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Critique de Patlancien


Avec Nathalie Cabrol, on découvre une scientifique française spécialisée dans l'astrobiologie mais aussi une passionnée de littérature de science-fiction et une grande fan d'Arthur C. Clarke. Elle est aussi directrice scientifique du Centre de recherche Carl Sagan de l'Institut SETI depuis 2015. Et quand on sait qu'elle a été embauchée à ce poste par Frank Drake, celui de l'équation, on ne peut aborder son livre qu'avec enthousiasme.

A l'aube de nouveaux Horizons est tout d'abord une invitation à l'exploration spatiale avant d'être une recherche sur l'existence de la vie extraterrestre. Elle nous décrit notre système solaire avec brio et passion. Comme un certain Carl Sagan dans son ouvrage Cosmos, elle nous communique cette envie de découverte et d'expédition aux confins de notre univers avec beaucoup de conviction. Elle sait nous prendre par la main et nous emmener avec elle, loin, très loin. Adepte de la vulgarisation scientifique, elle nous parle de sa spécialité l'exobiologie avec beaucoup de facilité. On se retrouve avec elle sur Venus, Mars, Europe, Titan. Et puis avec la verve qu'elle possède de façon innée, elle nous propulse dans notre galaxie à la rencontre de nouveaux systèmes planétaires accompagnés de leurs fameuses exoplanètes (5200 découvertes à ce jour !)

A l'aube de nouveaux Horizons se veut surtout un état des lieux sur l'existence de la vie dans l'univers. Nathalie Cabrol nous dresse un inventaire complet des hypothèses actuelles et des dernières découvertes. Des briques de la vie en passant par les molécules et autres acides aminés mais aussi des bactéries vers les êtres plus complexes, rien n'est oublié. Les critères d'habitabilité sont tous passés au crible. Mais c'est surtout avec la possibilité d'une vie intelligente extraterrestre que le livre montre tout son intérêt. L'existence de civilisations avancées est abordée de façon scientifique et sans complexe en s'appuyant tour à tour sur l'équation de Drake et son contraire, le paradoxe de Fermi. D'un côté, avec 300 millions de planètes habitables dans notre galaxie, la formule de Drake sur le nombre de civilisations extraterrestres nous donne un chiffre qui va de 1 à 1000. de l'autre, le paradoxe de Fermi, s'il admet l'existence de ces mondes, s'interroge sur l'absence de signe prouvant leur présence dans l'univers.

Merci à Babelio et merci aux éditions du Seuil pour leur envoi. Et merci à Nathalie Cabrol pour son essai scientifique qui se lit comme un roman. Enfin pour terminer, il faudra aussi que je lise du Liu Cixin qui est cité dans cet ouvrage avec la théorie de « la forêt sombre » comme étant une autre réponse au paradoxe de Fermi.

« La critique la plus importante à l'encontre de METI concerne la théorie de la forêt noire. Selon cette dernière, tout contact, quel qu'il soit, est risqué, et une espèce doit éviter de donner sa position et maintenir le silence radio. Ici, L Univers est perçu comme une forêt sombre remplie de civilisations extraterrestres tapies dans l'obscurité et se déplaçant subrepticement. Certains s'opposent fermement à la transmission de messages, dont feu Stephen Hawking, craignant qu'on ne révèle notre position dans l'espace à des civilisations extraterrestres malveillantes.»
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