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Critiques de Audrey Alwett (1902)
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Route 78

Plutôt sympathique ce road trip de deux jeunes français, la vingtaine conquérante, celle qui ne doute de rien, relaté presque 40 années plus tard par Eric Cartier qui avait dû sans doute prendre quelques notes pour relater cette épopée à travers l'Amérique.



Eric et Patricia sont donc partis de New York, durant l'été 1978, en direction de San Francisco, en stop bien entendu, leur modeste pécule s'adaptant bien à ce mode de transport. L'itinéraire ne sera pas direct, aléas des destinations de leurs différents conducteurs obligent, donc six semaine environ seront nécessaires pour atteindre leur objectif.



Leur voyage est émaillé de rencontres souvent fantaisistes, pleines d'humour la plupart du temps, celui-ci virant au noir de temps à autre. Les rencontres sont savoureuses, dangereuses aussi quelquefois, charmantes, tragiques, meurtrières pour l'âme davantage que pour le corps.



Les références cinématographiques sont nombreuses avec un beau duel de deux camions sur la route à titre d'exemple. La plupart des dialogues avec les américains sont en anglais non traduits, c'est donc mieux de connaître un peu la langue pour suivre les dialogues qui n'ont toutefois rien de shakespearien avec un usage immodéré de fuck, shit, cool and so on.



Les jeunes héros n'ont pas lié de relation amoureuse avec l'Amérique et leur retour vers la France est un heureux épilogue à l'aventure qui prend fin sur le cours Mirabeau d'Aix-en-Provence.



Les dessins sont généreux, plutôt aboutis au niveau des attitudes et des expressions, les couleurs changeantes au fil des aventures et quelques photographies des deux aventuriers à l'époque de leur voyage illustrent bien leur voyage.



Un bon moment sur cette route 78.
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Les poisons de Katharz

Si je vous dis humour et fantasy vous pensez bien sûr à Terry Pratchett, et si "Les poisons de Katharz" y ressemble rassurez-vous c'est normal, car Audrey Alwett assume pleinement avoir été influencée par le Maître et aussi par Christophe Arleston (créateur de "Lanfeust de Troy").

Autant le dire tout de suite, j'ai passé un super moment de lecture pour ma 400ème (Déjà !?), avec le sourire le plus souvent et même deux/trois éclats de rire, il faut dire que j'aime assez ce type d'humour décalé voire absurde (j'assume).

Cerise sur le gâteau, le scénario, sans être particulièrement original est plutôt soigné et cohérent, autant rigoler avec un minimum de sérieux.

Katharz est une cité dont le nombre d'habitants doit à tout prix rester inférieur à cent mille âmes, Ténia Harsnik (la tyranne) s'y emploie avec cruauté et talent, il s'agit après tout d'un héritage familial.

Pour cela elle peut compter sur Dame Carasse, la puissante sorcière (et accessoirement sa marraine).

J'ai apprécié tous les personnages, les rusés, les vicieux, les méchants et mêmes ceux "bêtes" à manger du foin, indispensables à ce genre d'histoires en particulier.

Une lecture qui n'a pas d'autre ambition que faire rire ou sourire, objectif atteint !
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Route 78

"Route 78" me faisait de l'œil à chacune de mes visites à la bibliothèque. Ce mois-ci, je lui ai enfin fait une petite place dans mon panier à emprunts. C'est le titre et la couverture, évoquant un road trip, qui m'attiraient et en cela je n'ai pas été déçue.



Comme son titre le laisse supposer, les événements se déroulent en 1978 aux États-Unis. On y suit Éric (l'auteur lui-même) et Pat dans leur vingtaine, décidés à rejoindre San Francisco en auto-stop, depuis New York. Un voyage qu'ils avaient planifié en quatre ou cinq jours, mais qui aura finalement durer deux mois. Leur objectif : rejoindre le pays des hippies et des marginaux auxquels ils pensent s'identifier.



Pat et Éric nous entraînent dans une véritable odyssée. Avec presque pas un sou en poche mais des rêves et des idéaux plein la tête, nous suivons ce jeune couple français dans une traversée des USA quelque peu secouée. La jeunesse a ce truc qu'on appelle insouciance, voire même inconscience, qui ne permet pas de mesurer véritablement les dangers que l'on pourrait rencontrer dans un tel voyage à peine préparé. On se lance, on improvise, allez hop on y va et on verra bien... Et c'est ainsi que les jeunes tourtereaux se sont lancés, persuadés d'y trouver leur "graal" au bout de leur voyage.



1978, c'est l'époque des joints à un dollar (et on ne s'en prive pas). Et c'est "enfumés" du début à la fin que nous sommes durant cette lecture. L'ambiance vaporeuse est bien retranscrite... Trop d'la bonne, man, fais tourner...



Cette traversée leur auront permis de voir du pays et des paysages, de faire de nombreuses rencontres (bonnes et mauvaises, éphémères ou un peu plus durables), et de se rendre compte également des mentalités qui varient d'un État à un autre. Une épopée, souvent incertaine, mais riche et intense.



Et les dessins qui accompagnent ce scénario – réellement vécu –, aux traits vifs et épais, un peu cotonneux, collent avec le thème de l'histoire et l'état d'esprit des protagonistes (rarement bien net il faut bien le dire).



