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Critiques de Gaël Faye (1412)
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Petit pays

C'est une pépite !

Je partage pleinement l'enthousiasme de l'ensemble des critiques pour ce livre. Un peu hésité à le lire craignant un autre livre sur une enfance en Afrique comme ceux d'Alain Mabanckou ou de Calixthe Beyala, ou un autre sur le génocide rwandais, mais lu les premières pages sur Amazon, vite décidée, .....ça saute aux yeux, Gaël Faye est un talent.



Petit Pays, c'est le Burundi vu par le regard d'un enfant de dix ans.

Gaby et Ana, frère et sœur ,d'un papa français et d'une maman rwandaise ,d'origine Tutsi, exilée au Burundi....années 90, une enfance burundaise à Bujumbura, fêlée par la séparation des parents.

Une enfance au goût de mangues sucrées,/ bercée de musique,assis sur la banquette d'une carcasse de Combi Volkswagen sur un terrain vague,/ dans une nature exubérante,foisonnante d'orchidées sauvages, de bougainvilliers, d'immenses kapokiers,/ à passer un week-end à dormir chez les pygmées,/ à descendre la rivière Muha sur un radeau en tronc de bananier.....

Une enfance qui passera en un éclair du paradis à l'enfer......la mort devenant le visage banal du quotidien......

Les livres, des fleurs dans ce paysage cramé, qu'il rencontre grâce à la bibliothèque d'une voisine grecque sera " le bunker de son imaginaire", son exutoire.



Gaël Faye tient la violence relativement à distance ,nous épargnant les vrais détails de l'horreur du génocide ( ref.Murambi le livre des ossements- Boubacar Boris Diop). Mais on ressent terriblement sa nostalgie d'un monde à jamais disparu, dans les décombres des haines ethniques (" L'Afrique quel gâchis!"). Tellement d'actualité, non ?





Un langage simple, visuel, original, plein de malice et douce, malgré la rudesse des circonstances, qui reflète pleinement les sensations et nous fait sourire......les mots me manquent....j'ai adoré ! Le livre et Gaby ! et j'ai terminé la gorge nouée....



"Le génocide est une marée noire, ceux qui ne s’y sont pas noyés sont mazoutés à vie."

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Petit pays

Quelle gifle ! Quand l'innocence, la joie de vivre de l'enfance s'efface d'un coup devant la barbarie des hommes.

« Petit pays » raconte ce passage avec un sens de la narration absolument bouleversant. (« Il était comme nous, un simple enfant qui faisait comme il pouvait dans un monde qui ne lui donnait pas le choix »).

Le roman commence comme une ode joyeuse à l'enfance (les bêtises, les amis, l'insouciance) puis petit à petit des brides de conversation, les murmures des adultes laissent deviner que la folie des hommes est en marche. « Il y a des choses qu'on ne devrait jamais voir dans une vie », trois mois de folie meurtrière, la soif du sang pour éliminer « les cafards » Tutsis. Le roman de Gaël Faye, nous met à hauteur de l'adolescent qu'il était à cette époque, il nous renvoie le génocide rwandais à notre scandaleux silence de nos gouvernants tel un boomerang, le retour n'en est que plus culpabilisant et bouleversant.

« Petit Pays », un grand livre.
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Petit pays

Né au Burundi, d'une mère rwandaise et d'un petit français du Jura, Gaby connait à Bujumbura les joies d'une enfance libre et heureuse. Il vadrouille dans son quartier, entouré de sa bande de copains, quand il ne part pas en randonnée avec son père à la rencontre des pygmées, découvrant la douceur des collines et la beauté des lacs.



Mais le début de la fin de ce bonheur s'annonce quand le jeune garçon assiste simultanément aux disputes de ses parents et aux prémices d'une guerre civile qui oppose Hutus et Tutsis, bientôt suivie du génocide rwandais. Une vague de violence inouïe qui durera plus d'une décennie après avoir gagné d'autres pays.



L'histoire de Gaby est celle du métissage, de l'exil, du racisme, des méfaits de la colonisation, d'une lutte ethnique fratricide qui prend aux tripes et indigne. C'est une partie de la vie de Gaël Faye, racontée avec poésie, pudeur, nostalgie et tendresse, qui émeut et laisse pantois devant l'immense talent de ce jeune musicien.

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Petit pays

Burundi, 1993. Alors que les élections présidentielles apportent l'espoir d'une démocratie, ce petit pays tombe sous le poids de la haine, de la mort et des massacres. Gaby est le jeune fils d'un expatrié français et d'une élégante rwandaise exilée. Il coule des jours heureux au cœur de son impasse, entouré de ses amis. Il va chercher longtemps à se cacher la réalité, il ne veut pas choisir son camp, mais il devra comme tout le monde faire le deuil de sa vie d'avant, tirer un trait sur son enfance et perdre son innocence...

