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Critiques de Yoshitoki Oima (816)
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A Silent Voice, tome 1

J’avais entendu beaucoup de bien de cette série. Après ma lecture du 1er tome, je ne peux qu’être d’accord avec ces avis positifs. « A silent voice » s’attaque à un sujet difficile et d’actualité, le harcèlement scolaire. Sur un thème pareil, il serait facile de tomber dans l’écueil du sentimentalisme mièvre. Yoshitoko Oima évit toute facilité et propose, au contraire, un récit très subtil. Le fait de prendre le point de vue d’un garçon harceleur avant d’être lui-même harcelé permet de mettre en lumière la complexité du problème et d’éviter de poser un regard manichéen dessus.

« A silent voice » aborde également le thème de la différence ou plutôt de son acceptation (ou non).



Bref, un 1er tome intense et très prometteur. J’ai hâte de lire la suite.

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A Silent Voice, tome 1

C’est fou les bêtises qu’on peu faire quand on est jeune. Shoya, un jeune adolescent japonais en CM2, est un cancre désoeuvré, en quête d’émotions fortes et se laissant entrainer dans toutes sortes d’aventures, certaines moins recommandables que d’autres (comme sauter d’un petit pont pour plonger dans une rivière). Sans trop savoir pourquoi ni comment, il prend en grippe une nouvelle élève de sa classe, Shoko. Cette dernière est sourde et, en plus d’avoir à survivre avec son handicap, elle devra endurer les remarques désobligeantes des autres élèves (qui voient le rythme de leur cours ralentir à cause d’elle, et leurs chances de gagner une compétition de chorale s’envoler) mais surtout du harcèlement de Shoya. C’est le premier tome du manga A Silent Voice.



Pourquoi cette histoire se démarque ? D’abord, parce qu’elle est présentée essentiellement sous l’angle de l’intimidateur. Bien sûr, on voit parfois la réaction de Shoko et les remarques insidieuses des autres filles à son endroit mais l’essentiel repose sur les comportements délinquants de Shoya. Sans jamais l’excuser, on peut le prendre en pitié lui aussi, il est pris dans une spirale de laquelle il ne semble pas pouvoir sortir. Étiqueté casse-cou, fauteur de troubles, c’est comme si les ennuis se collaient à lui, s’il ne pouvait s’empêcher de faire des bêtises.



Ensuite, l’autre particularité de ce manga, c’est qu’on voit l’autre côté de la médaille. Shoko ne réagit pas, ne défend pas, elle subit en silence. C’est l’histoire de sa vie. Toutefois, lorsqu’elle pert pour une énième fois son appareil auditif, sa mère la change d’école. C’est alors un retournement de situation, tout le monde en fait porter la responsabilité à Shoya et c’est lui maintenant qui se retrouve isolée, rejeté, voire harcelé. Il vit à son tour des moments difficiles. Certains pourraient dire : « Tant pis pour lui ! » Ce n’est pas l’approche privilégiée par la mangaka Yoshitoki Oima. C’était audacieux et pertinent. Travaillant moi-même dans le milieu scolaire, je remarque qu’un bon nombre d’intimidateurs ont eux-même souffert d’intimidation ou ont d’autres démons à combattre. Ça n’excuse aucunement leurs actes mais il est important de creuser plus en profondeur le phénomène. Je sais qu’il est plus simple de trouver un coupable et de le punir mais ça règle rarement le problème. Shoya, pour trouver la rédemption, devra apprendre à vivre avec lui-même et ce qu’il a fait. C’est parfois pire.



