AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 80 notes
5
23 avis
4
18 avis
3
10 avis
2
4 avis
1
0 avis
B.O.A, Tome 1 : Loterie Funeste💉


Un virus a décimé la quasi-totalité de l'humanité, transformant ses derniers en charognards avident de sang. Les autorités ont réussi à endiguer l'épidémie grâce à un vaccin dont les effets secondaires sont une modification de l'ADN et une soif de sang. Seuls les plus riches ont pu se le procurer. Ils sont appelés B.O.A comme les trois groupes sanguins.
La population humaine se retrouve donc en minorité et chassé pour le sang. Les B.O.A prennent le pouvoir et comprennent que sans les humains, ils ne pourront pas survivre. Pour cela, ils créent des celliers où sont envoyés des enfants humains dès 7 ans qui en contrepartie du gîte, de la nourriture doivent travailler et donner leur sang. C'est tout simplement de l'esclavage déguisé. Seulement, les B.O.A. sont encore plus fous : une loterie est créée permettant aux habitants B.O.A de remporter un humain.
Pour les 25 ans de cette loterie, les organisateurs ont décidé de marquer le coup en mettant en jeu trois lots de 2 adolescents. Oxana et Alex, des jumeaux ; Kim et Samantha deux amies ; et, un couple star : Denys et Cleo. La particularité de ces adolescents : ils sont immortels donc une source de sang inépuisable en ces temps de pénurie.


J'aime la dystopie en général et j'adore me plonger dans cet univers. Magali Laurent nous propose ici de suivre les aventures de 6 adolescents à travers le regard d'Oxana et Cleo. de temps en temps, Magali Laurent donne la parole à Kael, un B.O.A. résistant, décidé à sauver les humains. Ce récit à plusieurs voix permet au lecteur de découvrir le ressenti d'une grande partie des personnages.


Gros bémol cependant : je me suis ennuyée ! Ce premier tome "Loterie Funeste" est certes une entrée en matière dans la série, et permet au lecteur de faire la connaissance des protagonistes, du contexte sociétal de ce nouveau monde... mais cela manque d'action et de peps. Entre Oxana qui passe son temps à contenir sa colère ; Cleo qui tente de combattre ses sentiments pour Denys... et les préparatifs de la loterie.... il ne se passe pas grand-chose. Pire, la fin de ce premier volet se termine sans grand suspens puisque je me doutais de qui gagnerait le couple Oxana/Alex. Tout un tome pour cela.... BOF ! le couple Kim/Samantha est quasi inexistant dans le livre...
En ce qui concerne l'intrigue, Magali Laurent nous propose une société humaine complètement détruite où l'homme n'est plus un prédateur, mais un chaînon de la chaîne alimentaire. Certains humains, les plus riches ont mutés en B.O.A. qui ne peuvent survivre que grâce à la consommation de sang. C'est très bien ... mais peu de choses nous sont dévoilées sur la conception des celliers, sur le devenir des humains. Peut-être que cet aspect des choses sera développé dans le second et le troisième volets....


Pour conclure : Ce premier tome permet de se familiariser avec cette nouvelle série. Les thématiques abordées ont déjà été vues et revues avec un monde vampirique, des jeunes esclaves humains qui vont se rebeller... Bref, vous avez un mix de Twilight, Hunger Games et j'en passe. Rien d'inédit et c'est bien dommage. 😞
Personnellement, j'ai apprécié sans plus. Les personnages manquent de charisme pour le moment. Mais, peut-être que le second tome sera plus vivant de ce côté.

Je remercie les Éditions de Mortagne pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          1040
Ah voilà un livre que j'ai adoré lire !! B.O.A., tome 1 : loterie funeste est mon COUP DE COeUR du moment. Je ne me suis pas lassée une seconde de le lire et j'étais même totalement prise dans l'histoire.

