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Critiques de Jérôme Loubry (2205)
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Les refuges

Très sincèrement , j'aurais bien envie de dire que ce roman ne se commente pas , qu'ilse lit , voire mieux encore , qu'il se vit ....Pour être tout à fait franc , je viens d'adresser un mail à mon libraire pour le remercier de ses conseils , lui dire que j'étais tout simplement sur le ( derrière ) , que j'avais renoncé à sortir malgré un soleil d'autant plus radieux qu'il se fait rare , et que comme le chantait si bien "Bécaud " , il ne me reste plus qu'un petit air dans la tête " Et maintenant , que vais - je faire ? ( lire) .....

Alors bien sûr, je suis moins surpris maintenant que j'ai découvert vos commentaires et vu la note attribuée . Je n'ai évidemment vraiment pas grand chose de plus à ajouter sinon qu'il faut absolument que les amies et amis amateurs de romans noirs ne remettent pas à plus tard cette lecture incroyable ...( Bon , je ne vous dis pas de laisser tomber votre lecture en cours pour vous précipiter, non , quoi que .....)

Et pourtant , ça commence doucement ," cool , soft " . Une grand- mère qui décède, c'est très triste, bien sûr , sauf si la petite fille chargée de se rendre chez le notaire , ne la connaissait pas ...auquel cas ça devient un pensum. Comme ,de plus elle habitait sur une île où le bateau ne vient que tous les sept jours , ça devient carrément une corvée . Et que dès le pied posé en ces lieux hostiles et que ...et que ...et que ...Ben et que le " cool , soft " du début , il vire , et joliment " au hard " ... et "ça va pas aller en s'arrangeant ", autant vous prévenir...

Ce roman est d'une construction diabolique , machiavélique, intelligente et j'avoue ne pas m'en être encore remis . Rien ne nous sera épargné , du début jusqu'à la toute dernière page , une situation assez banale au départ qui , sur les coups de 20h37 , va virer à l'étrange, au fantastique , à l'incompréhensible , au cauchemar ......C'est dur mais la plume de l'auteur est si efficace que " toute fuite " est impossible , rien à espérer , on veut savoir et la noirceur de certains personnages et de la situation ne parvient pas à nous empêcher de progresser avec des êtres dont on ne connaîtra que " ce qu'il faut " , que " ce qui nous regarde " . Sandrine , Mélanie , Damien , Véronique et bien d ' autres encore vont rester longtemps en nos mémoires , tout comme....

Allez , j'en ai assez dit , je me pelotonne sur mon canapé , mon chat sur les genoux , pour récupérer un peu ....Ce soir , on mangera vers 20h37 , j'ai un peu de temps devant moi avant de ....
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Les refuges

Tordu, voilà comment je résumerai ce roman thriller.

Découpé en trois parties, les « balises », j'ai été happée par la première partie en me promettant d'aller dormir après la fin du chapitre en cours mais impossible de lâcher ce roman. J'ai donc lu d'une traite la moitié du roman avec addiction et entrain. C'est après que cela coince...



Le roman s'ouvre en 2019 sur François donnant un cours devant un amphithéâtre. L'intitulé de son cours, les refuges. Chapitre suivant, c'est Valérie qu'on découvre. Seule sur une île encerclée d'oiseaux, apeurée sur cette île. Ensuite, l'histoire se met en place. On y découvre Sandrine, une jeune femme journaliste dans un trou perdu normand. Suite au décès de sa grand mère maternelle Suzanne, qu'elle n'a jamais connue, elle doit se rendre sur l'île aux oiseaux où habitait Suzanne. Une île qui ne dénombre pas plus de quatre habitants, une réserve presque naturelle, hostile aux visiteurs et à toute entrée sur l'île. Une île inquiétante que Sandrine veut fuir au plus vite.



Cette partie m'a passionnée. Sandrine est brillamment décrite, ses peurs, ses mystères, son insociabilité, sa rancoeur pour une grand mère qui ne s'est jamais enquis d'elle. L'atmosphère sur l'île est tendue, grise, asphyxiante à souhait. Il s'y passe des choses étranges sur cette île. le mystère est à son apogée. La tension au maximum. Flash back entre Sandrine et l'année 49 du temps où Suzanne travaillait sur l'île. Les corrélations entre le présent et le passé commencent à affluer avec un côté fantastique, ésotérique, machiavélique. Prenant ! Je m'y serai crue sur cette île. J'avais même peur d'aller dormir. Bref cinq étoiles sans hésiter pour cette première balise.



Le ton change moitié du livre. Fini l'île, fini les années 49, je reprends le roman et me retrouve désarçonnée, perdue de ce changement de décor.

Le roman revêt alors des allures de roman psychologique. Moi qui aime ça, j'ai été servie ici. Pourtant, j'ai eu l'impression de perdre le fil, de ne plus rien comprendre. Jusqu'à la fin qui est une superbe thèse médicale.



Avec des neurones bien accrochés, un recul nécessaire et avec des bouées de secours pour s'y retrouver et corréler l'ensemble, c'est au final un roman surprenant, peut-être un peu trop dispersé pour moi mais sacrément efficace en terme de dépaysement. le roman s'articule aussi autour du poème de Goethe, le roi des Aulnes. Les plus érudits feront certainement le rapprochement que je n'ai réussi à faire.



Jérome Loubry a une imagination débordante, aucun doute là dessus. Les refuges, tout un programme ! Vous pensez tenir l'histoire et non, vous n'y êtes pas du tout. L'auteur vous manipule sans scrupule du début à la fin et je n'ai rien vu venir. Tordu certes mais réussi je pense !