L'histoire se déroulant aux États-Unis, on se doute bien que les habitants de ce grand patelin parlent anglais. Et c'est là que j'en arrive à justifier ma note un peu salée... Clairement, il était inutile de les faire parler en anglais pour de vrai, sans traduction aucune la plupart du temps ! Il y a bien un lexique à la fin, mais uniquement pour les expressions typiquement américaines, argotiques, ainsi que pour les "grossièretés", et quand bien même, c'est sacrément pénible de devoir y retourner sans cesse. Je n'ai pas l'anglais systématique (j'ai bien des notions évidemment, mais je ne suis pas bilingue) et c'est bien dommage puisqu'une bonne moitié des textes sont en anglais. Au bout de dix pages, j'en avais déjà ma claque de devoir tout traduire par moi-même. Ainsi, au lieu d'être embarquée pleinement dans l'histoire, j'en suis restée totalement à côté, à souffler d'exaspération au lieu de ressentir quoi que ce soit pour les protagonistes. Et c'est franchement dommage, parce que je n'ai strictement rien ressenti durant cette lecture qui a pourtant beaucoup de potentiel, et parce que je me suis bien rendu compte à quel point cette histoire tenait à cœur à l'auteur.



J'ai davantage apprécié ses confidences en fin d'ouvrage, ainsi que les photographies et les croquis réalisés durant le voyage...



Trois étoiles quand même, parce que le scénario tient la route, parce les dessins ne sont pas désagréables, et parce que l'ambiance et les états d'esprit de l'époque sont bien rendus.

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Le grimoire d'Elfie, tome 1 : L'île presque

Audrey Alwett (accompagnée de Christophe Arleston en second larron) est une auteure jeunesse qui ne manque ni d’imagination ni de talent !

Après Princess Sara, Magic Charly, je découvre Elfie, que j’ai fini par piquer à ma fille (après tout c’est tout de même moi qui l’avais réservé à la bibliothèque après l’avoir repéré sur babelio, merci les amis).

C’est très finement dessiné et mis en couleur, l’histoire est charmante, on ne s’ennuie pas une seconde, une jolie leçon de vie sur les valeurs de tolérance, d’entraide, d’amitié … avec une touche de magie qui ravira les fans d’Harry Potter

Ma fille et moi sommes montées avec enthousiasme à bord d’un bus anglais transformé en librairie (réjouissant clin d’œil au bibliobus de mon enfance) pour suivre les tribulations de 3 jeunes sœurs, dont les aventures vont se dérouler en Bretagne. J’ai été séduite par cet album intelligent, touchant, rythmé. À mettre entre les mains de tous ceux qui ont une âme d’enfant ! J’ai hâte de découvrir la suite avec le tome 2.

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Le gnome qui voulut être fée

Gnome héroïque



Mignard est un malheureux gnome qui souffre de n'être guère estimé par les siens car « il n'avait aucun flair pour détecter les proies » ; en plus, Mignard « avait un physique difficile, aucune verrue et une peau plutôt claire »...

C'est la fin de l'automne et les gnomes, qui doivent honorer une commande de Dame Carasse, la sorcière de Katharz, découvrent une superbe amanite phalloïde qui pourra fournir le poison de qualité demandé par leur cliente.

Mignard aperçoit alors un groupe de fées (dont certains sont du sexe masculin !) et il les suit ; celles-ci s'amusent à virevolter autour d'un crapaud et l'une d'elles, trop imprudente, se fait attraper par la langue gluante du batracien… Les autres fées n'osent pas intervenir, mais Mignard se jette à son secours et parvient à la sauver.

Mignard sera-t-il récompensé par les fées qui méprisent profondément les gnomes ? Et si oui, de quelle manière ? Audrey Alwett termine sa nouvelle par un coup de théâtre qui m'a laissé sidéré...

L'univers imaginé par l'auteure, digne de celui de Terry Pratchett, abonde en trouvailles savoureuses, les personnages sont pittoresques et le style alerte.

Une très belle nouvelle, qui invite évidemment son lecteur à lire sans tarder Les Poisons de Katharz, roman de l'auteure qui se déroule dans le même univers.

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Magic Charly, tome 1

Derrière cette couverture splendide se cache un roman initiatique fabuleux – le premier tome d’une nouvelle série française qui va sans aucun doute faire beaucoup parler d’elle ! Nous l’avons lu à voix haute – enfin en partie seulement, à cause de son succès, les garçons n’ayant pas réussi à patienter et en ayant lu de grandes parties seuls… Verdict unanime : ce livre nous a fait procuré un plaisir de lecture équivalent à l’émerveillement de la découverte des Harry Potter – et je pèse mes mots !



Le prologue plante magnifiquement le décor et nous accroche pour une lecture addictive de plus de 400 pages. On y fait la connaissance du petit Charly et de sa grand-mère, Dame Mélisse, dégustant de savoureux beignets de prédiction dans une cuisine enchantée. Mais soudain, la grand-mère s’effondre en découvrant la teneur de sa prophétie… Cinq ans plus tard, Charly vit désormais seul avec son originale de mère et n’a plus que de vagues souvenirs de Dame Mélisse. Lorsque cette dernière resurgit brusquement dans sa vie, il est loin d’imaginer les révélations, les rencontres et les aventures qui l’attendent. Mais le temps lui est compté : s’il souhaite survivre et venir en aide à sa grand-mère, il doit effectuer son apprentissage de magicier et déjouer un complot terrible…



Autant le dire tout de suite : Audrey Alwett nous a tous ensorcelés avec sa belle écriture imagée. L’intrigue qui se tisse sous nos yeux écarquillés est passionnante, surprenante mais parfaitement maîtrisée. Elle est racontée avec beaucoup d’humour et de générosité. Les personnages sont réussis : attachants, déconcertants, drôles, effrayants parfois, avec notamment plusieurs protagonistes féminines qui jouent un rôle de premier plan. Charly suscite la sympathie et l’identification, plus que d’autres personnages de roman plus conformes à l’image stéréotypée du héros. Sensible, attentionné, il ne semble pas avoir de facilité particulière dans ses apprentissages de magicier et doute souvent de lui. Mais Charly puise dans son attachement à ses proches des ressources insoupçonnées pour trouver le courage nécessaire…