Bref, malgré le propos sombre, A Silent Voice est une lecture agréable à cause de la manière dont les thèmes sont exploités et, surtout, des personnages attachants. Je recommande ce manga à tous, jeunes et moins jeunes.
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A Silent Voice, tome 6

Ce sixième tome de la série de manga A Silent Voice se termine exactement là où se terminait le précédent, c’est-à-dire au balcon des Nishimiya. Shoko a essayé de se jeter en bas et Shoyo est intervenu à temps. Vraiment à temps ? Ils sont accrochés à la rambarde mais les forces du garçon l’abandonnent tranquillement. Est-ce que l’auteure sacrifierait ses protagonistes ? Ou l’un d’eux ? Après tout, les observateurs ont remarqué que, pour la première fois depuis le début de la série, Shoko apparaît seule sur la page couverture. Le garçon brille par son absence…



Mais non, la mangaka Yoshitoki Oima ne ferait pas un coup pareil. Même si ses personnages ont vécu des moments difficiles, leurs aventures se terminent habituellement sur une note positive ou, du moins, par une lueur d’espoir. Ainsi, Shoko s’en tire pas trop mal et, si Shoyo tombe dans le coma, je n’anticipe rien d’autre que sa guérison.



Pauvre Shoko. Elle qui se sentait déjà au plus bas, qui songeait au suicide, voilà que le sort du garçon la culpabilisera davantage. Dès son plus jeune âge, elle n’a rencontré que des problèmes, sa surdité d’abord, l’intimidation à l’école, la difficulté à nouer des liens et des amitiés… Peut-elle connaître un peu de répit ! Toutefois, contrairement à ce que je croyais, dans ce sixième tome, elle est un peu moins présente, les autres personnages prennent de l’importance.



En effet, pendant que Shoyo est sur son lit d’hôpital, ses autres amis lui tiennent compagnie. C’est l’occasion pour chacun de laisser évacuer son trop plein de colère. C’est drôle, ça m’a fait remarquer quelque chose : Shoko, malgré son handicap, n’est pas la seule à éprouver de la difficulté à communiquer. Tous, ils sont rongés par un démon du passé qui les empêche de s’exprimer, de s’affirmer. Et ils ne sont pas aussi bons que Shoko pour encaisser.



Par exemple, Naoka et Miki ont leurs blâmes dans ce qui s’est passé en CM2, sinon des regrets ou des ressentiments qui n’ont pas été adressés. Elles ont accumulé et ça explose. Miyoko est complexée. Même Satoshi qui souhaite être comme tout le monde (quoique son histoire, des flashbacks de son enfance, me paraissait un peu collée, forcée pour que lui aussi ait son propre démon intérieur). Bref, tout le monde est énervé, crie, mais personne n’écoute.



C’est à se demander s’il n’est pas mieux être sourd. Dans la dernière partie, le focus retourne – enfin ! sur une Shoko désespérée, isolée, hantée par des souvenirs, en pleurs. J’étais triste pour elle. C’est fou comment on peut éprouver de l’empathie pour elle, comment on réussit à ressentir ses émotions. Tout ça grâce aux dessins. Bravo Yoshitoki Oima ! Mais n’ayez crainte, la jeune fille a déjà vu de près la mort, elle ne voudra pas réessayer de nouveau.



Et que dire de la finale ! Effet dramatique réussit! Je m’y attendais et, en même temps, pas vraiment. Dans tous les cas, elle est tout à fait appropriée, dans le ton. Et nécessaire. Vite, la suite !
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To your eternity, tome 1

Série découverte aux 48h BD 2018* ! Quelque part dans d'espace, quelque part dans le temps, un être découvre l'existence... Dieu ou alien, il découvre les stades minéral, végétal et animal et sous l'apparence du loup appelé Joan il découvre un humain qui le traite en égal. Et ce dernier lui montre ce qu'est l'espoir et le désespoir quand dans le grand froid ils partent en quête de sa communauté et de sa triste destinée... Au bout du bout il lui demande de se souvenir de lui, et en souvenir de lui il prend son apparence : c'est ainsi que seul et au milieu de nulle part « Imm » découvre le stade humain de l'existence et commence son voyage non dans l'éternité mais dans l'humanité... Mais comment va-t-il apprendre la vie, lui qui ne connaît pas la mort ?

