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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le massif des Bauges est le cadre dans lequel René nait et va vivre une très grande partie de sa vie.
Les 7 vies vont être les 7 grands moments de son existence qui seront toujours, non pas exceptionnels mais des périodes de la vie où René mettra son courage, sa force, son amour pour les autres.
C'est le gars que l'on veut avoir comme copain, celui avec qui il est bon de partager des petites tranches de vie.
Ces 7 cette vie sont aussi les 7 vies de ses frères et soeurs pour qui il vit. La perte très jeune de ses frères et soeurs en bas âge va le marquer à vie. Il va communiquer avec eux, vivre pour eux et partager ses moments. Cela est touchant et les dessins chaleureux renforcent ce sentiment de proximité.
Cette BD pleine d'humanité ne fait pas d'esbroufes, elle montre le quotidien des paysans, des personnes pauvres, isolées. Comment ne pas tomber sous le charme de ce Rener avec sa chemise à carreaux, enfourchant sa mobylette ?
Tout est dans la simplicité mais aussi dans la sincérité, l'authenticité et l'altruisme. Alors oui on tombe sous le charme.
Le dessin que je ne sais pas comment décrire, m'a d'emblée plu. Il me rappelle, comme l'a justement dit Visages, les albums de Sylvain et Sylvette. Ces dessins capturent l'essence de la nature et du monde rural avec des personnages expressifs et des paysages pittoresques.
J'aime beaucoup. Album nostalgique et touchant.
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Roger est né en 1926 dans le massif alpin des Bauges, « le pays de ceux qui n'ont rien. »
Sur les neuf enfants de sa fratrie, sept sont décédés en bas âge. Ces petits fantômes ne cesseront de l'accompagner, lui qui restera à jamais leur 'grand frère'. Roger vivra pour eux, "sept vies" - et l'auteur a l'idée touchante de découper son existence en autant de périodes jalonnées de drames universels (les guerres) et intimes.
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J'ai reçu hier ce bel album, l'ai commencé aussitôt et lu d'une traite.
Effet madeleine de Proust avec le graphisme : les couleurs de peau & de cheveux des personnages sont faites de petits points (nos actuels 'pixels') comme dans les oeuvres de Roy Lichtenstein et les vieux comics & dessins de publicités dont l'artiste s'inspirait.
Les teintes pâles, le trait, les décors bucoliques, les vêtements... tout cela m'a replongée dans l'ambiance des vieux magazines 'Lisette' et 'Fillette' qu'on trouvait chez mes grands-parents. L'époque est la même puisque René a traversé le 20e siècle.
A tel point que j'ai pris l'auteur pour un 'vieux rural'. Non, Charles Masson est "jeune" - né en 1968, comme moi - et médecin ORL.
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Je les ai tout de suite aimés, René & ses proches, tant ils ressemblent à des gens de ma famille, qui ont vécu à la campagne dans des conditions à peine moins rudes (climat plus clément).
Cette histoire m'a également rappelé le très beau film d'animation 'Interdit aux chiens et aux Italiens' (Alain Ughetto, 2022). Les vies y ressemblent à celles de mes grands-parents et à la jeunesse de mes parents. Ça ne fait pas si longtemps puisque je garde bien en tête leurs souvenirs... et tout était pourtant si différent de notre quotidien, de nos préoccupations.
Bref, mon petit coeur tout mou a fondu, hier, et j'ai été particulièrement touchée par la fin (les croix...).
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Un très grand merci à Babelio et Delcourt/Mirages pour cette MCS.
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Voici un bel objet au format original, 20 cm sur 16 cm. On dirait un manuel scolaire, pour écoles publiques et privées sous contrat (décidément quel mauvais esprit).
La couverture donne envie de s'y plonger, un bonhomme d'un certain âge avec un truc ressemblant à la moustache d'un certain Adolf (Tiens, toujours pas revenu à la mode ce prénom?).
A le feuilleter, on apprécie la qualité du papier, même si l'on sait qu'il a été imprimé en Belgique, rien n'est parfait.
Le dessin est appliqué et la mise en couleur est originale, c'est une sorte de pointillisme parsemé d'aplats de couleurs qui ressortent. L'ensemble est très esthétique, c'est réussi.
Sept vies, qu'est-ce à dire? Dès le début de l'histoire, on nous l'apprend, ce n'est pas une bande dessinée à suspense : il s'agit des morts, des frères et soeurs défunts du héros. Il doit vivre pour l'ensemble de la fratrie qui l'accompagne comme les choeurs des tragédies grecques commentant l'action dramatique.
On va donc voir notre René parcourir à vélomoteur ses souvenirs, alors qu'en parallèle, nous aurons le droit à la lecture du journal intime de Céline, son homard (référence non culturelle à une série culte étasunienne).
Sa vie dans les montagnes près du village d'École (tiens! le format! ) en Savoie, célèbre pour le martyre qu'il a subi le 6 juillet 1944 de la part des soldats allemands va nous être racontée en sept chapitres.
Pour le final, je n'irai pas plus loin même si on peut le deviner...
Le seul bémol que je pourrais apporter à ce très sympathique ouvrage est la tendance, somme toute naturelle, à glisser, peut être inconsciemment, des éléments caractéristiques de la bonne morale contemporaine dans le fil narratif. Un exemple : il y a un réfugié Ukrainien qui n'aime pas les soviétiques... Il y a aussi plein de petites leçons de morale d'anti-racisme disséminées ici et là dans les dialogues. Pour être sûr que le lecteur reçoive sa dose.
Donc, pour cela, je crois que c'est une bande dessinée à vocation éducative pour les plus jeunes (les plus vieux n'ont pas besoin qu'on leur explique ce qu'ils lisent) qui pourront trouver un réel plaisir à suivre la vie simple et représentative des moeurs françaises évoluant avec le temps. C'est déjà une belle réussite et je remercie sincèrement les éditions Soleil et Babelio de m'avoir permis de parcourir le massif des Bauges en compagnie de ce sympathique optimiste qu'est René.
Une lecture humaniste belle et rafraîchissante.


