Si les médias généralistes appliquent avec zèle le respect de la présomption d'innocence quand ils évoquent les hommes de pouvoir - il suffirait pourtant d'écrire "accusé" au lieu de "présumé innocent" -, un curieux glissement sémantique s'opère quand les mis en cause viennent de milieux modestes et qu'ils sont traités dans la rubrique des faits divers. De "présumés innocents", ils deviennent soudain "présumés coupables".