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Critiques de Sandrine Cohen (202)
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Rosine, une criminelle ordinaire

Voici un roman noir qui va sûrement plaire aux amateurs du genre puisqu'il va , partant d'un tragique évènement , remonter " aux sources du mal "grâce à la pugnacitéd'une enquêtrice de personnalité , Clélia .

Je peux bien vous le dire , l'équation de départ est simple : Rosine Delsaux , "femme bien" sous tous rapports , sous le coup d'une émotion , tue , en les noyant , ses deux petites filles .Voilà , comme ça , alors qu'elle n'avait jusqu'alors déversé sur les petites , que des torrents d'amour....

Aucune explication , aucune raison , incrédulité de tous , Rosine , de femme ordinaire , devient une criminelle ordinaire .Un drame .Comme tant d'autres .Coupable .Perpétuité au pire , trente ans au mieux .Un seul qualificatif , "Coupable "! Bon les amis , vous voici arrivés ...page 13 !

Dés lors surgit dans notre histoire , une tornade , un tsunami , un ouragan , que dis - je , un cyclone .Elle se prénomme Clélia et si vous prenez ses pas , vous allez " en voir " de toutes les couleurs .Pas conventionnelle , pratiquement ingérable ,mais éprise viscéralement de justice quitte à bousculer les codes au grand dam des " pontes " qui ne voient dans le geste de Rosine , rien de plus qu'un geste horrible et répréhensible , à punir avec la plus grande sévérité .D'autant que , dans l'entourage immédiat , tous les feux étaient " au vert ".

Justement , pour Clélia , ce geste cache quelque chose .Coupable , oui , mais responsable ? Hum ....Ceci étant , cette pauvre Clélia , jusqu'où la suivre ? Tiens , justement , le " casse-tête " chinois est sur la table .Vous savez , vous croyez avoir trouvé la sortie , ou plutôt la solution et Vlan !!!! tout se casse la figure .Pas simple quand tout le monde est ligué autour de vous....Il doit bien y avoir une explication pourtant ? Oui ? non?

Le portrait de Clélia , la vraie héroïne ( pas fait exprés mais ...marrant ) est , dans ce roman , assez désarçonnant .Du rire aux larmes . de la tête de lard à l'admiration . En permanence révoltée , obstinée , rongeant l'os jusqu'au bout . Croqueuse d'hommes ou amatrice de boissons ...alcoolisées .Bref , " attachiante " au point que si elle "rentre dans votre famille ", vous allez choisir de vous èloigner jusqu'en ....et peut être plus loin encore !".

Il y a Clélia et ...tout le reste , pas mal du tout non plus . La famille . Ah la famille .Nous allons bientôt nous réunir pour les fêtes , échapper pour quelques jours à la morosité ambiante ...Attention , aprés la lecture de ce roman , à ne pas trop observer les visages de papa , maman , tata , tonton ,papy , mammie , leurs sourires heureux et béats pourraient cacher des choses ...J'ai bien dit " pourraient ",hein , je n'ai pas dit " cachent ".Quoique .Bon , je ne voudrais pas gâcher les fêtes , le monde est assez triste comme cela .Mais quand même , comme dit la jolie miss météo à la télé , " ..Et prenez bien soin de vous ".

Allez , chers toutes et tous ...A bientôt ....j'espère .

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Rosine, une criminelle ordinaire

Rosine est une trentenaire, alors quelle donne le bain à 20h le soir comme d'habitude à ses deux filles ,Manon 6ans et Chloé 4ans .Elma va maintenir successivement la tête de la cadette et ensuite de l'aînée sous l'eau . Elle noie ses deux filles .

Double infanticide ce crime va être jugé aux assises. Bien que Rosine avoue tout,une enquêtrice de personnalité Clélia va tenter de comprendre ce geste ,tenter d'expliquer. Je n'ai pas pu lâcher le livre avant la dernière page .Une vraie claque !!!

Waou, des personnages attachants ,Christophe, le papa des filles , Isaac Delcourt le juge d'instruction. J'ai adoré la duo Clélia -Isaac .

Bravo Mme Cohen Sandrine , j'ai hâte au prochain livre .

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Rosine, une criminelle ordinaire

J'ai bien failli ne pas écrire ce billet. Pas envie de céder au facile plaisir de l'ire. le thème pourrait laisser à penser que le livre m'a heurté… Même pas ! Cet ouvrage m'a paru artificiel de la première à la dernière page, maladroitement provocateur. Dans cette intrigue reposant sur un terrrrible secret de famille, aucun des personnages ne m'a semblé crédible et surtout pas cette improbable enquêtrice de personnalité affublée d'un prénom auquel, d'ailleurs, on ne croit pas non plus. J'attendais impatiemment la fin, espérant un ultime sursaut, un gorille surgissant de la brume ou de derrière de larges grilles, des révélations sur cette fameuse et fumeuse Clélia que je n'imaginais pas autrement que sous les traits de Béatrice Dalle. Mais que dalle, nada, Nadal, la fin est insipide !Jugement brutal, j'en conviens. Et encore tairais-je mon avis sur le style…

J'ai eu la curiosité de vérifier les étoiles sur Babelio… Patatras, je suis visiblement dans le camp des « reboussiers » comme on dit dans mon canton. Peut-être après les inoubliables « Âme brisée » et « Pas pleurer », suis-je victime d'un choc thermique ?