Nous avons d'un côté, les humains, surnommés les Sacs à sang et de l'autre les B.O.A. qui dirigent la grande ville de Liberté. Les humains ne vivent que pour abreuver les B.O.A grâce à leur sang. Ils vivent et meurent en esclave. Tandis que les B.O.A. eux ne vivent que grâce aux sang des humains.
Chaque année une loterie est organisée pour gagner des Sacs à sang mais cette année est bien différente des autres car six adolescents immortels sont mis à prix.
5 adolescents qui vivent dans le Cellier et une qui est issue de la Sang et Prestige incorporée. Son prix est bien plus inestimable que celui des autres adolescents. Mais la finalité sera la même pour tous : être esclave de leurs futurs propriétaires ou changés en bêtes voraces, appelés les charognards, s'ils n'obéissent pas.
Mais dans le noir, une organisation est mise en place pour tenter de les sortir de cette horrible issue. Mais peut-on s'opposer au pouvoir suprême ? Jusqu'au faudra-t-il aller pour déjouer les plans des dirigeants machiavéliques de cette ville qui n'a rien de libre ?

Je dois dire que j'adore l'écriture de Magali Laurent. C'est fluide, bien construit et totalement captivant. Quand on ferme le livre on a qu'une seule hâte c'est de poursuivre sur le suivant et j'ai hâte de l'avoir entre mes mains.
Au niveau des personnages il y a vraiment quatre adolescents qui ressortent sur les six. Nous avons Cléo qui sort tout droit de la Sang et Prestige et qui a été élevée toute sa vie pour séduire et manipuler ses futurs propriétaires. Elle incarne la beauté parfaite et la maîtrise de soi. Elle est chaste mais va apprendre en côtoyant Denys à ressentir des sentiments qu'elle n'a jamais connu jusqu'alors. J'aime bien son rôle même si des fois on a envie qu'elle se rebelle un peu plus.
Denys quant à lui a un fort caractère, il a connu la douleur et l'enfer et s'est créé une carapace qui le fait passer pour un sauvage alors qu'il a bon coeur et il est très protecteur. J'aime bien son personnage qui apporte un peu de piment dans l'histoire. Ils sont à eux deux le couple fard de cette loterie funeste qui mélange le calme et la tempête de part leur caractère.
De l'autre côté nous avons les deux jumeaux Oxana et Alexandre. Ils ont tous les deux de forts caractères et ne se laissent jamais abattre. L'un veillant toujours sur l'autre et cherchant constamment à se protéger. Les liens du sang sont toujours les plus forts. J'aime beaucoup leurs personnages qui sont très charismatiques et qui nous donnent envie de les suivre et d'en savoir plus sur leur avenir. On s'attache facilement à leurs personnages qui sont très touchants.
Pour les deux derniers lots Kim et Samantha je ne m'y suis pas trop attachée car elles ont pas de gros impacts dans l'histoire juste par leur lien fort entre elles mais rien qui me donne envie de savoir la suite les concernant.
Par contre j'ai adoré le rôle de Kael qui est le fils rebelle et indompté. On sent son réel investissement au sein de l'organisation qui vise à sauver les humains et il a vraiment bon coeur. Il est prêt à donner sa vie pour sauver celles des autres et j'ai vraiment trouvé ça très beau.

L'auteure nous livre son ressentiment sur une société qui est totalement manipulée. Elle décrit bien le fait que les plus forts ont toujours le pouvoir sur les plus faibles et sa phrase « Nous vivons dans un monde gouverné en coulisses, un univers fait de magouilles et dominé par la quête de pouvoir » en dit long sur le sujet.
Ici les plus forts dominent le monde depuis le virus et se servent des plus faibles pour survivre.
Je trouve qu'il y a une bonne part de vérité sur le sujet traité mais cela n'enlève rien au charme de l'histoire qui est vraiment captivant.

Je remercie vraiment la masse critique Babelio et les éditions de Mortagne pour ce super livre qui est vraiment une réussite et que je recommande vivement.
J'ai hâte la suite...
Commenter  J’apprécie          502
Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les Éditions de Mortagne pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération Masse critique privilégiée.

Ce n'est pas tout à fait le genre de livre que j'aime lire mais j'ai pensé qu'il pourrait faire plaisir à une amie plus friande de sang que moi ^_^ (critique de cici899 à suivre… )

Avis quelque peu mitigé.

