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Critiques de Solène Bakowski (935)
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Il faut beaucoup aimer les gens

Eddy Alune est un homme taciturne et solitaire, voire même limite antisocial. Gardien de nuit, il passe ses nuits en compagnie de la voix de Luciole, une animatrice radio qui accompagne les âmes solitaires de 1h à 5h du matin. À la mort de son père, Eddy se souvient d’un autre cadavre, celui d’une SDF dont il a découvert le corps dans la rue en se rendant au collège vingt ans plus tôt. Alors âgé de onze ans, il lui avait dérobé ses effets personnels avant l’arrivée de la police… et les retrouve en vidant l’appartement de son père. Poussé par la culpabilité, il décide de restituer l’histoire de cette femme morte dans l’indifférence générale et enterrée sous X…



Armé d’un magnétophone, il part d’abord à la recherche de personnes qui auraient pu la connaître, puis décide d’envoyer les cassettes des interviews à cette animatrice radio qu’il écoute chaque nuit, en espérant pouvoir combler les blancs…



Au fil de cette enquête, Solène Bakowski (« Rue du Rendez-vous », « Une bonne intention », « Sans elle / Avec elle ») tisse des liens entre les personnages qui ont côtoyé cette inconnue, tout en la sortant progressivement de l’anonymat. Invisible au moment de sa mort, cette vieille dame sort doucement de l’ombre, reçoit un nom et prend de l’épaisseur à travers les souvenirs de ceux qui ont croisé son chemin… pour finalement constater qu’avoir une vie riche, n’empêche pas forcément de mourir seule et sans rien.



Ce que j’aime chez Solène Bakowski, c’est rencontrer les personnages qu’elle met sur ma route et, à ce titre, ce nouveau roman offre à nouveau une galerie de portraits foncièrement humains et attachants, avec une petite préférence pour ces deux jumeaux qu’Eddy croise tout au long de son enquête. Au niveau de la forme, je trouve par contre que le fait de narrer une grande partie des rencontres à travers des cassettes enregistrées par Eddy et diffusées via une émission radio ajoute une distance inutile entre le lecteur et les personnages. Même si je préfère quand l’autrice reste au plus près de ses protagonistes, sa plume sensible et délicate est de nouveau parvenue à me séduire, tout comme ses personnages.
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Ce que je n'ai pas su

Hélène, institutrice quadragénaire a vécu le grand amour avec Paul Chevalier, un écrivain à succès. Mais, après dix ans de vie commune, Paul laisse un mot à l’attention d’Hélène sur la table de leur appartement et disparaît sans laisser d’adresse. Après une année sans aucune nouvelle, le téléphone d’Hélène sonne : Paul est décédé dans un accident de voiture et les obsèques auront lieu le lendemain dans un petit village qu’elle ne connaît pas…



« Ce que je n’ai pas su » alterne deux narrations qui se font écho et qui se rejoignent progressivement au fil des pages. La première relate le chemin de croix de cette femme abandonnée de la plus lâche des manières, qui remonte progressivement dans le passé de cet homme dont elle ne savait visiblement pas grand-chose, dévoilant petit à petit une part d’ombre extrêmement douloureuse qui s’ajoute à sa propre souffrance. La deuxième donne la parole à Paul, qui nous dévoile son enfance, sa famille, ses amis et cette femme qui lui a dévoilé sa passion pour la lecture tout en alimentant son rêve de devenir écrivain alors qu’il était promis à un travail d’usine, comme son père…



La plume de Solène Bakowski (« Il faut beaucoup aimer les gens », « Rue du Rendez-vous », « Une bonne intention », « Sans elle / Avec elle ») fait une nouvelle fois mouche dans ce récit qui retranscrit avec beaucoup d’émotions la complexité des relations humaines tout en rendant hommage à la lecture, à l’écriture et à la littérature en général à travers le parcours de ce gamin devenu écrivain à succès et de son éditrice, qui s’avère particulièrement attachante.



Si j’ai passé un excellent moment de lecture, je n’ai par contre pas eu de coup de cœur comme la plupart des lectrices. Je pense qu’à l’inverse du lectorat principalement féminin, qui s’est sans doute immédiatement lié aux deux femmes blessées qui ont partagé la vie de Paul, j’ai probablement surtout essayé de m’identifier au personnage principal masculin du récit et que c’est là que le bât blesse. L’amour que ressent cet homme envers une femme qui a l’âge de sa propre mère a déjà eu tendance à générer des images fortement désagréables dans mon cerveau, mais c’est surtout la manière dont il a abandonné l’amour de sa vie, après dix ans d’années communes, qui ne m’a pas semblé très probable. Je conçois que chacun conserve quelques secrets qui n’appartiennent qu’à lui et que l’on ne connaît jamais entièrement la personne avec laquelle on vit, mais là, la zone d’ombre m’a semblé trop grande et un tel abandon improbable de la part d’un homme qui aime encore sa femme.



Bref, un très bon moment de lecture… mais les hommes ne sont pas toujours aussi facile à séduire !
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Rue du Rendez-Vous

Coup de coeur!!



Oh! La vache! Je sors bouleversée de ce roman. Une très belle leçon de. Vie.. et d'espoir.



