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Critiques de Sébastien Le Jean (36)
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Le grand effondrement

Ce premier roman de Sébastien Le Jean débute par la découverte du cadavre d’un PDG, géant de l’industrie automobile, assassiné dans une résidence située en région parisienne, dans un bunker hautement sécurisé, conçu pour survivre à l’éventuelle fin du monde. La mort d’un riche industriel ne laissant pas le procureur de la république indifférent, ce dernier charge le commandant de police, Ronan Sénéchal, de résoudre cette affaire au plus vite.



En parallèle, près de Lyon, un pêcheur découvre le corps d’un jeune youtubeur réputé pour sa chaîne dédiée au survivalisme…une autre manière de se préparer à la fin du monde. C’est le capitaine Irina Kowalski qui doit tenter d’élucider le meurtre de ce militant écologiste jeté dans un étang après avoir été torturé.



Sébastien Le Jean propose donc deux enquêtes policières qui se rejoignent au fil des pages car il y a effectivement un lien entre ce gros bonnet à la tête d’une industrie particulièrement polluante qui contribue à détruire la planète et ce jeune influenceur prêt à tout pour la sauver. S’ils anticipent tous les deux « le grand effondrement » à venir, le milliardaire prévoyait un bunker luxueux pour s’en sortir, tandis que l’autre s’entraînait à la survie en milieu hostile. Tous deux se sont malheureusement effondrés avant la planète…



Aux manettes de ces deux enquêtes qui tiennent le lecteur en haleine, l’auteur propose deux enquêteurs cabossés par la vie, l’un remontant lentement la pente grâce à sa femme et à la naissance de son fils, l’autre à deux doigts de remettre sa démission pour raisons médicales. Passant de l’un à l’autre, l’auteur parvient à entretenir un suspense parfaitement rythmé.



Mais le plus grand attrait de ce polar sont les thématiques environnementales développées en arrière-plan. Il y a d’une part ce dérèglement climatique particulièrement d’actualité, qui fait froid dans le dos, mais également les dérives des mouvements écologistes radicaux, le tout engendrant une société qui s’effrite progressivement en surfant sur une vague de peur… Un environnement certes fictif, mais perturbant et invitant à la réflexion tellement il se rapproche de la réalité.



Malgré une fin légèrement invraisemblable, Sébastien Le Jean livre un premier roman efficace, qui tient en haleine, tout en proposant un contexte écologique qui fait froid dans le dos et vous incitera probablement à aller acheter un stock de boîte de conserves et de bidons d’eau… juste au cas où…
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Le grand effondrement

Un roman noir qui démarre sur les chapeaux de roue ! Près de Paris un PDG du CAC 40 a été assassiné dans un endroit improbable : dans son appartement du bunker sous-terrain édifié pour résister à tous les dérèglements climatiques ou attaques nucléaires ! Un message a été tracé au cutter sur son dos !



En parallèle près de Lyon, le corps d’un jeune homme, militant écologiste, est découvert par hasard dans un étang. Quel rapport entre un pollueur à grande échelle et un écologiste ? Le survivalisme....



Deux enquêtes de police qui se rejoignent pour n’en former qu’une avec des inspecteurs aguerris et pas franchement épargnés par la vie. Je ne peux pas en dire plus afin de ne pas dévoiler ce qui fait l’essence de ce roman !



Le survivalisme américain s’est exporté en France mâtiné de manipulation par des personnes prêtes à tous pour se remplir les poches ! Jusque-là tout allait bien pour moi, l’auteur a su développer sur le dérèglement climatique, sur les nantis qui se donnent les moyens de continuer à vivre comme ils le désirent et surtout à continuer à le faire après la fin du monde que l’on connait. Une société développerait même des moyens de contrôler le climat.



En dehors de la filière survivaliste dont il parle, il a nommé aussi deux autres mouvements “Human Voluntary Extinction Movement” et “Church of Euthanasia”, beaucoup plus directifs et “solution finale”.



