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Critique de Andromeda06
"Le journal d'Anne Frank" est une adaptation graphique réalisée à la demande de l'AFF (Anne Frank Fonds) et publiée en 2017. Il reprend une grande partie du Journal, tantôt avec quelques courts extraits accompagnés de nombreuses illustrations, telle une bande dessinée, tantôt avec des reproductions de pages entières illustrées ça et là ou en fond.
Très fidèle à l'oeuvre originale, j'ai atterri une nouvelle fois dans l'Annexe, petit appartement caché derrière une bibliothèque de l'entreprise d'Otto Frank, qui a abrité huit personnes juives pendant de longs mois durant la Seconde Guerre mondiale. J'ai retrouvé ces huit personnalités sous la plume d'Anne Frank : elle-même évidemment, ses parents et sa soeur, le couple van Daan (Van Pels) et leur fils, ainsi qu'Albert Dussel (Fritz Pfeffer). J'ai revécu leur quotidien morose, sombre, nourri par la peur et les tensions dues à la proximité. J'ai retrouvé tous les états d'âme d'Anne Frank tels que je les avais ressentis, sa maturité de plus en plus grandissante, les distensions familiales telles qu'elle les a vécues, les petites querelles au sein du groupe et les effets néfastes de la proximité, son rapprochement avec Peter van Daan (Van Pels), leurs rapports à la nourriture et à la peur, etc.
Tout est subtilement bien retranscrit. C'est aussi poignant et bouleversant. Les extraits originaux du Journal, courts ou longs, évitent de le dénaturer. Les graphismes sont ultra réalistes et détaillés, très sobres, en parfaite harmonie avec le vécu des personnages, très représentatifs également de l'imagination débordante d'Anne Frank ou de sa personnalité fougueuse. Les personnages sont une réussite, tant par leur physionomie que dans leurs expressions. Les rêves et pensées d'Anne sont subtilement et métaphoriquement bien retransmis. On y voit même son humour quelque peu décapant, comme Madame van Daan (Van Pels) souvent représentée sur son luxueux pot de chambre ou fagotée de son manteau de fourrure. Un peu de sourire aux lèvres est décidément bienvenu dans cette tragique et sombre histoire...
Un très beau roman graphique, aussi percutant que Le Journal lui-même, qui lui est très fidèle, tant par ce qu'il raconte que par les émotions qu'il nous transmet. L'âme même du livre est bien présente, et les petites libertés métaphoriques et analogiques que se sont permis les auteurs la renforcent avec brio. Une belle réussite.
Très fidèle à l'oeuvre originale, j'ai atterri une nouvelle fois dans l'Annexe, petit appartement caché derrière une bibliothèque de l'entreprise d'Otto Frank, qui a abrité huit personnes juives pendant de longs mois durant la Seconde Guerre mondiale. J'ai retrouvé ces huit personnalités sous la plume d'Anne Frank : elle-même évidemment, ses parents et sa soeur, le couple van Daan (Van Pels) et leur fils, ainsi qu'Albert Dussel (Fritz Pfeffer). J'ai revécu leur quotidien morose, sombre, nourri par la peur et les tensions dues à la proximité. J'ai retrouvé tous les états d'âme d'Anne Frank tels que je les avais ressentis, sa maturité de plus en plus grandissante, les distensions familiales telles qu'elle les a vécues, les petites querelles au sein du groupe et les effets néfastes de la proximité, son rapprochement avec Peter van Daan (Van Pels), leurs rapports à la nourriture et à la peur, etc.
Tout est subtilement bien retranscrit. C'est aussi poignant et bouleversant. Les extraits originaux du Journal, courts ou longs, évitent de le dénaturer. Les graphismes sont ultra réalistes et détaillés, très sobres, en parfaite harmonie avec le vécu des personnages, très représentatifs également de l'imagination débordante d'Anne Frank ou de sa personnalité fougueuse. Les personnages sont une réussite, tant par leur physionomie que dans leurs expressions. Les rêves et pensées d'Anne sont subtilement et métaphoriquement bien retransmis. On y voit même son humour quelque peu décapant, comme Madame van Daan (Van Pels) souvent représentée sur son luxueux pot de chambre ou fagotée de son manteau de fourrure. Un peu de sourire aux lèvres est décidément bienvenu dans cette tragique et sombre histoire...
Un très beau roman graphique, aussi percutant que Le Journal lui-même, qui lui est très fidèle, tant par ce qu'il raconte que par les émotions qu'il nous transmet. L'âme même du livre est bien présente, et les petites libertés métaphoriques et analogiques que se sont permis les auteurs la renforcent avec brio. Une belle réussite.
