AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Eric76


Manque de bol, j'ai été contaminé par le virus « Blackwater ». Autant prévenir ceux qui sont encore épargnés par cette calamité : le seul antidote connu pour se soigner est de lire les six tomes de la saga. Pas d'échappatoire possible ! Je vais devoir le faire. Ma santé avant tout !
Début du XXème siècle, à Perdido, ville paumée dans l'Alabama du sud. La rivière nommée Blackwater qui traverse la ville sort de son lit et l'inonde de ses eaux boueuses. Une crue exceptionnelle qui ravage tout sur son passage.
On récupère en haut d'un hôtel englouti par les eaux une étrange femme aux cheveux d'un roux flamboyant. Des cheveux de la même couleur que la Blackwater. Les âmes simples et les superstitieux s'inquiètent de cette apparition surnaturelle, franchement suspecte, voire funeste. On pourrait difficilement leur donner tort. D'ailleurs, les anciens ne murmurent-ils pas qu'une créature maléfique vit toujours dans les profondeurs de cette rivière avec son eau couleur brique ?
Les autres, aveuglés par le charme et la baroquerie de cette femme surgie de nulle part, sans passé, sans attaches, sans racines, l'accueillent à bras ouverts. À peine s'ils se montrent surpris de ce lien charnel qui l'unit à la Blackwater. Pauvres inconscients ! Pauvres fous !
Elinor, c'est ainsi que se fait nommer notre sulfureuse héroïne, devient très vite un personnage incontournable dans la ville de Perdido en train de soigner ses plaies.
Une ville où les femmes tiennent le haut du pavé, même si les hommes ont l'apparence du pouvoir. Ils se caractérisent d'ailleurs par leur extrême faiblesse.
Que cherche exactement Elinor quand elle s'acoquine avec la puissante famille Caskey, quand elle manipule les hommes de cette fratrie ?
Est-elle vraiment sortie des sombres eaux de la Blackwater ? Et si oui, pour quelles raisons ?
Un premier tome d'une simplicité déroutante. Un souffle romanesque qui nous emporte. Un livre qui se lit d'une traite, dans un souffle. du grand art.


Commenter  J’apprécie          13311



Ont apprécié cette critique (120)voir plus




{* *}