Une fois les premiers indices découverts je pensais que l’histoire allait relancer la machine sur le survivalisme ainsi que sur les événements créés par ces deux mouvements mais elle s'est transformée en règlement de compte individuel ! Le “méchant”, l’exécuteur des basses œuvres, s’est attaqué au policier parisien et à sa famille, donnant une toute autre tournure au roman.



Ça m’a semblé totalement déplacé car l'auteur a passé pas mal de temps à expliquer que tous ces événements étaient prévus depuis longtemps et avaient coûté des millions de dollars. Comment un élément, fiable au demeurant, d’une machine au rouage aussi complexe mettrait-il tout en danger pour faire souffrir un seul homme ??? Pas crédible pour deux ronds ! Il y avait d’autres moyens pour arriver à ce que le flic hors normes réussisse à arrêter la catastrophe qui se profilait !



J’ai fini la lecture un peu dépitée par cette faiblesse scénaristique mais sans regret malgré tout !



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Numéro 17

Chaque jour, l’actualité lui rappelle que le monde est entré dans l’ère des vérités alternatives.

Après avoir lu « Le grand effondrement », premier livre de Sébastien Le Jean, j’avais conclu avec « Un auteur à suivre ! ». Je viens de terminer son deuxième titre et je confirme avec : « Un auteur à ne jamais perdre de vue ».

Réussir une fois à rédiger un récit prenant, intéressant, soulevant des questions d’actualité dans une intrigue passionnante qui se tient, c’est très bien. Confirmer son talent avec une nouvelle aventure, c’est vraiment fort.

Dans ce roman, on retrouve Ronan Sénéchal (mais on peut lire cette histoire de façon indépendante), il est blessé moralement, presque brisé au boulot mais a encore de la ressource. Et surtout un excellent instinct de flic. Il est un de ces policiers qui « sentent » les choses, qui peuvent cerner une personne rapidement, et malgré tout, faire parfois des erreurs, simplement parce qu’il est humain ….

On est le 25 Décembre, et un homme jeune, Simon Lacroix, a été retrouvé mort, sur le trottoir, devant son immeuble. Il a chuté depuis le balcon de son appartement. La soirée ayant été bien arrosée, il a probablement trébuché. C’est triste mais affaire classée. Euh, non pas vraiment … Son paternel étant bien placé (directeur de cabinet du ministre de la justice), il exige des investigations plus précises, ne croyant ni au suicide, ni à l’accident alors que son fils avait une vie plutôt rangée : thésard, en couple.

Tout le monde pense qu’il faut calmer le père, et l’équipe d’astreinte en ce jour de fête (celle de Ronan) est dépêchée sur place. Ils n’ont pas vraiment envie de sortir mais ils y vont. Lors de la visite approfondie de l’appartement, plusieurs petits détails interpellent Ronan et il décide de prouver qu’il s’agit d’un homicide afin qu’il y ait une enquête. Pas facile mais il y arrive.

Interroger la copine, les ami-e-s, les parents, le tuteur de thèse est la première chose à laquelle se consacrent les policiers. De recoupements en recoupements, il s’avère que l’étudiant préparait son mémoire sur le négationnisme (le déni de faits historiques malgré les preuves). Ses recherches l’avaient amené sur le terrain des théories du complot, sujets plutôt très « tendance » mais également dérangeant pour ceux qui y croient.

Ronan décide de creuser et d’approfondir ce qu’il découvre mais, malgré son expérience, il est loin d’imaginer où tout cela va l’entraîner. Il se met parfois en danger, ne respecte pas tous les protocoles car il veut obtenir des réponses. Têtu, opiniâtre, il suit les traces de Simon et il détecte des faits graves, il faut agir au plus vite mais comment ? En face, les hommes « de l’ombre » sont très forts, inventifs, et ont des ramifications partout.