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Quel plaisir j'ai eu à lire ce livre. Je suis particulièrement content d'avoir participé à cette masse critique spéciale de Babelio et d'avoir reçu ce livre des éditions Delcourt.

Tout d'abord quelques mots sur le côté esthétique : le dessin, la couleur et le grain sont à l'ancienne, ça sent bon les bd de mon enfance. Il y a du Bob et bobette, du Jo et Zette et bien d'autres classiques dans l'ouvrage de Charles Masson.

Le scénario ensuite m'a beaucoup plus. L'histoire est bien tenue du début à la fin, il y a un rythme et une dynamique constante. Il y a un bel équilibre et un bon mélange d'humour, de bonne humeur, d'émotions et de dureté, un beau résumé de la vie en fait. Je n'ai pas eu envie une seule fois de reposer ce livre. Je ne connaissais pas Charles Masson, mais je vais regarder de plus près le reste de sa production.

Nous suivons donc René tout au long de sa vie. Il est issu des Bauges, une région dure parmi les dures. Il nait dans les années 20 et est issu d'une famille de 9 enfants dont seulement deux survivront. Dans sa famille, on a que le strict minimum et on s'en contente. Il n'est pas malheureux pour autant, ses parents sont aimants et présents. Il sait très tôt qu'il est un survivant et il décide qu'il doit vivre pour ses 7 frères et soeurs morts en bas âge. de ce fait, il croque la vie à pleines dents, savoure tout et ne se plaint jamais. Il est toujours prêt à rendre service et à découvrir la vie dans ses montagnes et ailleurs.
Et puis la Deuxième Guerre mondiale survient, avec son lot de belles rencontres comme Céline et certains résistants et son lot de tragédies. Au sortir de ces années noires, il partira en Afrique faire son service militaire.
La vie va passer avec son lot de bons moments et de drames. Ces derniers au fil des années lui sembleront peut-être parfois prendre le dessus. Mais il se doit de vivre, il l'a promis aux 7 autres qui n'ont pas eu sa chance.
Mais la vie est ainsi faite qu'elle peut parfois réserver son lot de surprises et de rebondissements. René a peut-être eu raison de ne jamais complètement baisser les bras… 😉

L'histoire de René m'a particulièrement touché. Je l'ai trouvé sensible et très belle et j'ai refermé ce livre en ayant envie de rencontré René dans sa montagne et de partager un verre et une belle discussion avec lui. Dommage, c'est un personnage de fiction. Mais des René, à cette époque et sans doute encore de nos jours, il y en a un peu partout.


