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Critique de Nikouette


Claire Castillon, à travers la voix de Maureen, nous décrit les crises d'angoisses très fortes que celle-ci vit. Depuis son premier jour à l'université celle-ci souffre d'un trouble anxieux généralisé (TAG) et d'agoraphobie, ce qui l'a rendu incapable de suivre ses études depuis 19 mois. de se rendre où que ce soit au final… Car plus le temps passe, plus les angoisses la paralysent, même chez elle. L'autrice nous décrit quelque chose de violent, d'autant plus violent que largement incompris par son entourage. Même si ses parents et son frère essaient d'être soutenants ils sont parfois maladroits, ses amis se sont rapidement lassés, et finalement les seuls qui semblent la comprendre se cont son psy ainsi qu'un garçon qui s'est attaché à elle malgré tout. Sa vie est devenu un enfer, la peur a tout envahit, une « squatteuse » est entrée dans son cerveau et a pris les commandes. Ses proches sont le plus souvent assez démunis malgré leur bonne volonté et parfois franchement agacés.
J'ai appris beaucoup de choses sur l'agoraphobie, même si j'imagine que chacun la vit différemment, je ne pensais pas que les angoisses étaient aussi fortes allant jusqu'à un sentiment très fort de déréalisation voir de dépersonnalisation. C'est un récit assez oppressant, ce qui est certainement l'effet recherché, mais heureusement que le roman était court parce que cela rendait la lecture parfois pénible à mon sens. Mais l'expérience, bien que déroutante, était aussi très intéressante, très immersive et très instructive. On voit les différentes techniques que Maureen essaie- pour échapper aux angoisses et essayer de mener sa vie malgré tout. Alors que c'est une jeune fille qui voudrait s'émanciper elle a peur de finir sa vie recluse chez ses parents et en même temps on sent qu'elle a du mal à quitter l'enfance et son cocon. La fin est optimiste mais très ouverte. Je pense que c'est un récit qui vise davantage un lectorat ados-adultes.
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