Un long et dur voyage le mène au pays de Ninanna, où la petite March qui ne rêve que de devenir adulte est choisie pour être sacrifiée à Oniguma le dieu de la montagne (une sorte d'ours mutant géant). Palona à qui naguère on a sacrifié sa sœur au dieu de la montagne tente de l'arracher des griffes de la guerrière de Yanome qui est venue imposer la peur et l'ignorance pour mieux les amener et dans les ténèbres les lier. Comment va réagir Imm à leur rencontre ?



Yoshitoki Oima a déjà rencontré la succès avec son très beau et très engagé manga "The Silent Voice" traitant du handicap, de la discrimination et de la ségrégation, des brimades et du harcèlement. Entre Science-Fiction et Fantastique elle est ici pile-poil à la croisée des chemins des graphismes souvent réalistes parfois cartoonesques et des thématiques humanistes et existentialistes de Yukito Kishiro ("Gunnm", "Aqua Knight") et Makoto Yukimura ("Planetes", "Vinland Saga") en sachant que tous deux ne sont des padawans du grand Hitoshi Iwaaki ("Parasite" / "Eurêka !" / "Historie", qu'on aimerait enfin voir traduit !). Je ne sais pas où elle veut nous amener, mais ici ce qui importe c'est moins la destination finale que le voyage auquel elle veut nous faire participer !





* Sélection entièrement jeunesse (à part celui-ci) plus faiblarde et plus chère que les éditions précédentes (et je ne parle même pas de cette connerie d'avoir proposé des tomes x incompréhensible sans avoir lu les précédents) : je ne félicite pas ses organiseurs !!!
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A Silent Voice, tome 7

A Silent Voice fut un coup de cœur auquel je ne m’attendais pas du tout. Dès le début, j’ai été happé et aucun des tomes ne m’a déçu. Ce septième et dernier volet clot merveilleusement bien cette série. Il me semblait que tout avait déjà été dit (et dessiné) sur l’intimidation, le harcèlement sous toutes ses forces (ou presque), et ses conséquences chez tous les acteurs, tant la victime que ses bourreaux. Eh bien, la mangaka Yoshitoki a réussi à l’aborder sous un nouvel angle mais, surtout, à fermer la boucle, toujours sur une note d’espoir.



Évidemment, Shoyo sort du coma et s’en remet plutôt bien. Pouvait-il en être autrement ? Depuis le début, le garçon cherche la rédemption, le pardon pour ses actes passés. Mais c’est lui qui n’arrivait pas à se pardonner lui-même. Je crois qu’il y est arrivé. Enfin ! Et cela a un impact bénéfique pour Shoko, qui arrive à se sentir mieux elle aussi. Les sentiments qui les unissent n’en deviennent que plus forts. Il n’est pas précisé si les deux formeront un couple et je crois que c’est mieux ainsi. Ça évitre que le manga ne tombe dans l’eau de rose.



L’autre événement principal, le film de Tomohiro, est enfin présenté. Depuis quelques tomes, il y travaille, mais je me demandais toujours où cette histoire allait mener. Je n’y ai jamais vraiment adhéré, je trouvais que c’était une distraction de l’intrigue principale. Mais, finalement, après avoir vu le résultat final, je considère que le film a sa place dans la série puisqu’il raconte autrement l’histoire de Shoyo. Et le fait que ça soit l’œuvre d’amateurs, dont le travail a été jugé de qualité douteuse par le jury d’un concours, ça ne fait que le rendre plus authentique et poignant.



Bref, les différentes intrigues secondaires, celles qui concernent les autres personnages qui se sont ajoutés au fil des tomes, connaissent leur dénouement. À la toute fin, on retrouve nos personnages préférés quelques mois plus tard, à leur cérémonie de majorité. Cet épisode ne répond pas à toutes les questions et c’est bien ainsi : ça laisse une fin ouverte. Libre au lecteur d’imaginer la suite. Merci beaucoup Yoshitoki Oima !
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A Silent Voice, tome 4

Dans ce quatrième tome de A Silent Voice, Shoyo continue à chercher la rédemption auprès de Shoko, une ancienne camarade de CM2 qu’il a harcelé quand ils étaient petits. La jeune fille lui a pardonné – peut-être trop facilement, certains diront. Mais, même à l’époque, elle n’était pas du genre à garder rancune. On avait même l’impression qu’elle cherchait à s’excuser auprès de ses intimidateurs. C’est qu’elle est si douce, si gentille. Si fragile ?