Pour ne rien gâcher, c'est un très bel objet, une belle couverture en relief, plus de 200 pages agréables à lire. Franchement, un livre que je vais avoir plaisir à mettre dans ma bibliothèque et à recommander.

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Sept vies à vivre, ce sont les sept vies que René décide de réaliser lors de la mort prématurée de ses petits frères et soeurs.
René est un grand gaillard, un montagnard qui vit dans le massif des Bauges. Il aime éperdument la nature, et la vie en plein air. Ses parents, tous deux différents l'un de l'autre, sont ses piliers. L'histoire commence dès son enfance dans les années 1930 jusqu'à sa retraite.
Nous suivons la vie de cette homme plutôt ordinaire qui en fait va vivre mille et une expériences.

En recevant cette épaisse bande dessinée, je n'étais pas vraiment convaincue par les illustrations.
Mais c'est sans compter sur le scénario de Charles Masson que j'ai complément changé d'avis. Je l'ai lu d'une traite et j'ai été captivé par cette histoire qui retrace notre Histoire, de la seconde guerre mondiale en passant par le colonialisme. Elle parle aussi des préjugés et de l'amour. de plus, René est un personnage charmant et assez amusant.
C'est finalement l'histoire de la vie qui contient plusieurs vies.

Bravo à Charles Masson pour cette oeuvre qui j'espère trouvera ses lecteurs (elle sort que le 21 février 2024!).
Et merci à Babelio et aux éditions Delcourt pour cet envoi que j'ai beaucoup affectionné !
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"Sept vies à vivre" raconte l'histoire de la vie de René qui a vécu dans le Massif des Bauges puis dans la vallée quelques kilomètres plus loin. À sa naissance les conditions de vie étaient difficiles. Au début des années 20, sa famille trimait pour vivre, son père était menuisier et sa mère s'occupait de la maison, des enfants. René eut sept frères et soeurs qui moururent en bas âge faute de traitement médical, pas par maltraitance mais parce que les gens ne savaient pas de quoi avaient besoin les petits. La famille prenait ses décès avec philosophie, c'était une fatalité et Dieu rappelait ces petits anges auprès de lui.

René a grandi auprès de ses parents, aidant aux travaux de la ferme. Il mène une vie simple, avec des bonheurs simples. Il n'y a pas beaucoup d'argent à la maison, alors les plaisirs sont des plaisirs simples. À la déclaration de la seconde guerre mondiale, René a 13 ans. Il va cesser d'aller à l'école car il "sait lire et écrire". René et sa famille sont humiliés en permanence car ce sont des travailleurs pauvres ("La pitié, c'est un truc de riches, suffit de changer deux lettres et c'est la piété"). Ils pourront bénéficier de l'aide de l'État Français du Maréchal Pétain.

René parle souvent "aux petits anges", il se sent redevable vis à vis d'eux, car il vit eux non. Ils vont donc vivre par procuration par l'intermédiaire de René et de la richesse de ses vies. Et c'est ainsi que René vivra sept vies.

Pendant la période de la guerre, René va croiser des maquisards qui se cachent dans les massifs montagneux. Sa vie va en être transformée car il va rencontrer une jeune fille venue à la montagne pendant l'été, Céline et un jeune ukrainien Piotr. Céline sera l'amour de la vie de René mais la vie n'est pas toujours simple. Piotr sera tué avec d'autres maquisards. La maison de la famille de René sera détruite par le feu et ils devront descendre vivre dans la vallée.

Charles Masson nous propose de suivre la vie ou les vies de René de 1920 à 2000. Ce personnage simple va vivre des choses passionnantes et Charles Masson éclaire ces périodes de l'actualité de l'époque. C'est ainsi que l'occupation allemande est évoquée avec ses exactions ainsi que la résistance dans les maquis et l'attitude de la population. René fera son service militaire au Maroc dans un régiment de Spahis ce qui permettra à Charles Masson d'aborder les problèmes de la colonisation, de l'impérialisme et du colonialisme mais aussi du racisme. Leur héros, René, est un brave gars de la montagne, un peu frustre avec des idées un peu primaires. C'est Céline qui va le faire évoluer, l'ouvrir sur autre chose.