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Les refuges

Et bien voilà un thriller qui a eu le don de me happer du début à la fin en me faisant passer de surprise en surprise ! C’est bien écrit et c’est incroyablement bien construit. Une construction machiavélique qui vous manipule pour votre plus grand plaisir.

Au début, un professeur d’université fait un cours sur les refuges et veut parler d’une affaire des années 1980, le refuge de Sandrine.

Puis 1949. Valérie se promène en bord de mer et voit affluer sur la plage des cadavres d’enfants.

Enfin 1986, Sandrine, jeune journaliste d’un quotidien régional enquêtant sur un agriculteur dont les vaches ont été taguées de croix gammées est rappelée pour se rendre chez un notaire de la côte normande. Sa grand-mère, Suzanne, est décédée et elle doit se rendre sur place pour l’inventaire d’après décès. C’est-à-dire sur une île, réserve naturelle protégée où il ne reste que très peu d’habitants, tous là depuis les années 1940.

Le bateau ne rejoint l’île que tous les 7 jours. La voilà donc sur place, prisonnière en quelque sorte et en ayant tout le temps de se poser des questions sur cet endroit énigmatique qui semble cacher un terrible secret. De se poser des questions et d’essayer de trouver des réponses. A ses risques et périls !

Les chapitres avec Sandrine alternent avec ceux qui racontent l’arrivée de sa grand-mère sur les lieux, juste après la guerre pour encadrer un groupe d’enfants orphelins sous les ordres d’un directeur un peu marginal.

Que s’est-il passé sur cette île quarante ans plus tôt ? Et qui est ce roi des Aulnes, dont les enfants que côtoient Suzanne semblent avoir une peur irraisonnée et qui pollue leurs cauchemars ?

L’intrigue est déjà prenante, glaçante, étouffante même parfois et on commence à trembler un peu pour le sort des deux femmes à quarante ans de distance et pour les enfants.

Et puis… Tout bascule ! Le roman prend alors une tournure surprenante. Et puis… Et bien ça continue. Je n’en dirais pas plus sur l’histoire.

Une vraie expérience de lecteurs pour amateurs de romans policiers et de thrillers, notamment psychologiques. Le même genre d’expérience qu’avec Shutter Island de Dennis Lehane. Un auteur qui vous manipule et vous ne voyez rien venir. Jusqu’à la dernière page, vous serez surpris et heureux de l’avoir été.

Le style de Jérôme Loubry est en plus d’une fluidité absolue. On se fait manipuler mais avec plaisir. Ce roman est un vrai tourne-page. Chapitre après chapitre, on veut aller plus loin, comprendre, découvrir.

Certains passages sont parfois un peu dur, d’une violence psychologique qui est indispensable à la construction de l’intrigue et qui, étonnement passe à la lecture sans aucune difficulté.

Un vrai coup de cœur que je conseille à tous les amateurs de thrillers psychologiques, de romans policiers et de littérature en général.
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Les soeurs de Montmorts

Dès les premières pages, Jérôme Loubry embobine le lecteur avec une mise en abyme qui l'amène à découvrir le village de Montmorts à travers le manuscrit que lit une journaliste débutante. Elle est en route avec une mystérieuse jeune femme, celle qui lui a confié le dossier et lui promet un scoop sur les événements sanglants qu'a connu Montmorts. La journaliste est totalement happée par la puissance du récit, sur les traces de Julien, nouvellement nommé chef de la police, chargé par le maire et propriétaire de ce village privé, d'enquêter sur la disparition de sa fille, retrouvée morte au bas de la montagne qui surplombe le village, à l'endroit même où des siècles plus tôt, des femmes étaient précipitées après leur procès en sorcellerie.



Jérôme Loubry a un vrai talent pour installer une atmosphère étrange, très immersive, avec de belles références à Stephen King. J'ai eu l'impression de faire partie de la drôle de communauté de ce village inquiétant. Des jalons très sensoriels et visuels sont semés pour troubler le lecteur qui sent bien que quelque chose ne va pas dans ce village paumé mais rutilant, truffé de caméras de surveillance dernier cri que le maire multimillionnaire à acheter. Mais au départ, impossible d'identifier l'origine du malaise. Les habitants ont l'impression d'entendre des voix, peut-être celles des sorcières à travers les saules dans un village marqué par la sorcellerie, des voix qui semblent tout savoir de leur passé, de leurs remords. L'auteur a la très bonne idée de proposer une playlist en exergue et je dois dire que le choix de Sigur Rós est excellent et colle parfaitement au roman.



Le problème avec les récits qui flirtent avec le fantastique, c'est souvent la résolution. Soit l'auteur reste sur sa ligne surnaturelle qu'il a distillé durant tout le long, soit il change de braquet pour revenir sur des fondements rationnels, un peu comme dans Scooby-Doo.



Et là, si j'ai adoré me laisser envahir de doute dans la première moitié, j'ai un peu décroché dans la deuxième car j'ai commencé à repérer certaines ficelles ( pas toutes ), et le récit a perdu de sa consistance. L'écriture, très impersonnelle dès le départ, m'a semblé plus fade. Bien que la résolution soit totalement cohérente, bien amené avec tous les indices présents dès le départ, ce déballage scientifique fait à la toute fin par un « méchant » m'a agacé. Je n'aime pas les monologues des méchants bavards, je trouve que c'est une facilité à laquelle recourent les auteurs pour balancer leur dénouement quitte à l'étirer. Et j'aurais préféré que l'auteur continue à creuser son sillon fantastique.



Reste que ce thriller psychologique est très plaisant à lire, addictif, divertissant avec sa manière maline de manipuler le lecteur jusqu'au twist inattendu.
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Les refuges

Excellent polar, écrit par un auteur qui prend un malin plaisir à vous manipuler, de telle sorte que bien pris dans l’histoire, vous n’y voyiez que du feu!



