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Critique de LambertValerie


C'est avec une infinie tristesse que j'ai appris la mort de Paul Auster, ma seule consolation c'est qu'alors qu'il rendait son dernier soupir, il était dans sa bibliothèque au milieu de livres, et moi j'étais avec lui en achevant son dernier livre: Baumgartner.
Son dernier livre ne déroge absolument pas au monde de Paul Auster qu'il a tissé au cours du temps et de tous ses livres
L'évocation d'un univers nostalgique, des lieux intemporels et d'autres qui n'existent plus que dans la mémoire, à la magie de la vie, aux méandres labyrinthiques de nos mémoires, à la force et le pouvoir fabuleux d'aimer et d'être aimé.
Baumgartner, ce vieux monsieur qui tente de survivre à la perte irrémédiable de son amour, de son alter ego: Anna.
C'est avec tellement de délicatesse, de pudeur qu'il nous plonge dans ce deuil ,que nous entendons encore Anna taper sur sa machine à écrire.
Les mots de Paul Auster sont bouleversants, poignants, ils nous touchent car ils nous concernent, nous parlent.
Un après-midi, alors qu'il est très mal installé dans un transat, il nous embarque dans l'histoire des siens, nous parle de son père, de sa mère, de son voyage qui le conduit " à travers les terres baignées de sang d'Europe de l'Est, au centre de la scène d'horreur des massacres du XXe siècle et si l'homme -ombre qui a donné son nom à ma mère n'avait pas quitté cette partie du monde au moment où il le fit, je ne serais jamais né"
Le hasard, la chance, un moment infinitésimal comme le dira plus tard Jankélévitch et tout est joué ou déjoué.
Paul Auster et l'un de mes plus grands amis littéraires avec Proust, Gide et Makine.
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