Alors pourquoi, finalement, écrire ce billet acrimonieux alors qu'il fait si beau, que les couleurs d'automne m'attendent et que j'ai déjà perdu assez de temps en compagnie de Rosine et les autres ? J'ai renoncé au silence gêné afin que, si d'aventure vous vous laissiez piquer par la curiosité pour ce livre primé et adoubé par Libé, vous vous sentiez moins seul… Ne me remerciez pas ! Ma modestie n'a d'égale que mon altruisme.
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Rosine, une criminelle ordinaire

Suite à la très belle chronique de Michel Abescat sur France Inter un beau matin de septembre sur la route vers le travail, j'avais noté dans un coin de ma tête ce livre qui m'avait intrigué... N'étant pas du tout adepte de polar, je me suis dit que le jour où je me laisserai aller à la curiosité, ce serait un des premiers que je lirai. Alors ça y est, c'est aujourd'hui !



Dans cet ouvrage, il n'y a pas de chapitres. Ce qui nous pousse à tourner les pages sans nous rendre compte pour rapidement le terminer.



Je cite un petit bout de la chronique qui met en appétit :



"Belle récompense pour un texte d’une singulière puissance et d’une grande noirceur : une histoire de double infanticide, évidemment éprouvante, mais racontée sans aucune complaisance."



Dès le début, nous apprenons que Rosine noie ses deux filles dans leur bain. Et nous quittons rapidement cette scène pour nous diriger vers un autre personnage, Clélia, une enquêtrice de personnalité. Une justicière de la justice. Elle cherche dans le passé, des criminels, des gens la plupart du temps très ordinaires, ce qui fait qu'un jour, ils basculent et deviennent des criminels ordinaires. Tout comme Rosine, la criminelle ordinaire.



Clélia est celle qui se bat pour une justice juste. Sa langue, jamais dans sa poche. Une enquêtrice qui, malgré le fait qu'une personne soit jugé de criminel et que l'acte commis est monstrueux, cherche à comprendre la raison, pour que ça puisse lui servir. À travers Clélia, l'auteure Sandrine Cohen nous montre que le criminel ordinaire n'est pas réductible à son acte et à le droit de comprendre le pourquoi, que dans tout criminel il y a un enfant à entendre. Clélia est celle qui enquête sur les raisons qui pourraient expliquer, pas excuser, mais expliquer le geste.



J’ai beaucoup aimé Clélia, cette femme qui est capable de tout retourner sur son passage pour faire valoir la justice. La vraie…



"La justice n’est pourtant juste que lorsqu’elle considère l’individu et la singularité de ses actes."
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Rosine, une criminelle ordinaire

De nouveau un livre qui n’aura que trop dormi dans ma gigantesque PAL et pourtant, publié dans une excellente indépendante maison d’édition et lauréat du grand prix des littératures policières, ce roman devait être lu. Bon c’est chose faite et même, je l’ai dévoré. Et, en retour c’est une méchante claque que j’ai reçu. Ce livre s’immisce en vous et vous met face à un tabou, l’infanticide et un double…

Rosine trentenaire, mère célibataire ou presque, divorcée en tout cas et vivant une aventure avec un jeune homme plus jeune qu’elle, commettra un acte que nul parent ne peut envisager, celui d’ôter la vie à ses enfants.

Ce double crime n’aura pas besoin d’une enquête policière poussée car elle reconnaît les faits et aucun élément ne permet d’en douter. Il y aura procès aux assises.

Néanmoins est demandée une enquête de personnalité pour essayer de comprendre ce geste inimaginable. Clélia Rivoire sera chargée de réaliser cette investigation.

Tout au long de ce récit, nous vivons cette enquête psychologique de l’intérieur et un peu comme les jurés du procès, nous nous poserons des questions sur Rosine et à travers elle sur nous-mêmes. En effet, ce livre nous fait douter de nos convictions et alors qu’au premier abord nous détestons pour son geste impardonnable Rosine, nos sentiments à son égard évoluent.

Ce roman de Sandrine Cohen est un vrai diamant noir où seul le personnage de Clélia, m’a semblé un peu trop « ordinaire » comme enquêtrice qui bouscule tout, borderline, fissurée. Malgré cela, ce roman noir mérite amplement le grand prix reçu.
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Tant qu'il y a de l'amour

J'avais beaucoup adoré son premier roman, "Rosine, une criminelle ordinaire", c'était même un coup de cœur. Et c'est sans aucune hésitation que je me suis procurée ce deuxième roman de l'auteure. 



Comme pour son précédent livre, vous n'y retrouverez aucun chapitre.

Un joli piège pour ne pas voir les pages défiler. Je les ai dévorés sans m'en rendre compte.



Suzanne, mère de quatre enfants de pères différents. Essayes tant bien que mal de rester positive. 

C'est sûr qu'avec en fond, la télé allumée sur BFMTV, le monde va mal et tourne en boucle, ne l'aide pas à avoir envie de vivre.



