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Le Sud Soudan est devenu un pays indépendant en 2011 après une succession de guerre qui a duré 50 ans et qui a déchiré en deux le Soudan. Or, à peine son indépendance proclamée qu'une terrible guerre civile a éclaté entre les partisans du Président et ceux du vice-Président.

Bref, une histoire de pouvoir et de domination. Cela a entraîné de nombreuses morts civiles ainsi qu'un déplacement des populations fuyant la guerre et la pauvreté. Ce pays est classé dernier du monde en terme d'indice de développement humain. Voilà pour le contexte.

On va intéresser à la relation entre un frère et sa jeune soeur dans un camp de réfugiés à savoir Bentiu administré par les casques bleus de l'ONU qui les protègent face à la folie humaine. C'est évidemment consternant ce qui se passe dans cette partie du monde totalement oubliée. On chasse les européens au profit des russes et des chinois mais en attendant, l'aide internationale pour sauver ces pauvres gens vient bien d'Occident.

Le phénomène des soldats enfants sera également traité puisque nos deux protagonistes seront enlevés par des militaires rebelles peu scrupuleux.

L'auteur Jean-Denis Pendanx a voulu mettre un coup de projecteur sur la guerre civile au Sud Soudan dont sont victimes en tout premier lieu les habitants et surtout les enfants. Il illustre par des photos un documentaire illustré en fin d'album qui nous montre qu'il y a puisé toute son inspiration pour ce récit aux allures véridiques.

Un album aux accents d'engagement humanitaire pour aider l'Afrique.
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Nialony serre fort sa poupée lorsqu'elle atterrit au camp de Bentiu pour y retrouver ses parents et son frère Georges qui y ont trouvé refuge comme 120 000 autres personnes.

On est au Soudan du Sud, en pleine guerre civile, 2.5 millions de personnes ont dû quitter leur foyer, beaucoup d'entre eux se mettant sous la protection des Nations-Unies dans ces camps PoC (protection of civilans).

C'est là que s'est rendu Jean-Denis Pendanx en 2016 avec l'UNICEF. Un voyage humanitaire et artistique dont il rend compte au travers de deux personnages réels, Nialony et Georges. Il plonge le lecteur en immersion dans ce camp de réfugiés, dans un réalisme étouffant heureusement supplanté par l'histoire poignante de ces deux jeunes frère et soeur.

L'art était au coeur de ce voyage: ateliers pour adultes, enfants, enseignants et réalisation d'une fresque sur place. Jean-Denis Pendanx, par son dessin réaliste, redonne vie à ces lieux. Les couleurs chaudes, sablées, la violence, les émotions de Nialony, la présence d'un mystérieux oiseau (le marabout), tout contribue à entraîner le lecteur dans un voyage plein d'humanité.

Un beau cahier à la fois graphique et photographique clôt ce très bel album dont on ressort forcément ébranlé. le regard de Nialony risque de me hanter longtemps... Notons que 0.80€ par album sont reversés à l'UNICEF !
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En 2013, le Soudan sombre dans une guerre civile qui fera des milliers de morts et des millions de déplacés. Dans un centre fortifié de l'ONU en pleine brousse, la petite Nialony âgée de 6 ans va enfin retrouver sa famille.

Riche de son expérience humanitaire, en 2016, Jean-Denis Pendanx va nous raconter la vie d'une famille dans le camp de Bentiu. Les deux enfants qui sont au centre de cette BD, Nialony et Georges, sont particulièrement touchants. La vie n'est pas toujours facile mais malgré tout, malgré la guerre, ils gardent cette naïveté et cet espoir qui est tant enrichissant chez les enfants.
On pourrait regretter qu'il n'y ait pas un scénario plus étoffé mais je trouve ce témoignage très joli et poignant. Et surtout les aquarelles sont magnifiques et transmettent les émotions jusqu'au coeur avec facilité.
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Pendant la guerre qui a commencé au Soudan du Sud fin 2013, des millions de personnes ont été déplacées dont 130 000 ont fui vers le camp de Bentiu. La petite Nialony est l'une d'entre elles. Séparée de ses parents, elle va découvrir la vie dans cette prison gardée de l'extérieur par les casques bleus. Elle y rejoint son frère qui la prend sous son aile et lui fait visiter son nouveau lieu de vie… 


