AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,21

sur 5838 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je viens de terminer " le monde de Sophie ".
Tssi tssi tssi... je voulais dire je viens de terminer " Kafka sur le rivage "
Mais pourquoi une telle confusion ? Assurément parce que tout le long du roman, le lien était, pour moi, évident.

Le héros de ce roman est un jeune garçon, âgé d'une quinzaine d'années, taciturne et renfermé, qui fait son entrée dans le monde de la philosophie, sans le savoir mais grâce aux nombreux Pygmalions qu'il croise. À travers ses aventures (il s'est enfui de chez lui car il déteste son père et veut fuir aussi la prédiction de celui-ci), le lecteur est initié à la pensée occidentale d'abord et, dans une moindre mesure, à la pensée japonaise. Ce roman a certainement conquis ses nombreux lecteurs grâce au questionnement savamment mené par le jeune héros et dont les réponses lui sont données, non pas de façon directe, mais par l'expérience elle-même. Un roman initiatique donc.

C'est très bien fait, très bien mené, original (ou presque vu la référence au premier livre), mais pas confortable. Confortable ? Oui, ce roman m'a gênée. Je l'ai trouvé certes intéressant, mais trop verbeux. Des dialogues sans fin (et sans intérêt) m'ont fait pousser de profonds soupirs et sauter quelques paragraphes. Et cela ne nuisait en rien la compréhension de l'intrigue.

Je salue donc l'imagination de monsieur Murakami, mais pas son style. Je le remercie des très nombreuses références philosophiques, littéraires et musicales qui parsèment son roman. Ses personnages, presque parfaits dans tout ce qu'ils font, ne commettent pas de mauvaises actions ou n'ont pas de mauvaises pensées, et si cela arrive, ils s'en repentent très vite. Bref, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil... je deviens sarcastique là non ? Oui, quand même un peu... le monde n'est pas parfait n'est-ce pas ? Et j'aurais aimé une aventure moins lisse pour ce jeune homme...

Mais bon voilà, je l'ai lu jusqu'au bout, pas toujours avec envie... J'ai bien aimé les mondes de monsieur Murakami et je le redis son imagination est sans limite, mais l'intrigue n'est pas toujours bien ficelée et parfois les choses ou événements arrivent d'on ne sait où. Bien sûr, dans un monde imaginaire ou onirique, tout peut arriver n'est-ce pas ? Et je me dis que cela doit rassurer l'auteur...

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
Commenter  J’apprécie          334
KAFKA SUR LE RIVAGE

C'est comme dans un rêve, brut de réveil ça n'a vraiment aucun sens, le temps d'immerger, de comprendre que tu es revenu dans le monde réel, parfois déçu, parfois soulagé, bref les rêves c'est souvent n'importe quoi.

Bah le roman c'est pareil, une histoire tordue avec des personnages atypiques :
- Un ado solitaire en quête de son destin, qui veut comprendre son passé
- Un vieil homme analphabète et solitaire qui parle à des chats
- Un jeune routier solitaire et très drôle qui rencontre des concepts, accroché au souvenir de son grand père
- Une bourgeoise solitaire et malheureuse qui vieillit bien, accrochée au souvenir de son amour perdu
- Un androgyne solitaire, cultivé et philosophe
- Une coiffeuse solitaire plutôt bonasse et un peu cochonne, qui sait vous soulager (petits coeurs)
- Une bibliothèque et une cabane au fond des bois pour tous ces solitaires, de la musique classique, du cinéma d'auteur et du cul pour les plus obsédés

Alors dis comme ça, c'est comme au réveil, tu piges que dalle pourtant c'est foutrement bien raconté, l'écriture est fluide et pleine de poésie, l'auteur a le talent de se répéter sans jamais lasser, des personnages attachants, une histoire à la frontière de l'extraordinaire, métaphoriquement écrite, toujours passionnante, souvent émouvante et tellement envoutante…

Sinon à la fin tu ne comprends rien, Haruki Murakami se démerde pendant 650 pages pour te berner et au final il te plante là avec tes nombreuses interrogations et Google pour t'aider dans ta quête de compréhension…

