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Lucia Guerrero tome 2 sur 2
EAN : 9782374485454
XO Editions (04/04/2024)
3.97/5   411 notes
Résumé :
DEUX TUEURS. DEUX MONDES
UNE DOUBLE MENACE

En Galice, un tueur kidnappe des femmes qui se lèvent tôt pour aller travailler. Des invisibles. Des effacées.
À Madrid, un autre assassin s'en prend à des milliardaires et laisse sur les murs de leurs résidences ce message : " TUONS LES RICHES ".
Deux tueurs. Deux mondes. Et le spectre d'un embrasement général, d'une confrontation de classes inédite et explosive.
Les enjeux, qui s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (97) Voir plus Ajouter une critique
3,97

sur 411 notes
El nuevo Bernardo Miniero !
En Galice, des femmes sont kidnappées au petit matin sur le chemin du travail et retrouvées mortes quelques jours plus tard. Comme quoi, il peut se passer des choses en Espagne avant 22 heures.
Le sort de ces travailleuses de l'ombre ne passionne pas les foules à l'inverse des meurtres de personnalités madrilènes fortunées qui surviennent au même moment. D'un côté, des morts dont on remarque à peine l'absence. de l'autre, des nantis refroidis. Comme disait à peu près Jean de la Fontaine, Pas de pot à faire, les deux finissent en terre.
Les psychopathes auraient pu avoir une pensée pour la police et se coordonner pour ne pas perpétrer leur crime en même temps, mais la concurrence n'encourage pas les échanges de bons procédés, même quand la clientèle n'est pas la même. C'est comme les boulangers de mon quartier qui partent en vacances toujours en même temps. Un bon mobile de crime.
Contrainte par sa hiérarchie de se consacrer en priorité aux victimes de première classe, Lucia, l'enquêtrice tatouée et pugnace de la Guardia Civil, va devoir faire face à un tueur qui laisse toujours le même petit message sur les scènes de crime : « Tuons les riches ! ». Si les slogans les plus simples sont les meilleurs, les plus simplistes sont les pires. L'accroche devient devise sur les réseaux sociaux qui s'embrasent et organisent une partie de chasse aux puissants. Un Marx et ça repart.
Lucia n'a pas le don d'ubiquité mais elle suit de près l'enquête de son adjoint en Galice qui se lance dans une course contre la montre sans vélo, exercice risqué dans un pays où la ponctualité n'est pas la première qualité et où la vitesse moyenne de marche de la population ibère dans les rues ne dépasse pas celle d'un trail en Ehpad. Que mes racines espagnoles me pardonnent. Et comme je ne suis pas à un cliché près, j'ai été étonné de découvrir dans le roman que cette région n'était pas uniquement le point de rassemblement de marcheurs mal fagotés en pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle avec des ampoules aux pieds et l'envie irrépressible d'écrire un livre ennuyeux sur les randonnées existentielles. Si, si, il y a des vrais gens sans bâton de marche et coups de soleil sur les mollets qui ne sont pas à la recherche d'eux-mêmes.
Cette double enquête, construite très habilement par Bernard Minier sur les clivages de la société, ne manque pas de rythme et ne s'égare pas dans des friches idéologiques. Comme souvent chez ce polarier à succès, les scènes de crime et d'ouverture sont à l'inverse du titre, indélébiles. En revanche, une fois encore, les dénouements sont peu crédibles et nécessitent beaucoup d'huile d'olive pour passer.
Je reste assez convaincu par le personnage charismatique et intègre de Lucia même si je regrette que ce deuxième opus, focalisé sur les deux intrigues, ne permette pas d'en savoir davantage sur elle et ses doutes.
Plus moderne que son Martin Servaz des Montagnes, qui j'espère ne passe pas ses vacances en Espagne (cela lui rappellerait trop le boulot), Bernard Minier a le mérite d'avoir créé deux héros récurrents différents, attachants, qui ne sont pas de la même génération mais, qui j'en suis convaincu, vont finir par se rencontrer.
PAN ! con tomate
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Le petit dernier de Bernard Minier fait reprendre du service a Lucia.
Cette femme est un personnage attachant, au caractère entier et qui est hyper compétente dans son métier de flic.

Le scénario est sympa, se tient bien et permet au lecteur de passer un bon moment.

L'écriture de Bernard Minier est agréable et toujours aussi efficace.
Les effacées est un roman qui se lit assez vite et ou l'auteur met particulièrement en opposition le monde des riches et celui des pauvres...et ce dans plusieurs domaines.

Néanmoins, j'ai déjà trouvé Bernard Minier plus percutant. Je ne dirais pas une lecture en demi teinte puisque le roman m'a plu. Je le mettrai plus dans la catégorie des romans détentes. Un roman plaisant mais pas transcendant.