Face à un auditoire d’étudiants mordus, le prof raconte l’histoire d’une jeune journaliste fraîchement nommée dans une petite ville, et qui commence sa carrière par une histoire de vaches taguées. C’est là qu’elle apprend que sa grand-mère qu’elle n’a jamais rencontrée, vient de décéder sur une île sanctuaire d’oiseaux où l’on accoste que munie d’autorisations officielles. Les habitants qui vivent là, sont tous un peu bizarres lui font découvrir l’histoire de son aïeule et de l’île qui abrita à la fin de la guerre des enfants orphelins qui finirent noyés lors d’une traversée vers le continent.



Bien embarquée dans cette histoire, avec déjà des hypothèses sur les faits et des opinions sur les personnages, survient la première surprise. Mais je n’en dirai pas plus, sauf que de chapitres en chapitres, les surprises ne manquent pas, obéissant à une logique que la fin éclaircira.

C’est terriblement adroit et efficace, sans recours à l’hémoglobine ou à l’étalage de tripes.



J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman, qui utilise avec parcimonie le fantastique pour mieux asseoir un récit d’une logique implacable.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Le douzième chapitre

Autant j’ai été subjuguée par Les refuges autant Le douzième chapitre m’a un peu laissée de marbre. Au point que je ne sais comment argumenter ma chronique.



Happée au départ par cette histoire de manuscrit mystérieux que reçoivent deux amis, David et Samuel, un manuscrit qui réveille les murmures et fantômes du passé. Happée par ce côté mystérieux qui semble cher à l’auteur et déjà omniprésent dans Les refuges, j’ai aimé la distillation de l’angoisse que génère les secrets, un passé trouble. On a envie de savoir ce qui s’est tramé cet été 1986 et ce que contient ce fameux douzième chapitre.



Passé ce cap, j’ai perdu le fil de l’histoire, ce douzième chapitre trop sibyllin pour assembler des pièces de puzzle.



Il y a des lectures comme ça, qui commencent bien puis vous emmènent en zone absente. Vous décrochez, vous lisez jusqu’au bout mais vous n’y êtes pas. Cela vous parle ?





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De soleil et de sang



*** rentrée littéraire 2020 #26 ***



J'aime quand les polars nous offrent un dépaysement total. De Soleil et de sang le fait avec brio, créant immédiatement une ambiance poisseuse et sourde. Haïti est une une toile de fond idéale pour un thriller et Jérôme Loubry rend immédiatement palpable la déréliction et la dépravation anarchique qui règnent dans cette île : misère, inégalités sociales entre le quartier riche de Pétion-Ville et celui complètement abandonné aux gangs de la Cité-Soleil, corruption généralisée depuis les Tontons macoutes du président Papa Doc.



A partir de ce matériau potentiellement très riche, Jérôme Loubry déploie tout son talent de conteur dans un scénario très intelligemment mené autour de deux arcs narratifs : 2010, quelques jours avant le terrible séisme du 12 janvier, pour une sombre histoire de crimes odieux empreints de magie vaudou commis sur de riches Haïtiens ; 1984 autour des Six, bande d'orphelins enlevés, tous enfants à « défaut » ( aveugle, bègue, jumeaux marassa soit-disant porteurs de malheurs etc ), tous très attachants; comme il se doit, leur histoire tragique est relié aux meurtres de 2010 ....



Le tempo monte crescendo, les coups de théâtre arrivant pile au moment où il faut pour happer le lecteur et le surprendre. Et au-delà de sa construction très convaincante, l'auteur parvient à distiller une émotion très forte lorsqu'il parle de ces enfances abusés dans ces orphelinats clandestins, véritables plateformes de trafics en tout genre, contrebandes et blanchiment. Si ce thriller ne révolutionne pas le genre, il est empreint d'une sensibilité toute humaniste qui touche droit au coeur. Une réussite.
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Les refuges

Un grand merci à Babelio et aux éditions Calmann Lévy...



En 2019, François Villemin prend place devant une assemblée d'étudiants de la faculté de tours. Pour cette deuxième séance, il veut leur évoquer une affaire apparue dans les années quatre-vingts, qu'il a surnommée "Le refuge de Sandrine"...

Vingt-trois ans auparavant... Sandrine, jeune parisienne, vient tout juste d'emménager à Villers-sur-mer, en Normandie. Journaliste, elle travaille pour l'agence locale du village. Aujourd'hui, elle s'est rendue chez un certain Wernst, un vieux paysan, à qui des jeunes plutôt mal-attentionnés, ont dessiné des croix gammées sur ses vaches. À son retour, une étrange impression de déjà-vu la met mal à l'aise. Mais elle n'aura pas le temps de s'approfondir sur cette pensée, sans doute stupide et infondée, puisque son patron, Pierre, la convoque dans son bureau et lui tend une lettre du notaire. Celle-ci l'informe que sa grand-mère maternelle vient de mourir et qu'il l'attend dans son étude pour la lecture du testament. Bien que Sandrine n'ait jamais connue cette grand-mère, que sa propre mère qualifiait de folle et de marginale, la jeune femme se rend sur l'île où elle résidait, avec seulement une poignée d'habitants...



Découpé en 4 parties bien distinctes, ce roman se révèle tout aussi machiavélique que tortueux. Bien malin celui qui saura deviné le fin mot de l'histoire... Débarquée bien malgré elle sur une petite île de Normandie presque déserte pour y vider la maison de sa grand-mère récemment décédée, Sandrine va faire la connaissance de ses irréductibles habitants, tous aussi étranges que soupçonnables. Et là... Là, l'histoire va prendre une nouvelle tournure. Et l'on peut dire que Jérôme Loubry est bien malin, voire machiavélique ! Car l'on ne s'attend pas à autant de chemins sinueux pour aboutir à un final inattendu et surprenant. Thriller psychologique déroutant, ces refuges nous plongent dans une ambiance de plus en plus inquiétante, parfois étouffante ou terriblement sombre où l'on croise des enfants inoffensifs, un flic fuyant, une journaliste énigmatique et un Roi des Aulnes inquiétant.

