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Critiques de Lukas Bärfuss (8)
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Koala

Il y a parfois ces livres que l’on ouvre sans trop d’attentes, avec un léger goût de surprise, en espérant que celle-ci soit bonne. Koala fait sans aucun doute partie de ces livres.



En un peu moins de deux cents pages, Lukas Bärfuss nous emporte dans un voyage à couper le souffle, autant grâce à la beauté des paysages qu’à celle des mots pour les décrire. Et pourtant, ce roman (à mi-chemin entre témoignage, biographie et documentaire) ne démarre pas sur une note des plus douces. Le narrateur, qui n’est autre que l’auteur lui-même, se rend dans la ville où il a grandi pour y donner une conférence sur un poète allemand. Ce n’est pas une ville qu’il affectionne particulièrement, et pourtant le destin fait qu’il y revient très vite : son frère s’y est en effet suicidé.



Le suicide est un sujet quand même très présent dans la littérature (tout comme la mort de manière générale). Je pense notamment à Elle n’était pas d’ici de Patrick Poivre d’Arvor que j’avais beaucoup aimé l’été dernier, où ce dernier essaie tant bien que mal de comprendre le geste désespéré de sa fille Solenn. Néanmoins, je dois reconnaître avoir été impressionnée ici par le traitement qu’en fait l’auteur. Il dépiaute, il dissèque carrément le suicide. Il cherche la réponse dans les livres à une question qui reste insoluble : comment un homme peut-il en arriver là ? Avant de finalement retourner sa question : pourquoi les autres restent-ils en vie ?



J’ai relevé un nombre assez incroyable de citations tant j’ai été séduite par la plume de l’auteur. Avec un sujet pareil, j’avoue que je n’en attendais pas moins, mais j’ai pris du plaisir à laisser couler certains paragraphes en les lisant et les relisant à haute voix. J’ai le sentiment que certaines phrases résonnent encore ; je pense d’ailleurs que le traducteur n’y est pas pour rien et qu’il mériterait sans doute d’être autant félicité que l’auteur, car son travail est d’une très grande qualité.



L’auteur montre avec beaucoup de justesse toutes les étapes qui ont pu entourer son deuil ; le déni, le chagrin, la colère ou l’acceptation, le pardon.



De la même manière qu’il tente d’expliquer l’inexplicable, le suicide de son frère, il retrace alors de façon presque épistémologique la naissance du surnom de son frère, celui du koala. S’ensuit alors l’histoire même de ce mammifère hors du commun jusqu’en Australie. L’auteur nous raconte toute l’arrivée des Anglais sur ce territoire qu’ils nomment l’enfer, uniquement habité par les aborigènes, jusqu’à la découverte du koala, quatorze ans plus tard. C’est une partie qui m’a peut-être un peu moins plu, en raison de son aspect très documentaire, même si j’ai appris beaucoup de choses sur l’histoire de l’Australie. Le lien entre les deux histoires est finalement un peu ténu à mon goût et au milieu du roman je me demandais combien l’auteur « allait retomber sur ses pattes ». Ce n’est finalement qu’une longue parenthèse au milieu du roman qui, si elle ne manque pas d’intérêt, ne m’a pas convaincue outre mesure.



Mais c’est sans aucun doute le seul point noir du roman à mes yeux, car celui-ci possède des qualités littéraires indéniables, et l’auteur aborde le sujet du suicide avec beaucoup de justesse et de pudeur. J’ai quand même adoré apprendre plus sur l’histoire du koala, ce petit animal qui n’est finalement qu’une bizarrerie de la nature et qu’on considère aujourd’hui comme une grosse peluche, les dessins animés et autres livres pour enfants étant passés par là pour nous donner cette image.



Encore merci aux éditions Zoé pour cette parution sur laquelle je ne me serais sans doute pas retournée en librairie, mais qui m’a énormément touchée !
Lien : http://laroussebouquine.fr/i..
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Hagard

Voilà un roman qui me laisse perplexe.

Oui à la poursuite effrénée par Philip d'une silhouette dans Zurich.

Non aux personnages secondaires qui seraient concernés par le sort de Philip.

Qui sont ces personnages ? Quel est leur lien avec Philip ? Qui est le narrateur de ce récit et quelles sont ses intentions ?

Lukas Bärfuss n'en dit pas plus.

Au lecteur d'interpréter ce qu'il veut, ou ce qu'il peut.

Une partie absconse du roman qui en brouille l'accès.

J'oublierai rapidement ces pages déconcertantes au profit de la déambulation de Philip, qui à elle seule est un pur plaisir de lecture.
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Le carton de mon père - Réflexions sur l'héritage..

Un essai acéré du dramaturge suisse sur les faux-semblants de la transmission.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Hagard

Un livre qui tient le lecteur en état permanent de curiosité gourmande. Le comportement du personnage, Philipp, bien qu'irrationnel, reste toujours crédible, car alimenté à bon escient et remis en question au fil de son évolution, de même que le lecteur pourrait être tenté de le faire.

L'auteur imbrique au sein de son intrigue des observations sociologiques, la voix du narrateur, des épisodes anecdotiques et l'irruption de personnages occasionnels qui stabilisent le socle réaliste sur lequel tangue le personnage, colorent le cadre dans lequel il se débat, le tout avec une fluidité qui enraye la lassitude.

Étonnant d'avoir réussi un roman de 160 pages avec un sujet dont peu auraient pu tirer davantage qu'une nouvelle. Une écriture proche de celle de Jean-Philippe Toussaint, de même que l'absurdité de la situation générant l'intrigue.
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Hagard

Le destin d'un homme bascule parce qu'il a suivi dans la rue une jeune femme qui lui faisait signe.




Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Hagard

Comment un homme peut-il perdre pied jusqu’à disparaître en l’espace de seulement trente-six heures ? Un jour de mars, Philip, promoteur immobilier d’une quarantaine d’années, attend un rendez-vous qui ne vient pas. Attiré par la silhouette d’une femme, il décide instinctivement de la suivre, jusqu’à l’obsession. A mesure que la batterie de son téléphone se vide, Philip semble rompre avec son propre monde, dans une errance inquiétante et destructrice. Sombre et déstabilisant, Hagard est le récit cruel d’une perte et d’un engloutissement - temporel, social, intime. Philip est-il simplement un personnage ou un double, une mise en abîme ? Au fond, nous montre Lukas Barfüss, il n’est peut-être que le prolongement de nous-mêmes, suspendus à la fragilité de nos existences.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Koala

une lecon de vie...

Quel élan d'amour..ou cruauté humaine..la magie d'un peuple et un animal.

Une totale surprise . livre a lire d'un trait
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Hagard

Le romancier et dramaturge suisse Lukas Bärfuss décrit l’errance urbaine d’un homme établi, décidant de tout sacrifier pour suivre une inconnue croisée dans la rue.
Lien : http://www.la-croix.com/Cult..
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