Merde, même en "googolisant", chacun se contredit tout le monde imagine mais patauge comme toi dans une interprétation du n'importe quoi, même qu'à un moment : Haruki Murakami dans une interview te conseille de relire le bouquin plusieurs fois car même lui redécouvre des nouvelles choses…

Mais oui, bien sur je vais me retaper 650 pages de métaphores poétiques juste histoire de comprendre pourquoi il pleut des sangsues ou des harengs…

Histoires du passé, de souvenirs presque oubliés, de solitude, de destin, d'amour, d'amitiés, un monde qui ne tourne pas très rond ou tout est lié, ou chacun essaie de vivre, survivre sans jamais vraiment comprendre pourquoi...

J'ai adoré sans détesté, va comprendre quelque chose toi ?

"Haruki Murakami" escroc ou génie ? tous se feront une idée après cette lecture originale et un "chouilla" frustrante


"SANGOKU" reviens, tu te vénères deux minutes, te te transforme en blondinet en poussant des cri aigus et tu me dégages les intellos de ton pays, dis lui à HARUKI que je préfère les "meufs" historiques qui courent avec une grosse massue à la main :

http://www.youtube.com/watch?v=TRXDRhl-DJI

Hugo spécialiste en "vraie" littérature japonaise, eh ouais les "potos" je suis le meilleur


A plus les copains
Commenter  J’apprécie          310
Je viens d'achever la lecture de « Kafka sur le rivage » d'Haruki Murakami. J'ai toujours un peu peur lorsque j'entreprends la lecture d'un ouvrage aussi épais (plus de 600 pages) tout le monde n'a pas le talent d'un Chateaubriand ou d'un Tolstoï après tout. Mais au fil du récit, on ne lâche plus le livre qu'à regrets pour très vite le retrouver.

Kafka, c'est le nouveau prénom que s'est donné un adolescent abandonné par sa mère, ignoré par son père et qui décide de fuguer. Son seul soutien : son double imaginaire, un autre Kafka qu'il nomme « le garçon nommé Corbeau ». Car Kafka veut dire corbeau dans la langue de Kafka. Mais cette fuite le ramènera étrangement vers son propre labyrinthe intérieur.
Sur sa route, il sera aidé par le jeune Oshima et rencontrera l'envoutante Mlle Saecki. Suivant son chemin, un vieil homme, simple d'esprit contribuera à lui ouvrir la voie…

Mais vous n'en saurez pas plus car je ne suis pas de ceux qui racontent le film à ceux qui ne l'ont pas encore vu !

Disons le sans ambages, Murakami est un magicien et il est bien rare qu'au coeur d'un ouvrage au charme aussi prenant, je me prenne d'une telle sympathie pour les personnages mis en scène. Contrairement aux commentaires des critiques de métier, je trouve que le livre n'est nullement celui d'une dérive métaphysique marquée par la peur de la mort, bien au contraire. Murakami efface les dimensions du réel, passe par tous les états de conscience pour affirmer la survivance de l'essence ultime de l'humain, sa symbiose avec le vivant au-delà de toute culture aussi poussée soit-elle, au delà des corps et du temps.
Le nouveau maître du roman japonais manie l'humour, le charme, l'érotisme, la culture, la cuisine et la musique de ses mots avec les baguettes d'un très grand chef d'orchestre.
Commenter  J’apprécie          242
Au vu des critiques extrêmement positives sur ce site, j'avais ce livre sur ma liste de lecture.
Je m'y suis donc plongée avec énergie et enthousiasme, d'autant que j'ai découvert fortuitement que me fille l'avait lu il y a quelques années et l'avait trouvé absolument formidable.
Quelle purge les amis !
Je suis allé au bout, pour être sûre de ne pas passer à coté du moment de grâce ....mais non, je ne pense pas l'avoir découvert.

C'est long, sans queue ni tête , avec plusieurs histoires enchevêtrées, dont on ne sait même pas, à la fin, le dénouement.
J'ai eu l'impression de lire Alice aux Pays des merveilles, version nippone ...et en beaucoup, mais beaucoup, plus long .