Une superbe rencontre entre deux personnes que rien ne prédestinait à ce que leurs chemins se croisent.... Sauf peut-être le destin.



J'ai adoré les personnages, leur caractère, leurs défauts, leur fragilité. L'auteur a fait un travail remarquable.



La plume de Solène Bakowski est fluide, agréable et prenante.



J'ai été immergée du début à la fin dans les souvenirs de ces deux êtres solitaires.

Et puis c'est aussi l'atmosphère du roman qui lui donne toute sa grandeur.



Le talent de l'auteur est indéniable.

Je suis toujours bluffée quand on arrive à retranscrire, et a mettre autant d'empathie dans des mots.



Un roman qui touche, qui nous fait nous approprier cette histoire.



J'ai adoré !

A lire absolument.
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Rue du Rendez-Vous

Je remercie marina53 qui à travers son retour m’a donné rendez-vous avec ce livre.



C’est un jour pluvieux à verse que Alice trouve refuge chez Marcel trempée de la tête aux pieds. Alice est une jeune femme qui n’a que son sourire pour faire barrage aux démons qui la ronge.



Marcel, lui est un vieil homme en bout de vie qui n’a plus souri depuis très longtemps. Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous, c’est exactement ça pour ces deux êtres que rien ne prédisposait à se rencontrer. Et pourtant. Le ciel semble avoir accordé ses violons, la pluie ne s’arrête pas. L’occasion pour Marcel de partager un bout de sa vie avec Alice, « créature étrange que cette jeune fille lunaire au regard d’ancêtre qui lui réclame des histoires comme une enfant qu’on borde. ». Quand on est vieux, ça rend heureux de parler un peu, d’aller fouiller dans le grenier de ses souvenirs.



C’est ainsi que nous allons cheminer dans l’histoire de Marcel, rencontrer sa mère Nini, une jeune fille-mère, un perroquet médium, un chat prénommé Jean Gabin, Lucien le chien fidèle, Jean la Jaunisse le rustre qui attendra toute sa vie Nini. Marcel n’aura de cesse de chercher l’amour de sa mère, trop jeune pour s’occuper de lui, trop jeune pour être appelée maman.



C’est certainement le personnage que j’ai le plus aimé ici, cette Nini surprenante qui danse, chante Parlez-moi d’amour. Il y a des passages qui m’ont beaucoup émue, ce marathon de la danse, ce châtiment sur la place public lors de la guerre.



Il faudra attendre les dernières pages pour découvrir le fardeau d’Alice. Quand on arrive au bout de ce livre, tout fait sens non sans peine, non sans émotion.

Marcel et Alice ne sont pas parfaits, les regrets sont bruyants. La parole a ça de bien qu’elle redonne vie et amour à ceux qui ont compté.



Un très beau roman sur la résilience, l’humain, la vie qui s’étiole mais n’a pas dit son dernier mot. Un livre qui me réconcilie avec Solène Bakowski.

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Miracle

Un roman qui dérange tant par sa justesse que sa noirceur.



Les réseaux sociaux sont des lieux de perdissions pour certains. C'est aussi l'occasion pour d'autres d'avancer masquer et du coup de se permettre beaucoup. Beaucoup plus disons de ce qu'ils pourraient faire a visage découvert. J'ai trouvé la justesse dans ce que l'on peut retrouver sur certains sujets sur de nombreux réseaux sociaux. La mise a mort virtuelle (pour l'instant) de personnes exposées ( je pense entre autre à Zineb) . A ces gens qui se font insulter gratuitement pour avoir été d'accord ou non avec d'autres. C'est aussi le lieu d'harcèlement pour les jeunes ou moins jeunes… enfin bref un roman qui reprend ce que l'être humain a de plus noir caché derrière un écran. Je déplore cela et ne le comprends pas. Je pense que ces insultes ces menaces démontrent le manque d'arguments de la personne utilisant ces manières. Et cette façon de faire me fait froid dans le dos, car face a cette vindicte on ne peut se battre que contre des moulins à vent.



J'ai trouvé les personnages très travaillés. Laure qui se plonge a corps perdu dans une aventure qui la fait se sentir vivante. Ce dont elle a besoin avec sa tumeur. Mais également les personnages secondaires. Le ton est juste et le côté psychologique très prenant.



Ce que j'ai trouvé d'étrangement bien fait dans ce roman, c'est que le lecteur sait ce qu'il va se passer. Avec logique on sait ( sauf le twist final qui est imprévisible), mais malgré tout on a besoin de savoir. L'écriture de l'auteure est addictive et on lit se roman quasi d'une traite.