Un roman remarquable, maîtrisé et implacable !
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Le douzième chapitre

Pour moi , ce seront cinq étoiles, sans négociation possible .Pourquoi ? Ben , parce que.....parce que c'est comme ça, parce que j'ai pris un immense plaisir , parce que j'ai fini et que je me demande si j'ai bien fait d'accélérer ou si j'aurais dû ralentir.....Pour tout vous dire , le soleil brillait , le toubib m'avait recommandé de marcher , mon épouse voulait sortir......et moi ,j'étais dans l'histoire et quelle histoire.....superbe roman , une construction fine , habile , haletante. ...Une expression fluide , une intrigue palpitante et facile à lire , une intrigue qui semble claire mais nous ramène dans des temps passés , des temps de jeunesse , de mystéres , de secrets....Des victimes , on en a , des petites filles , c'est atroce.....Un coupable , on l'a ,il purge sa peine en prison , et va bientôt sortir : remise de peine pour bonne conduite...Facile , trop facile , oui , sans doute , mais c'est sans compter sur de mystérieuses enveloppes déposées ça et là , et révélatrices de secrets qu'on croyait enfouis à jamais , des secrets....ben des secrets , quoi...Ils sont plusieurs à les lire , à s'interroger , à s'inquiéter ,à trembler...

Rendez - vous au chapitre 12....Rendez- vous pour des révélations étonnantes , surprenantes , spectaculaires ,inattendues.....David , Samuel , Emilie , Julie ,Tatie , Franck, le Rouquin ,Vermont, Henri , Olivier , Sarah , des personnages touchants ou intriguants , des personnages qui nous marquent , pour qui on ne reste pas indifférents....des personnages pleins de mystères , des personnages pas forcément tout noirs , pas forcément tout blancs....des personnages humains , en somme...

Jérôme Loubry a écrit là un roman qui ne laisse pas indifférent , un page-turner , le roman d'un été tragique , un roman où les secrets douloureux et les drames d'enfance prouvent qu'ils restent gravés à jamais malgré le temps qui passe , le temps qui a passé , qui a passé sans jamais rien effacer .. le temps qui , jamais , n'oublie .

Bon , le soleil brille , mon épouse m'attend , le médecin m'a conseillé de " me bouger " ....J'y vais , j'y cours et ....je reviens vite , j'ai trop hâte. Et si cela n'avait tenu qu'à moi....Mais j'y pense , sur les bords de Vienne , il y a des bancs ? Et si je l'emportais , mon bouquin ? Non ? Ah ,oui , dix mille pas....Et lire en marchant ? Ben non , quand même pas , l'eau est encore froide....Alors , ce sera au retour....Quelle belle perspective , quel bonheur en vue . Je suis trop élogieux ? Mais non , j'ai adoré , c'est tout et je vous souhaite une bonne lecture , à vous aussi.....On en reparlera.



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Les refuges

Mon troisième coup de cœur de l'année, je suis vraiment chanceux en ce moment.

J'ai été impressionné comme rarement par cette lecture hors norme, par ce scénario de dingue et cette construction hallucinante. L'auteur va nous emmener loin, très loin...

J'évite toujours soigneusement de trop en dire pour ne pas gâcher le plaisir de lecture de ceux qui viendront, ici croyez-moi il vaut mieux ne rien dire du tout, le résumé proposé est très habile je trouve et je conseillerai aux futurs lecteurs de s'en contenter et d'éviter tout billet susceptible de vous gâcher le suspense et la surprise, je devrais même dire les surprises.

Je me contenterai donc de vous livrer mon ressenti, comme dit plus haut j'ai été impressionné par le brio du récit et la progression de l'histoire, passé la première partie le déroulement des événements va nous aspirer de façon troublante et addictive.

Il s'agit d'un thriller psychologique dont le thème n'est pas vraiment original en soi, cela-dit côté recette cela va se révéler d'une rare complexité, on pense avoir trouvé, on pressent certains événements en se disant, ouais bon j'ai compris, pour finalement se rendre compte que l'on est encore loin du compte.

Ce qui est très fort, c'est que l'auteur va réellement nous tenir en haleine jusqu'à la toute dernière page, pour faire un parallèle avec le cinéma (pour ceux qui connaissent), ce serait un peu comparable à "Inception".

Il me reste à parler du style très fluide, des personnages bien dessinés et du rythme impeccable, c'est simplement parfait, ajoutons une étoile pour l'originalité et pour ma part il s'agit d'un coup de cœur sans hésiter.
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Les refuges

Cette oeuvre ne peut être résumée.

Elle ne peut qu'être lue et partagée entre lecteurs.

Les trois parties du livre vous brassent à leur manière. Vous y croyez. À tout. Jusqu'à un certain point.

Une histoire rondement menée, des personnages attachants dans leurs malheurs.

C'est ce qui s'appelle se faire retourner le cerveau.
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Les chiens de Détroit

Mars 2013. Une pluie battante, dégoulinante qui assombrit encore cette ville déjà bien grise. Une descente de police. Un suspect recherché, traqué depuis des jours qui n'oppose aucune résistance. Bien au contraire puisqu'il demande à parler à Sarah Berkhamp, l'inspectrice en charge de cette enquête. Une seule question importe : "Avez-vous tué les enfants ?"...