Mené sur un rythme emballant, avec un contexte brûlant, une écriture puissante, des personnages bien définis, ce récit ne se lit pas, il se dévore ! Une fois commencé, difficile de le lâcher. Ce que décrit l’auteur est très réaliste, entre fausses dépêches, influences néfastes, on se rend compte que l’on est quelques fois un peu crédules. Mais qui n’a pas fait circuler un hoax en y croyant dur comme fer et en pensant rendre service à ses connaissances ? Le texte nous rappelle, si besoin est, qu’avec les nouveaux médias, beaucoup d’infos circulent vite mais ne sont pas toujours justes.

Ce recueil m’a happée, fascinée. Il est captivant et pertinent. L’auteur s’est renseigné et glisse çà et là des informations, des faits réels qui apportent un plus à son écrit. Ce qu’il présente pourrait exister et on sent les frissons qui nous parcourent. Je suis impressionnée par l’acuité dont il fait preuve pour observer les dérapages de notre société, analyser pourquoi et comment certains en arrivent à dériver, à faire et dire n’importe quoi.

Je le redis : : « Un auteur à ne jamais perdre de vue ».




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Le grand effondrement

« Le grand effondrement » est un polar de facture classique exploitant l'ère du temps en plaçant son intrigue au cœur d'un mouvement survivaliste.



Si le style de Le Jean est efficace, les personnages sont en revanche bien peu originaux, entre un flic radicalisé parce qu'on s'en est pris à sa famille et sa collègue fille perdue lesbienne de surcroit.



Face à eux, une organisation secrète, mélange de groupuscules nazis dirigés par un tueur d'élite psychopathe et de milliardaires mégalomanes.



Sous un vernis de modernisme, rien de bien neuf donc sous le ciel « sombre » du polar.
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Minuit moins une

Étrange. le titre a changé en poche. L'effondrement est devenu Minuit moins une, pile un an après la parution en grand format. Peut-être pour ne pas effaroucher les esprits car le grand désastre promis effraye dans ce polar immergé dans le survivalisme et la collapsologie.

Ce premier jet de Sébastien le Jean en appelle d'autres tant son style nerveux, direct, efficace, épouse la vague écolo-politico-policière initiée par Olivier Norek dans Impact. Les stéréotypes du milieu policier, ici secoués par les thèses catastrophistes et des événements carrément dramatiques (Si, si). Et bien sûr, les crapules sont terrifiantes. Ajoutez une dose de sexe adrénaline et de violence insalubre, et vous êtes "in".

J'ai marché, j'ai gardé la tête froide, tout en étant conscient des dangers du capitalocène. J'ai donné sa chance à une nouvelle plume, dérivée des bons faiseurs de titres à succès. Je cherchais une brindille facile après quelques branches noueuses.

De courtes phrases en italique sont censées exprimer les pensées et réflexions (sommaires) des protagonistes, je m'en serais bien passé.

T'es pas un introspectif, alors t'assumes !



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Numéro 17

J’ai beaucoup aimé ce livre qui traite d’un sujet peu abordé dans les thrillers : le complotisme. Le sujet est très bien expliqué et documenté, à la manière d’un Franck Thilliez. C’est un excellent thème pour un polar car il donne lieu à une galerie de personnages hauts en couleurs, comme Freddy Basso, complotiste forcené, reclus dans un hôpital-prison, qui va aider les enquêteurs en les mettant sur la piste de la mystérieuse Hydre. Les chapitres sont courts, rythmés : un livre qu’on ne lâche pas avant la fin !
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Numéro 17

Comme le dit Sonja Delzongle sur la bande qui accompagne le livre, voilà un roman « incisif, percutant, ciselé. De quoi rendre vos nuits blanches ! ».

L’intrigue commence de façon plutôt classique : un étudiant un peu éméché tombe de son balcon le soir de Noël et se fracasse sur le trottoir. Les flics du coin y voient un suicide. Mais la Crim n’y croit pas et elle a raison. Une fois l’homicide établi, reste à comprendre le mobile. C’est alors que les enquêteurs basculent dans le milieu du complotisme. L’étudiant préparait une thèse sur le sujet. Ses recherches l’auraient-elles mené trop loin ? Une organisation aussi mystérieuse qu’effrayante semble être derrière le meurtre : l’Hydre. Mais les policiers seront-ils de taille face à l’ampleur de la menace ?