J'avoue que c'est le premier roman de Solène Bakowski dans lequel je me plonge, mais la maison d'édition étant gage de qualité je n'ai pas mis longtemps a sauter le pas… et une fois encore ce roman confirme cette qualité. Je peux juste ajouter que ce ne sera pas le dernier roman de cette auteure que je lirais.
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Parfois on tombe

Sarah est une âme en peine, une âme abîmée par la vie. Son mari et sa petite fille sont partis, elle erre dans un monde que tout ramène à eux. On ignore au départ ce qui est arrivé à ce père et cette fillette. Sont-ils morts, sont-ils juste ailleurs ? On découvre par contre les remous d'une femme écorchée, au bord du gouffre, seule, en proie à une réalité qui la fait vomir, cette réalité qui oblige chacun à vivre sans vivre, cette réalité du métro-boulot-dodo. Les souvenirs reviennent comme une pluie battante. Sa lassitude dans son travail en tant qu'institutrice pour des enfants qui lui mangent tout son temps, sa patience et ses rêves. Sarah est à bout dans ce quotidien où il faut tenir le fouet dans la cuisine, raconter une histoire à sa fille de l'autre, finir ses leçons pour le lendemain et stresser encore et toujours de ne pas avoir son cota d'heures de sommeil.



Au hasard du métro, elle entend une chinoise au téléphone et tout lui revient, ses deux années en Chine, son sentiment de sérénité ressenti là-bas. Sarah quitte Paris du jour au lendemain, direction la Chine.



Je pensais que Solene Bakowski, grande amie d'Amelie Antoine (que j'affectionne) écrivait des thrillers psychologiques mais ici, pas du tout. C'est davantage un drame sous des relents de développements spirituels, personnels. Si la plupart des lecteurs ont préféré la première partie axée sur la dépression de Sarah, j'ai davantage été séduite par la deuxième partie teintée d'espoir et de lumière. Solene Bakowski décrit avec grande humilité et humanité les ressources qui tarissent dans la nature, les paysages magnifiques de la Chine, le réconfort de sortir de son mutisme à travers les échanges humains. Elle donne aussi une belle leçon chamanique à travers les ondes qui nous parcourent et viennent à se refléter sur notre environnement. Sourions, nous récolterons le soleil. Effaçons-nous dans la peine et le ressentiment et les volets se fermeront à notre passage.



Enfin, même si la fin est facile et expéditive, choisir de rester par terre ou de se relever n'appartient qu'à nous (même si je donne aussi raison à Jacques Mathis « parfois on veut mais on ne peut pas »), cette histoire est finalement malgré un avis mitigé, un bien agréable hymne aux possibles. Car bien évidemment, comme l'écrivait si bien Mark Twain, ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait...
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Il faut beaucoup aimer les gens

Solène Bakowski a une faculté deconcertante a parler des gens "atypiques".

Ici elle se pense sur les invisibles, c'est personnes que l'on croise tous les jours mais que nous ne voyons pas ( ou plus).

Cette femme Rosa, SDF, qui meurt seule dans la rue, en tenant dans sa main un photo qui lui est chère.

Mais cette femme est une personne et une personnalité a part entière.



Le pouvoir d'empathie de l'auteure est incroyable.



Mais si j'ai adoré Rosa, j'ai moins accroché aux autres personnages. Je n'ai pas eu le déclic pour apprécier ce roman a sa juste valeur, sans doute.



Le scénario est très intéressant, car l'auteure montre avec brio les interactions que nous pouvons avoir, sans le vouloir, avec d'autres personnes, même sans réellement les connaître.



Ce que je trouve formidable chez Solène Bakowski c'est sa façon de raconter la vie. Souvent je me suis dit " Mais ce personnage ça pourrait être moi, ça pourrait être le voisin, ça pourrait être...."



Ses personnages ne sont pas des supers héros, ni des supers flics, ni des supers trucs... juste des être humains comme le commun des mortels.

Et je crois que c'est ce qui fait la force de ses récits.

C'est aussi de montrer les faiblesses et qualités sans exagération. Tout est absolument dosé a la perfection.



En tout cas , ce que je retiens de ce roman c'est que nous avons tous droit à une seconde chance...
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Rue du Rendez-Vous

Parmi les quelques immeubles qui restent encore debout dans la Rue du Rendez-vous, il y a la boutique de Marcel Dambre, 87 ans, ancien bottier vivant reclus dans son magasin qui n'attire plus personne depuis bien longtemps. Un soir d'orage, guidée par son GPS, Alice Beausoleil se retrouve totalement trempée au beau milieu de cette ruelle transformée en chantier et décide de sonner chez l'artisan pour trouver refuge…



« Rue du Rendez-vous » est l'histoire d'une rencontre salvatrice entre deux âmes solitaires abîmées, celle d'un octogénaire qui n'attendait plus rien de la vie et d'une boulangère qui dissimule une profonde tristesse derrière son joli sourire de façade. Au fil des pages, les souvenirs du vieil homme remontent à la surface, ainsi que le terrible secret qui empêche Alice de vivre. Des confidences qui vont leur offrir un début de guérison et permettre au lecteur de voyager dans les souvenirs de Marcel, d'une petite ferme en 1929 au Paris sous l'occupation allemande.