Gaël Faye signe avec ce premier roman un livre magnifique... Le chant de l'enfance, de l'insouciance murmure à nos oreilles et côtoye avec justesse ce terrible génocide. Il écrit comme il chante : les mots résonnent, scandent un amour sans borne pour son pays, tentent de panser des plaies à jamais ouvertes et nous content avec talent l'histoire d'un peuple meurtri...
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Petit pays

Petit pays - Gaël Faye - Roman - Éditions Le Livre de Poche - Lu en novembre 2020.



"Petit pays" est un roman en partie autobiographique dans lequel Gaël Faye nous entraîne dans l' enfance de Gabriel au Burundi où lui et sa sœur Ana sont nés d'un père Français et d'une mère Rwandaise. Cette splendide région des grands Lacs où le Rwanda et le Burundi se font face.



Entre 1988 et 1995, Gabriel assiste impuissant à la guerre civile de deux ethnies, les Hutus et les Tutsis. Gabriel est Français par son père mais Tutsi par sa mère, sa nationalité officielle est Français. Les parents se séparent.



Entre avril et juillet 1994, durant trois longs mois, a lieu le génocide des Tutsis par les Hutus sous le silence assourdissant du gouvernement.

Génocide qui a décimé la famille maternelle de Gabriel et Ana.



Au Burundi, la situation est grave aussi, les assassinats se succèdent, la peur règne, la haine est palpable entre les deux ethnies.



Et l'enfant qu'était Gabriel, insouciant et rêveur, se fracasse face à ces horreurs et la séparation de ses parents.

Ses compagnons de jeux, sa liberté de mouvement, la flore luxuriante, les oiseaux colorés, les arbres majestueux, la rivière, leur cabanon secret, témoins du bonheur de vivre de ces enfants semblent immobiles dans le silence où la haine, la peur et l'insécurité rôdent.



Gabriel ne comprend pas, il a 13 ans, il doit fuir le Burundi avec sa sœur, direction la France.



Ce n'est que 20 ans plus tard que Gaël Faye, alors âgé de 33 ans, retournera dans son petit pays après avoir reçu une lettre lui annonçant le décès d'une voisine grecque qui lui a donné l'amour de la lecture et qui lui lègue sa bibliothèque.



L'auteur nous raconte son enfance meurtrie, ses souvenirs enfouis, sans jugement, sans plainte, les phrases coulent comme l'eau de la rivière Muha

où il allait se baigner avec ses copains, dans un enchaînement de moments drôles et d'autres dramatiques. Une histoire d'enfance dans l'Histoire de son" petit pays" si paisible devenu un enfer.



Un coup de cœur pour moi, je n'ai heureusement pas connu les horreurs qu'a vécu Gabriel, mais je me sens proche de lui, ayant fui avec ma famille, une nuit d'alarme de juillet 1960, Léopoldville, capitale du Congo où après deux semaines dans un camp de réfugiés au Congo Brazzaville, nous sommes revenus en Belgique. J'ai eu 11 ans le jour de notre arrivée.

Mon enfance est restée là-bas, mon cœur est resté accroché à la branche fleurie d'un magnifique flamboyant où nous attendions le bus scolaire tous les matins. J'ai eu beaucoup, beaucoup de mal à m'adapter à la vie rétrécie de Bruxelles, un peu comme un oiseau en cage.



Merci Gaël Faye, grâce à votre livre, mes souvenirs d'enfance se sont mêlés aux vôtres à des années d'intervalle, vous êtes aujourd'hui un homme dans la fleur de l'âge, je suis une presque vieille dame, mais mon cœur a rejoint le vôtre dans ce magnifique pays qu'est l'Afrique.













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Petit pays

Longtemps, l’enfance le poursuivra,

Longtemps, il continuera d’ignorer ce qui se passe,

Longtemps, il espérera ne pas être confronté à l’horreur,

Longtemps, il échappera à l’enfer grâce aux livres,

Longtemps, il voudra retrouver l’enfance,

Trop vite, l’horreur l’atteindra,

Trop vite, sa famille sera touchée au cœur,

Trop vite, ses amis et domestiques seront rattrapés par l’ignominie,

Trop vite, il succombera à la haine, malgré lui,

Trop vite, il quittera son pays et son enfance,

Trop vite, trop vite, la vie se poursuivra et il reviendra dans son pays de son enfance,

Enfin, son enfance le rattrapera,

Est-ce pour le mieux ou le pire ? à voir.



Un magnifique livre. Lisez-le !



C’est l’histoire d’un petit garçon qui voulait être comme tous les autres petits garçons du monde. Continuer à vivre une enfance heureuse, entourée de son père, sa sœur, sa mère, ses copains. Rien de plus normal en somme ! On se croirait dans « la guerre des boutons ».