Et surtout, il faut parler de la richesse du monde des magiciers, qui déborde de créatures et trouvailles délicieuses, comme l’ingénieux moyen de locomotion que sont les citrolles ! J’ai également beaucoup apprécié, comme chez Harry Potter, la manière dont cet univers magique donne à réfléchir au monde réel : par exemple en traitant la magie comme une ressource rare, qui doit être économisée, mais qui peut donc faire l’objet de formes de commerce. Ou en montrant les dérives d’une trop grande concentration des pouvoirs politiques et judiciaires. Ou encore à travers les métaphores et « allégories » qui permettent d’aborder de façon très originale les grandes questions comme la mort, la perte de mémoire ou la justice au sens large…



Il va sans dire que nous allons compter les jours jusqu’à la parution du tome 2 ! D’ici là, nous allons nous pencher sérieusement sur les autres livres d’Audrey Alwett… en regrettant de ne pas avoir des apocachips ou des madeleines de réconfort sous la main !
Lien : https://wp.me/p9lfMs-ky
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Magic Charly, tome 2

Audrey Alwett serait-elle un peu magicière ? Par je ne sais quelle rune divinatoire, elle fait foisonner son univers page après page et bourgeonner des intrigues si addictives qu’il devient impossible de reposer ce pavé !



Thadam semble rongé par tous les maux : la magie s’épuise inexplicablement mais chacun ne se sent pas également pressé de l’économiser ; les clivages sociaux fragmentent plus que jamais la société ; et la classe dirigeante pourrit de l’intérieur… Charly et Sapotille, envoyés dans le sinistre établissement de Saint-Fouettard, seront-ils en mesure d’agir ? Cette maison de redressement est une sorte de miroir inversé de Poudlard, avec son croquemitaine, ses floques au déjeuner, ses corvées et ses enseignements minables. La seule chance qui reste aux pensionnaires est peut-être de tirer parti du mépris qui les accable : ne jamais sous-estimer ce dont une bande de vauriens est capable, magie ou pas…



Le premier tome de Magic Charly avait placé la barre très haut, cette suite est tout à fait à la hauteur. Outre la richesse de l’univers et les péripéties captivantes, nous avons pris un immense plaisir à retrouver la plume vive et les personnages d’Audrey Alwett. Et son art singulier de faire écho, de façon très imagée, aux questions de société les plus brûlantes : magie, grimoires et créatures merveilleuses nous parlent ainsi avec justesse des ressources qui s’épuisent, des élites prédatrices, des violences sexistes et racistes, des fractures sociales qui pipent tous les dés, des ravages des rumeurs et du rôle émancipateur des savoirs… Cette résonance fait de ce roman une lecture à voix haute géniale qui peut se lire différemment, dans laquelle les lecteur.ice.s de différents âges y retrouveront tou.te.s pleinement leur compte !



Une série savoureuse comme un dessert de chez Célestin Bourpin qui rendrait accro. Espérons que la suite ne tardera pas.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Sinbad - Intégrale

Il était une fois Aladin un aventurier roturier devenu calife à la place du calife grâce aux pouvoirs du djinn contenu dans la lampe merveilleuse... Il veut connaître son avenir, et le démon lui révèle qu'il mourra de la main de son fils : ni une ni deux, le calife ordonne la mise à mort de tous ses fils ! Sauf que les mères se révoltent et que le démon se fait une joie de trucider tout le monde... Sauvé des eaux, seul un bébé échappe au massacre des innocents grâce au courage et à l'astuce de sa mère : remember Sargon, Cyrus et Moïse ^^



Avec l'humour qui le caractérise Christophe Arleston passe à la moulinette "Les Mille et une et nuits", mais pas que puisque qu'il reprend les mythes d'oedipe, Jason et Thésée donc l'ancestrale quête du héros au mille et un visages (mythe primordial de l'humanité raillé du haut de leurs tours d'ivoire par les intellos se croyant au-dessus du commun des mortels). Comme la série est courte et a été conçue pour l'être, elle n'a pas le temps d'être victimes du Syndrome Vance qu'on retrouve souvent chez l'auteur, ou pire encore du Syndrome Jean Dufaux...

1ère vague : la magie et par l'extension la lampe merveilleuse passent du Côté Obscur car si le pouvoir corrompt le pouvoir absolu corrompt absolument ! (remember l'Anneau Unique)

A-la-din, Turabah, Ali Baba et SinBad sont tous des collectionneurs d'objets magiques obnubilés par leurs trouvailles… Richesses, pouvoirs, savoirs, ils en veulent toujours plus, mais pour gagner il ne faut pas en avoir, les conserver et les augmenter mais être prêt à sans servir et à les abandonner car il s'agit du seul moyen d'être libre, et de rend les autres libres (car la compétition et le succès à tout prix, c'est la guerre de tous contre tous !)

2e vague : les clichés disney en prenne pour leur grade ! ^^

Azna n'attend pas son prince charmant, elle va le chercher et le ramène par la peau des fesses (avec les crocs ou les griffes quand elle passe en mode Bagheera du Livre de la jungle ^^), l'ignoble Jaffar est remplacée par une Turabah qui emprunte à la Reine de Coeur d'Alice au Pays des Merveilles, la formule pour invoquer le djinn est « supercalifragilisticexpialidocious », en sachant que le gentil et jovial géant bleu est remplacé par un monstre anthropophage cruel, violent et sadique

3e vague : girl power !