Novembre 1998. Le corps a été retrouvé par un joggeur, aux abords de Palmer Park. L'enfant gisait au sol, des marques de strangulation épaisses et violacées. L'enquête est confiée à l'inspecteur Stan Mitchell, qui, malgré des recherches approfondies et sa ténacité, peine à trouver un semblant de piste. L'enquête prend une proportion alarmante dès lors qu'un second enfant est retrouvé mort dans les mêmes conditions...



Qui est donc ce Géant de brume qui terrifie non pas seulement les enfants mais aussi les parents ? Ce Géant, qui hante les rues de Détroit, ne se contente pas d'enlever les enfants, une fois la nuit tombée mais il les tue. Chargé de cette enquête qui piétine, Stan Mitchell, hanté, obsédé par ce meurtrier, redoute le pire lorsque, des années plus tard, des gamins sont à nouveau enlevés. Y aurait-il un lien entre tous ces méfaits, à 15 ans d'intervalle ? C'est ce qu'il devra (voudra) résoudre aux côtés de sa partenaire, Sarah Berkhamp. Deux flics cabossés, au passé lourd, devant faire face à leurs propres démons. Un duo improbable face à un Géant terrifiant. Autre personnage-clé : la ville de Détroit. Une cité déchue, abandonnée par bon nombre de ses habitants. Une cité brumeuse, humide, écrasante. Une atmosphère plombante. Presque aussi terrifiant que le Géant de brume, Jérôme Loubry nous mène en bateau tout au long de ces pages. De par son écriture travaillée, très descriptive, de par sa narration alternant passé et présent, il nous emmène dans les pas de ces deux flics si attachants vers un twist final surprenant.

Un premier roman abouti et intrigant.
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Respirer le noir

Voici déjà le quatrième tome de cette collection délicieusement noire, développée autour de nos cinq sens et cette fois dédié à celui de l’odorat. Après « Ecouter le noir », « Regarder le noir » et « Toucher le noir », Yvan Fauth du blog littéraire EmOtionS nous invite donc à « Respirer le noir » en compagnie d’auteurs de renom, le temps de douze nouvelles qui devraient pouvoir réconcilier les plus sceptiques avec le genre.



1. R. J. Ellory – le parfum du laurier-rose

Qui de mieux que le maître du noir et grand fidèle de cette collection pour ouvrir ce bal olfactif ? R.J. Ellory invite à suivre les pas d’Anderson, un ancien policier qui sort de prison après une très longue détention pour un crime dont les souvenirs et les odeurs le poursuivent. Une histoire enveloppée d’un parfum de vengeance où l’odeur du sang se mélange régulièrement à celle du laurier-rose. Un récit parfaitement maîtrisé mêlant justice et crime !



2. Sophie Loubière – Respirer la mort

Déjà présente dans « Ecouter le noir », Sophie Loubière raconte les déboires de Willy, qui a développé un odorat hors norme suite à un accident de jeunesse. Un très bon récit qui débute la tête enfoncée dans une bouse de vache et qui développe des capacités olfactives pour le moins surprenantes au fil des pages…



3. Franck Bouysse – Je suis un poisson

Nouveau venu au sein de cette collection, Franck Bouysse se base sur une pathologie certes rare, mais bel et bien réelle pour nous conter le calvaire d’un homme atteint du Fish-Odor Syndrom. Malgré une chute assez prévisible, j’ai particulièrement apprécié la superbe plume de cet auteur qui invite à partager la solitude de cet individu souffrant d’un manque d’amour, incapable de nouer des relations sociales à cause de l’odeur nauséabonde qu’il dégage…



4. Mo Malø – Cristal qui sent

C’est sans grande surprise que Mo Malø décide de nous emmener au Groenland, région qu’il affectionne particulièrement au cœur de ses romans, pour une expédition visant à retrouver le carnet d’expédition d’un climatologue disparu depuis 90 ans. Un décor qui a le mérite de rafraîchir un peu le lecteur en cette période de canicule et un périple enneigé qui va révéler l’existence d’un cristal diffusant une odeur qui rend vite accro. Un bon récit dont la thématique se rapproche peut-être très/trop fort de la nouvelle de Sophie Loubière…



5. Dominique Maisons – Deux heures et trente minutes

Cet auteur que je découvre à l’occasion de cette nouvelle nous emmène dans les coulisses de l’Elysée, où la découverte d’un corps va mettre les sens de la sécurité nationale en alerte. Une enquête certes classique, mais parfaitement maîtrisée et un auteur dont je note le nom.



6. François-Xavier Dillard – Happy World

Ah, la voilà, la nouvelle qui va vous faire tourner les pages un peu plus vite et augmenter votre rythme cardiaque. « Happy World » est un parc d’attraction où une famille de quatre s’apprête à passer une journée de rêve…sauf qu’un étrange commando s’apprête à y perpétrer un attentat terroriste. Le bon père de famille que je suis a retenu son souffle en suivant les efforts de ce papa essayant de sauver sa famille… Une montagne russe d’émotions ! Bravo François-Xavier Dillard (« Prendre un enfant par la main ») !



7. Adeline Dieudonné – Glandy

L’autrice de l’excellent « La Vraie Vie » partage toute la misère d’Alexandre Glandy, un homme amoureux qui noie sa misère dans l’alcool. Si cette nouvelle parvient à restituer les odeurs fétides liées à la condition de cette homme désagréable buvant le peu d’argent que sa femme tente de mettre de côté, je n’ai malheureusement pas accroché à cette histoire. Probablement que l’incapacité de pouvoir m’attacher à un tel personnage n’y est pas étranger…



8. Hervé Commère – le monde d’après

Hervé Commère dresse le portrait d’une petite bourgade sur le déclin depuis que l’unique entreprise du coin a été contrainte de fermer ses portes. Si L’auteur de « Sauf » décrit avec grand brio l’amertume et les difficultés des habitants de ce bled croulant sous le chômage, le lien olfactif de cette nouvelle m’a par contre semblé bien léger. Bien aimé !



