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Citation de afriqueah


1529. Cortés prend le chemin du retour. En longeant les potagers flottants de sa nouvelle Espagne, il arrache quelques boutures de vanille pleines de fleurs. Chose promise, chose due. Il avance au milieu des oiseaux-mouches, des coccinelles et des abeilles sans se douter que celles-ci sont les gardiennes d’un très grand secret. C’est une abeille qui féconde la vanille. Sans elle, point de fruit. Tandis que les Aztèques emportent dans leur tombe le secret de leur plante sacrée, Cortés écrase d’un coup de pied une saleté d’abeille qui fait mine de lui barrer la route. Sous son bras, une caisse emplie de gousses de vanille noir de jais, un peu grasses, à la fois souples et brillantes. Dans l’autre main, des lianes de vanille aux feuilles encore vertes. Il sourit déjà aux pesos que cette épice va lui rapporter, à la renommée qui s’attachera à son nom.
Debout sur le pont du bateau, il pense une dernière fois à ces barbares d’Aztèques si réfractaires au christianisme. À son second qui demande que faire des derniers survivants de cette civilisation crépusculaire, Cortés par l’entremise d’Edmond qui connaît par cœur cette histoire répond simplement :
— Massacrez-moi ces égorgeurs ! Et cap sur Séville.
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