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Citation de shousoun


La limousine tourna dans une rue transversale bordée par deux hauts bâtiments et s’arrêta devant un dais étroit qui allait du bord du trottoir à une petite porte métallique noire. Avery regarda sa montre et se tourna vers le chauffeur.
- Revenez à 14 heures.
Deux heures pour déjeuner, songea Mitch. Cela représente six cents dollars d’honoraires. Quel gaspillage !
Le Manhattan Club occupait le dixième et dernier étage d’un immeuble de bureaux désaffecté depuis le début des années cinquante. Avery qualifia la construction de taudis, mais s’empressa d’ajouter que le club était le restaurant le plus chic et le plus fermé de la ville. La nourriture était excellente, la clientèle composée de Blancs aisés et le cadre luxueux. Des repas fins pour les puissants du moment. Banquiers, juristes, cadres supérieurs, chefs d’entreprise, quelques politiciens et une poignée d’aristocrates. Un ascenseur aux parois en plaqué or montait directement au dixième étage. Le maître d’hôtel salua Tolar et s’enquit de ses amis, Oliver Lambert et Nathan Locke, puis il exprima ses condoléances pour le décès de MM Kozinski et Hodge. Avery le remercia et lui présenta la dernière recrue de la firme. Sa table habituelle l’attendait dans un angle de la salle. Un serveur noir et élégant du nom d’Ellis leur tendit les menus.
- La firme interdit les boissons alcoolisées eu déjeuner, annonça Avery en ouvrant sa carte.
- Je ne bois pas au déjeuner.
- Parfait, Que prenez-vous ?
- Du thé glacé.
- Un thé glacé, dit Avery au serveur. Et pour moi un martini Bombay avec des glaçons et trois olives.
Mitch se mordit la langue en souriant derrière sa carte dépliée.
- Nous avons trop de règles, marmonna Avery.
Le premier martini fut bientôt suivi d’un second, mais Avery en resta là. Il choisit pour eux deux plats du jour, un poisson grillé, et affirma à Mitch qu’il surveillait sa ligne et qu’il fréquentait un club de gymnastique dont il était propriétaire. Il y invita Mitch qui lui répondit qu’ils en reparleraient après son examen. Virent ensuite les sempiternelles questions sur le football et les habituelles réponses empreintes de modestie.
Mitch l’interrogea sur ses enfants. Il répondit qu’ils vivent avec leur mère.
Le poisson était cru, la pomme de terre au four trop dure. Mitch mangea du bout des dents, prit son temps pour finir sa salade et écouta Tolar qui passait en revue la moitié des clients de la salle.

[ch. 5]
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