Je dois avouer que dès le prologue, l'histoire ne m'a pas vraiment embarquée. Un virus a transformé des humains en charognards. Une tentative de vaccin a créé une nouvelle espèce d'humains : les B.O.A. (pour les groupes sanguins). Pour survivre ils ont besoin de boire le sang d'humains normaux (en bouteille ou directement sur la personne). Les humains sont donc considérés comme des « sacs à sang », du bétail en somme. Les B.O.A qui détiennent le pouvoir sont comme des vampires sauf

Une loterie est organisée tous les ans afin de permettre à un B.O.A. de gagner un humain sain pour le garder chez lui. Pour les 25 ans de l'événement c'est trois couples d'immortels qui sont mis en jeu.

Je me suis ennuyée les 200 premières pages. Ensuite, il y a eu un peu d'action et c'est devenu un peu plus intéressant. Quoi qu'il en soit, rien de palpitant. J'avais aussi un indéfinissable sentiment de déjà vu dans certaines idées de l'intrigue.

Je pense que l'histoire aurait pu être racontée autrement. C'est peut-être juste le style de l'auteure qui ne m'a pas plu. Cela manquait un peu de conviction et de force.

Pour ma part, je vais en rester là. J'espère qu'il plaira beaucoup à mon amie, car j'ai vu passer plusieurs critiques enthousiastes.


Printemps de l'imaginaire francophone 2018
Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (124)
Challenge multi-défis 2018 (2)
Challenge « Plumes féminines » 2018 (auteure francophone)
Commenter  J’apprécie          280
Je remercie tout d'abord Babelio et les éditions de Mortagne pour l'envoi de ce livre "young adult" et adolescents.
Alors, la recette est simple : un gros morceau de The Walking Dead, ici nommés les Charognards, anciens êtres humains décimés par une épidémie et transformés par le virus en zombies cannibales...Rick Grimes, Riiiiick, come here, we need you, help us (Riiiiiiick, pour ceux qui l'ignore, le héros de The Walking Dead, très beau bien qu'il soit toujours couvert de sang des pieds à la tête, couteau de boucher dans une main et mitraillette lourde dans l'autre...), un gros morceau d'Hunger Games : des jeunes d'environ dix-sept ans, soumis, non à un jeu, mais à une loterie, dans la capitale où ils n'ont jamais mis les pieds, on les habille, on les maquille, ils apprennent à se connaître, ça ne vous rappelle rien ? L'une d'entre elles, Oxana, c'est quasiment le double de Katniss, sauf qu'elle est châtain à taches de rousseur.
Ensuite, vous saupoudrez d'une touche de vampires (attention, zombies plus vampires, ça peut être bourratif), mais des vampires méchants, pas comme dans Twilight. Ah si, un gentil jeune et beau qui n'aime pas boire de sang humain...Ah, ben comme Twilight, alors, au temps pour moi...
Il manque un peu de Harry Potter...Peut-être pour les deux autres tomes...
Mais malgré ce pillage en règle des grandes sagas à la mode, ma foi, ça se lit fort bien et cela m'a divertie. Je ne sais pas pourquoi, parce que le récit est cousu d'avance. Ah, si je sais, c'est la fameuse construction chorale (chacun parle à son tour, un vrai piège à lecteur) et le personnage de Cléo, qui ne m'en a rappelé aucun autre que j'ai déjà connu...
Je lirai peut-être la suite, et je le prête tout de suite à ma fille. Ca va lui plaire.
Commenter  J’apprécie          262
Chronique de ma fille (15 ans):

* Un gros coup de coeur ce mois-ci !! *

Un très beau pouvoir d'écriture ! Chapeau à l'auteur !
Je le conseille vivement aux amateurs de science fiction.

La SF n'étant pas ma tasse de thé, ce livre là m'a pourtant beaucoup plu. Une belle surprise côté livres !

Le concept de plusieurs points de vue était rafraîchissant. Cela m'a permis de découvrir plusieurs voix de plusieurs personnages à la fois. Malgré un début difficile pour entrer dans le récit, j'ai adoré la suite et la fin de l'histoire, qui m'a laissée sur ma faim !