"Suzanne a toujours rêvé d'une famille unie et aimante, sa déception est à la hauteur de l'espoir suscité"



Cette femme qui ne demande rien, mais à qui on lui fait des promesses non tenues. 



Un cœur brisé en plusieurs morceaux peut-il davantage se briser ? Je pense que oui, en morceaux plus petits encore, qui seront plus difficiles a recoller. Ou pire, finir en poudre...



Nous sommes beaucoup à être un peu comme Suzanne :

"La nuit, la boîte noire crie. Elle veut faire entendre la petite fille à l'intérieur de Suzanne. Mais Suzanne ne veut pas, ne peut pas, l'entendre. À la place, elle l'oublie, elle l'abandonne et elle pense."



Et puis il y a Achille, l'aîné, qui porte toute la famille et les responsabilités sur ses épaules.

Ce roman m'a d'autant touchée, car je me suis vue en lui. 

Passer à côté de sa jeunesse et de son éducation au prix d'une famille saine et unie.



C'est comme nager à contre-courant pour finir par se retrouver perdu, essoufflé au large... Nager sans avoir plus aucune force. Ce ne sont pas que les poumons qui prennent l'eau, mais le cœur aussi...



Je ne peux en dire plus pour éviter de spoiler.



L'amour est un sentiment nécessaire pour chacun de nous.

"Tant qu'il y a de l'amour", c'est le principal non?



Lire la plume de Sandrine, c'est la garantie de s'accrocher aux personnages. Bien plus que dans mes lectures habituelles selon moi.

Ils font partie de nos vies et nous partageons leur bonheur autant que leur peine. 



L'auteure arrive avec brio à faire ressortir la psychologie de ses protagonistes. Elle arrive à faire ressortir le bon et le mauvais de chacun. Sa plume correspond à la double face d'une pièce de monnaie, qui virevolte dans les airs pour y voir les deux côtés tourner au même moment.



De ses romans, on n'en sort pas indemne. 



De plus, Sandrine est proche de ses lecteurs. Elle prend la peine de lire chacun de nos retours pour connaître nos ressentis.



Ses deux romans m'ont fortement touché et j'espère que d'autres livres suivront. 

En-tout-cas, je serais au rendez-vous. 



Je recommande chaudement, mais un conseil avant, ayez le cœur bien accroché. Parce que ça fait mal. Très mal.



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Tant qu'il y a de l'amour

Pour commencer, je dois dire tout d'abord que tout au long de ma lecture, j'ai été perturbée par le fait que ce roman soit classé "roman noir", allant jusqu'à me demander si ce n'était pas un coup marketing.

Cela mis de côté, mon avis est mitigé: l'histoire en elle-même est prenante, voire bouleversante surtout quand on arrive à la fin, qui pourrait être celle d'un film pour sa beauté visuelle. Je ne voudrais pas trop en dévoiler, j'ai moi-même aimé être prise par surprise par la direction que prenait l'intrigue, et à laquelle je ne m'attendais pas. Le roman nous replonge dans les attentats du Bataclan et les jours qui suivent, en nous faisant entrer dans l'intimité de Suzanne et de ses quatre enfants nés de pères différents. Suzanne, on le comprend vite, est une femme trop intense, blessée par la vie, cachant des secrets en elle, dont le psychisme va bousculer face aux événements.



Ce qui m'a dérangée, c'est surtout le style, les phrases longues, répétitives, qui, à vouloir entrer dans la psychologie des personnages, en fait trop à mon goût.

Je n'ai senti l'urgence de la lecture que dans les cinquante dernières pages mais je n'en ressors pas complètement convaincue.







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Tant qu'il y a de l'amour

J’enchaîne souvent les lectures et même jonglent entre plusieurs en même temps et assez rarement, suis complètement accaparé totalement par l’une d’elles. Tant qu’il y a de l’amour est de celles là. Au point où je vais me faire une cure de bd avant d’entamer un autre roman.

Sandrine Cohen m’avait déjà bluffé avec son premier livre, Rosine : une criminelle ordinaire. Je ne suis pas le seul d’ailleurs puisqu’elle a été distinguée du Grand prix de littérature policière pour lui. J’avais donc beaucoup d’attentes pour ce présent opus et l’autrice les a allègrement dépassés.

Pour reprendre une partie du titre du précédent roman, ici, nous rencontrons une famille ordinaire. Ordinaire mais avec ses particularités. Suzanne est une mère célibataire de quatre enfants, de quatre pères différents. Suzanne est une éternelle amoureuse et à chaque homme qu’elle aime et qui lui rend un peu, même s’il est faux, de son amour, elle lui donne un enfant. Sont donc nés de ses unions éphémères, Achille, Arthur, Jules et Mathilde.

Mais, dans ce pavillon de banlieue au passé familial ravagé, plus que la joie de vivre, une détresse ambiante est toujours présente, amplifiée par le téléviseur allumé en quasi permanence sur BFMTV… Et, en ce mois de novembre 2015, l’angoisse sera à son apogée.

Pour en ajouter, la présence ou plutôt les absences répétées, prolongées, non expliquées d’Ismaël, le nouveau compagnon ne vont pas arranger les choses, jusqu’au moment où un drame fera voler en éclats ce fragile équilibre.