Les personnages sont attachants notamment dans leur réaction face à ce mal inédit qui les fait réfléchir (et nous aussi !) sur ce que peut signifier la vérité de nos jours.

Numéro 17 est donc un polar brillant de modernité, subtil, mais c’est aussi et surtout un thriller haletant, addictif, parfaitement construit qui se termine en apothéose !

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Numéro 17

Ce roman nous offre une expérience littéraire qui va bien au-delà du simple polar. L'auteur nous entraîne dans un univers où la frontière entre réalité et illusion est floue, où les théories du complot règnent en maître. Ce livre nous pousse à remettre en question nos propres croyances et à nous interroger sur la nature de la vérité dans un monde où les fake news prolifèrent. L'intrigue est construite avec habileté, jonglant entre suspense palpitant et réflexion profonde sur la psyché humaine. Les personnages sont saisissants de réalisme, chacun apportant une nuance différente à l'ensemble. Une lecture captivante qui vous fera naviguer dans les eaux troubles de la paranoïa moderne.
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Numéro 17

Numéro 17 est un roman qui m'a totalement absorbé dès les premières lignes. L'intrigue est dense et complexe, avec des rebondissements inattendus qui maintiennent le suspense tout au long de la lecture. Les personnages sont profondément humains et bien développés, et j'ai été captivé par leur lutte pour découvrir la vérité derrière le mystère de la mort de Simon Lacroix. Ronan Sénéchal est un protagoniste charismatique et intriguant, et j'ai aimé le suivre dans sa quête obsessionnelle de justice. Les thèmes du complotisme et de la manipulation sont explorés avec une finesse remarquable, et j'ai été impressionné par la manière dont l'auteur parvient à nous plonger au coeur de cet univers sombre et complexe. Un livre qui divertit et qui fait réfléchir !
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Numéro 17

Numéro 17 est un polar captivant qui m'a immédiatement accroché avec ses personnages riches et nuancés. Ronan Sénéchal est un protagoniste charismatique et intriguant, et j'ai aimé le suivre dans sa quête de vérité. Les autres personnages sont tout aussi bien développés, avec leurs propres motivations et secrets. L'intrigue est bien ficelée, pleine de rebondissements inattendus qui maintiennent un suspense insoutenable. Une lecture à recommander pour tous les fans de thrillers intelligents, en lien avec leur époque, et bien écrits !
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Numéro 17

Une plongée captivante dans l'univers des théories du complot !

Avec Numéro 17, Sébastien Le Jean nous entraîne dans une intrigue où rien n'est ce qu'il semble être. L'auteur nous offre un aperçu fascinant du monde des complotistes, explorant leurs croyances, leurs motivations et leurs actions. Les rebondissements sont nombreux et bien orchestrés, et j'ai été constamment surpris par les révélations qui éclataient au fil de l'histoire. L'auteur parvient à maintenir un suspense insoutenable tout au long du roman, nous tenant en haleine jusqu'à la dernière ligne. Un polar brillant et addictif qui vous fera frissonner jusqu'au bout !
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Numéro 17

Numéro 17 est plus qu'un simple polar, c'est une plongée profonde dans les recoins les plus sombres de l'âme humaine. L'auteur parvient à créer une atmosphère oppressante et angoissante qui vous prend aux tripes dès les premières pages. Les personnages sont parfaitement campés, avec leurs failles et leurs motivations complexes. L'enquête menée par Ronan Sénéchal est palpitante, et chaque révélation nous pousse toujours plus loin dans l'abîme du complotisme. Un roman brillamment écrit qui vous hantera longtemps après l'avoir refermé.
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Numéro 17