Un début riche en informations, parfois dur à assimiler tout en même temps. Mais après ces passages quoique détaillés sur les personnages, la suite était géniale ! Beaucoup de rebondissements, une palette d'émotions et une fin à couper le souffle. Les personnages m'ont émue, tant par leurs sentiments moraux que physiques. Des personnes hautes en couleurs, aux caractères multiples et aux apparences totalement opposées. C'est cette diversité qui m'a mise aux larmes. J'ai ressenti leur souffrance, leur peur, leur colère. J'ai été comme eux aux prises du doute, de l'espoir et de la mort.

Tout au long des chapitres, la peur m'a nouée au ventre. Allaient-ils s'en sortir ? Allaient-ils mourir ? Seraient-ils séparés ?

De plus, la violence dans certains passages était insoutenable. Je ressentais beaucoup d'empathie à leurs égards. Je n'aurais pas aimé être à leur place.

Dans le livre, les humains étaient traités comme des objets, de vulgaires « Sacs à sang ». Mais où va le monde ? Sérieusement, je trouve que traiter les humains ( dans l'histoire) comme « Sacs à sang » est totalement abject, inhumain.

Les B.O.A ? Des êtres dénués de toute humanité. Je les ai tous détestés jusqu'au dernier. Sans exception. Pourquoi ? Cela me semble pourtant clair. Ce sont des personnes qui violentent et brisent des personnes innocentes. Qui pourrait les aimer et les prendre en pitié ?! Oui, je dis bien personne, même nous lecteurs (ceci est bien sur mon point de vue).

Un univers de SF magnifique, bien décrit. J'ai surtout bien aimé le parallèle de deux monde, qui bien sûr, étaient tout les 2 à la portée des B.O.A. D'un côté, on retrouve le « Cellier inc », où sont formés la plupart des « Sacs à sang », pour subvenir aux besoins des B.O.A. Et de l'autre, nous avons la belle cité, Liberté où coule la richesse et la prospérité, inaccessible aux humains. Ceci est franchement désolant, car l'on voit bien un gouffre qui sépare deux camps.

La loterie, principal dénouement de l'intrigue, m'a beaucoup affecté. Je trouve le fait répugnant de voir gagner des lots de couples « humains » par des B.O.A. Encore une fois, on retrouve les humains considérés comme de simples objets. Un principe franchement déplaisant, qui ne devrait jamais exister dans la vraie vie. Et vous, qu'en pensez vous ?

Bref, dans l'ensemble, une lecture super agréable à lire ! C'était génial !

Hâte de lire le prochain tome, afin d'en savoir plus sur certains de nos mystérieux personnages.
Commenter  J’apprécie          210
Cette saga m'a fait très envie à sa sortie, notamment grâce à la blogosphère qui a énormément vanté les mérites de ce premier tome. du coup, celui-ci a rapidement atterri dans ma wish list… Merci à L_Bookine pour ce cadeau d'anniversaire ! J'ai adoré plonger dans cet univers intéressant, sombre, dur et incroyable ! Bien que cet ouvrage comporte quelques défauts, j'ai passé un très bon moment de lecture, notamment en raison de la tension qui monte en flèche au fil de l'intrigue. Je ne pensais pas tomber sur un roman ado/young adult où les protagonistes vont vraiment vivre le pire dans le cadre de cette loterie. Or, comme la mise en place a été assez lente, on a pris le temps de s'attacher à certains d'entre eux… Ce qu'ils subissent hérisse le poil du lecteur qui, malgré la situation, espère que ces jeunes s'en sortiront sans trop de dommages…