Jean-Denis Pendanx s'est rendu sur les lieux avec l'UNICEF lors d'un voyage humanitaire dans lequel il était invité à faire des interventions autour du dessin (fresques, ateliers, panneaux pédagogiques, ect). Cela lui a donné envie de témoigner de ce qu'il a vu. L'album est une véritable immersion car il plonge le lecteur dans les ruelles du camp via les deux personnages principaux. Un regard touchant et humaniste avec une mise en lumière du vécu de milliers de personnes mais aussi du travail des aides humanitaires sur place qui ont la lourde tâche de les aider au mieux à tous les niveaux mais aussi de lutter contre la problématique des enfants soldats. L'oeil du Marabout est un album émouvant qui remet sur la carte les oubliés des nombreuses guerres dans le monde. 

L'album est accompagné d'un dossier photographique fort instructif. 

À noter que 80 centimes seront reversés à L'UNICEF pour chaque livre vendu. 

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En 2016, Jean-Denis Pendanx s'est rendu au Soudan du Sud pour des ateliers de dessin en collaboration avec l'UNICEF. de cette expérience, il nous livre cette bande dessinée où les personnages principaux, Nialony et Georges existent, bien que dans la réalité, ils ne soient pas frères et soeurs.

L'histoire se déroule au Soudan, au coeur de la savane, dans le camp de Bentiu, situé dans le nord du pays, ou plus de 120 000 hommes, femmes et enfants fuyant la guerre civile ont trouvé refuge. Nous suivons la jeune Nialony, âgée de 6 ans, et son frère Georges alors qu'ils luttent pour survivre dans ce vaste camp. Malgré les conditions extrêmement difficiles de cet environnement meurtri par la violence de la guerre, Nialony et Georges trouvent le courage nécessaire pour se reconstruire.

Le style graphique envoûtant, accompagné de couleurs douces et principalement chaudes, donne vit à un récit qui, bien que marqué par l'horreur de la guerre, est empreint d'espoir. L'histoire aborde des sujets difficiles tels que la guerre fratricide, les conflits armés, la menace des rebelles, l'enlèvement d'enfants, les enfants soldats et les défis de la vie quotidienne dans un camp de réfugiés. Elle met également en avant l'engagement humaniste et les liens fraternels. Les illustrations capturent la beauté de la nature et l'expressivité des visages, transmettant beaucoup d'émotions. Elle est faite aussi de superbes pleines pages et une belle rencontre entre Nialony et un grand marabout.

Un coup de coeur. L'Oeil du Marabout est un album qui raconte une histoire pleine d'espoir, poignante et humaniste qui n'a pas manqué de nous toucher.
Lien : https://www.instagram.com/bd..
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Documenté, émouvant, plein d'espoir mais réaliste.

Voici une BD/roman graphique que je n'aurais probablement jamais lue si je n'étais tombé par hasard sur l'auteur en dédicace chez mon revendeur préféré. Et le hasard, comme l'on sait, fait parfois bien les choses. Après avoir passé une heure passionante à discuter Afrique (Bénin, Soudan) puis Asie du sud-est (Vietnam, Laos, Malaisie, Indonésie) avec l'auteur en regardant la magie du lavis opérer -- il dédicaçait une pile d'albums que des acheteurs moins patients ou moins désoeuvrés que moi repasseraient chercher plus tard --, je choisissais sur ses conseils deux de ses albums "solo", pour lesquels il avait donc pris en charge dessin, scénario, couleurs et autres lettrages seul. L'oeil du marabout est le plus récent et celui par lequel je commençais ma lecture.

Je vous laisserai découvrir les circonstances dans lesquelles Jean-Denis Pendanx a rencontré ses deux jeunes héros, Nyalony et Georges, car ceux-ci existent réellement. Cette fiction est un véritable documentaire sur la vie quotidienne des réfugiés dans le camp de Bentiu, sous administration des Nations Unies, au nord du Soudan. L'auteur a partagé cette vie pendant les quelques semaines d'une courte mission qui l'a suffisament marqué pour que d'une part il décide d'en faire un jour "quelque chose" et que d'autre part la maturation prenne plusieurs années. Tout est vrai, précis, détaillé, l'aspect fictionnel permettant simplement de centrer tous les évènements sur un petit nombre de protagonistes pour rendre le récit plus lisible. C'est fort, c'est émouvant, c'est un bel hommage au difficile travail accompli par les équipes de volontaires locaux et internationaux sur place, l'espoir est là mais il n'est certes pas naïf. Aucune lecture n'est pour moi réellement indispensable, mais à une époque ou les réfugiés de guerres toujours plus cruelles pour les civils et donc ces structures se multiplient, ce livre a le grand mérite de dire et de montrer, sans pathos ni voyeurisme, et au travers d'un dessin remarquable de maîtrise.

