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Critique de Gaoulette


Titre intriguant. Couverture suggérant un sujet tabou traité avec humour. Une sorte de Bridget Jones maman à temps complet. Je vais allez droit au but un gros ingrédient a manqué pour en faire un bon roman.
Lucy la trentaine passée, mariée, mère de 3 garçons fort attendrissants, mère au foyer débordée et pas très à l'aise dans son corps. Et parfois pendant ses périodes d'absences parle sans filtre. Ah détail important elle fantasme sur Père-sexy-au-foyer.
Les points positifs de ce chick lit : le sujet tabou de l'éducation. C'est quoi être une bonne mère de famille? Qui n'a pas jalousé lors de la sortie d'école ces mamans au foyers toutes parfaites, super bien gaulées après 3 ou 4 accouchements, celles qui n'ont pas besoin de travailler pour faire la popote, aller au coiffeur, faire la causette à la sortie de l'école ou même délègue pour avoir du temps pour elle. Comment gèrent les mamans Wonder Mum qui refusent de lâcher leur carrière professionnelle ? Et puis surtout comment peut-on dire qui est ou pas une bonne maman ?
Pour faire la critique de ce roman je pense qu'une introspection s'impose.
Je suis « une mère indigne » : il était hors de question que je sois une mère au foyer, la popote et moi c'est 2, je cuisine et mon mari repasse et fait le ménage, je déteste faire la causette au maman à l'école j'ai l'impression de ne rien avoir à leur raconter, je préfère mes copines avec ou sans famille avec qui je parle sexe ou se faire de grosse bringue comme à mes 20 ans, je n'ai pas culpabiliser de laisser mon fils pour partir en vacances avec mon mari pour m' envoyer en l'air comme je veux, et je n'ai jamais culpabilisé de l'emmener aussi depuis sa naissance à droite à gauche (voyage au 4 coins du monde) et tant pis pour sa sieste il suit et puis c'est tout. Participer aux événements de l'école est un exploit pour moi. Mais je le crie haut et fort j'aime mon fils plus que tout. Ah oui les grasses mat j'adore c'est mon mari qui gère. Et je précise j'ai une vie chargée pratiquement tous les week-ends et mon fils suit la majorité du temps.
Alors ce titre explicite on me l'a sorti. Je suis égoïste parce car je reste sur l'enfant unique pour garder mon temps libre, je fais subir ces voyages incessants à mon petit garçon (et oui comment tu fais quand il tombe malade, pour sa sieste, pour changer ses couches dans des pays sous-développés). Et bien je me suis toujours défendue : qu'il tombe malade au Sri Lanka ou en France il existe des pharmacies, la sieste peut se faire dans le bus, pour la nourriture et bien autant l'habituer à manger de tout, et surtout je veux que mon fils soit ouvert au monde. Et ma dernière réflexion : si mon fils et mon mari me sentent épanouie alors ils seront heureux et on formera une famille bien dans ses baskets. J'emmer……. Les autres, chacun sa vie.
Pourquoi avoir été narcissique dans ma critique ? J'ai compris Lucy sur certains points et j'assume d'être une mère indigne sur certains points aussi selon les critères de mathusalems.
Autre point intéressant du roman : la tentation qui est le fil conducteur jusqu'à la dernière ligne et rend l'histoire de Lucy addictive. Je défie quiconque je lui jeter la première pierre. Car la tentation elle y est tous les jours, on y succombe ou pas c'est le choix de chacun. Quand tout part en vrille et qu'un homme particulièrement séduisant peut vous sortir de votre cambrousse, je peux comprendre qu'on se sente prise dans un tourbillon d'émotions ambiguës. Je dis toujours à mon mari : toi et moi on ne fera jamais une soirée en célibataire si dans notre couple on n'est pas en osmose. Et oui un homme ou femme en souffrance peut vite se faire réconforter et toucher le point de non-retour.
Bon j'en viens enfin à la recette. Les ingrédients parfaits mais je pense qu'il manquait un élément plus qu'important : la fluidité. le « lait » pour rendre l'ensemble agréable à lecture. Je m'explique, aux passages loufoques, l'auteure tombe à plat complet. Elle ne va pas au bout de sa plume. Je racontais à mon cher mari et c'est là que j'éclatais de rire. Elle traite le mal-être de Lucy assez maladroitement dans sa trame. Parfois des retours en arrières qui déconcertent le lecteur. Des conversations qui commencent et finissent à un autre moment. Un coup on est en vacances et après à l'école. Et Tom personnage important et trop omniprésent. Pour moi Fiona Neill tenait un sujet parfait mais n'a pas réussi sa recette. Dommage car je me retrouve dans un cas complexe. Une histoire géniale mais une plume et un ensemble pas assez maitrisés. Dilemme vais-je mettre la moitié ou l'accorder un petit supplément car j'ai adoré les sujets tabous abordés en essayant l'humour. Mais le mélange est resté parfois sans saveur. Obliger de me refaire les scènes dans ma tête pour rire toute seule et comprendre la vie de Lucy. Et ça ce n'est pas le but d'un roman, c'est de le vivre en direct.
Donc pour moi ce sera ce mélange qui est la grosse déception et franchement je suis dégoutée surtout qu'on tient une trame géniale dans l'air du temps. Mais je le conseille quand même à toutes les mamans qui cherchent une référence pour savoir si elles sont des mères indignes ou pas…..
Note : 3.5/5
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