A travers cette histoire familiale, Sandrine Cohen nous pousse à aller puiser au fond de nous mêmes la réponse, les réponses à « et si c’était moi ? » En effet, nous avons des valeurs, les défendons, dans des discussions parfois enflammées, plus souvent derrière un écran mais, comment réagirions nous vraiment si face à une situation catastrophique, elles ne nous permettent pas de trouver les bonnes solutions ou, ne serait-ce que les moins pires…

Ces plus de quatre cents pages nous bousculent, les personnages, principaux ou secondaires résonnent en nous après avoir tourné la dernière page et pour un moment j’en prends le pari. De plus, la playlist qui accompagne le roman nous plonge dans l’ambiance de cette famille tantôt joyeuse, souvent mélancolique. Chaque fois que j’entendrai Suzanne de Léonard Cohen, je ne pourrai m’empêcher de penser à la Suzanne de Sandrine Cohen.
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Rosine, une criminelle ordinaire

Enfin un livre qui change de l'ordinaire quoiqu'en dise le titre.



Un soir, comme tous les autres soirs vers 20 h, Rosine donne le bain à ses 2 filles, Manon 6 ans et Chloé 4 ans. Seulement ce soir là, l'une après l'autre, elle les noie, franchissant une frontière en commettant l'irréparable. Clélia, enquêtrice de personnalité travaillant pour la justice, va se jeter à corps perdu sur ce dossier. Un mot : COMPRENDRE. Comprendre le pourquoi d'un tel acte. Comprendre pourquoi une mère de famille aimante, une femme sans histoire appréciée par tout le monde bascule en une fraction de seconde et commet l'horreur, l'infanticide. Comment pardonner à celle par qui le malheur survient ? Peut-on être responsable mais pas coupable ? Expliquer, pas excuser. Clélia va se poser toutes ces questions et bien d'autres. Elle est viscéralement, profondément contre l'injustice, à fleur de peau, excessive, borderline on pourrait dire, et avec sa personnalité entière, elle ne lâchera rien et va s'acharner à trouver des réponses à ces nombreuses questions qu'inévitablement ces crimes soulèvent. Pour Clélia, juger c'est comprendre. Alors, elle va tout mettre en oeuvre pour cela.



Pour moi ce n'est pas un polar, ni vraiment un thriller mais plutôt un formidable docu-fiction où les personnages sont le fruit d'un savant mélange de plusieurs faits divers que l'auteure a couvert. C'est un voyage dans la psyché qui nous questionne sur la nature humaine. C'est criant de vérité, de sincérité, bouleversant. Petit bémol juste sur la forme, il n'y a pas de chapitre et le texte manque d'aération ce qui rend la lecture moins agréable mais c'est juste un petit détail tellement la puissance de l'histoire nous embarque.
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Rosine, une criminelle ordinaire

Cela fait un petit moment que j'avais repéré ce titre sans cependant sauter le pas pour le lire et puis j'ai pu l'emprunter lors d'une virée à la bibliothèque.



J'avais vu pas mal d'avis indiquant que ce livre n'a pas de chapitre, comme il est plutôt court moins de 300 pages j'ai pu le lire d'une traite.



Je dois avouer qu'au début j'ai eu un petit mot de mal avec cette lecture, certes l'auteur nous décrit dès le départ les crimes commis par Rosine mais dès lors que le personnage de Clelia apparait il est difficile de s'attacher à la personnalité de Clelia. Celle-ci est justement en charge d'évaluer la personnalité de Rosine.



Dès lors se retrouver avec deux personnages très particuliers est assez déstabilisant je crois même au final avoir plus détester Clelia que Rosine c'est dire.



J'ai aimé au final remonter dans la vie de Rosine et en apprendre plus sur elle, sa famille, son enfance etc...Car comme dans la plupart des cas c'est dans le passé que l'on retrouve des éléments qui ont pu déclencher certains actes commis plus tard comme ici.



Une lecture qui se lit d'une traite car l'on a envie de "comprendre" ce qui s'est passé dans la tête de Rosine à cet instant, c'est un récit fiction qui du coup n'a pas le côté pompeux ou trop journaliste de certains récits du genre.







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Rosine, une criminelle ordinaire

Bonjour amis lecteurs,

Je remercie chaleureusement les Éditions du Caïman pour l’envoi en service presse du livre de Sandrine Cohen : « Rosine, une criminelle ordinaire ». J’ai été happée par ce roman noir, bouleversant, puissant et glaçant. Nous suivons une enquêtrice de personnalité qui tente de comprendre les raisons qui ont poussé une femme à commettre un double infanticide. L’auteure nous invite à suivre cette enquête psychologique déroutante, complexe et terrifiante. La psychologie des personnages est disséquée avec brio et nous plongeons dans l’indicible, l’impensable. L’auteure m’a séduite par son écriture profonde, poignante et percutante. Voici un roman terriblement dur et émouvant dont on ne peut sortir indemne.

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Rosine, une criminelle ordinaire

Bonsoir les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture et quelle lecture !!!!