Un beau dossier, textes et photos, d'une vingtaine de pages, consacré au camp de Bentiu, ceux qui y vivent et y travaillent, complète utilement l'album.

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J'ai particulièrement apprécié les illustrations de ce roman graphique. Chaque case est un tableau. Il faut dire que l'auteur manie avant tout le pinceau. S'il s'est aussi mis à l'écriture, c'est pour rendre compte de son expérience de quelques jours dans un camp de réfugiés du sud-Soudan. Il l'a fait sous forme de fiction, laquelle est suivie d'une vingtaine de pages de commentaires de l'auteur et d'employés du camp illustrés de photos, en particulier celles d'ateliers de dessin. le tout initie en douceur à la réalité de ce pays où la guerre sépare les familles et met les enfants à la merci de bandes armées qui les enrôlent de force.
Le but est évidemment de conscientiser le lecteur, mais comme on voit mal ce qu'il pourrait faire pour mettre un terme aux luttes fratricides qui embrasent régulièrement cette région, c'est essentiellement pour qu'il supporte davantage l'UNICEF… et sans doute aussi pour qu'il se montre plus accueillant envers les réfugiés qui atteignent l'Europe. Pour chaque exemplaire de l'album, 80 cents sont versés à l'organisation humanitaire ; c'est un début. Je ne sais pas si c'est aussi le cas pour les exemplaires distribués lors de l'opération Masse Critique, alors il faudra que je pense à faire un don.
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Merci à Babelio et aux Édition Daniel Maghen de m'avoir fait découvrir « L'oeil du Marabout » de Jean Denis Pendanx lors de la dernière Masse critique.

L'auteur nous plonge, de manière intense, dans la vie d'un camp de réfugiés en Afrique.

Jean Denis Pendanx s'appuie sur son vécu pour nous conter cette histoire mélangeant fiction et réalité. J'ai beaucoup aimé les dessins, ainsi que la colorisation, qui nous fait voyager.

Une chouette bande dessinée à découvrir.
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Une bande dessinée bouleversante que j'ai découvert avec mon grand de 12 ans.
Au fil des pages, l'auteur nous entraîne dans un voyage plein d'humanité.
Il nous fait connaître un monde en pleine savane et évoque la vie difficile d'un frère et d'une soeur confrontés à la folie et à la violence des adultes, de la guerre dans un camp de réfugiés du Sud Soudan.

Une histoire touchante et humaniste qui parle également de l'espoir et du courage de ces enfants qui grandissent dans ce pays.

Les illustrations offrent une véritable immersion dans cet univers difficile, de véritables tableaux.

Ce livre est inspiré de personnages réels. Les deux enfants, Georges et Nialony existent réellement et ont vécu dans le camp.
En effet, c'est lors de son voyage humanitaire au Sud Soudan, en 2016 avec l'Unicef, que Jean-Denis Pendanx a eu pour projet ce bouleversant livre.

Le camp de Bentiu est coupé du monde, au fin fond de la savane, dans le nord du pays. Il a été bâti pour accueillir les réfugiés fuyant la guerre civile qui sévit depuis huit ans.
Nialony, comme de nombreux enfants, a été séparée de ses parents pendant le conflit.
À son arrivée au camp, elle retrouve son frère Georges qui la prend sous son aile. Les relations entre Georges, protecteur, débrouillard, parfois sans pitié, et Nialony, timide et déterminée, font le charme et l'émotion de l'histoire, à mesure qu'ils se retrouvent.
Mais les populations sont menacées par les rebelles qui rôdent aux alentours pour capturer les jeunes et en faire des enfants-soldats. C'est ce qui arrive à nos deux jeunes héros.

Une histoire forte et émouvante.
Lien : https://www.instagram.com/me..
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