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EAN : 9782352841326
77 pages
Editions du Jasmin (15/09/2014)
3.75/5   6 notes
Résumé :
Onana a 10 ans. Lorsqu’il arrive en France avec sa mère, le jeune Camerounais est impressionné par l’aéroport, les transports et les supermarchés. Mais il est aussi surpris par la froideur du climat et le peu de communication entre les gens. Un roman sur l’exil et la double culture, à partir de 9 ans.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Onona est un petit Camerounais de dix ans qui vivait seul avec sa maman à Douala. Depuis déjà trois ans, son père s'est établi en France pour subvenir aux besoins de sa famille. Mais aujourd'hui, cette séparation prend fin, ils peuvent enfin venir l'y rejoindre. Il en est très heureux, même s'il a le coeur gros de laisser tous les gens qu'il aime tant au Cameroun, et il découvre Paris avec émerveillement. Cette ville est si dépaysante pour lui… mais ce climat… et ces gens toujours pressés, qui semblent s'ignorer les uns les autres…
Mon avis : Quand j'ai croisé ce court roman sur les rayons de ma librairie préférée, je n'ai pas pu résister à la petite bouille d'Onara qui se détache sur un beau fond vert… non seulement je l'ai acheté pour mes jeunes lecteurs mais je l'ai également lu pour pouvoir le leur présenter, et surtout succomber à mon incurable curiosité… Cette histoire aborde l'immigration de façon très juste. Onona nous livre ses différents ressentis dès sa descente d'avion, et ce sur plusieurs mois, en faisant toujours le parallèle avec ce à quoi il était habitué à Douala. Ses craintes face à sa nouvelle vie sont bien rendues et ses moments de nostalgie aussi. Les chapitres sont courts, et ponctués des belles illustrations au fusain de Servane Havette ; ses portraits d'enfants ayant eu ma préférence. Certains points bénéficient d'une petite note explicative en pied de page. Pas un instant d'ennui, et un récit auquel je reconnais plein de qualités… Et pourtant, un petit quelque chose m'a manqué… l'émotion enfantine peut-être… s'il s'agit bien d'un roman, je m'y suis presque sentie comme dans l'ambiance d'un documentaire… Dommage, vraiment dommage à mes yeux, et cela explique ma petite déception, même si je ne regrette pas mon achat.
Public : à partir de huit – neuf ans
Si vous voulez vous rendre sur le site des auteurs et illustrateurs, Didier et Jessica Reuss-Nliba, vous pouvez suivre cette adresse :
http://minisites-charte.fr/sites/didier-et-jessica-reuss-nliba/
Si vous voulez vous rendre sur le site de l'illustratrice, Servane Havette, vous pouvez suivre cette adresse :
http://actu-servanehavette.blogs-de-voyage.fr/
Sa page facebook vous permettra aussi de naviguer dans son univers :
https://www.facebook.com/pages/Peinture-de-Servane-Havette/292789565524?fref=ts
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tout d'abord merci à Babelio et à son opération Masse Critique qui m'a permis d'offrir ce livre à ma fille de 12 ans tout pile !
merci également aux Editions du Jasmin pour l'envoi de ce livre accompagné d'un petit mot super sympa...
Bref, cette critique est donc rédigée sous la dictée de ma fille puisque c'est elle qui l'a lu !et en résumé, voici son avis : belle histoire mettant en évidence le paradoxe de 2 modes et le choc des cultures, quelques images bien sympa pour illustrer certains passages, mais livre trop trop court pour elle ! 73 pages écrit en gros caractères...elle est donc déçue car elle trouve qu'elle n'a pas eu le temps de bien apprécier les personnages et chaque situation.
Mais sinon, elle a bien aimé ! peut être ce livre doit il être destiné à un lectorat plus jeune que les 12 ans de ma fille ? à vous de voir, mais lecture très appréciable en tout cas.