« Rue du Rendez-vous » est un roman sur la mémoire, sur le pardon, sur l'amitié, sur l'amour, deux tranches de vie emportées par la plume délicate d'une excellente conteuse. Solène Bakowski (« Une bonne intention », « Sans elle / Avec elle ») livre une nouvelle fois un roman mêlant légèreté et tristesse, porté par des personnages foncièrement attachants. D'Alice à Marcel, en passant par la fantasque Nini, l'adorable Jean la Jaunisse, voire même Lucien le caniche, l'autrice parsème son récit de personnages inoubliables qui nous invitent à voyager, danser, chanter, rigoler, souffrir et pleurer…



Un magnifique rendez-vous !
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Un sac

Non de non, ce livre n’était pas pour moi. Je me suis laissée tenter car de temps en temps, j’aime me distraire avec un bon thriller. Déjà ici, en est-ce bien un ? Difficile d’étiqueter ce roman. Roman noir? Horreur ? Voici le mot qui a hanté toute ma lecture : glauque. Ce roman est glauque à souhait. Sans intérêt selon moi car il n’apporte rien. J’ai traîné la patte pour tourner les pages, j’avais pas envie de savoir le fin fond de l’histoire et je me suis bien ennuyée.



Anna-Marie est une pauvre fille délaissée par tous, abandonnée, que tout le monde trouve laide et pas assez bien pour lui donner une once d’amour. Dans cette enfance meurtrie et ratée, Anna-Marie va nourrir sa haine et devenir une tueuse.

(Un peu facile ce portrait de tueuse alors qu’avec un peu de psychologie, le personnage aurait pu avoir bien plus d’intérêt je trouve). J’ai manqué de refermer ce livre si noir mais un peu de lumière est enfin arrivée quand Anna-Marie rencontre Camille, l’Ange blond. L’auteure a une très jolie plume quand elle se penche dans la douceur et la poésie. Les descriptions sur Paris sont très jolies. Mais bien insuffisantes pour combler toute ce tableau noir. Si l’auteure s’est consacrée un jour à un roman plus tendre, je serai curieuse de le lire...

En attendant, âmes sensibles vous voilà prévenues. Si vous voulez lire des animaux torturés, et nager dans la folie borderline, ce roman plaira. C’était pas mon trip aujourd’hui. Ni un jour d’ailleurs.
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Une bonne intention

Ce roman me laisse perplexe, un goût amer à l’âme.



L’histoire est celle de l’amour, celui qu’ont les mères pour leur enfant, celui qu’ont ceux qui restent pour les absents, l’amour à l’excès, l’amour mauvais, l’amour qui mène à la folie.



Nicolas est dévasté depuis que sa femme Karine s’est suicidée. Leur petite Mathilde du haut de ses neuf ans traverse la vie sans l’amour qu’elle mérite, sans mots sur les maux, sans ami, sans mère, et elle attend. Que sa mère de son pays blanc réponde à ses lettres, que son père recommence à sourire.

Puis un jour, Mati disparaît. Sa grand mère qui s’en occupe ne la voit pas revenir de l’école.



Perplexe je suis donc car quelle petite fille jolie de neuf ans laisse t’on partir et revenir seule sur son vélo bleu ? Ce roman que je sache ne tient pas son décor dans les années soixante insouciantes.

Sans vouloir spolier, je rajouterai qu’une gamine qui un jour s’exprime laconiquement du haut de ses neufs ans et quelques mois plus tard comprend le jargon des adultes en plein tumulte, ça m’a semblé très peu crédible.



L’histoire se tient néanmoins avec du potentiel quelque peu malmené selon moi. On ressent que cette famille cache de nombreux secrets, que le suicide de Karine est marécageux. Puis on s’en fait mal de cette petite qui ne méritait pas d’être privée du vrai amour au détriment de l’égoïsme humain. C’est une histoire touchante mais parfois un peu trop invraisemblable pour que la magie opère de mon côté.
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Miracle

Laure une jeune fille de vingt et un an apprend qu’elle est atteinte d’une tumeur au cerveau incurable. Elle n’en a plus que pour deux ou trois ans. Cherchant un sens à ses derniers jours, elle se lance dans le projet fou de traverser l’Atlantique avec le voilier de son père, jadis grand navigateur.

Elle partage son projet sur les réseaux sociaux et c’est le début d’un succès sans précédent. Des milliers de fans la suivent, l’acclament et l’encouragent. Parce que le futur décès d’une jeune fille touche et bouleverse.



Quand survient un miracle, le château de cartes s’effondre. Un événement va changer la donne de ces milliers de followers qui suivaient Laure. C’est le début de la descente en enfer. Harcèlement, insultes, menaces, Laure va faire les frais des réseaux sociaux déchaînés.



On suit en filigrane le portrait de plusieurs followers. Isabelle, mère d’un enfant malade, Lionel l’amoureux transi de Laure, Micheline, l’analphabète éprise de colère et vengeance, Doris la sœur d’Isabelle, jalouse et mal dans sa peau. Beaucoup de personnages qui à mon sens, n’apportent rien à l’histoire de fond. Ça permet juste de remplir les pages.



