Lionel J. et les PD du cul

Sur la couverture en format réduit, ce n'est pas flagrant, alors je décris : on y voit un chat habillé qui se tape la discute avec Lionel J en caleçon dans un fauteuil.
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Mais qui est donc Lionel J ? Rappel pour les 'trop jeunes pour avoir vécu ça'.
Au premier tour de la présidentielle de 2002, certains électeurs se sont dit : ras le bol du duel classique entre les guignols gauche/droite vaguement centristes les plus consensuels, on va voter pour des petits candidats qui, certes, ne seront pas élus, mais le gros malin victorieux sera obligé de tenir compte des idées de ceux qui auront un score honorable. Ça devrait fonctionner comme ça en démocratie.
Sauf qu'il y avait beaucoup de candidats (16 ! contre 9 en 1995), alors les votes se sont éparpillés, c'est mathématique, et pendant ce temps-là, qui a remporté la mise ? Aujourd'hui, cette devinette est simpliste. En 2002, c'était moins évident, même si "ils" gagnaient du terrain d'un scrutin à l'autre depuis près de 20 ans. Bref, l'extrême-droite (LP, père) s'est retrouvée au second tour face à Chirac. Exit Lionel Jospin, bim - la claque pour lui, et pour nous. Retrait avec panache : « J'assume pleinement la responsabilité de cet échec et j'en tire les conclusions en me retirant de la vie politique. »
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A partir de cette histoire aussi vraie que tragique, le génial et drôlissime David Snug a imaginé un conte déjanté sur une possible reconversion de Jospin, non pas retraité à l'île de Ré, comme dans la vraie vie, mais d'abord planqué dans une grotte (avec un costard impeccable, Lionel c'est la classe) et débusqué par un chat habillé, bavard, qui fait l'école buissonnière...
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Attention, plus de 80 pages délirantes qu'on lit d'une traite, un grand sourire aux lèvres, jubilant de la comparaison entre candidats socialistes et vedettes de hip-hop en herbe : envie de thune, reconnaissance, luxe & bling-bling, meufs... et moyens hypocrites pour décrocher ce combo.
Toute ressemblance avec un candidat actuel pour les élections européennes (prêt pour 2027, aussi) est évidemment... très drôle ! 😁
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PS : le costard moiré de LJ est à tomber ! 🤩😅

Malgré son titre, cette bande dessinée ne raconte pas le coming out d'un ancien premier ministre. C'est plutôt l'histoire d'un come back ! Surprenant ?
D'autres politiques que Yoyo ont tenté de revenir sur le devant de la scène après un désaveu électoral. le « Petit Nicolas » (la majuscule à l'adjectif s'impose, il l'est dans tous les sens du terme) a essayé malgré la batterie de cuisine qu'il traine derrière lui ; son échec l'empêcha de remiser ces casseroles. Couscous a aussi été mise sur la touche lors de primaires (plus souvent appelée « Bécassine » ou la « Zapatera », couscous lui va à merveille pour ses boulettes, son pédalage dans la semoule, et le pois chiche qu'elle a en tête : de quoi confectionner un couscous « Royal »). Et Flamby, qui avait su éviter un revers électoral en ne se présentant pas à un second mandat, tente encore de revenir au premier plan. Laissons là la tambouille électorale, et revenons-en à notre mouton : Yoyo.
Je n'ai pas adoré le graphisme, même s'il est haut en couleurs, comme les personnages de l'histoire. Les dialogues entre eux sont cocasses, reflétant souvent leurs différences de références culturelles. Et pour ceux qui se posent la question, je précise que le propos n'a rien d'homophobe. Il se moque en revanche franchement et finement de nos sociaux-démocrates, dont Jospin n'est qu'un représentant.