9. Vincent Hauuy – Miracle

Vincent Hauuy (lisez le « Le tricycle rouge » !) propose une nouvelle plus futuriste qui invite à plonger dans le cerveau d’un meurtrier comateux afin d’élucider un meurtre. Un récit d’anticipation qui invite le lecteur à découvrir la mémoire des odeurs afin de résoudre une enquête. Pas mal.



10. Jérôme Loubry – Les doux parfums du cimetière

Cette nouvelle de Jérôme Loubry (lisez « Les refuges » !) se déroule dans un cimetière en compagnie d’un gamin venant régulièrement se recueillir sur la tombe de sa mère. Si l’environnement sied donc parfaitement à l’ambiance noire de cette collection, le récit s’avère cependant le plus lumineux de tous. Outre ce petit garçon particulièrement attachant qui associe les autres visiteurs endeuillés à une odeur spécifique, j’ai beaucoup apprécié l’humanité qui accompagne ce petit conte tendre et poétique.



11. Chrystel Duchamp – L’amour à mort

En trois chapitres très courts, l’autrice de « Le sang des Belasko » et « Délivre-nous du mal » invite à suivre les déboires d’un homme victime d’une rupture amoureuse, qui passera du paradis à l’enfer via un passage par le purgatoire, poursuivi par l’odeur d’un bien étrange hôpital. Surprenant !



12. Barbara Abel & Karine Giebel – Petit nouveau

S’il y a un duo que l’on prend grand plaisir à retrouver au sein de cette collection qui m’aura incité à lire des nouvelles, c’est bien celui-ci ! Un récit à quatre mains inspiré d’un fait réel, qui réunit une nouvelle fois deux reines du polar, l’une française, l’autre bruxelloise. La cerise sur le gâteau, la touche finale de noirceur qui vous invite à refermer cet ouvrage la peur au ventre, presque avec l’envie de remettre cet horrible masque et à vous désinfecter les mains toutes les deux minutes, juste au cas où quelque chose de pire que le COVID viendrait menacer notre société… Brillant !



Ancré dans les problématiques de notre société actuelle grâce à plusieurs nouvelles très proches de la réalité, « Respirer le noir » propose des nouvelles certes inégales, ce qui est inhérent au genre, mais dans lesquelles je vous invite néanmoins à plonger le nez, surtout dans celles de François-Xavier Dillard et de Barbara Abel et Karine Giebel. Personnellement, je me prépare à goûter à nouveau du noir avec le cinquième et dernier volet de cette collection.



Et si vous n’avez pas encore eu votre dose de nouvelles, je vous invite vivement à lire « Chambres noires » de Karine Giebel… du très haut de gamme !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Les chiens de Détroit

Lorsque j'étais en cm2 , à l'école primaire , je me souviens avoir placé sur une carte des Etats - Unis, une ville parmi d'autres , une ville célèbre notamment pour sa richesse économique portée par la production automobile... Cette ville , c'est Détroit ....Oui , mais ça , c'était avant , avant la crise , avant que les masses populaires ruinées par le chômage et les sub primes , ne fuient cette ville désormais vouée à l'abandon , à la misère , à la déchéance , une ville désormais surnommée " Destroy " .Ce cadre anxiogène , désespérant , terrible , inhumain , va malheureusement servir à merveille , si je puis m'exprimer ainsi , de cadre à une série d'enlèvements d'enfants , en 1998 tout d'abord , puis en 2013 .Pour les premiers l'histoire se terminera tragiquement , pour ceux de 2013....

Deux policiers sont dépêchés sur l'enquête. Il y a tout d'abord Stan Mitchell, un flic qui a déjà et , en vain , poursuivi le meutrier lors des premiers événements....Abandonné par sa femme , privé de son fils , c'est un être marqué par son échec , tourmenté , violent ,qui se réfugie souvent , trop souvent dans l'alcool .Sa partenaire , Sarah n'est pas plus sereine , mal dans sa vie , poursuivie par des voix , abandonnée par son fiancé ., ne pouvant pas avoir d'enfant . C'est pour eux une mission des plus délicates, une mission qu'ils doivent remplir car la police de Détroit est , comme la ville , en situation bien précaire , sans spécialistes . La lutte avec leurs vieux démons sera bien entendu au coeur des débats. Le suspect ? Le géant de brume...."Il était une fois ,dans un village reculé, une créature qu'on appelait le Géant de brume . Chaque nuit ,lorsque la lune voilée par les nuages n'éclairait qu'à moitié et que la brume humide léchait les maisons , il venait enlever des enfants qu'on ne revoyait jamais." ( p243).

Voilà , les bases du drame sont posées , l'histoire peut commencer . Elle sera animée , avec des pages qui vont se tourner à toute allure , des passages alternés entre les deux époques , et c'est bien vers le cadre de la ville et la personnalité des deux policiers qu'il faudra fixer son attention . Les analyses sont extraordinaires , plus sans doute que la situation classique dans les polars , d'enlèvement d'enfants et de policiers " cabossés ". Jérôme Loubry est très fort dans ce domaine- là et je crois pouvoir ajouter qu'il écrit fort bien ce qui ajoute encore à la qualité de ce thriller qu'on dévore avec gourmandise . L'écueil était d'éviter de " faire du déjà vu " . Le capitaine a su maintenir l'embarcation à flot , ce n'était pas forcément évident, mais c'est bien réussi.
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De soleil et de sang

Un grand merci à BabElio et aux éditions Calmann Lévy...