Le destin s'incarne en une mère disparue, le héros est coincée entre la haine d'une reine-sorcière de et l'amour d'un princesse métamorphe, les femmes du harem vont la révolution, la porte de la caverne (« sésame, ouvre-toi ! ») est de sexe féminin et participe au Grand Soir féministe, et Sinbad qui pensait manipuler Azna et se servir d'elle se retrouve finalement complètement à sa merci avant d'épouser sa philosophie de la vie... Ah ça c'est autre chose que cette saloperie de machisme de la bande dessinée qu'on s'est trop longtemps coltiner trop longtemps traîné ! Doit-on en remercier Audrey Alwett qui co-scénarise la série ? En BD aussi, la femme est l'avenir de l'homme ^^



Tome 1 : "Le Cratère d'Alexandrie"

https://www.babelio.com/livres/Arleston-Sinbad-tome-1--Le-Cratere-dAlexandrie/170004/critiques/1561357



Tome 2 : "La Griffe du génie"

https://www.babelio.com/livres/Arleston-Sinbad-tome-2--La-griffe-du-genie/170005/critiques/1562183



Tome 3 : "Les Ombres du Harem"

https://www.babelio.com/livres/Arleston-Sinbad-Tome-3--Les-Ombres-du-Harem/276471/critiques/1604538



Les graphismes de Pierre Alary assisté aux couleurs de Jean-Paul Fernandez sans êtres exceptionnels sont très plaisants pour la bonne raison qu'ils collent très bien au mélange aventure vintage et humour presque cartoonesque.
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Route 78

1978, New-York, sous une chaleur écrasante. Première escale de leur voyage... Éric et Pat, tout juste 20 ans, sont partis sur la route des poètes et de tous les beatniks, et celle de Kérouac. Malgré le peu d'argent qu'ils ont en poche, Éric vient de dépenser le prix d'un repas pour un joint. Il sait que Pat ne lui en voudra pas. Pour économiser un peu, les deux jeunes gens embarquent à bord d'un bus rempli de sourds-muets. C'est ainsi qu'ils arrivent à Downtown où un pote d'une cousine d'un copain pouvait les loger. Malheureusement, ils ne semblent pas les bienvenus et les voilà à dormir dans les buissons du parc de Washington Square. Il leur faut dorénavant trouver de l'argent s'ils veulent rejoindre San Francisco. Ils pensaient faire entre 2000 et 3000 miles en 4 ou 5 jours. Ils en feront près de 10000 en 2 mois... 



Éric Cartier nous plonge dans ses souvenirs en nous contant, avec une certaine nostalgie, cette épopée burlesque, sauvage et jalonnée de galères et de rencontres improbables. Un voyage parfois drôle, parfois un peu moins. Mais, dans la tête, des souvenirs inoubliables. L'on suit avec plaisir ce jeune couple de Frenchies à travers cette Amérique de la fin des seventies. L'on sourit parfois, l'on s'émeut aussi, d'autant qu'Éric Cartier s'est penché sur cette épopée 30 ans après. Et ce, grâce à Audrey Alwett qui l'a incité à mettre en images son voyage. Un récit nostalgique au coup de crayon enlevé et dynamique, aux couleurs contrastées et douces, et au ton "parlé" voire argotique, très souvent en anglais. Un récit intime, touchant et plus profond qu'il n'y parait. 

En bonus, quelques photos du voyage, quelques croquis et une page "confidence" touchante...
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Magic Charly, tome 1

Charly Vernier, jeune garçon a priori normal, à part son chat qui semble avoir des capacités au dela de la normal, découvre un jour que sa grand mère , dispartue depuis 5 ans porurait faire partie d'une grande confrérie de magiciens.. Celle ci revient un jour totalement amnésique et apathique, , et pour lui venir en aide Charlie va devoir utiliser ses pouvoirs magiques qu'il avait enfoui au fond de lui même.



Les sagas pour la jeunesse à base de sorcières, et autres balais et grimoires prolifèrent tant sur les rayons des libraires qu'une certaine lassitude peut parfois poindre.



Heureusement de temps à autre, un ou une auteur(ice) vient apporter un peu de nouveauté au genre; c'est le cas de la française Audrey Alvett dont le premier tome de sa nouvelle saga Magic Charly est sorti le 6 juin, en librairie. Un premier tome d'une trilogie ensorcelante et jubilatoire, dont les références à JK Rowling et Sir Terry Pratchett ( l'auteur du "disque monde" notamment ) sont clairement assumées.



Alors certes, certains ingrédients de la tambouille d'une sage magique sont bien réunis dans ce Magic Charly à base de sorts les plus tordus et de dangers évidents et dans un monde qu'il connait si mal et ce sont surtout ses qualités humaines qui pourraient le sauver...



Un apprentissage de la magie , qui fait forcément penser à du Harry Potter, où notamment les balais volants poussent à partir du moment où on s'asseoit dessus..



Un univers de conte foisonnant et addictif, et une lecture sur laquelle que les jeunes lecteurs devraient assurément se ruer dessus !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Princesse Sara, tome 1 : Pour une mine de d..

Sans doute suis-je trop attachée au roman classique de Frances Hodgson Burnett qui a inspiré cette bande-dessinée, car je n'ai pas complètement adhéré à cette adaptation teintée de fantastique où les domestiques sont des automates et les pigeons voyageurs des drones avant l'heure.



Je pense que ce qui m'a le plus gênée fut justement la fidélité à l'oeuvre originale, avec une proportion d'innovation trop faible pour prendre le pas sur le contexte. Du coup, je ne vois pas ce que cette touche fantastique apporte au récit, peut-être qu'elle est davantage développée dans les tomes suivants ? Dans celui-ci, j'ai eu l'impression de découvrir une histoire que je connaissais déjà par cœur mais faussée - plutôt que sublimée - par des incursions créatives inopinées.



