>
Critique de hanyrhauz
Britney Spears est une image. En combinaison rouge, sur une fiche Starclub, avec les paroles de Oops I did it again au dos. Sur l'affiche de Crossroads. Embrassant Madonna. Se rasant la tête. Performant sur une scène de Las Vegas. Dansant avec des couteaux sur Instagram. Britney Spears, c'est la société du spectacle à elle toute seule.
Et ce livre, un ouvrage féministe qui dit tout ce que le patriarcat fait aux femmes. A fortiori, à une jeune et jolie fille, un peu trop gentille, sûrement trop naïve, lancée dans l'arène depuis une famille parfaitement dysfonctionnelle.
Très vite, j'ai eu la sensation de lire un ouvrage qui se passait dans l'Amérique puritaine des années 50. Il n'y a pas grand chose qui différencie Britney Spears de Marilyn Monroe. Ce même besoin pour les hommes de fantasmer, d'hypersexualiser cette blonde écervelée aux longs cheveux tout en l'imaginant vierge et innocente. Ne pas briser l'image de la petite fille de Louisiane, miss America de la chanson, tout en matant ses seins. A partir du moment où sa carrière commence, son corps ne lui appartient plus. Il devient chose publique pour, au fil des années, appartenir à son père qui contrôle tout, de son régime alimentaire à son stérilet. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec un autre texte paru chez Lattès, En bons pères de famille de @preparez_vous_pour_la_bagarre
Cet homme alcoolique, violent, qui n'a jamais su prendre soin de son foyer obtient la tutelle de sa fille, qui a moins de troubles que lui. Mais c'est un bon père de famille...
Tout comme Kévin Federline, qui se defonce un soir sur deux mais est élu "Père de l'année" alors qu'il voyait à peine ses enfants.
Ce que le pouvoir et la gloire font aux hommes... ils les rendent cupides et prêts à toutes les compromissions. Justin Timberlake n'hésite pas à marcher sur la tête de Britney pour atteindre le sommet. Détruisant coeur et confiance en soi de son ex petite amie sans le moindre remord.
Un jour Britney décide d'un geste symbolique de dire fuck à tout ça. de reprendre corps. Elle se rase la tête, effaçant un attribut essentiel de sa féminité. Elle sera jugée par le tribunal populaire.
Folle, junkie, traînée, sorcière, mauvaise mère... les armes utilisées sont les mêmes depuis deux mille ans. Tout comme l'internement forcée. Hystérique, tu paieras pour ton sexe à l'écart du monde. le début d'un calvaire long de treize ans qui fait presque oublier à quel point elle est une star. A quel point elle a révolutionné l'industrie musicale, ouvrant la voie aux suivantes. Digne héritière de Madonna mais sans la morgue, mais sans la rage. Avec ce livre, elle prend la place qui est la sienne, de nouveau sur le devant de la scène. Revenant au plaisir simple du chant, de la danse. La caméra de son Iphone remplace son miroir, c'est Britney BB, elle a besoin du regard des autres pour vivre. Mais j'espère sincèrement que sa voix portera, pour que les mini-Britney au fin fond de la Louisiane qui rêvent devant leur glace ne subissent pas tout ça.
Et ce livre, un ouvrage féministe qui dit tout ce que le patriarcat fait aux femmes. A fortiori, à une jeune et jolie fille, un peu trop gentille, sûrement trop naïve, lancée dans l'arène depuis une famille parfaitement dysfonctionnelle.
Très vite, j'ai eu la sensation de lire un ouvrage qui se passait dans l'Amérique puritaine des années 50. Il n'y a pas grand chose qui différencie Britney Spears de Marilyn Monroe. Ce même besoin pour les hommes de fantasmer, d'hypersexualiser cette blonde écervelée aux longs cheveux tout en l'imaginant vierge et innocente. Ne pas briser l'image de la petite fille de Louisiane, miss America de la chanson, tout en matant ses seins. A partir du moment où sa carrière commence, son corps ne lui appartient plus. Il devient chose publique pour, au fil des années, appartenir à son père qui contrôle tout, de son régime alimentaire à son stérilet. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec un autre texte paru chez Lattès, En bons pères de famille de @preparez_vous_pour_la_bagarre
Cet homme alcoolique, violent, qui n'a jamais su prendre soin de son foyer obtient la tutelle de sa fille, qui a moins de troubles que lui. Mais c'est un bon père de famille...
Tout comme Kévin Federline, qui se defonce un soir sur deux mais est élu "Père de l'année" alors qu'il voyait à peine ses enfants.
Ce que le pouvoir et la gloire font aux hommes... ils les rendent cupides et prêts à toutes les compromissions. Justin Timberlake n'hésite pas à marcher sur la tête de Britney pour atteindre le sommet. Détruisant coeur et confiance en soi de son ex petite amie sans le moindre remord.
Un jour Britney décide d'un geste symbolique de dire fuck à tout ça. de reprendre corps. Elle se rase la tête, effaçant un attribut essentiel de sa féminité. Elle sera jugée par le tribunal populaire.
Folle, junkie, traînée, sorcière, mauvaise mère... les armes utilisées sont les mêmes depuis deux mille ans. Tout comme l'internement forcée. Hystérique, tu paieras pour ton sexe à l'écart du monde. le début d'un calvaire long de treize ans qui fait presque oublier à quel point elle est une star. A quel point elle a révolutionné l'industrie musicale, ouvrant la voie aux suivantes. Digne héritière de Madonna mais sans la morgue, mais sans la rage. Avec ce livre, elle prend la place qui est la sienne, de nouveau sur le devant de la scène. Revenant au plaisir simple du chant, de la danse. La caméra de son Iphone remplace son miroir, c'est Britney BB, elle a besoin du regard des autres pour vivre. Mais j'espère sincèrement que sa voix portera, pour que les mini-Britney au fin fond de la Louisiane qui rêvent devant leur glace ne subissent pas tout ça.