Roman noir avec des chapitres durs,difficiles surtout lorsque ça concerne un double infanticide. L´auteur veut nous faire comprendre POURQUOI ce geste et bien sur sans excuser le geste horrible de Rosine. Des secrets des mensonges des apparences trompeuses et Rosine qui disjoncté malgré.l´AMOUR qu'elle a pour ses 2 filles mais comme il est si bien dit à plusieurs reprises dans ce livre CA N'EXCUSE PAS TOUT. J'ai dévoré ce roman noir ou mes poids we sont dressés à plusieurs reprises tant c'était fort et puissant.mais comme je dit toujours ceci n'est que personnel.
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Rosine, une criminelle ordinaire

Qu'elle belle découverte ! Premier livre de l'autrice et c'est un coup de cœur !



Rosine Delsaux est une femme, une compagne, une amie, une mère parfaite. Pourtant, un jour, à l'heure du bain, elle noie ses deux filles. Comment a-t-elle pu commettre ce geste irréparable ? Rosine, elle, ne donne aucune explication tangible à son acte et ne cesse de répéter qu'elle est un monstre. Mais on ne tue pas ses enfants par hasard. C'est en tout cas ce dont Clélia, enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux de Paris, est persuadée. Forte de cette conviction, elle va chercher ce qui dans la vie de Rosine a pu mener à ce crime.



L'autrice a fait le choix de ne pas inclure de chapitres dans son roman et d'habitude ça m'embête fortement, mais là, absolument pas. Tout n'est pas écrit d'un bloc, il y a des paragraphes, donc la lecture reste très fluide. J'ai beaucoup aimé la plume de Sandrine Cohen qui est incisive grâce à des phrases courtes et percutantes.



Nous rentrons dans une histoire choc, dure et très éprouvante qui va nous plonger dans la noirceur la plus profonde de l'âme humaine. Un thriller psychologique extrêmement bien construit qui m'a fait passer par toutes les émotions, jusqu'à la fin qui m'a ému aux larmes. J'ai ressenti beaucoup de compassion pour Rosine malgré son geste et ai adoré le personnage de Clélia, cette enquêtrice très borderline qui ne nous a pas tout dit sur son passé.



Je n'ai maintenant qu'une envie, lire "Tant qu'il y a de l'amour" pour retrouver, je l'espère, cette même atmosphère ainsi que la plume de l'autrice !
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Rosine, une criminelle ordinaire

Rosine, une criminelle ordinaire de Sandrine Cohen ( J'ai lu N°13588 - 278 Pages )



J'ai acheté et lu ce roman suite à l'avis sur Babelio de " fquelard "

Il parlait d'une vraie claque !

Cette mère, épouse et amie parfaite, noie dans la baignoire ses deux filles de 4 ans et 6 ans.

Pourquoi ?

Une enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux, Clélia "un peu hors des clous", va chercher dans le passé.

Vous le commencez et impossible de le lâcher.

Pour moi je ne peux chercher des excuses, c'est impossible pour cette mère.

A la rigueur si elle avait tué un violeur ou un assassin de ses filles... C'est mon opinion !

Mais dans le roman on ne cherche pas des excuses mais juste à comprendre...Pourquoi ?

Un roman qui décoiffe, haletant. Une romancière à suivre car Clélia va apparaître dans son prochain livre.

Ce livre a reçu le grand prix de littérature policière 2021.

Mireine
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Rosine, une criminelle ordinaire

Chroniqueur spécialiste du roman noir et policier, traducteur et écrivain, Maurice-Bernard Endrèbe a fondé en 1948 le Grand Prix de Littérature Policière qu'il a présidé jusqu'à sa mort en 2005. Dans le domaine, il s'agit de l'une des grandes références célébrant le genre qui se distingue par l'impressionnante liste des récipiendaires à l'instar de Manchette, Frédéric Dard, Léo Malet, Tito Topin, Patricia Highsmith, Giorgio Sabernenco, Elmore Leonard, Hervé Le Corre, James Sallis et Ron Rash pour n'en citer que quelques uns. Mais loin d'enfoncer des portes ouvertes, le Grand Prix de Littérature Policière célèbre des auteurs méconnus en contribuant ainsi à une reconnaissance du public comme il le démontre pour l'édition 2021 où il distingue pour la catégorie étrangère, L'Eau Rouge, premier roman policier croate traduit en français de Jurica Pavičić et pour la catégorie française, Rosine Une Criminelle Ordinaire de la primo-romancière Sandrine Cohen qui connaît un succès impressionnant avec des ruptures de stock régulières lors des dédicaces dans les différents salons du polar où elle est présente, à l'exemple de Toulouse Polars du Sud.



Il y a la routine, le quotidien d'une femme ordinaire qui bascule soudainement sans que l'on ne comprenne ce qui a poussé Rosine Delsaux, mère aimante et amie admirable, à noyer ses deux petites filles lors du bain. La dynamique du fait divers se met alors en place avec une femme meurtrie ne contestant pas le double homicide qu'elle a commis. En prison, elle se mure dans le silence et la culpabilité en laissant un mari désemparé et un père rongé par la colère. Mais après l'enquête de police établissant sans aucun doute la culpabilité de la mère de famille, c'est au tour de la justice d'entrer en action avec Clélia Rivoire, enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux qui doit déterminer les raisons pour lesquelles Rosine a commis un tel acte. Investigatrice sensible, à fleur de peau, Clélia va s'immiscer dans l'intimité de la famille afin de déterrer les traumatismes et les secrets d'hommes et de femmes accablés par les événements et qui peinent à se confier.