Cette gentillesse, c’est ce que lui reproche Naoko. On découvre que cette autre ancienne camarade a été particulièrement méchante avec Shoko jadis, même si c’était plus discret (des insultes écrites dans ses carnets, des moqueries, etc.). Mais tout ça glissait sur la jeune sourde comme sur le dos d’un canard. Du moins, c’est qu’il semblait, car elle excusait tout, même les mauvais comportements des autres. Ce qui exaspérait encore plus. Voilà qui explique un peu le manque de remords de Naoko. Et son attitude mérite qu’on s’y attarde un peu car, sans qu’on l’excuse, on peut la comprendre aussi : à l’époque, elle était une jeune adolescente déterminée et ambitieuse qui voyait ses leçons prendre du retard et ses chances de gagner une compétition de chorale réduites à néant à cause de la nouvelle venue. Mais Shoyo insiste pour qu’elle s’excuse elle aussi et qu’elle prenne le même chemin de redemption. Toutefois, sa motivation a peut-être quelque chose à voir avec son attirance grandissante pour Shoko…



Cette fragilité est expliquée à la mort de sa grand-mère. Décidément, le destin s’acharne contre elle ! Un flashback nous montre comment le père et les grands-parents paternels de Shoko les ont abandonnées, elle et sa mère, rejetant sur cette dernière la surdité de la jeune fille. Ainsi donc, devenir forte restait sa seule option. Malheureusement, elle a trop forcé cette idée chez sa fille qui s’est réfugiée auprès de sa grand-mère aimante.



Ce quatrième tome n’est pas aussi fort que les précédents ; il apporte des éclairages nouveaux, sans plus. Mais bon, la mangaka Yoshitoki Oima continue à faire du bon travail et ceux qui sont tombés en amour avec la série l’apprécieront.
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A Silent Voice, tome 1



Pour Shoya Ishida, élève en classe de CM2, la vie est une bataille contre l'ennui. Chaque jour il s'invente de nouveaux défis pour pousser toujours plus loin ses limites. Si ses amis le suivaient volontiers dans ses délires, ils prennent peu à peu conscience de la vacuité de ces challenges et pensent à préparer leur entrée au collège. Shoya sent l'ennui poindre quand une nouvelle élève vient pimenter son quotidien. Shoko est sourde de naissance. Même appareillée, elle a du mal à suivre les conversations et à communiquer. Du pain béni pour Shoya qui en fait son souffre-douleur, soutenu par l'ensemble de la classe qui reproche à Shoko de ralentir le rythme des cours. Le jour où, excédée par une énième perte des appareils auditifs de sa fille, la mère de Shoko porte plainte, les élèves se désolidarisent de Shoya. De harceleur, il devient harcelé. Une situation qui va perdurer tout au long de sa scolarité, l'amenant à vouloir se supprimer...



