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Citations sur Je vous écris dans le noir (224)

Je pense à ces malades condamnés à mourir et auxquels on apprend qu'ils vont vivre grâce à un nouveau remède inconnu jusque-là; ils ont immanquablement du mal à envisager leur avenir sans cette mort annoncée depuis si longtemps. J'ai vu des hommes et des femmes finir par accepter l'idée de la mort quand la médecine n'a plus d'espoir à leur offrir. Cette acceptation n'a rien à voir avec une quelconque projection de soi sans vie dans la tombe, mais avec l'idée que tout ce que l'on a fait, connu, aimé, dit, ne sera plus, et que le souvenir de ces choses passées suffit à vous faire respirer encore un peu, à provoquer de longues apnées qui ont le pouvoir de prolonger la vie et de repousser la mort quelque temps.
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Je ne connais pas de livres qui vous disent de rester à votre place et de ne rien espérer ou de ne rien attendre de la vie ; ceux qui disent ça dans les romans sont toujours des personnages exécrables : les vieilles tantes que l'on trouve dans la littérature anglaise ou les suivantes des grandes héroïnes de la tragédie.
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Je crois qu’on ne peut mourir que d’être désaimée. Et ça, ce n’est pas mourir d’amour, c’est même l’inverse. (p.38)
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Si l'on cache un pan de sa vie, c'est nécessairement parce qu'on le trouve inacceptable pour soi-même.
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C'est dans la poésie que je trouve une autre façon de regarder le monde.
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On avait beau me traiter de « sale pute à Boches », je ne comprenais pas de quoi on m’accusait, incapable de faire le lien avec Dominik jusqu’à ce que le coiffeur arrête de me tondre et me demande de me lever. J’étais debout, couvertes de bleus, le crâne à demi tondu, le haut de ma robe descendu sur mes hanches pour exhiber les croix gammées peintes sur mes seins. Le coiffeur me demanda de soulever ma robe et d’écarter les jambes. Je me suis exécuté, et je suis resté figée dans cette position d’un french cancan sordide et sans musique, puis il a arraché ma culotte d’un coup et commencé à me tondre les poils pubiens avec sa tondeuse mal affutée. Ce que j’ai ressenti, tenant ma jupe devant mon visage, les jambes écartées, mon sexe offert à la foule, n’a pas de mot. Mon sexe n’était plus qu’une brûlure une fois la tonte terminée. Un silence m’a redonné espoir. Je me suis dit qu’ils avaient honte de ce qu’on me faisait subir, que ça allait finir et que j’allais pouvoir rentrer chez moi. Puis une femme a crié : « En voilà une jolie chatte de petite fille bien propre maintenant. » Il n’en fallut pas plus pour que les badauds soient rassurés et éclatent de rire à nouveau. Je n’avais plus aucune chance de me sortir de ce bourbier. Puis une autre femme a hurlé : « Bazarde-moi cette salope ! qu’on en finisse !
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La perpétuité est un châtiment alors que la mort ne l'est pas.
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Je vous écris dans le noir. De l'obscurité dans laquelle mon crime m'avait jetée, bien sur, mais aussi de celle qui terrorise les enfants, remplie de monstres et de fantômes. C'était la lettre d'une enfant qui demande pardon pour ses bêtises et pour le mal qu'elle a fait sans le vouloir. Je me demande si on écrit autrement dans le noir, dans cette opacité qui ne révèle ce qu'elle cache qu'au fur et à mesure de l'écriture, comme l'œil finit par s'habituer à l'obscurité et à redessiner les contours des obstacles qui pourraient nous faire trébucher.
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Après presque dix ans d'emprisonnement j'ai fini par comprendre , en partie grâce à Dostoievski, et aussi à mes études de médecine, que le mot -cellule- désignait aussi l'origine de la vie. C'est donc en moi, durant ces interminables années d'incarcération, que j'ai appris à trouver l'espace et l'air indispensables à mon équilibre, même si cela s'apparentait parfois à une forme de vide intérieur, nécessaire. (p.32)
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Les mains de Jean sont plus puissantes que les miroirs. Je ne pensais pas être capable d'aimer à nouveau. J'ai cru que toutes ces années j'étais interdite d'amour.
Ici, j'ai pu non pas recommencer ma vie (recommencer était bien justement ce que je ne voulais pas faire) mais commencer une nouvelle vie.
Ce fut une renaissance grâce aussi à Jean.
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