Ceci dit, je pense que ce premier point n'aurait pas été aussi handicapant si j'avais été séduite à 100% par le dessin, mais là encore, j'ai eu la sensation d'un dessin sans identité propre, qui d'une part s'éloigne du trait classique qui aurait pourtant renforcé l'esthétisme inhérent à la période traitée et, d'autre part, semble vouloir plagier le manga sans y parvenir tout à fait.



Tout n'est pas négatif pour autant. Les personnages reflètent bien chacun une personnalité marquée et le rythme ne s'enlise pas.





Challenge PETITS PLAISIRS 2014 - 2015
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Sinbad, tome 3 : Les ombres du harem

Dans ce troisième et dernier tome intitulé "Les Ombres du Harem", c'est tout naturellement que la sorcière Turabah réalise son coup d'État en laissant le djinn dévorer garde royale à l'exception du calife Aladin destinée à être le paravent de son gouvernement (car comme elle et les banquiers le disent si bien, « les gueux n'ont nul besoin de savoir qui gouverne réellement »)...

Pendant ce temps la Team Sinbad passe au Plan B avec infiltration cartoonesques du harem et exfiltration rocambolesque du palais, car il compte échanger les cheveux de la favorite contre le secret de l'identité de ses parent au parrain mafieux Ali Baba. Mais leur tête est mise à prix et le truand cyclope compte bien jouer triple jeu : tandis qu'il attire me calife et la sorcière dans un sosie de Pétra pour leur vendre notre voleur au grand coeur, lui envoûte la maîtresse du harem pour ouvrir les portes du palais et faire main basse sur le trésor royal...



La paix revient sur Bagdad qui a désormais une nouveau calife. Méllia première du nom veille avec bienveillance sur le bonheur de ses sujets... Même avec des occupants différents, le harem reste le harem... Quant à Sinbad et Azna, je vous laisse le plaisir de la découverte d'un happy end ailurophile ^^

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Sinbad, tome 1 : Le cratère d'Alexandrie

Il était une fois Aladin un aventurier roturier devenu calife à la place du calife grâce aux pouvoirs du djinn contenu dans la lampe merveilleuse... Il veut connaître son avenir, et le démon lui révèle qu'il mourra de la main de son fils : ni une ni deux, le calife ordonne la mise à mort de tous ses fils ! Sauf que les mères se révoltent et que le démon se fait une joie de trucider tout le monde... Sauvé des eaux, seul un bébé échappe au massacre des innocents grâce au courage et à l'astuce de sa mère : remember Sargon, Cyrus et Moïse ^^



Avec l'humour qui le caractérise Christophe Arleston passe à la moulinette "Les Mille et une et nuits", mais pas que puisque qu'il reprend les mythes d'oedipe, Jason et Thésée donc l'ancestrale quête du héros au mille et un visages (mythe primordial de l'humanité raillé du haut de leurs tours d'ivoire par les intellos se croyant au-dessus du commun des mortels). Comme la série est courte et a été conçue pour l'être, elle n'a pas le temps d'être victimes du Syndrome Vance qu'on retrouve souvent chez l'auteur, ou pire encore du Syndrome Jean Dufaux...

1ère vague : la magie et par l'extension la lampe merveilleuse passent du Côté Obscur car si le pouvoir corrompt le pouvoir absolu corrompt absolument ! (remember l'Anneau Unique)

A-la-din, Turabah, Ali Baba et SinBad sont tous des collectionneurs d'objets magiques obnubilés par leurs trouvailles… Richesses, pouvoirs, savoirs, ils en veulent toujours plus, mais pour gagner il ne faut pas en avoir, les conserver et les augmenter mais être prêt à sans servir et à les abandonner car il s'agit du seul moyen d'être libre, et de rend les autres libres (car la compétition et le succès à tout prix, c'est la guerre de tous contre tous !)

2e vague : les clichés disney en prenne pour leur grade ! ^^

Azna n'attend pas son prince charmant, elle va le chercher et le ramène par la peau des fesses (avec les crocs ou les griffes quand elle passe en mode Bagheera du Livre de la jungle ^^), l'ignoble Jaffar est remplacée par une Turabah qui emprunte à la Reine de Coeur d'Alice au Pays des Merveilles, la formule pour invoquer le djinn est « supercalifragilisticexpialidocious », en sachant que le gentil et jovial géant bleu est remplacé par un monstre anthropophage cruel, violent et sadique

3e vague : girl power !

Le destin s'incarne en une mère disparue, le héros est coincée entre la haine d'une reine-sorcière de et l'amour d'un princesse métamorphe, les femmes du harem vont la révolution, la porte de la caverne (« sésame, ouvre-toi ! ») est de sexe féminin et participe au Grand Soir féministe, et Sinbad qui pensait manipuler Azna et se servir d'elle se retrouve finalement complètement à sa merci avant d'épouser sa philosophie de la vie... Ah ça c'est autre chose que cette saloperie de machisme de la bande dessinée qu'on s'est trop longtemps coltiner trop longtemps traîné ! Doit-on en remercier Audrey Alwett qui co-scénarise la série ? En BD aussi, la femme est l'avenir de l'homme ^^



Les graphismes de Pierre Alary assisté aux couleurs de Jean-Paul Fernandez sans êtres exceptionnels sont très plaisants pour la bonne raison qu'ils collent très bien au mélange aventure vintage et humour presque cartoonesque.