Bien sûr il y a quelques rares passage plus intéressants, d'autres plus poétiques, enfin certains plus philosophiques, mais l'ensemble n'est vraiment pas génial.

Je ne regrette pourtant pas de l'avoir lu, et pense même que je m'en souviendrais, ce qui est tout de même positif, au vu du nombre de navets que j'ai lus et totalement oubliés.
Commenter  J’apprécie          221
Poussée par Mladoria via son challenge du tour du monde, je me suis lancée dans la découverte de la littérature japonaise sans avoir d'attentes particulières mais en me demandant à quoi cela pourrait ressembler...

Kafka sur le rivage retrace un périple de Kafka, jeune garçon de 15 ans qui fugue de chez lui pour lutter contre la prophétie perpétuée par son père. Et Nakata qui est le fruit de phénomènes étranges lors de la seconde Guerre Mondiale.

Au départ, Murakami met du temps à planter l'intrigue malgré un rythme régulier via des chapitres bien différents et qui reflètent l'avancée de chacun des personnages. Beaucoup de choses m'ont un peu gênée: il y a le corbeau qui parle alors que l'on ne sait pas qui c'est, le fameux Nakata qui a l'air de dérailler...
Mais finalement, une fois plongée dedans je découvre un tout autre univers: celui des métaphores, de la philosophie (des rêves, en particulier?), des comparaisons poussées dans leur retranchement et une série de phénomènes non expliqués (paranormaux?). L'éveil sexuel est également fortement présent et donne l'impression que tout tourne autour de ça...On cherche alors à aller au bout de l'intrigue afin de dénouer le vrai du faux. Mais très vite on s'attend à ce que tout se recoupe!
Il faut également une bonne dose d'humour, et surtout du second degré! Certains faits m'ont bien fait sourire voire rire.

Une grande découverte pour moi qui s'est plutôt bien passée mais qui mérite je pense d'avoir le temps nécessaire pour comprendre tous les aspects.
Commenter  J’apprécie          222
Enfin fini! Oui je sais une critique qui commence comme ça, présage rien de bon... et pourtant!
Je ne cache pas que j'ai été heureuse de retrouver l'univers de Murakami, a la fois envoûtant et onirique. Je peux l'affirmer ce roman est très bon, mais selon moi loin d'être le meilleur de l'auteur.
Le rythme est lent et souvent je me suis demandée ou l'auteur voulait en venir car j'avais l'impression de tourner en rond! Je l'ai fini en me disant "tout ça pour ça"....
Commenter  J’apprécie          217
Je ne comprends pas bien quel est mon problème avec Murakami. Je lis sans me lasser, je suis fascinée par moments, et pourtant je n'arrive pas à aimer. Je dois passer à côté d'un truc.
Au fil des pages, je sens monter un malaise identique à celui qui me clouait dans mon fauteuil lorsque courageuse et laborieuse étudiante de cinéma j'allais voir les films de Kurosawa. Y a quelque chose qui m'échappe dans la culture de l'onirisme mais je ne sais pas exactement quoi.
Je trouve très déstabilisant de ressentir à la fois malaise et fascination, d'avoir envie de passer à autre chose mais de ne pas pouvoir m'empêcher d'aller jusqu'au bout, de cauchemarder autour du livre pour mieux le reprendre le lendemain, et de finalement n'en garder quasiment pas de trace, sauf cette sensation étrange de dualité.
Il serait un peu sorcier ce Murakami, que ça ne me surprendrait qu'à peine.
Lien : http://ausautdulivre.blogspo..
Commenter  J’apprécie          171
Après la lecture de la trilogie 1Q84, je suis tombé sous le charme du style de H Murakami.
Et Kafka sur le rivage ne lui a pas fait défaut, entre voyage onirique et voyage d'apprentissage on veut savoir, on veut comprendre.
La curiosité attisée à chaque page par ces 2 histoires diamétralement opposées au début mais qui finiront par se croiser, on le sait, on le sent, mais quand.