Mais malheureusement, l’orage gronde, et gonfle. Lorsqu’il éclatera, plus aucune humanité n’existera. Tout sera effacé. Il neigera sur Bujumbura, sur l’Afrique, les flocons recouvriront tout. Les hippopotames glisseront sur le lac Tanganyika devenu patinoire.



Comment peut-on sortir de ce marasme sans séquelle ? On ne peut pas. Comment fait-on pour simplement vivre ? On se réfugie, pour Gaby, dans les livres.



Encore une fois, ne passez pas à côté. Lisez-le !

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Petit pays

Magnifique hommage à ce petit pays qu’est le Burundi. Pépite flamboyante à travers les mots de Gaël Faye, jeune écrivain, qui aura puisé au fond de sa mémoire, les images, les auras, les désespoirs, la lumière d’un pays qui ne demandait qu’à être aimé. N’est noir que le cœur des hommes rongés par la haine, le mépris ethnique, l'intolérance, la bêtise humaine.

Le Burundi laisse pourtant échapper des évanescences liées à l’enfance, à la joie de parcourir les sillons, de manger des mangues en novembre, de danser au rythme des tam tam.

Évanescente insouciance et liberté.

Quand l’homme se détruit sans vergogne, la guerre emporte avec elle l’enfance. Les portes restent ouvertes derrière soi, fuir, s’échapper, s’éloigner de cette violence.

Ne reste que la mémoire en héritage.

Pour déposer un peu de poésie dans le ventre d’un pays pour que le soleil suffise à l'éclairer loin des hommes en feu, loin de leur furie meurtrière.

Bravo Monsieur Faye, votre roman transpire votre vécu, et vous nous le rendez avec beauté et force.
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Petit pays

Mon billet s'était perdu.

Je n'ai pas vu le film tiré de son livre. J'ai lu qu'il en avait été bouleversé.



Gaël Faye et ses failles.


Il les avait en lui et pour qu'un peu elles s'en aillent,


les mots il cisaille.


Derrière sa muraille, une enfance, un génocide,

et sa mémoire qui ne déraille.

Il tricote son histoire de batailles,

une maille à l'endroit, une maille à l'envers.

La porte de l'horreur ? À peine il l'entrebâille.

Aïe aïe. Ça fait mal.

J'ai eu mal.



Je vais être honnête : pas d'analyse géopolitique, ce n'est pas mon fort. 


Encore plus honnête : j'ai mis 70 pages à accrocher, malgré quelques très belles phrases qui m'avaient touchée.



Sans Babelio, et ses étoiles répétées, je n'aurais pas poursuivi, tant de livres m'attendent. 
Mais d'un seul coup, j'ai été happée, et si, comme moi, au début vous n'êtes pas emballés, accrochez-vous, ça vaut vraiment le coup.

Un style de plus en plus en plus imagé, poétique pour exprimer l'indicible, littéraire et engagé.

Une mère.

L'exil.



Les livres qui sauvent. Ceux qu'il a lus durant cette enfance traumatisante, ceux que cette dame lui a confiés jour après jour, et même après son décès, l'invitant à venir les récupérer dans ce petit pays.

Les livres toujours pour s'évader et plus tard trouver les mots à son tour pour dire les maux.




Magnifique.



Merci à tous ceux qui se donnent la peine d'émettre un avis, sans Vous je ne l'aurais pas lu, je me méfie en plus des livres trop prisés !!!


PS Ce livre n'est pas autobiographique, mais inspiré de son passé.



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Petit pays

Il était une fois un petit pays dénommé Burundi, un petit bout de paradis dans l'Afrique des Grands Lacs.

Il était une fois 1992, une année lors de laquelle une nouvelle Constitution a été promulguée et des élections programmées pour l'année suivante, faisant naître un espoir de démocratie.

Il était une fois un petit garçon de 10 ans, Gaby, qui s'amusait avec sa bande de copains à chaparder les mangues chez les voisins et à faire d'autres bêtises de gamins, et qui croyait que ça durerait toujours.

Il était une fois... Stop. Le conte de fée s'arrête.

Transition vers le film d'horreur :

1993, le début de la fin de l'innocence. Les parents de Gaby se séparent, puis ce sont les peuples qui se fissurent. Depuis l'autre côté de la frontière arrivent des rumeurs inquiétantes. Au Rwanda, on aiguise les machettes, on cire les bottes, le bruit de la fureur monte.

Et puis l'enfer sur terre :

1994, le Rwanda s'enfonce dans le génocide, la violence déferle entre Hutus et Tutsis, et ses vagues ne s'arrêtent pas à la frontière. Le Burundi bascule, il neige à Bujumbura, les hippopotames glissent sur le lac Tanganyika gelé. Sur les lieux de massacre et au sein des gouvernements occidentaux règne un silence de mort(s).