On compare souvent Solene Bakowski à Amélie Antoine. Ce roman peut pour certains thèmes comme le harcèlement rappeler Raisons obscures d’Amélie Antoine. Mais non, je ne partage pas cet avis. Ce roman m’a profondément ennuyée. J’ai trouvé l’histoire lisse, creuse, froide, et sans grand intérêt. J’ai d’ailleurs bâclé la troisième partie tant je n’en pouvais plus. Quel ennui. Il ne se passe pas grand chose dans ce roman. Et quand des thèmes intéressants sont abordés, ils sont tellement transparents et insipides sans travail émotionnel ni psychologique que je n’ai ressenti aucun attrait ni attachement pour Laure. Raisons obscures par sa construction et son caractère immersif c’est un grand oui, un immense coup de cœur. Mais Miracle, non, je ne partage pas l’encensement. Solene Bakowski maîtrise certes l’art de la narration mais sa plume comme dans chacun de ses romans me paraît froide, déshumanisée et trop détachée. Une auteure qui visiblement ne me parle pas. Ça arrive.
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Rue du Rendez-Vous



Alice Beausoleil porte plutôt bien son nom. Toujours souriante, bienveillante, elle semble rayonner à longueur de journée. Cela ravit évidemment les clients de la boulangerie dans laquelle elle travaille. Mais ce sourire cache en réalité une profonde douleur. Ce soir-là, alors qu'une pluie battante s'abat sur la ville, une grève des transports l'oblige à rentrer à pied chez elle. Elle presse le pas d'autant qu'une rafale de vent retourne son parapluie. La pluie s'intensifie alors et, trempée de la tête aux pieds, elle cherche un abri. Dans la rue du Rendez-vous, promise à la démolition, elle remarque un magasin, sûrement fermé malgré la faible lumière perçant à travers la grille. Elle toque plusieurs fois avant de se retrouver nez à nez avec un vieux monsieur. Si ces deux-là ne se connaissent pas, ils vont pourtant partager des moments inoubliables...



Dans la bien-nommée rue du Rendez-vous, la route d'Alice, par le plus grand des hasards, va croiser celle de Marcel Dambre, artisan bottier qui ne vit aujourd'hui que dans ses souvenirs. En premier lieu, cette boutique si chère à son cœur mais, hélas, vouée à disparaître. Dans le secret de la nuit, à la lueur des bougies ou dans le noir, Marcel, à la demande de cette inconnue, va remonter le fil de ses souvenirs, de l'abandon de sa mère, la fantasque Nini, à son métier qu'il adore, en passant par le courage de sa grand-mère, la trop dévouée Suzanne, l'éboueur-illustrateur ou encore le surprenant Jean la Jaunisse. Évidemment, si Marcel se laisse volontiers aller à son passé, c'est aussi pour mieux comprendre la douleur que cache Alice. Jalonné de personnages incroyables et si touchants, ce roman fait la part belle à ces vies si magnifiquement contées. Solène Bakowski a, en effet, trouvé les mots justes pour nous faire frémir et nous émouvoir, de par sa très belle plume.

Tout simplement beau...

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L'amour maternel

Je ne raffole pas des nouvelles jusqu’ici. Mais mon regard risque fort de changer au vu de ces nouvelles pépites de L’amour maternel.



Plusieurs écrivains qui ont le vent en poupe se sont penchés sur ce sujet pour écrire des petites histoires tantôt lumineuses tantôt plus sombres mais toutes ont un point commun : elles grouillent et fourmillent d’amour. Elles sont toutes mères d’ici ou d’ailleurs, d’aujourd’hui ou d’hier et crient avec espoir ou désespoir. Elles crient l’enfant perdu, le petit enfant qu’on refuse aux bras d’une grand-mère, l’enfant malade, l’enfant en danger, l’enfant qui ne réveille aucune fibre. Ces nouvelles ont un fol goût d’amour, de folie brute, d’imprudence, de vengeance, de sacrifice. Elles se lisent sans temps mort, elles vont droit au but, certaines détendent, d’autres marquent comme un stigmate sur l’âme.



J’ai particulièrement aimé l’imagination et la sensibilité des nouvelles de Mélissa Da Costa, Solene Bakowski, Marin Ledun, Maud Mayeras ou Romain Puértolas.



N’hésitez pas à découvrir ce merveilleux livre, d’autres auteurs ont écrit des nouvelles sur l’amour maternel à fleur de peau comme Adeline Dieudonne, Antoine Dole, Isabelle Dusquesnoy, Johana Gustawsson, Carène Ponte.

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Ce que je n'ai pas su

Un grand merci à Babelio et aux éditions Plon...



Un homme à bord d'une Ford décapotable. La voiture traverse une petite ville avant de s'enfoncer dans la forêt. Vrombit au moment d'entrer sur le pont en travaux, éjecte les garde-corps, s'élance, s'envole et plonge dans l'Abeil, en contrebas...

Voilà déjà un an, jour pour jour, que Paul, écrivain à succès et son conjoint depuis 10 ans, est parti. Sans explication, lui laissant juste un petit mot. Un an qu'Hélène n'a aucune nouvelle. Un an durant lequel elle a toujours espéré son retour, malgré sa colère parfois, ou son désarroi. Ce soir-là, elle reçoit un appel de Françoise, l'éditrice de Paul depuis ses débuts. Celle-ci lui annonce que Paul a eu un accident de voiture mortel, dix jours auparavant, et que les obsèques ont lieu le lendemain, dans le village de Sainte-Meynenon. Vide, immobile, tout ceci lui semble inconcevable. Aussitôt, une question l'assaille : pourquoi Sainte-Meynenon et que faisait-il là-bas ? Ce ne sera qu'une fois sur place qu'Hélène se rendra compte combien Paul, l'homme qu'elle croyait connaître, lui a menti et caché bien des choses...