Charles Masson va aussi évoquer la fin de la seconde guerre mondiale et les relations tendues entre les personnes. La maison de René sera détruite et la famille partira vivre dans la vallée. Une des activités de la région est l'artisanat de la tannerie, alors René sera tanneur jusqu'à sa retraite.

J'ai beaucoup aimé le scénario proposé et le découpage thématique des vies de notre René. J'ai aimé son bon sens. le fait de donner la parole à Céline à partir des lettres et de son journal donne une autre dimension à l'histoire. J'ai apprécié le graphisme un peu désuet qui m'a rappelé certaines BD des années cinquante, à la fois dans le trait et les couleurs. le tout conforté par une mis en page des cases assez dynamique.

Charles Masson arrive à nous faire aimer un personnage ordinaire, qui boit et ne prend pas soin de lui alors qu'il s'occupe de ses petits frères et soeurs disparus. C'est un héros ordinaire qui sera "sauvé" par Céline.

J'ai beaucoup aimé le solex mais aussi la "mob" bleue qui m'a rappelé celle de mon père.

Un grand merci à Nicolas de Babelio et à Delcourt/*Mirages pour l'envoi de cette BD dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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René a 13 ans en 1939. Né dans une famille pauvre qui vit en haut du massif des Bauges ses parents qui ont peur d'instruction et peu de moyens ont déjà perdu 7 ans. Alors René ressent le besoin de vivre à fond tout ce que ces frères et soeurs n'ont pas pu vivre. Très attaché à sa famille, il va mordre la vie à pleine dents avec autant d'optimisme que possible.
J'ai trouvé ce roman graphique très touchant.
Je suis attachée à René dès le départ. Il est touchant de simplicité. Il aime la nature, il se contente de ce qu'il possède et est très heureux avec. Il prend soin de sa famille, elle passe toujours avant sa propre vie.
Lors de la seconde guerre mondiale, il accueille des résistants et des juifs sans se poser de questions, leur offrant un abri du haut de ses montagnes. Toujours près à rendre service, il n'en est pas moins intelligent et va sauver sa peau plusieurs fois contre les personnes malfaisantes qui vont croiser son chemin.
J'ai aimé suivre l'histoire d'amour platonique qu'il va entretenir tout le long de sa vie avec la femme qui nous raconte sa vie désormais. J'avais tellement envie qu'il trouve enfin son propre bonheur.
En ce qui concerne les graphismes, je n'ai pas aimé les gros points noirs partout je trouve ça dommage car j'aime bien le trait de crayon.
Bref c'est un roman graphique doux et plein d'émotions avec lequel j'ai passé un très bon moment.
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René, né en 1939, perd très vite 7 de ses frères et soeurs. Dans la région reculée du massif des Bauges, dans les préAlpes du nord, la seconde guerre mondiale s'immiscera avec terreur, traque et crimes, jusque dans le village. René, contraint à la débrouillardise, fera différents métiers, d'abord maquignon par amour pour les chevaux. Quand sonne l'heure du service militaire, il est affecté au Maroc et garde tout son tempérament débonnaire. Il est toujours jeune vieux garçon quand il rentre pour travailler à la tannerie de la ville. Toujours vieux garçon, car la belle Céline, son amour de jeunesse, est trop bien pour lui, il le sait...


Dans les Mauges, Étienne Davodeau nous y avait déjà emmenés en Bande dessinée, notamment avec Une histoire de militants, en retraçant l'histoire Christiano-syndicaliste des lieux. Ici, Charles Masson nous emmène à l'opposé de la France, dans les Bauges, en Savoie. C'est une bande dessinée qui, avec le destin populaire, commun mais emblématique, nous donne à lire une fresque historique de la seconde moitié du XXe siècle en France. Je lui trouve un vrai intérêt pédagogique.

Si le graphisme est très coloré et assez "vintage", son originalité réside peut-être dans le pointillisme adopté pour la colorisation. Ce contraste avec les drames traversé donne du recul au récit, et souligne aussi le recul du personnage face à sa propre vie, en illustre aussi l'humour.

Une belle lecture à la fois intéressante et rafraîchissante.
Lien : https://chezlorraine.blogspo..
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Je remercie Netgalley et Delcourt, grâce à qui j'ai reçu ce beau roman graphique, qui m'a procuré de belles émotions.

J'ai trouvé que le mot "roman" prenait là tout son sens, même s'il est en images.