Fin de la guerre.

Comment s'en remettre ? On ne s'en remet pas : "Le génocide est une marée noire, ceux qui ne s'y sont pas noyés sont mazoutés à vie".



Petit pays, c'est la perte de l'innocence, de la façon la plus atroce qui soit.

Petit pays, c'est ce petit garçon qui s'accroche désespérément à son enfance heureuse, qui ne veut pas croire que même lui et ses amis finiront par être divisés, qui ne veut pas choisir et devra pourtant décider.

C'est cette carapace qu'il essaie de se forger en lisant jusqu'à plus soif les livres de la bibliothèque de sa voisine.

Petit pays, c'est un roman écrit à hauteur d'enfance, simple, sobre, qui avec peu de mots laisse entrevoir l'horreur des massacres mais aussi l'amour profond pour un pays.

Un roman qui parle de la colonisation, du racisme, d'une guerre fratricide "parce qu'ils n'ont pas le même nez".

Petit pays, c'est pour le lecteur un sentiment de perte, de déchirement, de révolte, ce sont des larmes qui n'arrivent pas à couler.

Petit pays, un grand roman.
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Petit pays

Rien de tel que les yeux, l'âme et le ressenti d'un enfant pour raconter une histoire avec des mots justes, sensés et cohérents.

C'est ce que fait Gabriel, dix ans, dans Petit Pays. Sa main est habilement guidée par l'auteur Gaël Faye : « L'enfance, son infinie douceur, ses douleurs qui ne nous quittent jamais ». Cet ouvrage retrace avec une palette infinie d'émotions, de sentiments, de couleurs, de mots tour à tour poignants, sensibles, vifs, claquants ou d'une douceur envoûtante et confortable.

L'histoire d'un « Petit pays » le Burundi, « Ce bout d'Afrique centrale brusquement malmené par L Histoire » nous inonde d'une nostalgie bien connue de tous ceux qui ont vécu le bonheur d'un quotidien paisible et qui soudain, ont été engloutis dans une guerre éprouvante et sanglante.

le livre, histoire vivante, commence ainsi : « Je ne sais pas comment cette histoire a commencé. Papa nous avait pourtant tout expliqué, un jour, dans la camionnette. –Vous voyez, au Burundi c'est comme au Rwanda. Il y a trois groupes différents, on appelle ça des ethnies. Les hutus sont les plus nombreux, ils sont petits avec de gros nez. »

Nous sommes en 1993. Gabriel, dix ans, né d'un père français et d'une mère rwandaise vit avec sa petite soeur Ana dans un confortable quartier d'expatriés du Burundi où il peut chaparder les mangues des jardins et se balader entre les bougainvilliers. La guerre civile se profile, ses parents se séparent. Tout ce qui faisait les petits bonheurs simples du quotidien, l'insouciance d'une enfance espiègle, protégée et sereine se fissure. La naïveté souveraine de l'enfance s'efface et c'est la peur au ventre, les yeux humides ou horrifiés que Gabriel tente coûte que coûte de se protéger de cette tragédie, de ce génocide.



Pour raconter la première partie du livre consacrée à ce quotidien « ordinaire » capable d'assurer aux enfants de l'impasse toute la joie qui leur est due, l'auteur utilise un ton léger, un ton qui s'agrippe à la douceur des collines, à la beauté des lacs, des fleurs, aux petits sentiers glaiseux longeant les forêts, aux cris des babouins résonnant dans les bois. Un ton léger qui colle parfaitement aux larcins de ces enfants agiles, assez malins pour contrer les adultes, assez espiègles pour renouveler leurs idées et assez vifs pour en apprécier les effets. L'auteur écrit mais c'est l'enfant qui parle. L'enfant qui raconte avec ses mots à lui, des mots plein de poésie, le cadre enchanteur et coloré qui l'entoure, l'emploi du temps dont chaque détail se révèle de la plus grande importance. Nous sommes invités dans un univers où chaque personnage est irremplaçable et donne la respiration et un rythme bienfaisant au roman qui devient volupté.



La seconde partie c'est tout autre chose. L'horizon s'obscurcit. Les mots claquent à la porte de l'imaginaire et l'oblige à s'effondrer. La guerre avec sa succession d'horreurs. «…..Pour la première fois de ma vie, je suis entré dans la réalité profonde de ce pays. J'ai découvert l'antagonisme hutu et tutsi, infranchissable ligne de démarcation qui obligeait chacun à être d'un camp ou d'un autre. »

Ainsi l'enfant nous invite à prendre conscience d'une scission irrévocable. Il dit d'ailleurs : « La mort nous encercle » « avec le temps, j'avais appris à reconnaître leurs notes sur la portée musicale de la guerre qui nous entourait. Certains soirs le bruit des armes se confondait avec le chant des oiseaux. »

Finis l'insouciance, l'enfance qui protège de toute responsabilité, de toute rigueur. L'enfance n'existe plus. « le génocide est une marée noire, ceux qui ne s'y sont pas noyés sont mazoutés à vie »dit-il. Seuls subsistent de nombreux et précieux souvenirs qui tout d'un coup ont une valeur décuplée. le ton monte avec les horreurs. le sang coule et nous lecteurs nous constatons hébétés.

