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Critique de croquemiette


En véritable transfuge, Édouard Louis continue son analyse de la condition sociale de ses parents et nous donne à voir le milieu dans lequel il a grandi, alors qu'il était un garçon «différent» du fait de son homosexualité, dans un climat viriliste.

Cette fois-ci, il nous parle de sa mère qui a su s'extirper de la misère en quittant son père alcoolique. Après la lutte et les combats, viennent la vie nouvelle à Paris et la découverte de cette mère qu'«Eddy» connaît à peine.

Mais l'aisance financière et la vie citadine en font-elles une femme «riche» ? Échappe-t-on à sa «caste» et à la violence de classe ? Dans quelle mesure sommes-nous déterminé.e.s par notre milieu d'origine ?

Un magnifique récit, brillant et intelligent, plein d'amour pour cette mère admirable. Entre honte et admiration, Édouard Louis nous parle de sa mère qui conjugue désormais sa vie au futur. Il essaie de la comprendre, peut-être même de lui pardonner et de se faire pardonner et c'est touchant.

J'ai beaucoup aimé l'écoute de ce trop court récit. J'aurais aimé en savoir plus, entrer davantage dans les détails de cette métamorphose. En ce sens, j'ai préféré «en finir avec Eddy Bellegueule» qui était plus abouti et qui ne m'a pas laissée sur ma faim.

Un autre petit bémol. Je n'ai pas compris le choix de la lectrice, Irène Jacob, pour ce texte. Sa voix, bien qu'agréable, ne colle pas du tout au texte et j'aurais aimé une voix masculine.

Je recommande ce texte intense et sensible. Quand la destinée individuelle rencontre la sociologie...



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