L'histoire :

On suit la vie de René, un monsieur d'une soixantaine d'années au début, et qui a eu le malheur de perdre 7 frères et soeurs en bas âge, à une époque où on ne connaissait pas bien les maladies infantiles.
Époque et surtout lieu. Sa famille, sa communauté, pauvre, s'était réfugiée depuis bien longtemps dans le Massif des Bauges, massif inhospitalier, le pays "de ceux qui n'ont rien". Personne pour les aider, aucun médecin, ni eau, ni électricité.

Mais René lui, est une force de la nature, il va mener une longue vie qu'il va nous raconter. Et il aura, sur le tard, une petite soeur adorée.

Tout au long du roman graphique il parlera à ses sept frères et soeurs, et aura à coeur de vivre à fond pour eux.
Même s'il est plutôt de bonne composition, il a comme chacun ses soucis dans la vie, et sa fratrie "imaginaire" l'aidera souvent à les traverser.

On va donc traverser les époques, en 7 parties.

Son début de vie à la ferme, sa vie de jeune adolescent de 13 ans quand débute la guerre de 39-45, sa rencontre avec des maquisards et plus tard avec les nazis, et très rapidement avec une jeune fille, Céline, montée elle aussi dans les Bauges. Céline est intelligente, vive, fine, elle lui apprendra quantité de choses, et elle prend la plume de temps en temps, à travers son journal intime.

Céline est belle, aussi, et il a le béguin pour elle. ❤ Mais elle doit repartir à la rentrée des classes.

René verra ensuite la maison de ses parents brûler, ses amis être tués par les nazis, il sera temps après la guerre de redescendre dans la vallée.

Pour lui le service militaire ce sera au Maroc, entre amitiés et désillusions, et où il se fera écraser le pied par un convoi. Un souvenir : un pied décalé à 30° pour le restant de ses jours !

Revenant en France après son accident, il rencontrera par hasard Céline, devenue infirmière dans l'hôpital où il va effectuer sa convalescence pendant 3 mois.
Ils vont apprendre à mieux se connaître, ils sont adultes dorénavant. Mais malheureusement Céline est déjà engagée, fiancée à un autre...

Notre héros :

La vie ne sera pas tendre pour René, mais il tentera de garder le sourire le plus souvent possible. L'auteur, Charles Masson, à la plume comme au dessin, ne lui épargne pas les peines.

Mais toujours notre héros, qui a quitté l'école très tôt, tente de comprendre, de connaître, d'écouter les autres, d'apprendre d'eux.

La guerre, l'accueil des Juifs, la colonisation, les ressentiments, l'alcoolisme, les produits chimiques, c'est un roman profond, des thèmes qui sous couvert de la bonhomie de René, sont abordés pour questionner et y réfléchir.

Un chouette bonhomme ce René, à qui on a envie de souhaiter tout le bonheur possible.

Sur la forme, j'ai aimé les fonds souvent dessinés en pointillé, un peu à la Roy Lichtenstein, et les couleurs pastel à base de bleu, de vert et de rose essentiellement.
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Un coeur simple

Charles Masson est un artiste rare dont chaque album est une petite merveille de sensibilité, de tendresse et d'émotions…

Sept vies à vivre nous raconte la vie simple, faite de petits bonheurs et de grands drames de René, un homme simple qui a le coeur sur la main et qui s'efforce de voir le verre à moitié vide, même lorsque tout n'est plus que ruine autour de lui… Parce qu'au fond de lui, il sait qu'il n'a pas vraiment le choix : il doit vivre les vies que ses sept frères et soeurs, morts en bas âge, n'ont pas eu la chance de vivre…

La structure narrative et le dessin faussement désuet renforce la force de cette histoire, tout en simplicité, qui vous chavire et vous chamboule, avec ce René vieillissant qui vient commenter le déroulé de sa vie au fur et à mesure qu'elle nous est dévoilée, tant et si bien qu'on éprouve une infinie tendresse pour ce coeur simple…

Ce destin ordinaire d'un homme qui traverse les drames de son temps s'avère aussi touchant et revigorant… Peut-être parce que nos petits malheurs semblent bien insignifiants au regard de ceux qu'affronte ce brave René qui garde son optimisme chevillé au corps, envers et contre tout…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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