L'ijime et le handicap, deux sujets forts choisis par Yoshitoki OIMA pour ce manga qui sonne juste. Le harcèlement dans les établissements scolaires japonais est souvent traité dans la littérature et les mangas, ici encore une fois on ressent toute la détresse du harcelé qui doit lutter contre l'insurmontable phénomène de groupe, sans obtenir aucun soutien du corps enseignant. C'est comme si la victime était responsable de la situation. Le faible a toujours tort, il doit subir en silence. Dans ce contexte d'une très grande dureté, le handicap n'a pas sa place. Une élève qui ralentit les cours, qui a du mal à communiquer ne peut être intégrée dans cette micro-société où règne la compétitivité. C'est tout naturellement que le groupe se retourne contre elle. Si le meneur n'apparaît pas immédiatement comme un personnage mauvais ou cruel, il n'en demeure pas moins que ses attaques quotidiennes sont cauchemardesques pour la pauvre Shoko. Elle tient bon, répond aux brimades par la gentillesse, sans réussir à attendrir son tortionnaire. Mais le casse-cou survolté va perdre de sa superbe en devenant le mouton noir de sa classe. Mis à l'écart, il se referme sur lui-même et finit par comprendre le mal qu'il a pu faire. Saura-t-il trouver le chemin de la rédemption ? Pourra-t-il réparer les erreurs du passé ? Se faire pardonner ? Pour le savoir, il faudra lire le deuxième tome qui, on l'espère, laissera une plus large place à Shoko. Car pour le coup, elle est vraiment ''a silent voice'' dont on ne peut que deviner les pensées et les souffrances. Pour autant, ce premier tome est une vraie réussite, une histoire touchante, juste et sensible. A découvrir.
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A Silent Voice, tome 3

Je vais faire court, je n’ai pas grand-chose à dire sur ce 3ème tome qui creuse le même sillon que les précédents. Yoshitoki Oima fait toujours preuve de sensibilité pour aborder des thèmes intéressants sans jamais jouer les donneurs de leçon, osant même une touche d’humour.



Au-delà du thème du handicap et de l’acceptation de l’autre, « silent voice » traite avant tout de la communication et surtout des difficultés de communication. A travers ce manga, l’auteur montre que l’agressivité et la violence découlent souvent d’une absence ou d’une difficulté de communication. Ce sujet intéressant est traité de façon modeste et abordable et pourra amener le lecteur à des réflexions pertinentes, tout particulièrement les ados et pré-ados à qui cette série est destinée en premier lieu.

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A Silent Voice, tome 5

Si j’avais beaucoup aimé le premier tome du manga A Silent Voice, les suivants m’ont moins accroché, il semblait que l’histoire s’étirait et tournait un peu au rose bonbon. Shoya a retrouvé Shoko, la jeune fille qu’il harcelait alors qu’ils fréquentaient la même classe de CM2. Après avoir subi à son tour le rejet et le harcèlement, il a compris tout le mal qu’il avait fait et a cherché la redemption, le pardon. Shoko lui a pardonné et les deux se sont rapprochés, ils ont même renoué avec d’autres anciens camarades de classe de l’époque et se sont fait de nouveaux amis.



L’intrigue de ce cinquième tome tourne autour de Tomohiro qui veut faire un film amateur. Tous les amis sont mis à contribution. Je me demandais où l’auteure, Yoshitoki Oima, voulait amener ses lecteurs avec cette histoire et je commençais à perdre sérieusement l’intérêt. Allais-je abandonner en cours de route ?



Les choses se sont replacées quand toutes les rancoeurs enfouies et pardonnée ont ressurgi. Les filles se demandent comment Shoko a pu pardonner si facilement à son haceleur. Quand Satoshi apprend cette histoire d’intimidation, il ne veut plus rien avoir affaire avec Shoyo. Ce dernier fâché contre Naoka pour son caractère hautain, méprisant et dictatorial, tant à l’époque que maintenant. Elle a vraiment tenu des propos méchants mais elle trouve que l’attitude de Miki n’était guère mieux. Elle riait des bêtises des autres sans jamais se porter à la défense de Shoko. N’est-ce pas pire ? Puis, tous se retourne vers Miyoko et lui demandent pourquoi elle n’a jamais choisi son camp. Et il y a le pauvre Tomohiro, pris au milieu, qui essaie de concilier tout le monde. Bonne chance !



Finalement, j’ai beaucoup aimé cette séquence. Elle montre qu’on ne guérit jamais complètement du harcèlement mais surtout qu’il se décline à l’infini. La méchanceté n’a pas plus sa place dans une école et l’indifférence non plus. Quand on est témoin d’une situation d’intimidation, on se doit d’intervenir ou, du moins, d’en avertir les autorités compétentes pour qu’elles puissent intervenir. En rire ou s’en laver les mains n’est pas acceptable.



