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Critique de Tachan
Depuis mon coup de coeur pour Karakuri Circus, Fujita est devenu pour moi un grand conteur du shonen fantastique et un auteur sensible, original et un peu fou que j'ai envie de suivre. Je ne pouvais donc pas passer à côté de sa nouvelle publication chez nous.
Paru entre 2016 et 2021 au Japon, Sou Bou Tei sera un shonen fantastico-horrifique de 25 tomes qui promet de bien nous faire frissonner et où on retrouve déjà, dès le premier tome, les codes de ce qui fait le sel et le succès des séries de l'auteur. le tout est publié chez Mangetsu dans un grand format appréciable mais à la qualité bien inférieure à ce que Meian fait sur Karakuri et ce pour un prix à peine plus bas. C'est un peu décevant de ce côté-là… Pas de page couleur, une couverture basique, un papier à l'aune de cela et une impression à revoir, moirages à la clé… Heureusement c'est l'oeuvre qui compte et là rien à redire.
Fujita nous offre comme toujours un premier tome efficace où il pose rapidement les bases et les enjeux de sa série, exposant personnages et lieux emblématiques dans une floraison d'action tout azimut, permettant d'en prendre plein les yeux avec les combats et pouvoirs déjà invoqués. Dur de ne pas succomber et plonger dans les mystères de cette nouvelle histoire. Celle-ci s'articule cette fois autour d'un lieu, un lieu mystérieux, unique, qui vient perturber tout le paysage : le manoir du Sou Bou Tei. Légendaire, il trône là depuis bien longtemps et n'aurait gêné personne s'il n'avait pas la manie d'engloutir ceux qui s'y aventurent. En cherchant à le démolir, d'anciens enfants y ayant réchappé et devenus adultes vont à nouveau attirer l'attention sur lui et tout va se mettre en branle !
Le mangaka, comme il a l'art et la manière de le faire, nous propose ici une aventure rythmée par le fantastique et l'horreur dont il explore les frontières. Il nous plonge dans ces terrifiantes légendes urbaines autour des fameuses maisons hantées mais avec une maison réellement vivante qui a tout pour nous faire frissonner chaque fois qu'on la voit en action. Il gère à merveille le fantastique de son oeuvre, faisant graduellement monter inquiétude et suspension de notre crédulité, face à des situations impossibles dans la vie réelle mais qui pourtant se produisent. Il flirte avec un horrifique à la Junji Ito (Spirale) et Lovecraft ou encore Kazuo Umezu (L'école emportée), avec des scènes effrayantes où lanières et tentacules, fumées et autres nuages semblent venir nous pénétrer pour mieux nous faire du mal. J'adore ! Il flirte aussi avec un fantastique à la Lost avec ce personnage étrange sortant de nulle part tandis que son avion venant du passé s'écrase.
Je ne suis pas une fan d'horreur mais je trouve vraiment la mise en scène de l'auteur pénétrante et percutante. Il sait allier quotidien, humour et émotion, pour réaliser un mélange des plus percutants et addictifs où on s'attache directement aux personnages. Ceux-ci ont déjà des dynamiques rappelant celles des succès de l'auteur. En effet, un jeune adulte, dessinateur de son état, se lie d'amitié avec le fils du voisin venant d'emménager, à qui il va arriver un sacré drame à cause de cette maison. Il va donc chercher à l'aider et se retrouvé entraîné dans quelque chose qui le dépasse, comme dans Karakuri. Une jeune femme, létale, va également venir se mêler à tout ça, comme dans Karakuri et un être étrange d'un autre temps, aux pouvoirs surréalistes, mais sans souvenirs clairs, va venir s'ajouter à la donne, rappelant les marionnettes de Karakuri à nouveau. C'est fou les parallèles qu'on peut faire. Cependant, nous ne sommes ici que dans un premier tome, certes particulièrement efficace, mais où toutes les promesses restent à tenir. Il est prenant et percutant, mais n'a pas su encore me prendre par les sentiments comme son aîné, il manque trop de d'originalité, de profondeur et de force par rapport à lui pour le moment, même si l'univers est très prometteur et que j'adore ce huis clos et cette lutte promise avec ce terrible ennemi qu'est la maison. J'aime cette nouvelle utilisation d'un pan de notre fantastique.