Haïti, décembre 2009. pied au plancher, l'inspecteur de police, Simon Bélage, fonce vers le quartier de Pétion-Ville, une sorte de Beverly Hills haïtien. En effet, son adjoint, Manus, vient tout juste de le prévenir d'un double homicide... exactement comme celui de la semaine passée. Aussi, Simon s'attend-il, évidemment, à retrouver un couple blanc. Elle, les yeux transpercés ; lui, son pénis et sa langue dans les mains. Tout comme la semaine passée, les deux policiers découvrent un origami en forme de cercueil. Si la plupart des habitants d'Haïti considèrent ces meurtres comme vaudous, Simon Bélage, lui, rejette cette superstition...

Paris, novembre 2005. Vincent fait la connaissance de Méline, lors d'un vernissage. Et cela a été comme une évidence pour eux. Une histoire d'amour qui va les emmener à des milliers de kilomètres de la capitale...



De Paris aux quartiers de Cité-Soleil et Piéton-Ville de Port-au-Prince, de 1984 au 12 janvier 2010, jour du terrible séisme qui tuera des milliers de personnes et détruira bon nombre d'habitations et bâtiments, Jérôme Loubry nous plonge au cœur d'une enquête qui pourrait en faire frémir plus d'un... sauf Simon Bélage qui, lui, est sûr qu'un être humain est bien à l'origine de tout cela. Vengeance ? Règlement de compte ? Et quel lien avec un orphelinat fermé depuis des années ? Ce thriller, habilement mené en alternant lieux et périodes, se révèle tout aussi touchant que captivant. Avec, en toile de fond, une peinture sociale aussi triste que désolante, qu'il soit question du sort réservé aux enfants que du séisme. Par son ambiance envoûtante et oppressante, par ses personnages touchants, par son contexte historique, politique et social, ce roman garantit un dépaysement total.
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Le douzième chapitre

Août 2017. Écrivain renommé, David mène une vie paisible et heureuse aux côtés de sa femme, Sarah. Jusqu'au jour où, sur le seuil de sa maison, il tombe sur une enveloppe marron contenant un roman de plusieurs chapitres. Il s'avère que son meilleur ami et éditeur, Samuel, en a reçu un également, de même qu'une troisième personne. Du moins, c'est ce que l'auteur écrit dans son épilogue. Le sourd, le muet et l'aveugle, c'est ainsi qu'il les nomme. Ce roman va immédiatement plonger David dans ses souvenirs de cet été de 1986... Un été au cours duquel, séjournant au centre de vacances appartenant à l'entreprise familiale des Vermont, David et Samuel, alors âges de 12 ans, font la connaissance de Julie. Un été et une rencontre qu'aucun des adolescents n'oubliera...



David et Samuel, deux amis liés par un terrible drame survenu au cours de leurs vacances au cœur de la station balnéaire de Saint Hilaire de Riez. Que s'est-il passé et pourquoi remuer un passé que chacun tentait d'oublier ? Comment ce dernier connait-il d'ailleurs tant de détails sur ce qui s'est passé ? Dans ce roman à l'atmosphère parfois angoissante et au climat social tendu, Jérôme Loubry alterne habilement passé et présent. Il déroule, par le menu, les événements liés au drame de cet été-là mais aussi ceux d'un présent énigmatique. L'auteur, par une facilité déconcertante, nous entraine, au fil des pages, à la recherche d'une vérité insoupçonnable. Une intrigue rondement menée, des personnages terriblement attachants et un suspens garanti. Terriblement efficace !
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Les refuges

EPOUSTOUFLANT !



Une tension latente soutenue. Des personnages captivants, un lieu hors du temps, une intrigue tirée au cordeau pour vous embrouiller l'esprit.



Sandrine est une victime touchante et inquiétante à la fois. Impossible de développer un quelconque argumentaire au risque de divulgâcher une intrigue de haute volée.



Cependant à un moment, je me suis dit OK, c'est inspiré d'un fait divers glauque, l'issue est cousue de fil blanc. Je ne vais pas me faire avoir... En refermant le livre, j'y avais perdu mon latin, ma voie, n'avais pas trouvé de refuge pour éviter la claque inattendue prise aux dernières lignes. Bravo !



Jérôme Loubry est un maître conteur précis, qui cisèle son histoire, l'émaille de petits cailloux pour vous montrer la piste de la vérité. Quel brio pour nous faire perdre sa trace



Y a-t-il plusieurs vérités ? Comment démêle-t-on le vrai du faux ? Vous l'apprendrez à vos dépens grâce à l'auteur. C'est un roman dans lequel le lecteur est embarqué, balloté, laissé pantelant sans boussole, qui fait froid dans le dos.



En fermant le livre, j'ai poussé un NON ?! Vraiment, cet épilogue ne m'était pas venu à l'esprit, détourné qu'il était par la noirceur du moment ? Quelle maestria ! C'est bluffant ! Chapeau bas monsieur Loubry, si ce roman ne marque pas le genre cette année c'est à ne rien y comprendre !!



C'est cinématographique, flippant à souhait, bref promis je ne vous quitte plus, vous m'avez fait trembler pour Sandrine, Damien.