Et puis dans le village il y a Madame Economopoulos qui prête des livres à Gabriel. Des livres qui vont avoir une importance essentielle dans sa vie, dans sa manière de la comprendre, de la gérer, de l'espérer….

.

"La vie n'est que le brouillon du roman » écrit Patrick Varetz. Avec « Petit Pays » il semble que nous soyons dans ce cas-là !

J'ai écouté Gaël Faye parler de ce récit et livrer quelques explications utiles et complémentaires. Loin de s'enfermer dans l'histoire de Gabriel qui ressemble étrangement à son vécu. Il disait à peu près ceci :

« Lors des attentats de Charlie Hebdo, et du Bataclan je me suis dit que cette insécurité là, je la connaissais. J'avais une expérience de la guerre. Cette enfance accompagnée, cette envie de se protéger, d'être dans son confort. C' est un piège parce qu'elle endort et elle empêche d'écouter le monde autour de soi. C'est certainement facile mais cette violence qui est autour de nous est une violence qui nous concerne aussi quand elle nous revient en boomrang, on découvre que nous sommes liés aux autres………..Au Burundi, comme la violence n'était pas rentrée dans l'impasse, on avait l'impression qu'elle n'existait pas. Mais elle a toujours été là……. Avoir conscience du monde est indispensable pour se prémunir des moments où on se sent hagard. » puis revenant sur les attentats : « L'idée du livre est née comme ça. J'ai été touché par ces événements. le livre, cet endroit où l'on peut se reconstruire, où on peut rester humain, s'enfuir ou imaginer autre chose! J'ose espérer que le personnage principal pourra se servir du livre pour résister à sa condition. » puis un peu plus loin encore : « L'écriture m'a soigné. Je ne voulais pas associer le Burundi à la guerre uniquement. Il faut remettre du quotidien pour qu'il n'y ait pas que cette évocation de guerre. Maintenant les anciennes victimes et les anciens bourreaux cohabitent" Gaël Faye termine cet entretien en rappelant s'il en était besoin:" Je crois qu'être éxilé une fois c'est être éxilé toujours. »



Petit pays un livre marqué par des accents brûlants de soleil et de vérité .

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Petit pays

Loin dans mon exil, petit pays d'Afrique des Grands Lacs



Remémorer ma vie naguère avant la guerre



Trimant pour me rappeler mes sensations sans rapatriement



Petit pays je t'envoie cette carte postale



Ma rose, mon pétale, mon cristal, ma terre natale



Ca fait longtemps les jardins de bougainvilliers



Souvenirs renfermés dans la poussière d'un bouquin plié.

Extrait de la chanson de Gaël Faye "Petit Pays"



"Je ne sais pas comment cette histoire finira, mais je me souviens comment tout a commencé..."



Gabriel, 1993, en plein charivari

Petit pays c'est le Burundi

à part le génocide...c'est le paradis !

Bougainvilliers, Amitiés, Mangues et Gang...en Vrac

Avant d'écrire ma prose, CD de la FNAC...

J'ai réécouté "U2" , J'ai entendu "Tootsie"

Fallait choisir son camp, y 'avait pas vraiment envie...



Mais sûr qu'un jour, il y retournera,

retrouver ses beaux jours à Bujumbura...



4* pour son premier roman, autobiographie d'une enfance perdue

3* un bémol pour son album, ses décibels , sourd m'ont rendu. (Il vient de sortir son 2em album ! )















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Petit pays

Je referme ce livre, pleine d’admiration pour cette écriture merveilleuse et cette plume chargée de poésie, et débordant d’un respect infini pour un jeune écrivain qui a su raconter.

Raconter son enfance burundaise dans un milieu privilégié, son éducation, sa famille, ses amis, sa jeunesse, ses bonheurs, ses contrariétés dans une ambiance familiale souvent tendue, son regard d’enfant sur le pays, les événements qui s’y préparent.

Une première partie qui parfois fait sourire, une première partie pleine de cette innocence des enfants qui revêt bien souvent des aspects comiques … et puis… l’horreur qu’aucun être humain ne devrait vivre, des pages qui vous amènent à vous demander quelle folie peut s’emparer des individus. Des pages terribles que vous ne pouvez oublier, même si bien des scènes sont blanchies et rapportées avec quelques détails qui permettent au lecteur de réaliser le vécu des populations, sans trop insister sur la cruauté de ces massacres.