Avec l'obtention d'un tel prix, c'est également l'occasion de mettre en lumière les éditions du Caïman, une petite maison stéphanoise indépendante qui publie de la littérature noire depuis plus de dix ans en se consacrant exclusivement aux auteurs francophones. Mais pour en revenir à l'ouvrage de Sandrine Cohen, on saluera tout d'abord le fait que le récit soit résolument orienté sur les codes du roman noir en se concentrant sur les raisons qui ont poussé une mère de famille ordinaire à commettre un double infanticide. Le crime se suffisant à lui-même dans le domaine du sordide, on appréciera également le fait que la romancière ne s'étale pas trop sur le déroulement des événements aussi terribles soient-ils et préfère jeter un voile de pudeur sur l'atrocité du crime pour se concentrer sur la personnalité des personnages et plus particulièrement de Rosine, bien évidemment, mais également de Clélia Rivoire qui va tenter de décortiquer les aspects sous-jacents de ce fait divers, ceci pour le compte de la justice qui doit juger cette meurtrière. A certains égards, les deux femmes présentent quelques similarités dont des secrets enfouis qui ont altéré leur trajectoire respective. Pour Rosine, on devine quelques secrets de famille que Clélia Rivoire va devoir déterrer envers et contre tout avec l'aide du juge d'instruction Isaac Delcourt qui apparaît comme son mentor, protecteur et père de substitution, mais également avec l'appui de l'inspecteur Samuel Varda chargé de l'enquête policière et dont l'interaction parfois acide avec la jeune enquêtrice auprès des tribunaux apporte un certain dynamisme au récit. Pour ce qui est de Clélia, le lecteur devra patienter pour entrevoir les failles qui entourent ce personnage à fleur de peau, ce qui est regrettable. On aurait aimé mettre en perspective le drame qui a touché cette femme à la fois forte et sensible avec les éléments qu'elle met à jour au gré de ses investigations dans l'entourage de Rosine. Néanmoins, Sandrine Cohen, comme bon nombre d'auteurs, a choisi d'opter pour une arche narrative entourant son personnage central que l'on retrouvera sans nul doute dans un prochain roman et dont on découvrira quelques éléments saillants de sa trajectoire auquel la romancière fait allusion.



La particularité de Rosine Une Criminelle Ordinaire est de se concentrer sur l'aspect judiciaire du crime avec un enjeu central qui tourne autour du jugement et de la sanction en fonction des circonstances que l'on va découvrir peu à peu au cours du récit. Ainsi, la dernière partie de l'intrigue se focalise sur la joute oratoire entre la plaidoirie de l'avocate de Rosine et le réquisitoire du procureur chargé de l'accusation avec une atmosphère chargée de suspense qui relègue malheureusement Clélia Rivoire au second plan ce qui déséquilibre quelque peu la dynamique du récit sans pour autant gâcher l'ensemble d'un roman explorant avec sensibilité les contours d'un fait divers terrible qui va bouleverser l'ensemble d'une famille moins ordinaire qu'elle ne le laisse paraître.



Sandrine Cohen : Rosine Une Criminelle Ordinaire. Editions du Caïman 2021



A lire en écoutant : If de Bernard Lavilliers. Album : If. 1988 Barclay.
Lien : https://monromannoiretbiense..
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Rosine, une criminelle ordinaire



On est plongés directement dans l'intrigue de ce roman puisque celui-ci s'ouvre sur une scène des plus monstrueuse.



Rosine Delsaux, va donner le bain à ses deux filles comme d'habitude, mais ce jour-là, elle va être retrouvée assise au milieu de la salle de bain avec ses 2 filles mortes dans ses bras, elle vient de les noyer ...



Elle avoue son acte dès l'arrivée de la police, elle se décrit comme étant un monstre.



Cette histoire pourrait être classée rapidement, un crime, des aveux, l'histoire est bouclée.



Mais Clélia, enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux de Paris, ne l'entend pas de cette oreille.



Elle veut comprendre comment une jeune femme comme Rosine appréciée de tous, vu comme une mère si ordinaire a pu commettre ce geste irréparable ?



J'ai beaucoup aimé découvrir ce roman et l'évolution que celui-ci prend. On essaye de comprendre comment il est possible d'arriver à ce stade et commettre un tel crime ?



On s'interroge au fil des pages, Rosine est-elle véritablement la seule coupable de cette horreur ? L'autrice nous pousse à nous interroger sur la notion de culpabilité, de justice et de circonstances atténuantes.

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Tant qu'il y a de l'amour

Après l’inoubliable roman « Rosine, une criminelle ordinaire » c’est avec une certaine appréhension que j’ai entamé la lecture de «Tant qu'il y a de l'amour » car l’autrice à, avec sa plume et son univers, le pouvoir de percuter mon cœur de femme et de maman.