Pour terminer, a finale m’a également coupé le souffle. Depuis le début de la série, Shoko semble distante, résignée, triste. C’est peut-être dû à son handicap, sa surdité. Elle a été coupée du monde, en quelque sorte, et me paraissait en décalage par rapport aux autres personnages. Du moins, c’est l’interprétation que j’en faisais. Elle a pardonné facilement ou rapidement à Shoyo, l’a soutenu quand d’autres lui crachaient au visage. Qui pouvait se douter tout ce qui se passait dans sa tête, toutes les émotions qui la traversaient ? À suivre.
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A Silent Voice, tome 3

Troisième tome de Silent voice, Shoya a bien changé, de son violence et moqueries envers Shoko, c'est maintenant de la prévenance. Il essaie de retrouver quelques anciens amis proches pour lui faire plaisir.

J'ai aimé ce tome, Shoya est toujours un peu dans cet état où il ne voit plus les autres comme des personnes même s'il est ai avec Tomohiro. Cette amitié l'aide à se rapprocher de Shoya, leur relation est maintenant apaisée même si Shoya a toujours du mal à être naturel avec elle, il a parfois de la gène dans ses gestes ou paroles pour elle. Un peu trop de hasard avec les rencontres inopportunes mais ça donne un peu de peps à l'histoire. Vivement la suite !
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A Silent Voice, tome 4

On ne peut pas accuser Oima d'opter pour la facilité. Jamais il ne cherche à donner dans le spectaculaire ou à en mettre plein la vue. Il y a dans "Silent voice" une recherche du vrai qui en fait une œuvre d'une grande subtilité.



De tome en tome, les personnages se posent les mêmes questions, ils ne règlent pas leurs problèmes en un clin d'oeil, ces difficultés les poursuivent, ils évoluent petit à petit, de façon subtile. Il en résulte un côté un peu répétitif dans le manga, et, à la lecture de ce 4ème tome, on se dit que la série tourne un peu en rond. C'est un peu le revers de la médaille de cette volonté de justesse.



Même si mon enthousiasme est un peu retombé dans ce 4ème volet, les personnages sont si attachants et leurs relations si finement explorées que je ne manquerai pas de poursuivre la série.



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A Silent Voice, tome 1

Ca fait longtemps que ce manga m'attend dans ma bibliothèque, j'en ai entendu beaucoup de bien. Je savais seulement qu'il s'agissait du handicap d'une jeune fille. J'avais déjà lu des bandes dessinées sur le thème de la surdité, Super sourde de Cece Bell ou Tombé dans l'oreille d'un sourd de Grégory Mahieux, inspirés toutes les deux d'histoires réelles. Je ne sais pas A silent voice est tiré d'une autobiographie mais l'histoire m'a soufflée. Shoko Nishimiya est sourde depuis sa naissance et est équipée d'un appareil auditif. Quand elle arrive dans sa nouvelle classe, sa surdité surprend puis elle commence à être harcelée. Surtout par Shoya, un garçon de sa classe qui prend plaisir à l'embêter alors que Shoko souffre beaucoup...

Quelle claque ! Le fait que l'histoire soit racontée du côté du harceleur donne un côté plus fort à ce manga. J'ai été horrifiée par cette facilité à être persécuteur, sans avoir de prise de conscience de ce qu'il fait. De même, Shoko semble ne pas réagir, son côté gentil est presque incompréhensible (?). Que peut-il se passer entre ces deux adolescents ? Un deuxième tome que je ne tarderai à découvrir.
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To your eternity, tome 1

Que voilà un titre étonnant ! Où veut donc nous emmener Yoshitoki Oima, qui a entamé cette série en 2016 (publiée dès 2017 en France) ? Le narrateur (ou la narratrice) a envoyé sur une terre une boule aux pouvoirs immenses. Son nom en japonais signifie quelque chose comme « immortel ». Elle semble posséder une conscience, se déplace et prendre l’apparence exacte de ce qu’elle rencontre : un caillou, pour commencer. Puis un loup… et d’autres encore. Et si elle meurt, ce n’est pas un problème : elle se régénère et vit à nouveau. Et ainsi de suite, jusqu’à la forme suivante. Quel est son but ? Mystère ? Exister ? Découvrir la variété des formes de vie ? Atteindre un fort niveau de compréhension du monde vivant ?

