Pauline Pucciano propose ici un superbe univers fantasy parfaitement crédible, bien pensé et bien structuré. Un univers tourné vers un passé imaginaire et non vers un futur dystopique.
Le lecteur pénètre avec curiosité dans la Cité d'Albâtre, divisée en deux par un cours d'eau majestueux, à l'instar de la belle Budapest ; et comme le Danube le fait pour la capitale hongroise, le Canal sépare également les habitants de la Cité d'Albâtre en deux catégories sociales : les patriciens sur la hauteur et la plèbe à ses pieds. Car les habitants de la Ville Basse, exploités et maintenus dans l'ignorance et la pauvreté, ne sont pas à la fête. le joug que fait peser sur eux l'élite de la Haute Ville, ainsi que les Guildes qui sont autant de puissants ministères, est lourd, et après des siècles d'oppression, il se pourrait bien que la révolte gronde enfin.
J'ai pris un grand plaisir à découvrir ce premier tome des aventures d'Elenor et de Keller, deux amants qui s'opposaient tellement en tout qu'il était fatal qu'ils s'assemblassent un jour.
Ce que je veux surtout déclarer, c'est que ce roman est vraiment très bien écrit. J'ai été surprise par le style de l'auteure à la fois très imagé, poétique, et sûr de lui, mature. Pauline Pucciano équilibre parfaitement les passages descriptifs et les instants d'action ; le rythme est vraiment bon. Pour être tout à fait honnête, j'ai pris plus de plaisir avec ce seul tome de la Cité d'Albâtre qu'avec l'intégrale de "La Passe-miroir" de Christelle Dabos.
Challenge MULTI-DÉFIS 2019
Challenge PAVES 2019
Challenge Séries 2019
Commenter  J’apprécie         323
Quelquefois, au gré de mes pérégrinations sur Babelio, je tombe sur des critiques qui me donnent envie de me précipiter rapidement sur certains bouquins. Je dois avouer que la critique de Gwen de « La cité d'Albâtre » m'a carrément mis l'eau à la bouche et comme je n'avais pas lu de livre catégorisé littérature de l'imaginaire depuis un moment…. Inutile de préciser que dans ce genre de moments, je deviens complètement amnésique quand à l'état de ma Pal…
Je me suis donc lancée dans la lecture de ce bouquin en me régalant à l'avance et j'avoue ne pas avoir été déçue du voyage…Déjà, pour commencer, alors que je ne suis pas plus influencée que ça en par les couvertures, je n'ai pu m'empêcher d'admirer cette dernière…
Mais venons-en aux faits… Albâtre est une cité qui se caractérise par une séparation très nette de la société. Evidemment, l'élite se trouve logée dans des conditions de rêves dans la ville du « haut » et la plèbe et le bas peuple dans la ville du « bas ». Les deux villes sont séparées grâce à un cours d'eau ce qui simplifie les choses…
La cité est dominée par des guildes qui régissent tout en se répartissant les rôles. Ceux qui refusent de faire partie d'une guilde sont marqués au fer et considérés comme apatrides ( ou apostats ) et refoulés dans la ville basse. Etonnement, cela arrive de temps en temps et la dernière personne en date est une jeune femme , Elenor, qui refuse de se soumettre aux règles et revendique sa liberté. Elle découvrira dans la ville basse la dure réalité de ceux qui n'ont d'autre choix que de survivre et se soumettre aux lois de « ceux d'en haut ».
Mais une société aussi tyrannique ne mesure pas toujours qu'elle peut être en danger et qu'une révolte ( non, sire une révolution !) est plus que possible….
J'ai beaucoup aimé cette histoire que j'ai dévorée, charmée par le style limpide de l'auteur…
Vite la suite …et encore merci à Gwen qui a le don de me faire découvrir de si jolies pépites…
Commenter  J’apprécie         244
- On ne répare pas une haine qu'on a allumée. Si le feu s'éteint par l'eau, c'est par le sang que s’éteint la haine. Reste à savoir le sang de qui.
L'antichambre était claire et spacieuse, et un iguane domestique aux profondes teintes vertes et bleues, somnolait sur la mosaïque chauffée par un rayon de soleil .
Il avait fait de son esprit le théâtre vide de son dévouement; on y voyait se succéder les taches, la danse mécanique des ordres et de leur exécution, le vide serein du travail accompli.
- Un ouvrier doit être stupide, répondit le chancelier. Un ouvrier intelligent est un futur révolté.
Sous-estimer ses ennemis n'est pas une preuve de courage , messieurs, mais de stupidité.
Conférence Paris est une fête ? Oui mais... Parfois salement dystopique ! enregistrée aux Imaginales 2018.
Avec Pauline Pucciano, Aliette de Bodard et Karim Berrouka.