Et bien mes craintes étaient fondées car une nouvelle fois cette lecture a été un voyage éprouvant tant au niveau de l’histoire de cette famille, que du contexte qui m'a replongé en novembre 2015.



La famille composée de Suzanne et de ses 4 enfants de quatre pères différents est l’âme du roman. Tant d’introspections marquantes qui nous sont dévoilées par l’autrice. Des pensées intimes et souvent noires voire blessantes mais qui montrent l’Homme tel qu’il est : dur, haineux, en colère mais aussi blessé, plein d’espoir et d’amour.

La psychologie des personnages est superbement développée, ils sont complexes et on s'attache à chacun même si certains choix ou actes nous choquent et/ou nous horrifient mais nous comprenons, nous pardonnons.

Les réflexions autour de la justice, la rédemption, les liens du sang, les traumatismes sont passionnantes et si percutantes.



La plume de Sandrine Cohen claque par ses phrases courtes, elle est âpre et ciselée jusqu'à la dernière partie que l'on lit en apnée avec la peur au ventre du fait de cette tension qui atteint des sommets et est présente depuis le début tout en étant exacerbée par l'absence de chapitrage.

La fin sera peut être perçue différemment selon le lecteur mais moi j'y ai vu un amour inconditionnel et inaltérable.



Quant au contexte .... moi qui me suis éclatée à un concert de metal au Bataclan quelques semaines avant l'horreur.... il n'y a pas de mot 🥺



𝐄𝐧 𝐁𝐫𝐞𝐟 :



Tant d'émotions dans ce roman noir qui buscule, brouille nos frontières entre bien et mal et surtout déborde d'amour filiale et fraternel.

Une ode à la famille sous tous ses aspects.

Attention aux promesses non tenues et leurs répercussions qui peuvent être terribles.
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Rosine, une criminelle ordinaire

Le 6 juin 2018, Rosine Delsaux, 35 ans, tue ses deux petites filles Chloé 4 ans et Manon 6 ans, en les noyant dans leur bain.

Pourtant Rosine avait tout pour faire des envieux, un couple parfait, des fillettes adorables, des parents aimants et un métier d'assistante sociale dans une PMI qui la satisfaisait pleinement.

Mais Clélia, l'enquêtrice de personnalité déléguée par le juge d'instruction chargé de l'affaire, est persuadée qu'il y a forcément un événement, dans le passé de cette criminelle, qui a déclenché son passage à l'acte et elle est bien décidé à le mettre au jour.

Il faut dire que Clélia a l'habitude de bousculer les préjugés et son mentor et protecteur, Isaac, le juge, dit d'elle qu'elle est « une empêcheuse de penser en rond ». Ses méthodes sont peu banales, elle est impulsive, excessive, elle aime les hommes et la moto et elle est surtout une brillante psychologue.

Ce roman retrace, à la manière d'un essai, les manoeuvres d'approche psychologique employées par Clélia pour amener les protagonistes de ce drame à se révéler, les uns après les autres. Alors que Rosine est incarcérée en état de prostration, elle enquête au sein de cette famille parfaite jusqu'à pousser chacun dans ses retranchements, se moquant souvent des procédures officielles.

Une histoire passionnante tant le sujet est sensible que j'ai lu d'une traite, en retenant mon souffle, sans pouvoir la lâcher jusqu'au verdict final.

Tout est intéressant dans ce roman écrit dans un style percutant et sans concession, depuis la vie débridée de Clélia jusqu'au comportement incompréhensible de cette mère de famille, en passant par le déroulement d'un procès d'assises.

Sandrine Cohen signe ici un premier roman de haut vol qui restera, pour moi, un des meilleurs thrillers de l'année.
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Rosine, une criminelle ordinaire

Le 6 juin 2018 aurait dû être un jour comme les autres. Comme tous les soirs, Rosine donne le bain à ses deux filles, Manon et Chloé, pendant le journal de 20 heures, avant de les coucher. Divorcée, elle vient de rencontrer Nicolas, de dix ans son cadet. Elle lui a proposé de vivre avec elle, lui ne sait pas trop, hésite, lui a juste dit : « J’ai besoin de réfléchir ». Le regard de Rosine se fait noir quand elle pose les yeux sur ses filles. Elle plonge la tête de Manon sous l’eau, longtemps, trop longtemps. Puis c’est le tour de Chloé. Quand Nicolas, inquiet du silence, monte les voir, il trouve Rosine en train de bercer ses deux petits corps.

Enquêtrice de personnalité, Clélia vient rendre visite à Damien Préjean, un prisonnier de Fleury-Mérogis, mais Didier Coste ne veut pas la laisser entrer sans autorisation. Clélia se fout des règles, des normes, elle doit voir Damien, lui expliquer qu’elle a compris qu’il est une victime. Quand elle court dans les couloirs, elle sait qu’il est trop tard, Damien vient de se pendre en nouant ses draps.

Son patron Isaac la convoque. Pour une énième engueulade. Elle doit suivre les règles, car c’est comme cela qu’elle fera un bon travail. Isaac sait que Clélia a raison, mais son attitude joue contre elle. Il a trouvé un nouveau cas, typiquement pour elle, celui de Rosine. Clélia accepte, veut comprendre pourquoi une mère aimante en arrive à noyer ses deux filles dans leur bain.