Numéro 17 de Sébastien Le Jean est un tour de force narratif qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière page ! L'intrigue captivante et les rebondissements bien ficelés m'ont tenu en haleine tout au long de ma lecture. Les personnages sont complexes et réalistes, et j'ai été impressionné par la manière dont l'auteur explore les méandres du complotisme moderne. J'ai été littéralement incapable de lâcher le livre avant d'avoir découvert la vérité. Un must-read pour tous les amateurs de suspense et d'enquêtes palpitantes !
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Numéro 17

Le jour de Noël, Ronan Sénéchal, chef de groupe à la brigade criminelle parisienne, est appelé par le procureur. Un étudiant, Simon Lacroix, a été retrouvé mort après une chute depuis son balcon situé au dernier étage de son immeuble. Les thèses de l’accident ou le suicide sont privilégiées. Ronan, appelé en tant que simple observateur, soupçonne néanmoins un meurtre. Craignant que l’enquête soit étouffée, il vole un indice dans l’appartement de Lacroix : une clef USB. De retour chez lui, il la visionne et découvre la vidéo horrifiante montrant l’exécution d’un otage français par un djihadiste. Quelques jours plus tard, grâce à l’acharnement de Ronan, la police scientifique confirme le meurtre. La brigade criminelle est mise officiellement sur l’enquête. Le témoignage de la petite amie de Lacroix laisse penser que le meurtre de l’étudiant pourrait être lié aux recherches qu’il effectuait dans le cadre de sa thèse. Elle portait sur le complotisme. Il apparaît que le jeune homme dissimulait à tous une partie de ses recherches et notamment des voyages inexpliqués. Les policiers découvrent que Lacroix avait rencontré, dans le plus grand secret, Freddy Basso, une figure complotiste majeur, aujourd’hui interné après le meurtre de sa femme. Basso met les policiers sur la piste d’un ouvrage, Les Protocoles d’Helsinki, culte dans les milieux complotistes et qui se présente comme une sorte de guide de manipulation des masses à destination d’une petite élite. Ce document secret aurait été révélé au grand jour par un groupe mystérieux se faisant appeler l’Hydre et prétendant lutter contre les complots des puissants.

Quel est le lien entre tous ces éléments ? Ronan comprend que, s’il veut progresser, il doit plonger dans le milieu complotiste. Une descente aux enfers passionnante au royaume des faux-semblants ! Un excellent thriller doublé d’une réflexion sur le monde dans lequel nous vivons.

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Numéro 17

Ce roman nous fait entrer dans la tête des complotistes… et c’est effrayant. Avec l’Hydre, l’auteur imagine ni plus ni moins qu’un consortium de falsification du réel. Que peuvent faire des policiers en recherche de vérité face à des dissimulateurs hors pair ? Le héros, Ronan Sénéchal, commandant à la brigade criminelle, ignore qu’il s’attaque à plus fort que lui et, tout simplement, à la folie humaine. Il ne ressortira pas indemne de cette enquête et le lecteur non plus !
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Numéro 17

La thématique centrale de ce roman est le complotiste et les théories du complot. Le sujet est malheureusement actuel. On se souvient tous les théories autour du Covid 19… Comme l’écrit l’auteur, nous vivons à l’époque des vérités « alternatives » où « la parole d’un imbécile sur les réseaux sociaux a le même poids que celle d’un professeur d’université ». C’est donc un thème fort qui fait écho à notre société et, plus profondément, à la nature même de l’homme : le développement extraordinaire du complotiste ne vient-il pas de la propension de l’homme à inventer des histoires ?

A travers la figure de l’Hydre est posée la question de la finalité du complotisme. Quel est donc le but de ces théories délirantes ? A qui profite cette grande opération de falsification du réel ?

Le thème se prête parfaitement bien au polar. Sur ce matériau riche, l’auteur bâtît une intrigue complexe mais parfaitement maîtrisée avec des personnages attachants. Excellente lecture.