Mais comme j'apprécie beaucoup Lucia, je sais déjà que je lirais ses prochaines aventures.
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Bonjour,
Voici « Les Effacées . Une enquête de Lucia Guerrero. » de Bernard Minier. J'ai adoré ce thriller machiavélique, très sombre, animé par un suspense omniprésent. Dans ce tome 2, nous retrouvons Lucia Guerrero, enquêtrice de la Guardia Civil. Deux enquêtes, l'une en Galice, l'autre à Madrid visent dans un cas des femmes de la classe laborieuse, kidnappées et assassinées, dans l'autre, des meurtres de milliardaires dans une mise en scène monstrueuse. Aucun temps mort ni répit dans ces intrigues sous tension et au rythme trépidant. le personnage principal est très attachant, émouvant et charismatique. Lucia Guerrero ne m'avait pas emportée ni convaincue dans le tome 1, mais ce tome 2 me rend impatiente de la retrouver dans le tome 3. L'atmosphère glauque , anxiogène et angoissante nous accompagne au fil des pages dans ce livre parfaitement documenté, à la plume brillante et au final fort réussi. Un excellent thriller comme je les aime .
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Les effacées, le personnage de Lucia Guerrero n'en fait pas partie dans l'imaginaire collectif tant elle a marqué les esprits dans Lucia, le premier tome de ses aventures. Acte deux pour cette enquêtrice de l'UCO en Espagne, que Bernard Minier a décidé de rendre récurrente.

Il faut dire que Lucia est une femme de caractère, meurtrie, mais pleine de valeurs. Une personne entière, dit-on, parfois jusqu'à l'excès. Ça lui a joué des tours par le passé, ça continuera à lui compliquer la tâche. Encore davantage dans cette investigation où elle a toute l'élite de ses supérieurs sur le dos, jusqu'au Premier ministre, c'est dire.

Bernard Minier doit son immense succès à plusieurs grandes qualités. Sa capacité à raconter des histoires dingues et prenantes au possible, son écriture aussi efficace que soignée, ses personnages évidemment. Mais aussi, des considérations sociales qui portent.

Ce roman est un peu un condensé de tout ça, concentré pourrais-je dire, avec une double intrigue plus directe. Genre coup de poing. Une double histoire qui pourrait parfaitement être adaptée à l'écran, ça tombe bien, le projet de donner une image au personnage de Lucia est en cours.

Paradoxalement, les victimes qui donnent le nom au roman ne sont pas celles qui seront au centre du récit, mais c'est logique quand on y pense, on parle moins des petites gens que des personnes « importantes ».

Grand écart ici, entre ces jeunes victimes dépersonnalisées dans l'esprit collectif, ne servant qu'à engendrer une peur ambiante, et ces meurtres perpétrés dans le milieu des ultra-riches qui engendrent des remous jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir.

Comme on le sait avec Bernard Minier depuis son premier roman, glacé, le cadavre d'ouverture est aussi horrible que visuellement marquant. Graphique, pourrait-on dire, tant l'auteur aime insuffler de l'image dans ses mots, lui qui tâte également du dessin en amateur (avec un talent certain). le genre de scène qui s'imprime sur vos rétines comme si vous les aviez réellement vues.

Pas étonnant que ce roman place à nouveau l'art dans ce jeu mortifère, l'écrivain voue une admiration sans bornes pour certains courants de la peinture. Cette fois, c'est l'art contemporain qui sert de pièce au puzzle, là aussi poussé jusqu'à l'outrance.

Même si ce roman privilégie l'action et le rythme un peu plus qu'à l'accoutumée, et même si je préfère certains de ses romans plus denses, la somme de travail pour créer l'ambiance saute aux yeux. Lire un Minier est un enrichissement, le thriller peut aussi servir à apprendre, découvrir, comprendre, chacun de ses livres en est la preuve. Avec la protestation qui n'est jamais loin.

Cette double histoire est ancrée dans son temps, entre le scandaleux fossé qui ne cesse de se creuser entre les riches et les modestes, mais aussi en lien avec le sujet de la violence faite aux femmes. #MeToo provoque certaines réactions extrêmes, bienvenue aussi ici dans le monde des Incels, ces hommes qui pensent être en guerre contre les femmes, Lucia le vivra en prise directe.

L'enquête va révéler son lot de surprises, et un final à la Minier, secouant et un brin jubilatoire. Les amateurs du genre en auront pour leurs pesetas euros. Avec en prime, une belle découverte de la Galice, entre grande ville et coins plus typiques. le voyage par le thriller, parce que l'auteur décrit toujours ce qu'il a vu de ses propres yeux.

Bernard Minier donne une autre épaisseur à son personnage de Lucia Guerrero avec Les effacées, thriller aussi efficace que prenant. Son cuir lui va de mieux en mieux et s'épaissit. Avec elle pas de tromperie, l'habit fait le moine, de la graine de star qui tatoue la fiction littéraire de manière indélébile.
Lien : https://gruznamur.com/2024/0..
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Le récit nous met en présence de deux tueurs redoutables : le premier hait les femmes et les tue froidement après les avoir kidnappées, l'autre déteste les riches et les assassine dans une mise en scène macabre. Partagée entre deux enquêtes qui la mènent dans la communauté autonome de Galice et la région madrilène, Lucia Guerrero entame une course contre la montre pour retrouver les assassins, et lorsqu'elle pense en avoir enfin démasqué un, elle doit voler au secours de son collègue, le sergent Arias, qui se retrouve en très mauvaise posture face au second.

