Le premier feu de cheminée de l'année était à chaque fois un évènement grandiose. Il nous semblait toujours que les bûches, encore sèches dans l'appentis et exhalant ce parfum fiévreux d'été, crépitaient avec plus de vivacité que jamais, dans l'âtre noirci dont le fond s'ornait de mystérieuses figures de centaures et de nymphes. La chaleur d'un feu n'a rien de comparable avec celle d'un radiateur ; c'est pourquoi, vers la fin, je ne les allumais plus, et je demandais seulement qu'on entretienne le feu dans le salon, pas plus.