En tout cas, de forme en forme, elle fait des rencontres. Un jeune garçon pour commencer. Il est abandonné dans un village glacé. Les adultes sont partis vers un ailleurs meilleur, où les fruits poussent sur les arbres. Ils l’ont laissé s’occuper des plus âgés. Mais ces derniers sont morts depuis. Et reposent sous de belles tombes, sortes de trépieds de pierre recouverts de neige. Il est seul et courageux, parvenant à se motiver chaque jour. Personnage très émouvant dans sa quête de l’autre, d’un avenir meilleur. D’un avenir tout court.

Il donne en tout cas bien le ton. Cette histoire n’est pas rose, édulcorée. La violence est là, soudaine et brutale, entraînant souvent la mort. Le milieu naturel ne fait pas de cadeau et la moindre erreur se paye cash. Sans compter les sociétés humaines qui pratiquent encore le sacrifice de certains des leurs pour, officiellement, les protégés des démons et autres créatures qui les menaceraient. Mais elle est belle cette histoire. Même si on ne sait pas où l’on va. Pour l’instant, je suis dedans et j’attends de voir dans quelle direction me conduira Yoshitoki Oima. D’autant que j’apprécie le dessin clair et précis. Les expressions des personnages sont bien marquées sans tomber dans l’excès (à part les enfants qui en font souvent trop) et les décors sont frappants de réalisme. Quant aux quelques scènes d’action, je les ai trouvées réussies, rapides et effrayantes à souhait. J’ai bien aimé le plan (page 155) vu depuis l’intérieur de la gueule d’un monstre, avec de belles grosses dents au premier plan.

Une bonne surprise donc que ce premier opus. La suite m’attend.
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A Silent Voice, tome 7

J'ai mis du temps à mettre ma critique pour ce septième et dernier tome. Mon avis n'a pas changé, j'ai beaucoup aimé les personnages de Shoko et Shoya, leur maturité grandissante, leur complicité. Yoshitoki Oima insiste sur l'esprit de groupe lors de leur projet de film. Ils s'apprécient pour ce qu'ils sont.

Le sentiment qui nait entre Shoko et Shoya est discret, le mangaka n'en fait qu'une légère allusion à la toute dernière page.

Un beau manga sur l'amitié, le handicap et la communication. Je quitte à regret ce groupe que j'imagine grandir, évoluer et s'aimer.
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A Silent Voice, tome 7

Ce 7ème tome vient conclure de belle façon une bien jolie série. Cette fin ouverte (tout en ne laissant pas d'arcs inachevés) m'a paru la meilleure possible. Toute autre aurait été décevante. L'auteure laisse au lecteur la possibilité d'imaginer ce que seront les relations entre SHoya et Shoko alors qu'on n'aurait pu craindre qu'elle cède à la facilité d'expliciter une relation amoureuse entre les 2 personnages.



Bref, tout au long des 7 tomes de "Silent voice", Oima a fait preuve d'une subtilité qui hisse cette série à un très haut niveau. Une œuvre sensible et fine, jamais mièvre, qui mérite vraiment son succès.