Si Hélène, enseignante en maternelle, a toujours su que derrière Paul Chevalier, l'écrivain, se cachait Julien Mahaut, elle est loin d'imaginer que l'homme, avec qui elle vivait depuis dix ans et qui avait fait table rase de son passé, n'était pas celui qu'elle croyait. À la cérémonie de son enterrement, elle va faire connaissance aussi bien avec sa famille, lui qui se disait pourtant orphelin, qu'avec la femme pour qui il l'a quittée. Si l'ampleur de ses mensonges vont l'ébranler, la rendre furieuse et jalouse, c'est au contact de cette femme, Rachel, beaucoup plus âgée qu'elle, qu'elle va faire connaissance avec l'adolescent et le jeune homme qu'il était et comprendre, peu à peu, non sans difficulté, les raisons qui l'ont poussé à tout quitter. De ces confidences et de ces révélations va se dessiner, peu à peu, un portrait tout autre de l'homme qu'était Paul/Julien. En même temps, l'on découvre le récit de Paul, intitulé « Ce que je n'ai pas su » au cœur duquel il se livre sans fard et sans retenue, de son enfance aux derniers jours de sa vie, tentant de mettre des mots sur ce qu'il est, ce qu'il est devenu, sur les raisons de ses agissements. Aussi, l'homme qui paraît lâche, détestable, se révèle finalement touchant. La relation, pourtant improbable et tendue entre Rachel et Hélène, va, à force de révéler secrets et non-dits, s'apaiser, jusqu'à atteindre une sorte de sérénité, unies immanquablement toutes les deux par l'amour d'un même homme. De ces personnages écorchés, de ces amours blessées, Solène Bakowski en fait de magnifiques portraits. Véritable hymne à l'amour et à la littérature, ce roman se révèle tout aussi captivant qu'émouvant...



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Ce que je n'ai pas su

Paul, un écrivain reconnu, a quitté Hélène et disparu un an plus tôt, sans un mot d'explication. C'est par Françoise, l'éditrice de Paul, que la jeune femme apprend le décès de l'écrivain, près d'une petite ville de l'est de la France. Accident ou suicide ? Et que faisait donc Paul là-bas depuis un an ?

Hélène et Françoise se rendent aux obsèques de l'écrivain et y découvrent Julien, son vrai prénom, sa famille et peu à peu son passé...



Singulier roman que celui-là, où deux narrations s'entrecroisent : d'un côté Hélène, dans le quotidien ; de l'autre Paul/Julien, dans le passé. Et c'est quand les deux se rejoignent que l'on comprend les ressorts du roman.

Les personnages sont intéressants : Julien, l'adolescent paumé au sein d'une famille castratrice ; l'énigmatique Rachel ; Hélène, l'amoureuse abandonnée ; Paul, la vitrine publique de l'écrivain célèbre ; plus quelques surprises. De bons ingrédients pour un roman intéressant.

L'écriture incite à la lecture : relativement simple, n'abusant pas d'effets de style ou de formules alambiquées. Le texte est rythmé par les deux narrations qui s'entrecroisent et les découvertes que fait Hélène sur le passé de son ex compagnon décédé. Le lecteur y trouve son compte, un peu comme dans un thriller.

Un roman qui mérite d'être découvert.
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Ce que je n'ai pas su

Ce livre partait avec deux handicaps :

J'avais eu un coup de coeur pour le seul autre livre lu de cette autrice, Rue du Rendez-vous dont les deux personnages m'avaient happée dans leur monde, dès les premières lignes.

Et je l'ai commencé juste après On était des loups, dont l'écriture et le personnage m'ont fascinée et touchée là aussi dès les premières lignes.



Paul est un écrivain à succès, Il vit avec Hélène depuis dix ans quand il disparait brusquement, un mot laissé sur la table, et rien d'autre. Personne dans son entourage ne sait ce qu'il est devenu. Un an après, c'est pour annoncer sa mort que le téléphone d'Hélène sonne enfin. Les funérailles sont le lendemain.



Et cette fois-ci, j'ai trouvé le début poussif, à tel point que j'ai intercalé deux courtes lectures avant de le reprendre. Mais c'est une masse critique, pour laquelle je remercie Babelio et les éditions Plon, donc pas question de tergiverser trop longtemps.



Et l'étincelle a jailli, dans un cimetière, lors d'un enterrement sans corps (le corbillard est en panne), où deux femmes qui devraient s'opposer décident finalement de se parler. L'une a connu Paul, qui était alors Julien, adolescent et la dernière année de sa vie, L'autre l'a accompagné pendant dix ans et l'a perdu, sans comprendre.



Et là, les émotions ont déferlé et j'ai vécu avec elles ce mélange de haine, de jalousie mais aussi de compréhension et de communion dans la douleur. elles comprendront l'une de l'autre la vie entière de Julien-Paul. Pour nous lecteurs, l'autrice déroule en parallèle le récit de la vie de Paul, raconté par lui-même dans ce qui sera peut-etre un roman posthume...



