Une saison en enfer pour le poète des poètes, une heure en lévitation extra-sensorielle pour la lectrice néophyte que je suis.
Je n'ai rigoureusement rien compris mais ça n'a aucune importance, l'expérience n'était pas là : lu "les yeux fermés" pour mettre en sommeil ma boîte à raisonner, en essayant de maintenir ouverts quelques chakras afin de tenter la connexion aux capteurs à travers lesquels le poète perçoit le monde. Par instants, au détour d'un mot tordu, cela a fonctionné, et la décharge est fulgurante, d'une violence inouïe. On n'approche pas sans dommages des forces primales de l'univers, et c'est ahurissant de penser que ce tout jeune homme surdoué, sur-dimensionné pour la vie des hommes, dont dans ces lignes on entend le coeur battre à défaut de le comprendre, ait eu de ces forces une perception si puissante. Cela doit être quelque chose de sublime et de terriblement douloureux qu'être
Rimbaud.
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