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To your eternity, tome 1

Je viens de finir To your eternity,le début a l'air prometteur avec cette créature immortelle mais le récit m'a semblé long et assez froid, je ne suis pas entré dans l'histoire. Je ne suis même pas curieuse de lire la suite. Cette histoire manque de suspense à mon goût, j'ignore où Yoshitoki Oima veut nous mener. Je crois que je lirai la suite si quelqu'un l'encense sinon je m'abstiendrais.
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A Silent Voice, tome 4

J'ai bien aimé ce quatrième tome où l'intrigue se poursuit dans la continuité du précédent, sans grand retournement de situation. Même la tentative de Shoko pour faire savoir ses sentiments à Shoko restent sans suite, celui-ci n'ayant pas compris ce qu'elle essayait de lui dire et se sentant toujours hésitant quant à la conduite à tenir avec la jeune fille.



La bande d'amis autour de Shoya continue à s'étoffer lentement, presque malgré lui, et il se surprend même à se sentir heureux lors d'une sortie en groupe à la fête foraine. Mais l'ambiance retombe rapidement, notamment parce qu'une des adolescentes ne peut surmonter ses griefs contre Shoko et sa surdité.



Dans ce volume, on en apprend aussi un peu plus sur Shoko, sa sœur Yuzuru, et leur famille. Leur histoire est très émouvante : des années plus tôt, le père de Shoko l'a rejetée à cause de son handicap comme s'il s'agissait d'une sorte de malédiction et il a quitté sa femme alors qu'elle se découvrait enceinte de leur deuxième enfant. Cela explique beaucoup de choses sur le caractère de la mère et des deux sœurs.



Le récit reste très touchant. L'auteur traite de sujets sensibles comme les discriminations liées au handicap, le rapport ambigu à la mort que peuvent avoir les adolescents,...



Ce tome m'a bien plu mais j'espère quand même que le prochain apportera un peu plus de légèreté à l'histoire...

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A Silent Voice, tome 2

Je crois que j'ai encore plus aimé ce deuxième tome qui m'a semblé moins "violent" que le premier car cette fois il y a beaucoup moins de flash-back sur la période de l'école primaire où Shoya harcelait Shoko. On se concentre sur Shoya qui a réussi à retrouver Shoko pour lui demander pardon et qui est complètement désarçonné par l'absence d'animosité dont fait preuve la jeune fille.

Mais l'entourage de Shoya n'est pas aussi indulgent et s'efforce de le garder à distance alors qu'il aimerait se lier d'amitié avec elle même s'il est assez perturbé par tout ce dont il prend conscience.

J'ai beaucoup aimé, sauf la dernière page : l'histoire s'interrompt trop abruptement à mon goût et il va falloir attendre pour la suite...

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A Silent Voice, tome 6

La couverture de ce sixième tome choque par l'absence de Shoya. La fin du précédent tome laissait plein de doutes sur la suite d'A silent voice. D'ailleurs, ce début de tome 6 n'est pas très clair... Ce qui l'est, c'est les disputes au sujet de Shoya, la détermination pour comme pour lui montrer qu'il existe une amitié avec les membres de leur petit groupe. Il y a toujours ces disputes, ces difficultés à communiquer... Il n'y a que l'absence de voix qui empêche la communication, il y a aussi l'absence d'écoute, de compréhension entre chacun. A lire le septième et dernier tome de la série pour connaitre le dénouement de l'histoie.
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A Silent Voice, tome 4

Merci à MASSE CRITIQUE BD/MANGA du 24 Juin 2015 et à l’éditeur

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Tout d’abord, j’ai été très décontenancée par le fait de lire à l’envers, c’est-à-dire de droite à gauche et de haut en bas (Eh oui c’est le sens naturel de lecture des japonais) et également sur le fait de planches uniquement en noir et blanc (j’aurais bien aimé de la couleur).



Ceci étant dit,



Ce manga traite du handicap (surdité) et du harcèlement à l’école ce qui est vraiment très intéressant, rare sont les auteurs qui se risquent à écrire sur ce sujet : le handicap ; pourtant, tout être humain doit avoir la possibilité de mener/vivre sa vie malgré les inévitables embuches rencontrées au cours de son existence.



J’ai apprécié ce manga et ai été très attentive aux dessins qui donnent une dimension particulière surtout au langage des signes (qui est exprimé sur plusieurs planches).



A lire et à découvrir.

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