Ce livre était sans doute nécessaire à ce jeune auteur pour lui permettre d’exorciser ces démons qui ont pu le posséder.

Certains personnages ne s’en sont d’ailleurs pas relevés après ces événement terribles.



Je n’ai pas l’intention d’écrire plus car ce récit me donne plus envie de me recueillir et de garder mon ressenti pour moi-même. J’ai beau savoir que le monde est malade, je tombe toujours des nues lorsque je prends connaissance de tels événements.



Je ne regrette pas cette lecture , difficile à supporter sur la fin, mais nécessaire, ne serait-ce que par solidarité avec son auteur.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Petit pays

J'ai entamé ce livre avec une certaine appréhension. Les livres à succès et ayant remportés de nombreux titres me font toujours un peu peur. Mais sur le conseil de ma bibliothécaire, je l'ai emprunté.

Le début de ma lecture m'a laissé dans l'expectative.

Pour être honnête, je ne connais pas vraiment les problèmes qui ont eu lieu il y a quelques années au Burundi et au Rwanda. Même si les Hutu et les Tutsi sont des noms d'ethnie qui me sont familiers car je les ai entendu aux infos lorsque j'étais plus jeune, ma connaissance s'arrête là.

Au fur et à mesure de la lecture, on se place au côté de ce jeune garçon de 10-11 ans. On vit à ses côtés avec la tension de cette guerre qui peu à peu s'impose dans sa vie. En parallèle de cette montée de violence, c'est le passage obligé et précoce de ce gamin vers l'âge adulte.

Gaël Faye a ce talent de raconter cette montée en puissance, cette violence, avec une tendresse enfantine, ce qui la rend d'autant plus insupportable.

En refermant ce livre, on ne peut qu'avoir une pensée pour tous ces réfugiés qui fuient leur pays, encore aujourd'hui. Leur histoire est gravée en eux. Comment pourrions-nous les comprendre, nous Européens, bien protégés dans notre petite vie de consommateurs égoïstes...

Petit pays, c'est une petite claque...
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Petit pays

Gaël Faye signe un coup d'essai envoûtant.



Le début du récit est chargé de couleurs chatoyantes de ses souvenirs d'enfance, le changement de décor et d'ambiance s'opère à mesure qu'il s'enfonce dans les ténèbres. le contraste entre la gravité des sujets et l'écriture dépouillée fonctionne avec un grand naturel.



Ce récit d'une grande intelligence évite la sentimentalité sans en retirer l'émotion créant une puissance émotive toute en retenue.

Même s'il ne s'agit pas de sa propre histoire, c'est un roman déchirant. On est saisi par la densité et la délicatesse de ce texte marquant et à vif.



L'auteur exorcise par un texte intime la blessure de tout un pays qui ne pourra jamais se refermer. Pour se reconstruire il porte le regard d'un enfant sur un paradis perdu afin de tenir la violence à distance.



A fleur de peau.





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Petit pays

Petit pays, comme Chanson douce, faisait partie de mes lectures prioritaires de 2019. Goncourt des lycéens pour l'un, Goncourt tout court pour l'autre.



Ce livre est d'une indicible et limpide beauté.

La parole qu'il porte, par la voix de Gabriel à l'enfance subitement fracassée, est tant essentielle que vraie: Rien ne dure et le mal reste à l'affût pour se déchaîner tout à coup dans un concert de violence et d'horreur.

Ce livre est implacable et caressant, dans un récit où le pire est attendu.

La maman de Gabriel le sait: Les pogroms précédents n'étaient rien à côté de ce qui se prépare au Rwanda. le premier génocide d' Afrique est en route et soigneusement planifié... Dans le Burundi voisin, la guerre civile croît et se répand.

Ce livre est une sorte de chant funèbre, qui commence comme une berceuse. Comme un orage ravageur que précède le calme étouffant.

Ce livre est précieux, qui invite et contraint le lecteur à s'interroger et à se situer dans un cahot dépassant largement le Petit pays.

Ce livre est celui d'un poignant désespoir: C'est trop tard, puisque c'est arrivé. Vous saviez et vous n'avez rien fait. On dirait que l'homme n'apprend rien de son histoire.

Ce livre, c'est aussi l'espoir porté par celui qui l'a si bellement écrit: le succès et le retentissement de cette histoire contribueront peut-être à réveiller des consciences endormies et étouffer de malsaines paresses.

Car, ce sont les livres d'une vieille dame grecque qui éveillent l'enfant-Gabriel.



Merci, Gaël Faye, d'avoir su donner voix à ces enfants premières victimes du cahot et de la guerre.

Merci pour m'avoir emmené dans ce Petit pays dont j'ignorais trop.

Merci de m'avoir ouvert quelques portes supplémentaires à la compréhension d'une histoire si proche et si lointaine en même temps.