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« A mon arrivée en France, ma première pensée a été comme c'est beau ! »L'incipit enclenche de suite un récit de vie porteur, en l'occurrence celle d'Onana venu du Cameroun, petit narrateur enfantin délivrant les émois de ses premiers pas fragiles en France. L'écriture est calme, douce, posée, ciselée. Elle incite au chant du monde et à l'idiosyncrasie de deux pays qui s'emmêlent pour trouver le juste équilibre afin de ne pas sombrer. « Chez moi » est constant dans ses convictions. Confiant, il ose le dire de la pluie et du soleil. Cette histoire réaliste lève le voile sur les difficultés de l'intégration. L'ubiquité est la gamme majeure de ces lignes contemporaines. « Chez moi » est une parabole. Une mise en abîme d'un déracinement où l'enfant dépose ses fardeaux en larmes nostalgiques. Comment ce petit être peut-il regarder les couleurs pâles d'un Paris froid et gris et palpiter dans sa langue natale ? Onana fait des efforts, cherche mais ne trouve pas. Il y a en lui ce trop de couleurs, de senteurs, de regrets, de batailles. Les caresses de sa grand-mère lui manquent, en rappel d'une joie égarée entre deux pays. Ses parents épuisés par le labeur, les diktats sociétaux français laissent Onana de plus en plus seul. Douala fait du corps à corps avec Paris. La confrontation entre les villes semble un grand écart irrévocable. Onana ne résiste plus, petit oiseau cherchant l'air libre. Cette histoire est un bouquet émotionnel. le lecteur devine le courage de ce petit garçon qui par cette volonté battante cherche sa voie. le langage citoyen est fort dans ce récit. Rien n'est laissé au hasard. Il n'y a pas de stéréotypes, ni d'aprioris, ni de fausses pudeurs. Les dés sont lancés pour expliquer combien les difficultés sont réelles. Les illustrations sont sublimes, d'un réalisme hors pair. Cette double lecture est un enchantement. On perçoit des kilomètres de tendresse, d'attente, d'espoir entre deux lignes qui ne peuvent fusionner. Les regards aux traits parfaits, profonds et vifs troublent le lecteur, le vrai est dans le fond et les formes. Ce roman clef est un témoignage indispensable, subtil et délicat. Didier Reuss et Jessica Reuss-Nliba ont composé à quatre mains, un hymne au courage. le lecteur espère Onana en plein soleil, son petit corps en liane autour de Douala. Humaniste « Chez moi » est un roman jeunesse incontournable. Publié par Les Editions du Jasmin qui prouvent une nouvelle fois une ligne éditoriale majeure et ouverte sur le monde.
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points forts :
- deux cultures et pays abordés : Cameroun et France
- "découverte d'un monde totalement différent et d'une façon de vivre complètement opposée"
- permet d'aborder les notions d'espoir, de découverte, de nostalgie, de désillusion...
- chapitres courts et donc rapides à lire
points faibles :
- illustrations intérieures sans apport supplémentaire par rapport au texte
- du vocabulaire compliqué parfois et qui n'est pas celui d'un enfant..
- finalement c'est superficiel. On évoque les différents aspects de la vie quotidienne, l'école... mais on reste sur notre faim/fin, peu d'action : on dirait davantage un documentaire...
Lien : http://capocapesdoc.over-blo..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Tout le monde l'écoutait attentivement, elle donnait envie de visiter le Cameroun, un véritable guide de voyage ! D'ailleurs en l'écoutant, des images de là-bas me revenaient, de tout petits détails qui prennent de l'importance le jour où on ne les vit plus : les taxis jaunes, les bensinkins, ces motos-taxis très populaires dans les grandes villes et moins chères qu'un taxi, l'atmosphère des marchés avec ses saveurs épicées, les femmes qui marchandent parfois plusieurs minutes en espérant un petit rabais, toute cette ambiance de vie africaine...
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J'étais curieux, à la fois excité et pressé de découvrir cette nouvelle école, mais angoissé à l'idée de me retrouver dans un univers totalement inconnu. Était-elle différente de mon école de Douala - je faisais tellement de découvertes ici -, et dans ces conditions, allais-je m'adapter ? Est-ce que les enfants de la classe allaient m'accepter ? Et si j'étais le seul à la peau noire ? Les gens d'ici ont, paraît-il, tellement d'idées préconçues sur les Africains. Certains croient même que nous vivons encore dans des cases avec des toits en feuilles de palmier et que nous pilons le mil à la main.
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Et voilà pourquoi nous avons pris l'avion hier soir. Je ne réalisais pas encore vraiment que je quittais mon pays pour très longtemps, peut-être même pour toujours, que je quittais aussi toute ma grande famille, mes camarades de classe, et tout ce qui m'étais cher et familier, pour me retrouver dans un pays totalement inconnu. On me l'avait parfois décrit beau, varié, riche, mais aussi froid avec des gens stressés.
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L'intérieur de l'appartement m'a plu immédiatement. Pour que je ne sois pas trop dépaysé, papa avait pris soin de décorer les pièces avec des statuettes et des petits masques d'artisanat bamiléké, une ethnie de chez nous. Le canapé du séjour était recouvert d'un grand tissu wax aux couleurs vives et éclatantes. Il avait repeint les murs en ocre-brun, cela me rappelait la couleur de ma terre natale. Tout sentait le doux parfum d'Afrique centrale.
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[à l'école de Douala] Nous avions un uniforme impeccablement lavé et repassé. Ma grand-mère m'a expliqué que l'uniforme permet de gommer les différences sociales entre les enfants et qu’ainsi il n'y avait ni riche ni pauvre. Du moins en apparence...
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