Ce thriller de plus de quatre cents pages se lit presque d'une seule traite tant l'intrigue est époustouflante et le suspense haletant. Ecrit comme un scénario de film, on s'attend presque à voir surgir sur un écran les protagonistes de ce récit glaçant dont on a du mal à interrompre la lecture.
Bernard Minier semble vivre intensément son roman au fur et à mesure qu'il l'écrit. La fluidité du style, les détails physiques et les mimiques de chacun des personnages, l'emploi des caractères en gras ou italiques, employant parfois des lettres majuscules, viennent renforcer l'impression du réalisme d'une fiction qui "saute aux yeux", dépassant largement le simple cadre du livre.

Après le premier tome « Lucia », l'auteur signe ici le deuxième opus des aventures de son enquêtrice espagnole, de charme et de choc, nous faisant découvrir les magnifiques régions d'un pays où les femmes, encore plus qu'ailleurs, doivent se battre au quotidien pour faire admettre leurs compétences professionnelles auprès de la gent masculine. L'épilogue suggère très certainement une suite à venir dans un troisième tome …


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critiques presse (5)
Marianne_
16 avril 2024
"Les Effacées" de Bernard Minier : avec son nouveau polar, le "roi du thriller" tombe dans le "déjà-lu"
Lire la critique sur le site : Marianne_
Lexpress
12 avril 2024
Avec un premier tirage de 160 000 exemplaires, "Les Effacées" est l’événement polar du printemps. Où Bernard Minier, présent au Quais du polar, à Lyon, nous emmène à nouveau en Espagne, le pays de sa mère.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
12 avril 2024
Lorsqu’une figure richissime de la jet-set madrilène est retrouvée coupée en deux et suspendue au lustre de son penthouse, l’affaire prend une autre ampleur et remonte jusqu’aux plus hauts échelons du pouvoir.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Liberation
12 avril 2024
Avec «les Effacées», l'auteur à succès quitte les contreforts pyrénéens pour la patrie de sa mère, l'Espagne, où il situe une série de disparitions dans des milieux populaires et fortunés
Lire la critique sur le site : Liberation
OuestFrance
10 avril 2024
Deux affaires de féminicide avec un suspense millimétré… voici les ingrédients du dernier thriller de Bernard Minier.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
Un dilemne moral est une situation avec deux issues possibles sans qu'aucune soit bonne ou juste du point de vue moral. il y a un choix à faire, c'est inévitable, car les deux actions ne peuvent être menées simultanément, mais aucune option ne l'emporte sur l'autre (...)
Le fait qu'aucune réponse évidente ne se dégage, qu'on ne puisse hiérarchiser les valeurs en conflit, accentue le sentiment de responsabilité et le doute chez celui qui doit trancher. Le dilemne moral nous parle de la complexité du monde, du fait qu'à tout moment nous devons prendre des décisions difficiles, voire impossibles. A l'heue où beaucoup de gens ont des réponses toutes faites sur un tas de sujets sans véritable réflexion ni retour sur soi, le dilemne moral nous amène à questionner nos certitudes. Il nous enseigne que vouloir trouver des réponses simples à des questions complexes est illusoire.
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Nos jeunes gens là-dehors croient que leurs valeurs morales sont supérieures à celles de leurs aînés. Nous avons cru la même chose en notre temps. Et leurs enfants le croiront également. En réalité, ils sont, comme nous tous, sous influence. En outre, il y a fort à parier que les donneurs de leçons qui sont derrière ne se sentent pas obligés d'appliquer à eux-mêmes les leçons qu'ils donnent aux autres. Ce dernier point n'est pas la conclusion d'une quelconque expérimentation psychologique, mais le fruit de mon expérience personnelle.
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Il y a chez l'homme un besoin constant de dissoudre son intelligence individuelle dans la stupidité ovine du troupeau. L'expérience de Stanford a montré au monde les dangers du mimétisme, mimétisme encore aggravé de nos jours par les réseaux sociaux (...) On n'en est pas encore au lynchage en ligne, mais on n'en est pas loin, et le lynchage de masse n'est jamais le fait des vertueux. Le vrai vertueux défend la vérité quand elle est impopulaire. Pas quand c'est facile. Et il ne hurle pas avec les loups (...)
Les sociétés ont besoin de boucs émissaires. C'est ainsi qu'elles fonctionnent, ainsi qu'elles ont toujours fonctionné.
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Il y a chez l'homme un besoin constant de dissoudre son intelligence individuelle dans la stupidité ovine du troupeau .
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[note de l'auteur]

Je le dis souvent : un tel roman est un iceberg – il y a ce que vous lisez, et il y a la masse d’informations qui se trouve sous la surface.
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