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Le grand effondrement

Commandant de police, Ronan Sénéchal a connu des moments difficiles, il a eu des zones d’ombre, a souffert, a dérivé et semble s’en être enfin sorti. Il est heureux avec sa femme Nathalie et vient d’être papa d’un petit Gaspard. Le bonheur enfin pour cet homme ? Il vient à peine de faire connaissance avec son petit bout, il est encore sous le coup d’émotions contradictoires : la souffrance de son épouse et le plaisir d’être père et voilà que son téléphone sonne…. Son adjoint l’appelle et lui dit qu’il l’attend. Le procureur de la république a demandé qu’il soit en charge d’une enquête sur le meurtre d’un PDG. Plutôt connu, il vient d’être retrouvé dans des conditions particulières. Ronan n’a pas envie mais c’est ainsi, le devoir l’appelle.

Il va prendre à cœur cette nouvelle mission. Au risque d’être déstabilisé dans son quotidien mais surtout dans ses convictions. Va-t-il renouer avec ses vieux démons, en trouver de nouveaux ? Se perdre et mettre son couple en danger ? L’affaire sur laquelle il doit faire des investigations est particulièrement bizarre. Le PDG a été assassiné dans un lieu hautement sécurisé, en région parisienne, où il se croyait à l’abri et prêt pour « le grand effondrement », cette éventuelle fin du monde où seuls ceux qui sont préparés (moralement, matériellement, physiquement) s’en sortiront. Que s’est-il passé ? Qui l’a tué et pourquoi, que revendique cette personne ?

Pratiquement en même temps, à Lyon, un jeune youtubeur, connu pour sa chaîne consacrée au survivalisme et à la défense de l’environnement est retrouvé noyé dans un étang. Il a été torturé. C’est au capitaine Irina Kowalski que sont confiées les recherches pour comprendre ce qui est arrivé au jeune homme.

Y-a-t-il un lien entre les deux affaires ? Aucune raison, les deux villes ne sont pas proches, les deux hommes encore moins … Et pourtant, le premier avec une activité professionnelle proche des voitures, « polluait » et le second, même radicalisé, voulait sauver la planète… Un même meurtrier, un clan, rien à voir ?

Avec une écriture nerveuse et musclée, sans temps mort, l’auteur nous entraîne dans un univers pas si fictif que ça. Tout au long de ce roman, on rencontre des personnages dont on se dit souvent « tiens, ça me fait penser à … » et on se dit « et si ? … » brrrr

J’ai envie d’écrire « même si on n’en est pas encore là », méfions-nous des dérives, des peurs fabriquées, des excès, des discours tout faits, écoutons mais renseignons-nous auprès des bonnes personnes et croyons encore en l’homme. Tout n’est pas mauvais en lui.

Les thématiques abordées dans ce récit sont d’actualité et c’est sans doute pour ça que le contenu nous frappe de plein fouet. Le style rapide, fluide, le propos addictif, tout cela capte rapidement l’attention du lecteur. Et une fois accroché, on n’a plus envie de laisser le livre !

J’ai trouvé cette lecture captivante tant sur le fond que la forme. Les protagonistes ont de l’épaisseur, notamment les policiers. J’ai tout à fait compris les réactions de Ronan et d’irina face à ce qu’ils découvrent, face à ce qu’ils vivent. Leurs choix ne sont pas si étonnants que ça. Il y a un côté plutôt réaliste dans tout ce que l’on lit.

Un auteur à suivre et un recueil à découvrir !


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Numéro 17

« Numéro 17 », S. Le Jean, éd. Liana Levi, 2024



Un roman à couper le souffle et qui fait réfléchir !

Le jour de Noël, Simon Lacroix, thésard en histoire, est retrouvé mort au pied de son immeuble. Suicide, apparemment… Ou pas !

Spécialisé, officiellement, dans le négationnisme et autres formes de complots, il menait une étude parallèle et secrète sur un réseau tentaculaire particulièrement puissant juste avant le drame.

L’affaire aurait pu être vite classée si papa n’était pas directeur de cabinet de ministre et qu’il ne s’était pas mis en tête que la Crim’ était la mieux placée pour faire la lumière sur le décès de son fiston.