Sans faillir, Fujita continue à savoir rebondir de série en série pour proposer à chaque fois des univers uniques où il peut déployer les thèmes qui lui sont chers. Ce premier tome amorce l'intrigue et le fait avec panache avec un fantastique-horrifique qui fait déjà bien frissonner. Il y a beaucoup d'écho dans les personnages et leurs relations avec ce qu'on connaît de Fujita, j'espère qu'il saura s'en éloigner pour proposer une nouvelle variation plus unique. Pour le moment, je ne boude pas mon plaisir face à ce divertissement au lancement particulièrement efficace et vif. J'ai hâte d'y retourner pour découvrir les nouveaux secrets de cette demeure et de ceux qui souhaitent sa disparition.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Paru entre 2016 et 2021 au Japon, Sou Bou Tei sera un shonen fantastico-horrifique de 25 tomes qui promet de bien nous faire frissonner et où on retrouve déjà, dès le premier tome, les codes de ce qui fait le sel et le succès des séries de l'auteur. le tout est publié chez Mangetsu dans un grand format appréciable mais à la qualité bien inférieure à ce que Meian fait sur Karakuri et ce pour un prix à peine plus bas. C'est un peu décevant de ce côté-là… Pas de page couleur, une couverture basique, un papier à l'aune de cela et une impression à revoir, moirages à la clé… Heureusement c'est l'oeuvre qui compte et là rien à redire.
Fujita nous offre comme toujours un premier tome efficace où il pose rapidement les bases et les enjeux de sa série, exposant personnages et lieux emblématiques dans une floraison d'action tout azimut, permettant d'en prendre plein les yeux avec les combats et pouvoirs déjà invoqués. Dur de ne pas succomber et plonger dans les mystères de cette nouvelle histoire. Celle-ci s'articule cette fois autour d'un lieu, un lieu mystérieux, unique, qui vient perturber tout le paysage : le manoir du Sou Bou Tei. Légendaire, il trône là depuis bien longtemps et n'aurait gêné personne s'il n'avait pas la manie d'engloutir ceux qui s'y aventurent. En cherchant à le démolir, d'anciens enfants y ayant réchappé et devenus adultes vont à nouveau attirer l'attention sur lui et tout va se mettre en branle !
Le mangaka, comme il a l'art et la manière de le faire, nous propose ici une aventure rythmée par le fantastique et l'horreur dont il explore les frontières. Il nous plonge dans ces terrifiantes légendes urbaines autour des fameuses maisons hantées mais avec une maison réellement vivante qui a tout pour nous faire frissonner chaque fois qu'on la voit en action. Il gère à merveille le fantastique de son oeuvre, faisant graduellement monter inquiétude et suspension de notre crédulité, face à des situations impossibles dans la vie réelle mais qui pourtant se produisent. Il flirte avec un horrifique à la Junji Ito (Spirale) et Lovecraft ou encore Kazuo Umezu (L'école emportée), avec des scènes effrayantes où lanières et tentacules, fumées et autres nuages semblent venir nous pénétrer pour mieux nous faire du mal. J'adore ! Il flirte aussi avec un fantastique à la Lost avec ce personnage étrange sortant de nulle part tandis que son avion venant du passé s'écrase.
Je ne suis pas une fan d'horreur mais je trouve vraiment la mise en scène de l'auteur pénétrante et percutante. Il sait allier quotidien, humour et émotion, pour réaliser un mélange des plus percutants et addictifs où on s'attache directement aux personnages. Ceux-ci ont déjà des dynamiques rappelant celles des succès de l'auteur. En effet, un jeune adulte, dessinateur de son état, se lie d'amitié avec le fils du voisin venant d'emménager, à qui il va arriver un sacré drame à cause de cette maison. Il va donc chercher à l'aider et se retrouvé entraîné dans quelque chose qui le dépasse, comme dans Karakuri. Une jeune femme, létale, va également venir se mêler à tout ça, comme dans Karakuri et un être étrange d'un autre temps, aux pouvoirs surréalistes, mais sans souvenirs clairs, va venir s'ajouter à la donne, rappelant les marionnettes de Karakuri à nouveau. C'est fou les parallèles qu'on peut faire. Cependant, nous ne sommes ici que dans un premier tome, certes particulièrement efficace, mais où toutes les promesses restent à tenir. Il est prenant et percutant, mais n'a pas su encore me prendre par les sentiments comme son aîné, il manque trop de d'originalité, de profondeur et de force par rapport à lui pour le moment, même si l'univers est très prometteur et que j'adore ce huis clos et cette lutte promise avec ce terrible ennemi qu'est la maison. J'aime cette nouvelle utilisation d'un pan de notre fantastique.
Sans faillir, Fujita continue à savoir rebondir de série en série pour proposer à chaque fois des univers uniques où il peut déployer les thèmes qui lui sont chers. Ce premier tome amorce l'intrigue et le fait avec panache avec un fantastique-horrifique qui fait déjà bien frissonner. Il y a beaucoup d'écho dans les personnages et leurs relations avec ce qu'on connaît de Fujita, j'espère qu'il saura s'en éloigner pour proposer une nouvelle variation plus unique. Pour le moment, je ne boude pas mon plaisir face à ce divertissement au lancement particulièrement efficace et vif. J'ai hâte d'y retourner pour découvrir les nouveaux secrets de cette demeure et de ceux qui souhaitent sa disparition.
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