Une troisième femme va se joindre aux deux autres, elle est la petite soeur de Paul, l'a peu connu, mais elle le pleure aussi. Elles vont parler, elles vont allumer un feu à sa mémoire, elles vont aussi jouer ensemble, et peu à peu les non-dits, les regrets, la douleur, la jalousie vont être remplacés par une certaine forme de sérénité. Elles sont fortes ces femmes et Paul même s'il les a aimés s'est montré souvent lâche, vis à vis d'elles, de sa famille aussi, de ses copains encore.. Ce n'est clairement pas lui qui a le beau rôle dans ce roman.



Le livre pour moi a pris tout son sel à partir de ces moments, le début m'avait paru plus convenu, moins sincère. C'est cette confrontation, ces échanges qui ont suscité l'émotion qui m'avait emportée dans Rue du rendez-vous
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Il faut beaucoup aimer les gens

Un titre qui s’imposait en cette veille de Noël qui devrait toujours être d’abord un moment de partage, de joie et d’amour. Une recommandation à suivre même si certains sont moins aimables que d’autres …



C’est le troisième livre que je lis de l’autrice et j’ai retrouvé ici son talent pour peindre des personnages attachants, des personnages souvent un peu paumés, des personnages un peu cabossés par la vie.



Eddy, ancien taulard, est veilleur de nuit. A la mort de son père, il réécoute des bribes de bande enregistrées alors qu’il était enfant, souvent victime de la méchanceté des autres enfants. Un souvenir, en particulier revient le hanter : ce cadavre d’une SDF qu’il a découvert un matin dans la rue et auquel il avait dérobé deux photos. Cette femme est morte et enterré sous X : pas d’identité, rien pour permettre de l’identifier à l’époque, peut-être ces photos auraient suffi. Taraudé par le remords, Eddy va enquêter et rencontrer de fil en aiguille les témoins de la vie de Rosa et reconstituer le parcours de cette femme.



Ils sont nombreux ces personnages qu’Eddy va croiser, chacun livrant une part de la vie de Rosa, chacun se confrontant à ces souvenirs, chacun revivant une part de sa vie, et pour certains ce sera l’occasion de changements petits ou grands. L’autrice sait mettre en lumière ces destins ordinaires, les magnifier par la tendresse qu’elle porte à ces personnages et nous les faire aimer. Et c’est toute triste que j’ai fini par les quitter, non sans avoir versé ma petite larme ici ou là. C’était juste la lecture qu’il me fallait pour cette période de l’année, une lecture où l’amour traverse toutes les pages, même s’il se cache un peu parfois, même s’il n’est pas flamboyant, même s’il n’est que celui de gens comme vous et moi, avec une mention spéciale pour les deux petits jumeaux qu’Eddy va croiser souvent et qui m'ont fait craquer

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Un sac

Samedi - 11h20, deux heures que je ne tiens plus en place...

Deux heures que je jongle entre ma tablette et chacune des pièces de ma maison pour m'occuper les mains et l'esprit...

Deux heures que je viens de pleurer toutes les larmes de mon corps en découvrant les derniers mots du chapitre 29...

Je suis anéantie.

J'ai besoin d'en parler.

Mais à qui ???

Tout le monde autour de moi a l'air occupé.

Ahhhhhh ! Je vais exploser !

Je vais dans ma chambre.

J'y trouve mon onzans, qui comme son habitude, squatte mon lit pour jouer avec sa console de jeux vidéos...

Il sait qu'il ne devrait pas être là.

Il me regarde l'air fautif.

Et si j'en profitais...

- Mon chaaaaaaaapinnnnn !!!

(C'est son petit nom...Un mélange de chaton et de lapin)

- ?!

- ohhhh... mon chapin... Il faut AB-SO-LU-MENT que je te montre quelque chose !

Regarde bien ce livre...

Tu vois, là ?

C'est mon marque-pages !

Il est presque à la fin...

Il reste quoi ?! 2 tout minuscules chapitres de rien du tout et l'épilogue !

- ?!!!?

- Mais non... C'est trop dur ! Je veux pas savoir...

- !???!

- Enfin... Si... En fait, je sais, mais je veux pas savoir...

- Tu sais, mais tu veux pas savoir ?!

(avec l'air de dire, t'es complètement grave ma pauv' môman...)

- (les larmes me montent aux yeux...) Oui... Je sais, mais je ne veux pas...

Il faut que je me trompe... Dis moi que je me trompe ?

- Pffff... Tu lis, pis tu en achètes un autre et voilà ! C'est fini.

- ...........

Qu'est-ce que tu fais dans ma chambre d'abord ? File de là !

Pfff...Les enfants, ils comprennent vraiment rien du tout, c'est pô possible autrement. Bon, ça m'a quand même fait du bien de pouvoir évacuer un peu tout ça.



Donc, ce bouquin est d'une noirceur absolument terrifiante !

Comme Solène Bakowski est cruelle... Mais, ouah ! qu'est ce que c'est bon !

Parce que malgré le fait que tout soit si sombre, je n'ai pas pu m'empêcher de rechercher la moindre petite étincelle de lumière et d'y croire... D'y croire fort ! Même si les mots disaient tout le contraire...

J'ai tout aimé.

Le style, la narration.

Anna-Marie Caravelle nous raconte son histoire.

