Majestueux, dans cette orée d'une adolescence en robe nocturne. Il est là, l'hymne flamboyant, magnétique, délivrance, mots chapelle, creusant la terre jusqu'au moindre souvenir qui refera surface. Ecoutez ! Ce chant qui s'élève dans l'ombre des rappels. La profondeur qui se donne altière, chevelure emmêlée aux branches d'un amour à la vie à toujours. « Je suis là
Marie-Lou est là /
Marie-Lou m'a sauvée / On danse encore et alors / Je n'ai plus mal. » Rassemblant l'épars des souvenirs risqués, fleuve fougueux à flanc de résistance. Ces belles siamoises, aimantes, fragiles et juste nées. Turbulences de ce trop-plein d'amour, feu follet, les magnifiques nymphes. Les sentiments certifiés au fronton de leurs désirs. « On ne peut jamais choisir / On veut tout à la fois / Chez
Marie-Lou je veux tout / de
Marie-Lou. » «
Marie-Lou-Le-Monde » est une litanie, un poème d'espace et de fusion, courte-échelle. » Son éclat n'est pas un jeu d'homme c'est / L'éclat du Soleil lui-même » Pénétrez sans peur aucune dans cette douceur d'une peau fine et pure. le langage des corps qui se retournent à contre sens. « Je sens la gravité se déchaîner à l'envers c'est dur de rester/ En place/ Son corps est un ascenseur. »
Marie-Lou l'enivrante, la Déesse, femme jusqu'au bout des cils. Les mots de
Marie Testu sont un cercle et dès la première syllabe, l'épiphanie verbale est un miracle d'écriture. En fusion dans ce texte qui assigne,
Marie-Lou dévore les fantasmes. Reste la narratrice, l'amoureuse, la jeune femme qui écrit ce poème clair-obscur dans cet espace-monde où chaque murmure est apothéose. » Avec
Marie-Lou c'est une fille paquebot / Un Titanic sans iceberg et sans destination. »
Marie-Lou la Vivante offre au passant qui regarde jusqu'à l'invincible l'aura de ses regards. Elle dévore la vie, brûle les stops. Elle est cette magnifique altière princesse des Mille et une nuits. L'amie conte
Marie-Lou. Écarte les ténèbres subrepticement et laisse rien que pour nous lecteurs, le divin d'une osmose. Les pas d'une
Marie-Lou affrontant les tempêtes et les risques. Maîtresse femme, tresse de blé, sourire étoile, le désir-éternité. « On est assises sur les genoux comme deux / Indiennes dans un champ de maïs qui attendent / Une apparition. »
Marie Testu brode de la dentelle, marche pieds nus dans la rosée vierge. Songes ébahis. « Je lui demande si on restera ensemble / Elle me dit / Chaque parole est une promesse mais parfois / Les mots se perdent. » «
Marie-Lou-Le-Monde » est un clair de lune. le canevas d'une liberté d'aimer jusqu'à cet horizon improbable. L'amour passionnément, à la folie. La magnificence d'un hommage. « Par la taille / Elle me ranime elle caresse mes joues / Je suis là je suis là /
Marie-Lou m'a sauvée / On danse encore et alors / Je n'ai plus mal. » « Tout commence et / Tout finit toujours par /
Marie-Lou. » Prenez ce livre, lisez cette merveille à l'aube-née. Prenez soin de ces filles dont la splendeur ruisselle, cascade de sentiments, éclat de lumière et bien au-delà de cette écriture époustouflante, il y a la voie d'une renaissance à la vie. Beau à pleurer. Publié par les majeures Éditions le Tripode.