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Petit pays

Je dois avouer quelque chose : à ma plus grande honte, je ne me suis jamais intéressée au massacre, ou plutôt au génocide des Tutsis par les Hutus en 1994. Pas par égoïsme, mais parce que ma fille était née quelques mois plus tôt, et j’étais tout entière tournée vers ce petit miracle.

Mais maintenant, alors qu’on en reparle dans mon pays en commémorant le meurtre des 10 paras belges par les Hutus à Kigali, j’ai (re)découvert avec horreur ce qui s’était passé pour cette population rwandaise. Et puis, le hasard m’a fait un curieux clin d’œil, un nouvel ami de Babelio m’a offert « Petit pays ». Merci David !





Je me suis plongée d’abord avec intérêt, puis très vite avec amusement, attendrissement, dans l’enfance au Burundi, à Bujumbura, de Gaby, ce petit garçon privilégié, ce petit métis fils d’une Rwandaise Tutsi réfugiée depuis 1990 au Burundi, et d’un Français. Oui, il est privilégié, sa famille a des domestiques, il habite dans un quartier protégé de toute forme de violence et de pauvreté, il a des amis avec lesquels il fait les 400 coups, et sa petite sœur Ana l’aime beaucoup.

La première moitié du livre est donc facile à lire et bénéficie d’un style comme je l’aime, vivant et imagé, même si à certains moments, cela "ronronnait" trop. Mais malgré tout, le bonheur n’est pas total : les parents se disputent férocement puis se séparent. Premier raté.

Et puis la politique s’en mêle, même si le père ne veut pas que ses enfants sachent quoi que ce soit. Petit à petit, les ratés se multiplient. La famille de la maman – au Burundi et au Rwanda - a de sombres pressentiments, qui se concrétiseront malheureusement en une boucherie effroyable, exprimée sans faux-semblant et comme tout naturellement...





Je laisse la parole à Gaël Faye, car devant cela, je suis incapable d’en dire plus :

« Les petits vendeurs proposaient des sachets d’eau et de cacahuètes, les amoureux espéraient trouver des lettres d’amour dans leur boite postale, un enfant achetait des roses blanches pour sa mère malade, une femme négociait des boites de concentré de tomates, un adolescent sortait de chez le coiffeur avec une coupe à la mode, et, depuis quelque temps, des hommes en assassinaient d’autres en toute impunité, sous le même soleil de midi qu’autrefois ».



Ce roman très humain débute de façon quasi anecdotique, puis se développe avec de plus en plus de puissance. Il est essentiel pour l’histoire de l’humanité, où l’Afrique est mise en scène de façon tragique.

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Petit pays

Quand on évoque le Burundi et le Rwanda, ce sont des images insoutenables qui surgissent immédiatement. Les deux états sont associés à la vision de machettes ensanglantées, de familles détruites, de séparations, de fuites, et de déchirure. Deux générations ont vécu avec cette ambiance mortifère. Est-ce fini? A qui la faute?

Ce ne sont pas ces questions que se pose le jeune Gaby, né d’une mère rwandaise et d’un père français. Lorsqu’il interroge ce dernier, c’est parce qu’il vient de prendre conscience de l’existence de deux façons d’être : Hutu ou Tutsie. C’est une réponse en forme de pirouette qu’il obtient : c’est l’importance de l’appendice nasal qui différencie les deux ethnies! Cela suffit à l’enfant qui s’applique à attribuer à chaque nez son origine, amis, voisins ou célébrités médiatiques, la répartition devient un jeu, mais par pour longtemps.

Alors que le feu qui couve sous la cendre, Gaby vit au rythme des disputes de ses parents, de ses expéditions de rapines de mangues, ou de la recherche de son vélo volé. Jusqu’à ce que le malheur atteigne aussi ses proches.



C’est le filtre d’un regard d’enfant qui donne le ton à ce récit. Le sens de ce qu’il observe et tente de comprendre ne se construit qu’avec le temps. Ce qui compte c’est l’immédiat, les repères familiaux, les copains. Ce n’est qu’à travers les regards échangés, les conciliabules, que le danger prend vie, encore distinct de la légende qui entoure les héros familiaux.



Avec la maturité et le recul, la conscience de l’absurdité et le cauchemar au quotidien deviennent des réalités, des ombres sur l’existence, des souvenirs cruels, même après l’exil.



De bien belles pages, drôles, tragiques , nostalgiques , amères et poétiques à la fois.

Comme d’habitude , les lycéens ne se sont pas trompés.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Petit pays

Au début des années 90

Au Burundi, à Bujumbura

Gaby, né d'un père français

 et d'une mère rwandaise

vit dans la joie et l'insouciance

 jusqu'au génocide au Rwanda.