Dans le tome 1 intitulé "Le Cratère d'Alexandrie", Sinbad voleur / marchand / collectionneur d'objets magiques (rayez les mentions inutiles) est à la recherche de son passé et pense à avoir trouvé la solution : verser du vin de Delphes dans le cratère d'Alexandrie... Sauf que le premier est au vin d'un ploutocrate acariâtre, là ça passe, et que le deuxième est aux mains de la sorcière Turabah, là ça devient nettement plus compliqué : tout n'est donc que chouettes péripéties pulpiennes traitées au deuxième degré. L'ami Sinbad doit recourir aux milles ruses d'Ulysse, et on fil le runing gag du marchand de tapis : il doit négocier avec Kazpar (qui veut l'émasculer), avec Dyonisos (en s'échappant grâce à une corde et une flûte enchantée), le pêcheur qu'il l'amène sur l'île de la sorcière (avec une boule de cristal classée XXX), avec la sorcière, avec la panthère, avec les sirènes... L'île maudite n'est pas sans rappeler la cité de Sogo (remember "Barbarella"), ou tout le monde à commencer par les gardiens satyres s'adonnent à des jeux cruels sous le regard de leur reine noire (remember "Barbarella"), et en rencontrant la panthère maudite capable de se transformer en femme qu'il sauve des perruches carnivores de Turabah (remember "Barbarella"), Azna rencontre pour la première fois quelqu'un qui la respecte en tant qu'être vivant au lieu de la traiter en objet... L'amour est en marche, et quand sa maîtresse l'emmène sur le continent traquer l'impudent le destin se met lui aussi en marche : qui des deux mettra en premier la main sur la voleur tchatcheur ? To Be Continued ! ^^
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Magic Charly, tome 1

Une pépite jeunesse que j'ai décidément trop tardé à découvrir. On m'en disait le plus grand bien, je comprends pourquoi.



Audrey Alwett nous offre une magie des plus inspirées que l'on découvre et savoure au fur et à mesure des pages, au même titre que Charly, adolescent magicier sur le tard et bien décidé à reprendre au Cavalier les souvenirs de sa grand-mère. Une trame riche dans un univers foisonnant. Audrey Alwett n'hésite pas à décomposer notre langue française pour créer de nouveaux mots, tout à la fois fantasques et poétiques.



Tout jeunesse qu'elle soit, cette lecture reste édifiante. On y aborde le sujet d'une société corrompue, incarnée par les Académiciens, les injustices d'un régime dictatorial, personnifiées par la Milice. En parallèle, on s'émerveille devant les recette de Dame Mélisse et on souhaiterait pouvoir, ne serait-ce qu'une petite fois, jeter un oeil sur son livre et nous adonner aussi à cette succulente activité ou encore recevoir Le Temps des Magiciers ou enfin assister à une course de citrolles ( qui m'a un peu rappelé Mario Kart, je dois dire). Surtout, on est tellement transporté à l'idée de découvrir cette magie dans cet univers que les pages se tournent toutes seules.



A l'exception d'un seul - June - j'ai trouvé les personnages très attachants. Dame Mélisse, Césaria, pour commencer, même si au final elles sont beaucoup en arrière-plan. Sapotille, forcément. On peut faire l'analogie avec Hermione Granger, ça c'est sûr. Mais surtout, Charly... Adolescent très grand et fort, aussi doux qu'un agneau dans son caractère, emplis de bons sentiments, déterminé à être juste en toutes circonstances, comment ne pas l'apprécier?

Mention spéciale à Pépouze, je tiens à le dire!!!



La fin de ce tome 1 est très rythmée et offre son lot de révélations et de péripéties. De quoi nous offrir de belles surprises pour le tome 2 qui semble nous mener à Saint-Fouettard. J'espère qu'au passage on en apprendra encore un peu plus sur la magie de Charly si particulière.



Je referme cet ouvrage, très curieuse de découvrir la suite. La couverture étant très hivernale, je vais essayer de réfréner mon envie pour le lire d'ici quelques mois. D'autant qu'entre temps le tome 3 sera sorti.
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Le grimoire d'Elfie, tome 1 : L'île presque

Un joli coup de coeur que je dois à ma fille qui a déniché cette BD dans les rayonnages de notre petite mediatheque.

Ma fille l a dévoré d un coup. Je me suis dit que j allais la lire avant d acheter les autres tomes que notre mediatheque ne possède pas.

J ai adoré ! Et en plus j ai découvert que l auteure avait écrit aussi la série des princesse sara !

Les dessins sont magnifiques ainsi que la mise en couleurs. Tout est très soigné et abouti. Je n ai pas ressenti ce sentiment de bâclé que je ressens parfois quand je lis des BD et les pages sont toutes douces. Les caractères sont lisibles et ça c est un grand plus de ne pas s arracher les yeux à essayer de deviner ce qui est écrit. J ai aimé l insertion de textes en écriture cursive.

Voilà visuellement c est une vraie réussite.

Le scénario m a énormément plu aussi. Nous avons deux filles Magda et Elfie qui vient chez leur tante plutôt acariâtre depuis le décès de leur maman. Ca ne se passe pas vraiment bien surtout pour Elfie. Mais un jour la grande sœur Louette revient de Londres avec un magnifique bus anglais qu elle a transformé en libraire ambulante et le jugement qui l autorise à s occuper de ses jeunes sœurs. J ai adoré ces trois sœurs et le lien qu elles ont entre elles même si ce n est pas toujours facile.

Louette transmet un étrange grimoire à Elfie en héritage de leur maman. Celui ci est magique. Il se nourrit d histoires qu Elfie écrit et peut donner vie à des choses mais seulement parce qu Elfie est une sorcière comme sa maman. Ici pas de chaudron ni de poudre de perlimpimpin.

Direction la Bretagne pour leurs première aventure. Elfie va y découvrir les pouvoirs du grimoire mais aussi l amitié d un garçon qu elle va aider à résoudre un problème de famille qui affecte toute l île.