Et c’est ainsi que le groupe Sénéchal se trouve en charge du dossier, ultime occasion pour Ronan, chef sur le déclin, affecté par sa précédente enquête, de prouver qu’il n’est pas tout à fait hors jeu. Avec ses collègues, plus ou moins fidèles, il découvre des milieux interlopes auprès des pourvoyeurs de « deep fake ».



Roman court mais dense, extrêmement documenté sans être pompeux, le lecteur découvre en même temps que le héros, les différentes pistes, fausses ou pas, les différents acteurs de ses organisations de l’ombre, en France ou ailleurs, les ramifications de ces structures sur le Net, dans la Police, la Justice, l’Etat.



L’impression, à la lecture, est vertigineuse et si certains sujets semblent a priori loufoques, comme les convictions des « platistes », force est de constater que les stratégies de communication et la puissance de l’argumentation utilisées sont d’une efficacité redoutable.



Beaucoup de personnages mais qui ne brouillent pas la compréhension globale car ils jouent plutôt les figurants, l’auteur préférant se concentrer sur les protagonistes, particulièrement fouillés.



Bref, une enquête rondement menée, un style et un rythme maîtrisés, un sujet passionnant et d’actualité : j’ai été conquise et vais suivre attentivement la carrière littéraire de S.le Jean et recommande +++



Mention spéciale à l’édition de Liana Lévi qui propose toujours des ouvrages de qualité, dans le fond comme dans la forme. @sebastien.lejean @edlianalevi

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Le grand effondrement

Un PDG est sauvagement assassiné dans son bunker souterrain anti-nucléaire destiné à le protéger du "grand effondrement". Il porte un message gravé au cutter sur le dos. Le commandant de police Renan Sénéchal est appelé alors qu'il vient tout juste d'être papa, et se charge de l'enquête. En parallèle, le corps d'un militant écologiste et survivaliste est retrouvé dans un étang près de Lyon. Irina Kowalski, désabusée et prête à démissionner, entame les procédures. A priori rien ne semble relier les deux affaires, sauf la question de l'environnement et du dérèglement climatique... Sénéchal découvre le mouvement survivaliste et les théories sur la catastrophe à venir, qui conduisent certains à se construire des abris pour, selon eux, échapper au pire. Et s’ils avaient raison ?



C’est en tout cas la question que va finir par se poser Sénéchal, alors que la naissance de son fils lui fait prendre conscience de la fragilité de l’existence. C’est peut-être ce qui fait la force de ce récit, au-delà de l’enquête pour retrouver le ou les meurtriers et d’un récit bien ficelé qui, pour un premier roman, maîtrise parfaitement les codes du genre : comment peut-on se laisser convaincre par ces théories du grand effondrement, qui fleurissent sur Internet, prônées par des personnalités dotées d’arguments quasi imparables, et qui ressemblent fort à une forme de manipulation ? Malgré ses réticences, Sénéchal n’est pas insensible à ces discours radicaux, qui semblent également convaincre une partie des membres de son équipe. Comment concilier la lucidité face à une « maison qui brûle tandis que nous regardons ailleurs », pour pasticher Chirac qui tenait déjà ces propos en 2002, et une juste réaction face à la gradation de la situation écologique ? A l’issue de sa lecture, on sort dubitatif quant aux mesures prises par les gouvernements pour enrayer cette lutte qui semble bien perdue d’avance, tant les intérêts financiers sont en jeu – que pèse le compostage maison et le refus de prendre l’avion face à des consortiums que les scrupules environnementaux n’étouffent pas ?
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Le grand effondrement

Sébastien Le Jean signe avec "le grand effondrement" un super premier polar qui tient en haleine pendant ses 396 pages. Bien écrit, bien construit, avec les portraits de protagonistes au vitriol -celui des pages 201-203 est exceptionnel- et bien rythmé, je n'ai pas pu le lâcher. Un auteur à suivre.
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