Vous m'aviez capté avec le "Douzième chapître" avec LES REFUGES, je suis Fan définitivement !
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De soleil et de sang

Cadeau du Père- Noël , 4 sur 7 et encore une vraie bonne pioche .Il est vrai que Jérôme Loubry a déjà fait ses preuves et connaît les codes émotionnels et environnementaux sur le bout des doigts . Ce roman ne dérogera pas aux " principes de base " , voire plus , pour nous " transporter "dans des aventures sanglantes et cruelles sous le solei d'Haïti. Haïti, 2010 , des crimes atroces imputés au Vaudou dans des quartiers chics de Port au Prince . Lancés sur l'affaire , l'inspecteur Simon Belage et son adjoint Manus , vont avoir à remonter jusqu'aux tristement célèbres " tontons macoutes " pour trouver les " racines du mal " ....La route va être longue , parsemée d'embûches terribles . A ignorer les esprits , Simon risque de plonger au coeur d'un danger dont il ne mesure pas l'ampleur....C'est qu' Haïti n'est pas un pays comme les autres . Le vaudou , certes , mais aussi la misère, les rapts d'enfants , la criminalité, la corruption , un pays où certaines vies ne valent guère plus que les quelques pièces qui permettront de prolonger de quelques mois la survie de familles condamnées ....Et pourquoi tous ces orphelinats légaux...ou pas ? Bienvenue en enfer .Oui , attendez- vous à pénétrer au coeur d'une société éclatante de misère extrême où la vie ne tient qu'à un fil ténu .

Le cadre , c'est " la cour des miracles " décrite avec beaucoup de tact mais sans concession , une cour des miracles dont l'approche ne permettra même pas de chanter comme Aznavour que " la misère est moins grande au soleil " ...L'intrigue est certes classique , mais bien ancrée dans ce décor de misère et les personnages sont bien dépeints, chacun dans son rôle, naturellement .Ajoutez un rythme soutenu , des dialogues de bonne qualité et un style très fluide , un "basculement habile " entre deux périodes , alors , comme moi et comme les amis et amies babeliotes qui ont rédigé de bien beaux commentaires pour exprimer un ressenti le plus souvent très favorable , prenez vos billets pour Haïti.....Ah , oui , la Covid ? Bon , ce n'est finalement pas plus mal pour vous ...Pour une fois qu'on trouve un avantage à ce virus ....Vous voulez en savoir plus ? C'est légitime . Je ne peux que vous y encourager , un très bon roman noir sans concession...
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Les chiens de Détroit

Pour faire un bon roman policier, il nous faut :

- Un inspecteur divorcé, torturé, en pleine déchéance, voir violent, borderline, noyant son désarroi dans l'alcool,

- Une jeune partenaire, tout fraîchement arrivée dans le service, au passé douloureux, faisant face à un manque viscéral et à de vilaines blessures,

- Un lieu quasi mort, dépravé où l'avenir n'est que déprime, une ville, après le déclin, agonisante, où règne la peur et le crime,

- La réapparition d'un "monstre", le Géant de brume, s'en prenant à ce qu'il y a de plus cher et de plus innocent, les enfants... échappant à la police depuis 15 ans,

- Une enquête haletante , une intrigue bien ficelée, qui nous pousse à enchaîner les chapitres, les uns après les autres, sans pouvoir s'arrêter,

- Une atmosphère troublante, angoissante, lourde, où la tension est permanente,

- Des flashback, des secrets, des révélations, des retournements de situation, des situations curieuses et saisissantes...

- Une conclusion, un dénouement déroutant... cuit aux petits oignons, pour relever toutes les saveurs rencontrées tout au long de l'histoire et accentuer toute la maîtrise de l'intrigue, du sujet.



Dans Les chiens de Détroit, on y trouve tout ça !

Mais en mieux, encore.



Avec les ingrédients classiques d'un roman policier, qui ont déjà fait leurs preuves, Jérôme Loubry a su me titiller les papilles, en y saupoudrant tout ce qu'il fallait pour épicer, sucrer, aromatiser son livre, pour en faire un met succulent.

Convaincue !

Un auteur à suivre...



Merci aux Editions Calmann-Lévy et Netgalley de votre confiance, m'ayant permis de découvrir ce titre en avant-première.

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Le douzième chapitre

Pardonnez-moi, ma PAL, parce que j'ai péché.



J'avais prévu de ne pas rajouter de livre. C'était sans compter sur cette drôle de communauté qu'on appelle, entre initiés, Bookstagram … Cette secte implacable qui remplit tes étagères !



Je le vois passer, une fois, cinq fois, douze fois… Et là, je ne peux plus tenir, je le veux.



Je le feuillette, je pense juste lire les premières pages, pour voir. Pour me faire une idée.



Je le commence et ne m'arrête plus !



Jérome Loubry est un sacré coquin ! Il débarque et il ne te lâche plus, il te prend par tous ces sentiments qu'il sait créer en quelques pages et il te tient. Fermement.



C'est l'histoire de David, écrivain de son état, qui reçoit un mystérieux manuscrit dans sa boite à lettres, qui semble raconter des événements survenus des années plus tôt. le lecteur va partir avec lui dans la lecture de ce manuscrit et va finir par arriver à ce douzième chapitre ! le fameux !

Lorsque les souvenirs traumatisants et enfouis dans la mémoire reviennent à la surface, peut-on leur échapper ?



On se fait balader, on croit comprendre, et puis non finalement, le lecteur s'embourbe et ne peut lâcher ce livre. Entre faits divers et histoire dans l'histoire, on passe un vrai bon moment ! Si la première partie du livre m'a laissé en apnée littéraire, la deuxième partie souffre malgré tout de quelques petites longueurs. On veut connaître le fin mot de l'histoire.

J'ai particulièrement apprécié l'aspect social du récit, le fait divers, l'auteur rappelant d'ailleurs l'affaire du petit Grégory à certains moments de l'histoire. Mêlant enfance et thriller, une lecture qui oblige le lecteur à aller au bout, on VEUT savoir !



Je suis content sur ce coup là de m'être laissé salement influencé. Il est certain que je vais lire d'autres ouvrages de Jérôme Loubry car il possède une plume et un rythme qui présagent de belles choses !


Lien : https://labibliothequedejuju..
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