L histoire est tellement plaisante qu elle se devore rapidement. J ai hâte de découvrir le tome 2 pour en apprendre davantage sur les trois sœurs.
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Le grimoire d'Elfie, tome 2 : Le dit des ci..

Ayant beaucoup aimé le premier tome du Grimoire d’Elfie, j’avais hâte de me lancer dans la suite des aventures de notre jeune héroïne. J’ai mis un petit peu de temps à le faire, certes, mais mieux vaut tard que jamais ! Dans l’ensemble, Le dit des cigales est tout aussi mignon avec sa petite dose d’humour, mais j’avoue que certains points m’ont aussi fait tiquer.



Nous retrouvons donc nos trois sœurs en direction de la Provence où elles vont retrouver un vieil ami de leur mère : Alistair un écrivain anglais à succès. Mais sur place, les frangines se rendent compte que quelque chose ne va pas. Alistair a des ennuis avec un fauteur de trouble qui ne cesse de le harceler. Il n’en faut pas plus à Elfie pour se lancer dans une quête de la vérité.



On retrouve les mêmes ingrédients que dans le premier tome, avec peut-être ce côté familial mis en retrait. Maintenant que la dynamique entre les filles est posée, c’est peut-être un aspect qui ne sera plus autant mis en avant. On en apprend par contre plus sur Mélusine, la maman des filles. C’est plutôt sympathique d’ailleurs de voir qui elle était de son vivant, et de montrer sa façon de vivre plutôt moderne. Je ne suis pas forcément fan, par contre, de la mère qui a des conquêtes avec lesquelles elle a des enfants sans les prévenir. Et c’est là que les choses m’ont fait grincer des dents.



Parce qu’on est dans de la littérature jeunesse, et que personnellement, je trouve que certains messages ne sont pas bons du tout. Chacun fait comme il veut, j’entends bien, mais faire un enfant dans le dos du père… Alors oui, le Grimoire d’Elfie est tout mignon et drôle, mais ça ne suffit pas à masquer certaines choses. Et puis « la révélation » sur Alistair vers le milieu du tome et la façon dont s’est géré… Sans compter qu’il y a un peu trop de préjugés faciles, et des personnages ultra caricaturaux. Franchement, j’ai du mal à comprendre ce qu’il s’est passé dans la tête de l’autrice. Les riches sont des gens ignobles, les français de province sont racistes, les chasseurs font tous n’importe quoi, les gendarmes ne sont pas des bons à rien mais presque, les hommes de la voirie sont des fainéants… Bref… Je n’ai pas trouvé cela drôle, mais alors pas du tout. Des préjugés faciles encore une fois.



Heureusement, l’enquête et Elfie relèvent le niveau. Ces nouveaux petits compagnons sont très mignons bien que manquant un peu de jugeote, et il est amusant de voir comment la jeune fille réfléchit et est pleine de bonne volonté. La magie est moins « spectaculaire » mais c’est aussi parce que nous connaissons déjà les pouvoirs de notre héroïne. La partie découverte et exaltante du premier tome s’est dissipée.



Un second tome qui est mignon mais qui n’a pas du tout le charme du premier. Le grimoire d’Elfie partait pourtant sur de très bonnes bases avec un univers original et une situation familiale qui laissait la porte à pas mal de choses intéressantes, mais ici, je n’ai pas retrouvé la même magie. J’espère que le tome trois qui est très ciblé Noël, si je ne me trompe pas, saura plus me ravir.

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Magic Charly, tome 1

Un roman jeunesse très sympa, avec quelques airs d'Harry Potter, qui se lit très bien. On suit Charly qui se découvre magicier et va tenter d'aider sa grand mère, une grande magicière qui a perdu ses souvenirs. On découvre le monde de la magie à ses côtés, les codes, coutumes mais aussi les injustices et les farces magiques. C'est prenant et plutôt immersif . Charly et sa partenaire sont attachants et j'ai hâte de connaitre la suite de leurs aventures. C'est un univers vraiment sympa à découvrir et même si il y a des éléments déjà vu ailleurs, il y a aussi de l'originalité. Un roman qui fera plaisir aux plus jeunes comme aux plus grands !

Challenge Mauvais genres 2021
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Le grimoire d'Elfie, tome 1 : L'île presque

J’ai découvert la bande dessinée grâce à Marie du blog Muffinsandbooks qui en avait fait une critique toute mignonne, et je m’étais dit qu’en plus de design très sympathique, la petite touche de magie pouvait donner ce petit quelque chose de à l’histoire. Et j’ai vraiment beaucoup aimé.



J’avais une petite appréhension après ma lecture de La sentinelle du petit peuple où l’histoire était au final trop « déjà vue ». Mais ici avec Le grimoire d’Elfie, les auteurs jouent subtilement sur la famille et l’aventure avec une petite dose de magie qui émerveille le lecteur sans non plus tomber dans un univers imaginaire trop poussé. Une pincée de fantaisie comme la touche de sucre glace sur la gaufre toute chaude que vous vous apprêtez à manger !



Nous découvrons trois sœurs : Elfie, Madga et Louette. Ayant perdu leur mère (et leur père étant visiblement absent), les deux plus jeunes sont recueillies par leur tante Delphine. Cette dernière est colérique et acariâtre. Un personnage qui est antipathique et dont on se moque rapidement (Tonton Éric est par contre tout mignon !). C’est peut-être le seul point négatif de l’histoire pour moi. Surtout qu’elle est assistante sociale… Le côté caricatural ainsi que négatif de l’adulte m’a fait grincer des dents… Ma mère travaillant avec de nombreux assistants sociaux, je sais combien leur travail est dur et les horreurs qu’ils peuvent parfois rencontrer. J’ai donc moyennement apprécié ce détail, surtout que la bande dessinée est destinée à un public assez jeune… Mais passons.