A la fin de ce livre on aura alors irrémédiablement le réflexe de chercher les autres livres de cet auteur.

A lire sans hésiter même si ce pavé de plus de 800 pages en poche pourrait en rebuter certain.
Commenter  J’apprécie          150
Recette pour obtenir un roman complètement barré:
-mettre en parallèle un adolescent fugueur de 15 ans et un papi diminué (et vide comme une coquille) d environ 70 ans
-permettre au papi, qui ne sait ni lire, ni écrire, de parler aux chats et d'être terriblement attachant
-mixer le complexe d oedipe, avec des interventions,mi extra-terrestres, mi-mystiques
et pour finir, ajouter des personnages plus improbables que les autres, comme le papi de KFC ou une égérie de marque de whisky...
et encore,je ne les énumère pas tous...
on obtient ainsi un cocktail harmonieux, l'écriture est fluide, murakami a une plume qui m'a enchantée et captivée, même si, il y a à mon sens, des longueurs, qui auraient pu être supprimées...
Il y a une sensibilité permanente dans ce livre, chaque personnage a été abîmée par la vie, par un destin cruel ou injuste, ou par manque de but dans la vie.. il y a un peu de nous dans chacun des personnages, mais tout cela de façon symbolique, puisque c est bien là la thématique du livre: les métaphores et le symbolisme...
alors par contre, grosse déception sur les 100 dernières pages, j'ai du passer à côté de quelque chose, parce que je n'ai rien compris à la fin! s'il y a un babélionaute qui a des pistes, qu'il m'éclaire donc parce que j'avoue que je suis perdue!
Commenter  J’apprécie          150
Un jeune garçon de quinze ans qui s'est rebaptisé Kafka fugue de chez lui. Il est sûr qu'il ne manquera pas à son père, et il aimerait bien retrouver sa mère et sa soeur qu'il n'a pas vues depuis plus de dix ans. Il s'enfuit et se retrouve au coeur d'évènements étranges. Nakata, lui, est un sexagénaire un peu simplet qui parle aux chats. Lui aussi va vivre des évènements étranges. Une histoire de destins croisés...

Mon troisième Murakami en à peine plus de six mois : c'est beaucoup trop. Les mêmes thèmes qui se répètent, aux déclinaisons infinies (rêve ou pas rêve ? Sexe ou pas sexe ? L'a-t-il tué oui ou non ? Est-ce sa mère oui ou non ?), les mêmes symboles, les mêmes réflexions et interrogations sur la vie, les dimensions, l'onirisme et le pouvoir des rêves, la quête d'identité....
Ce qui m'avait charmée dans les deux premiers que j'avais lus (La Course au mouton sauvage et L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage) est devenu lourdingue avec le troisième. Trop de symbolisme tue le symbolisme. Trop de questions non résolues tuent l'intérêt. Car même si je me suis arrêtée un peu après la moitié (Dieu que ce roman-ci est long !), j'ai appris que la fin restait tout aussi ambiguë et frustrante que celles de ses autres romans, que de nombreux mystères restaient mystérieux ; en gros, que le lecteur repartait encore une fois quasi bredouille, désappointé, en mal d'explications ou tout du moins ne voyant pas clairement le chemin à suivre pour comprendre l'enjeu.
Ces doubles-jeux entre rêve et réalité sont fascinants et extrêmement bien narrés quand on découvre l'auteur pour la première fois ; je suis d'ailleurs persuadée que j'aurais beaucoup plus apprécié cet opus s'il avait constitué ma première lecture de Murakami. Mais ici, les intrigues sont dix fois trop longues, lassantes, et je répète : trop d'ambiguïté tue l'ambiguïté.
Je m'arrête, et pourtant je vais faire une chose que je n'ai jamais faite auparavant : laisser le marque-page là où il est. le temps passant, le temps aidant, je reprendrai peut-être un jour ma lecture pour cette fois-ci la terminer, en espérant alors ne pas avoir fini la course pour rien.
Commenter  J’apprécie          141





Lecteurs (13340) Voir plus




{* *}