Il narre ses joies et ses peines

des 400 coups avec les copains d'enfance

aux souffrances et la perte

 de ses proches....

On ne peut qu'être touché

par la prose entraînante de Gabriel Faye

qui raconte  ses souvenirs d'enfance,

d'abord les meilleurs  puis l'horreur

qui s'installe  dans ce pays en proie à la guerre

et à la folie des hommes.

Un petit pays que je ne suis pas près d'oublier.
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Petit pays

Gabriel, personnage principal et narrateur, habite et travaille en région parisienne. Comme chaque année, le jour de son anniversaire, il sombre dans la mélancolie, repense à ses parents, à ses copains, au Burundi de son enfance et de son adolescence. Le Burundi qu'il a dû quitter précipitamment avec sa jeune sœur à cause de la guerre, les massacres entre Hutu et Tutsi qui se sont étendus aux colons. Et pourtant, avant ces drames, Gabriel s'amusait avec ses copains, il allait à l'école, il profitait de la vie jusqu'au jour où tout a basculé. Gabriel a voulu gardé des œillères le plus longtemps possible, rester dans le déni des massacres, rester dans l'innocence de l'enfance. Lors qu'il délaisse ses copains, Gabriel se rend chez une voisine d'origine grecque qui possède quantité de livres ; le voyant intéressé, elle lui tend un premier livre qu'il dévore et dès le lendemain un échange de livres et des conversations sur leurs lectures s'enchaînent. Ce bel épisode ne peut durer, la cruauté des hommes, les massacres sont omniprésents, Gabriel doit grandir, prendre conscience de la réalité.

Avec la voix de Gabriel, Gaël Faye raconte la détresse et les atrocités qui sévissent pendant les guerres du Burundi et du Rwanda. L'auteur met aussi l'accent sur l'état d'apatride que ressentent les enfants français et belges nés à l'étranger lorsqu'ils doivent quitter le pays de leur enfance.

Lors de cette lecture, grâce à l'écriture de Gaël Faye, j'ai vécu chaque instant de la vie de Gabriel.

À lire !



Challenge Atout prix 2016-2017 - Prix Goncourt des Lycéens

Challenge Petits plaisirs 2017 - 217 pages
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Petit pays

Un très beau texte, bouillonnant, gracieux, un mélange de sensations, de goûts, de sons et d'odeurs exprimés avec une infinie délicatesse.

Une plongée dans le quotidien paisible d'un jeune métis : mére rwandaise, pére français au Burundi , ce petit pays.......Un petit garçon à l'enfance heureuse et protégée, sans trop se préoccuper du drame qui se prépare de l'autre côté de la frontière, au Rwanda.....

Gabriel se remémore l'odeur de citronnelle qui flotte dans les rues.De ces émotions infimes, surgissent ses souvenirs .Rien ne lui échappe: le goût sucré du jus de mangue qui coule sur son menton et ses joues, la lumière aveuglante sur le lac Tanganyika, quelques notes d'une chanson, la moiteur des "cabarets ", la bière chaude, les copains en pagaille..

Il dépeint le racisme ambiant , les cigarettes fumées dans une carcasse de voiture , le climat électrique et morbide du pays dans les années 90..la musique classique diffusée à chaque coup d'état .....

Las ! Bientôt l'histoire s'impose.



Le Chaos s'invite et balaie l'insouciance, la confusion politique s'installe au Burundi."La guerre avait éclaté au Rwanda. C'était au tout début de mon CM2, l'année de mes huit ans ."Petit à petit le conflit ethnique gagne à son tour "le petit pays "......



"La guerre , sans qu'on lui demande, se charge toujours de vous trouver un ennemi".

A la voix du petit garçon se mêle celle de l'homme qu'il est devenu 20 ans plus tard..





La mort rôde près de son quartier et son ombre menaçante finit par s'étendre: La haine était de sortie .

Bientôt Hutus et Tutsis s'entretuent en riant sur le perron des maisons..........

Un livre élégant lu d'une traite, malicieux et bouillonnant qui tient la violence à distance dans les yeux d'un petit garçon, un ouvrage intense qui prend à la gorge et qui suscite en nous une intense émotion .



Le chaos vu à travers la joie de vivre d'un enfant, ses livres et ses amis, une infinie douceur malgré les conversations chuchotées des adultes.......ses douleurs qui ne le quitteront plus.......



Un livre magnifique, poétique, nostalgique et pudique, tendre, qui conte l'exil, la tendresse, la guerre, le racisme, le déracinement, la lutte ethnique fratricide , il m'a rappelé "Souveraine Magnifique " D'Eugene Ébodé , lu l'an dernier , à propos du conflit au Rwanda........





Un livre Choc, un premier roman , largement autobiographique........, un ouvrage lumineux sur un sujet ô combien douloureux !

Du grand art !
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