De ce qui l'a amenée sur cette terre, jusqu'au moment où elle se retrouve en face du Panthéon. Avec un sac. Ce fameux sac...



Alors, oui... J'ai enfin eu le courage d'affronter les dernières pages qu'il me restait.

Et non, je ne vous dirais pas si je me trompais...



Enorme coup de coeur !

Une bonne intention devrait se retrouver dans mes mains dans pas trop longtemps, je pense.

Ce qui est certain, c'est que je suivrai l'actualité de l'auteure avec assiduité.



Incontournable pour tous les coeurs avertis...
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Rue du Rendez-Vous

Un très joli rendez-vous dans cette rue du même nom !

Alice a un grand cœur, on le découvre au début du roman. Vendeuse dans une boulangerie pâtisserie, elle récupère les invendus pour faire une bonne action. De plus, elle sourit tout le temps, cela fait d'elle une personne très sympathique. Pourtant, quelque chose la rend triste et la ronge.

Marcel a 87 ans, ancien bottier, il vit toujours au-dessus de son ancienne boutique, entourée des gravats de la rue du rendez-vous, destinée à être détruite afin de moderniser le quartier. Mais il fait de la résistance et refuse, ainsi que son voisin musicien, de quitter les lieux.

Il vit dans la solitude, continuant à exercer sa passion pour son travail. Quelque chose de fort l'attache à ce bâtiment.

Lucien, son brave caniche, l'accompagne.

Un soir de gros orage et de grève dans les transports, Alice, suivant les indications de son GPS pour rentrer chez elle à pied, arrive dans cette rue où elle n'a d'autre choix pour s 'abriter que de sonner à la porte de Marcel.

Et ces 2 êtres, timidement, avec pudeur et sensibilité, vont se raconter, leur vie, leurs sentiments, leurs joies, leurs peines, les petits et grands moments.

On va découvrir Nini, une personne un peu fantasque, qui aime danser et m'a fait un peu penser à la maman dans « En attendant Bojangles », une grand-mère courageuse et active pendant la 2nde guerre mondiale, Jean la Jaunisse, amoureux au grand cœur de Nini.

Alice veut tout savoir de la vie de Marcel. En racontant son passé, il amène la jeune femme à se dévoiler jusqu'à comprendre d'où vient sa douleur.

Tous les personnages de ce roman à la fois léger et triste sont extrêmement attachants.

Un roman sur l'amitié, l'amour, la mémoire. On danse, on chante, on pleure, c'est émouvant, ces tranches de vie sont magnifiquement contées par Solène Bakowski.

Et quelle belle couverture, ces parapluies rouges qui dansent dans une rue grise illustrent parfaitement cette jolie histoire !
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Toucher le noir

Après Écouter le noir et Regarder le noir, Toucher le noir est un nouveau recueil de nouvelles sous la direction d'Yvan Fauth.

Je ne sais pas si c'est parce que le toucher est un sens moins développé chez moi que les autres sens, mais cette lecture m'a plutôt déçu.

Je n'ai pas retrouvé le rythme et le dynamisme des précédents opus. Pourtant, les auteurs ont trouvé des idées originales, parfois même très astucieuses, pour illustrer le thème ; mais cela ne m'a pas suffi...



- J'ai beaucoup aimé : No smoking de Michaël Mention

- J'ai bien aimé : Retour de soirée de Valentin Musso ; Doigts d'honneur de Danielle Thiéry ; Une main en or de Jacques Saussey ; Zeru Zeru d Maud Mayera ;

- J'ai moins aimé : Signé de Benoît Philippon ; 8118. Endroit de Franck Thilliez et Laurent Scalese

- Je n'ai pas aimé : 8118. Envers de Franck Thilliez et Laurent Scalese ; L'ange de la vallée de Solène Bakowski ; Mer Carnage de Éric Cherrière ; L'ombre de la proie de Ghislain Gilberti.


Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Normandie : 1870

"Pendant plusieurs jours de suite des lambeaux d’armée en déroute avaient traversé la ville. Ce n’était point de la troupe, mais des hordes débandées. Les hommes avaient la barbe longue et sale, des uniformes en guenilles, et ils avançaient d’une allure molle, sans drapeau, sans régiment. […] Les Prussiens allaient entrer dans Rouen, disait-on." [...] Il y avait cependant quelque chose dans l'air, quelque chose de subtil et d'inconnu, une atmosphère étrangère intolérable, comme une odeur répandue, l'odeur de l'invasion. Elle emplissait les demeures et les places publiques, changeait le goût des aliments, donnait l'impression d'être en voyage, très loin, chez des tribus barbares et dangereuses." La débandade de l'armée française, l'occupation prussienne en Normandie, le cortège des horreurs de la guerre de 1870 servent de motif à de nombreux contes et nouvelles de Maupassant où sa férocité s'exerce avec maestria dans la plus connue et réussie de toutes dont le titre est le sobriquet de l'héroïne principale : "Boule de Suif". Mais quel est l'état-civil de Boule de suif dans le récit ? 👩‍🦰👩‍🦰👩‍🦰

Jeanne Vallin
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Thèmes : guerre , Guerre franco-allemande (1870-1871) , littérature , nouvelles réalistes , contesCréer un quiz sur cet auteur

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