Partant d’un fait divers glauque (rassurez-vous, il n’occupe que quatre pages), Sandrine Cohen nous présente un sacré personnage. Clélia, une de ces femmes littéraires qu’on n’oublie pas, ne s’encombre pas de règles, de lois, elle sait faire preuve d’empathie, provoquer, être à l’écoute, tout ça pour comprendre le Pourquoi d’un crime. Speedée et vivant toujours sur un fil tendu prêt à se rompre, elle excelle dans son métier par sa faculté à sentir, (se) poser les bonnes questions et secouer le monde figé et lent d’une bureaucratie noyée sous une paperasserie d’un autre temps.

Le monde en question, ce sont les membres de la famille de Rosine, son entourage, ses amis, mais aussi Rosine aussi. Sandrine Cohen aurait pu noyer son intrigue sous d’incessants dialogues à n’en plus finir, elle a préféré privilégier les phrases courtes, les réflexions, les actions, comme pour mieux entrer dans la psychologie de Clélia. L’auteure joue son jeu à fond, sur un sujet bien difficile ; elle appuie sur l’accélérateur dès le début et ne ralentit pas une seconde et surtout pas dans les virages, jusqu’à la toute fin, les réquisitoires des avocats.

Car on ne se pose pas la question sur la culpabilité de Rosine, on veut juste savoir qui est responsable de ce drame. Et pendant cette course infernale que sont les 250 pages, on ressent de véritables poussées d’adrénaline, et par voie de conséquence, une addiction à la lecture. Ce roman est FAN-TAS-TI-QUE, pas comme les autres et dense. Les scènes s’enchainent sans chapitre avec la célérité d’un roman d’action, alors que c’est un roman d’enquête psychologique. C’en est totalement bluffant.

Le seul petit défaut que j’y ai trouvé, qui est lié à mon goût de lecteur, ce sont des paragraphes un peu trop longs. A part cela, j’ai tout adoré, de l’intrigue à la rigueur apportée aux personnages, le rythme et le personnage de Clélia, et la conclusion ni trop noire ni trop blanche. D’ailleurs, je ne souhaite qu’une chose, celle de rencontrer à nouveau Clélia dans une future enquête, car elle en vaut le coup.


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Rosine, une criminelle ordinaire

Alors que rien ne l’annonçait, Rosine, une jeune maman, noie ses deux petites filles, l’une après l’autre, en les tenant six minutes chacune sous l’eau de la baignoire familiale, tout en chantant une comptine enfantine. Comment cette femme heureuse, aimante et entièrement dévouée à ses enfants a-t-elle pu en arriver à cette extrémité horrible, inimaginable ? L’issue judiciaire est entendue car l’accusée plaide coupable mais sans expliquer son geste. C’est là qu’intervient Clélia, enquêtrice de personnalité, dont la mission est d’éclairer les magistrats sur la trajectoire de vie de l’accusée, d’aider à comprendre les ressorts parfois cachés au plus profond de nous-même mais qui influent sur nos actes. Quand Clélia explore la vie de Rosine, elle découvre une femme lisse issue d’une famille exemplaire. Il lui faudra revenir sans cesse sur son sujet pour découvrir une vérité que tous ont, plus ou moins consciemment, enterrée.

Comédienne, scénariste et réalisatrice de fictions, Sandrine Cohen fait une entrée fracassante en littérature noire avec ce roman très sombre animé par une héroïne pour le moins originale qui s’impose immédiatement. Totalement incontrôlable, elle a, chevillée au corps, une haine viscérale des injustices, des procédures imbéciles et des esprits étroits. Sa quête de la vérité ne supporte aucune concession et elle peut allègrement transgresser les règles, au grand dam de l’institution. Un premier roman très prometteur !

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Normandie : 1870

"Pendant plusieurs jours de suite des lambeaux d’armée en déroute avaient traversé la ville. Ce n’était point de la troupe, mais des hordes débandées. Les hommes avaient la barbe longue et sale, des uniformes en guenilles, et ils avançaient d’une allure molle, sans drapeau, sans régiment. […] Les Prussiens allaient entrer dans Rouen, disait-on." [...] Il y avait cependant quelque chose dans l'air, quelque chose de subtil et d'inconnu, une atmosphère étrangère intolérable, comme une odeur répandue, l'odeur de l'invasion. Elle emplissait les demeures et les places publiques, changeait le goût des aliments, donnait l'impression d'être en voyage, très loin, chez des tribus barbares et dangereuses." La débandade de l'armée française, l'occupation prussienne en Normandie, le cortège des horreurs de la guerre de 1870 servent de motif à de nombreux contes et nouvelles de Maupassant où sa férocité s'exerce avec maestria dans la plus connue et réussie de toutes dont le titre est le sobriquet de l'héroïne principale : "Boule de Suif". Mais quel est l'état-civil de Boule de suif dans le récit ? 👩‍🦰👩‍🦰👩‍🦰

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Thèmes : guerre , Guerre franco-allemande (1870-1871) , littérature , nouvelles réalistes , contesCréer un quiz sur cet auteur

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