Au retour de Louette, l’aînée, les choses changent radicalement. Elle embarque ses jeunes sœurs dans son bus à impériale rouge transformé en libraire ambulante. Et l’aventure commence ! Elles sont parties pour faire le tour de la France. Une idée improbable, mais sérieusement, ça passe tout seul. En plus pour les amoureux des livres, c’est tout de même un rêve. On apprend ainsi à découvrir nos trois héroïnes. Nous ne comprenons pas encore réellement ce qu’il s’est passé exactement dans leur vie, mais on décode facilement leur dynamique et l’on voit que malgré les chamailleries, elles s’aiment énormément. Les trois personnalités ont chacune leur charme, même si Elfie sort du lot.



La petite dernière a en effet hérité d’un grimoire magique, et elle découvre rapidement qu’elle a les mêmes dons que sa mère. Le fait, encore une fois, de lier une partie de l’histoire au livre et à l’écriture est sacrément enchanteur. Et puis Elfie est un petit bout de femme trop mignonne. À onze ans, elle est volontaire, dynamique, intrépide et surtout, elle veut aider les personnes qu’elle rencontre. Difficile de ne pas tomber sous son charme. Et cette première aventure sur l’île bretonne de Kermalo donne carrément envie de poursuivre avec un second tome. Il y a cette petite dose d’absurde, mêlée à de l’amitié, l’apprentissage de notre héroïne et bien sûr la magie.



Le message ultra positif du Grimoire d’Elfie donne le sourire. C’est drôle, charmant, émouvant, tout doux. J’adore aussi le fait que la bande dessinée n’est pas toujours une mise en page traditionnelle. Cela donne encore plus de vie à Elfie, car elle s’ouvre à nous d’une façon différente. À découvrir les yeux fermés.

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Le grimoire d'Elfie, tome 1 : L'île presque

La BD s'ouvre sur l'histoire d'Elfie 11 ans et de sa soeur Magda. Elles vivent chez leur oncle et leur tante colérique et autoritaire depuis que leur mère a disparu.



Un jour, leur grande soeur Lounette, 18 ans, revient les chercher, sur décision du juge elle a obtenu la garde de ses cadettes. Cette dernière a acheté un bus anglais pour en faire une librairie itinérante.



Les soeurs jubilent tandis que leur tante fulmine, elle en est toute rouge !



C'est parti pour un tour des villages français en bus à impériale transformé en librairie, le haut du véhicule est aménagé en lieu de vie pour les petites libraires !



Lorsque les filles arrivent sur la plage de Kermalo leur première escale, endroit où elles passaient leurs vacances, plus jeunes, leur grande soeur leur distribue les cadeaux laissés par leur mère, Elfie hérite d'un carnet serti de pierres. Elfie décide alors d'écrire une histoire pour le remplir…



C'est alors que des phénomènes étranges surviennent, Elfie découvre les pouvoirs qu'elle a hérité de sa mère.



La BD vaut pour les illustrations des décors qui font rêver, c'est une île qui sent bon l'air marin ; Kermalo est un joli village, paisible mais ses habitants ont un comportement curieux, à cause des grands-pères du jeune Ronan qui lui en expliquera la raison. Ils doivent retrouver le trésor pour que les habitants du village retrouvent la paix. Ils vont alors passer à l'action. Aidés par un personnage étrange et le grimoire bien sûr !



Les très jolies illustrations font alterner texte manuscrit dans lesquels sont insérés le récit et phylactères plus classiques pour les dialogues ainsi que des dessins d'estampes et d'autres documents pour illustrer l'histoire. Les couleurs vives donnent envie de plonger immédiatement dans l'histoire et rendent la lecture agréable. Les dessins des personnages retranscrivent très bien leurs émotions et leurs actions. La couverture parsemée d'or est alléchante.



On a envie de suivre les aventures D'Elfie et de Ronan même si les relations entre les soeurs ne sont pas toujours au beau fixe.



C'est une très jolie BD détente à réserver aux plus jeunes.



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Magic Charly, tome 1

J'ai craqué sur cette sublimissime couverture !!! Et bien m'en a pris car cette histoire est aussi belle en dedans qu'en dehors.

Charly est un jeune garçon qui découvre peu à peu les secrets que cache sa grand-mère suite à un mystérieux drame familial survenu cinq ans auparavant. Et si la magie existait vraiment ?

Je n'en dirai pas plus pour l'intrigue parce que c'est un réel plaisir de tout découvrir dans ce livre. Des personnages haut en couleur, chaleureux et attachants (attachiant(e)s pour certain(e)s) ; une Aix-en-Provence revisitée en décor ; des objets magiques tous plus insolites les uns que les autres (ma petite préférence va à Pépouze !!!), tous les ingrédients d'un récit magique sont réunis dans ce premier tome qui vous embarque totalement, la magie utilisée est assez originale et allie plusieurs formes, les créatures et êtres surnaturels sont légion. L'Académie en toile de fond qui plane telle une menace, comme la figure du Cavalier...

Pétillant, fourmillant et complètement prenant, je ne peux que vous conseiller ce Magic Charly... Je ronge déjà mon frein en attendant la suite de cette histoire !!!



Relecture du 28/03/2022 :

Relecture du tome 1 pour me rafraîchir les idées avant de lire le tome 2. Encore une fois embarquée par l'inventivité et l'originalité des trouvailles de l'autrice. Les personnages sont extrêmement attachants et le système de magie très chouette. Un coup de coeur renouvelé. Vivement le tome 2 !!
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