Avec brio, l'auteure revisite le mythe du vampire et des zombies. Ainsi, si le début est assez classique avec un virus semblable à l'Ebola qui ravage la plupart de la population, les événements prennent une toute autre tournure avec un vaccin qui a engendré des êtres supérieurs ayant muté : les B. O. A. On pourrait croire que ces anciens charognards seraient rejetés par la société en raison de leur faiblesse, mais il n'en est rien ! Bien au contraire, ce sont eux qui dirigent le monde, car seuls les plus fortunés peuvent acheter le sérum… Toute la société a été mise en place pour que les fameux B. O. A. prospèrent et puissent se nourrir de sang humain. Certains jeunes sont placés dans « le cellier » où ils deviennent de véritables sacs de sang. On est à mi-chemin entre le camp de travail et l'élevage animal. Les journées d'Oxana et de son frère jumeau Alexandre sont réglées comme du papier à musique. L'idée est réellement de leur imposer un emploi du temps leur permettant d'avoir un corps sain donnant un bon sang. Rien que le début m'avait révoltée, car je trouvais cet endroit difficile, dément et horrible… Mais ce n'était finalement rien à côté de cette étrange loterie, ni des transformations que vont subir les héros pour subvenir aux besoins de ce groupe élitiste… Les pauvres adolescents vont vraiment devoir obéir aux ordres sous peine du pire, que ce soit pour eux ou leurs proches… Les antagonistes sont cruels, déterminés et particulièrement inventifs dès qu'il est question de briser ces « lots humains ». Pression psychologique, humiliation, chantage, maltraitance, violence, … Les âmes sensibles auront beaucoup de difficulté à rester de marbre, car les choses vont très loin… Les protagonistes sont encore moins bien traités que du bétail. Plus d'une fois, je me suis mise à insulter les personnages leur faisant du mal alors que c'est une fiction… Mais c'était plus fort que moi : je trouvais leur condition si révoltante !

Si le tandem principal a réussi à me convaincre, cela n'a malheureusement pas été le cas de tous les personnages. Ces derniers sont nombreux au point que j'ai oublié la plupart d'entre eux au moment où j'écris ces lignes… Cela a d'ailleurs été déstabilisant lors des changements de narration… Certains sont de véritables plantes vertes, ce qui est dommage… J'ai simplement en tête Oxana et son frère, Kael (un BOA dont le père est violent et qui s'attache bien trop facilement à l'héroïne pour que cela paraisse crédible), Denys (un beau gosse au passé torturé qui va se révéler plus attachant et complexe une fois la moitié du livre passée) et Cleo (une adolescente enfermée et coupée du monde depuis ses cinq ans). J'ai eu beaucoup de mal avec celle-ci, car elle est volontairement naïve et ingénue au début de l'ouvrage. Je n'appréciais pas le fait qu'elle soit sublime, qu'elle s'en vante et qu'elle ne connaisse rien à la vie. Tel un oisillon, Cleo a tout à apprendre, en particulier les émotions qu'apparemment elle ne connaît pas (par exemple, la tendresse…) alors qu'elle échangeait avec une jeune fille dans le même cas qu'elle. Tout le monde l'admire, la désire et l'envie. de ce fait, j'ai eu l'impression d'être fasse à une Mary-Sue (un personnage de fiction trop parfait). Au début très lisse et sans défauts, elle va finalement descendre de son petit nuage, puis devenir plus humaine et plus sympathique au fil de l'aventure. C'est donc très tardivement que j'ai fini par l'apprécier… L'un des autres défauts concerne les personnages en général : ils sont bien trop manichéens à mes yeux ! J'aurais souhaité que l'on trouve des individus plus nuancés, notamment du côté des héros… Hélas, on a soit des méchants avides de sang et de pouvoir, soit des gentils qui subissent et aspirent à la liberté.

De façon générale, l'auteure a su prouver qu'elle maîtrisait parfaitement son récit et qu'elle savait embarquer le lecteur dans son monde sombre et révoltant. En revanche, le rythme de ce premier tome ne plaira pas à tous, car le début est assez lent. En effet, Magali Laurent prend le temps de planter son décor et de présenter chaque protagoniste. Cela permet également aux jeunes immortels de créer de véritables liens. Cette amitié et cette solidarité ne seront pas de trop face à l'horreur. de plus, les rebondissements et les révélations vont crescendo… mais, hormis la scène où le groupe tente de s'échapper avec les rebelles, on ne peut pas parler d'action pour autant. Pour ma part, cela ne m'a pas dérangée néanmoins, j'ai lu dans plusieurs critiques que cela constituait un gros point négatif, ce que je peux comprendre… Enfin, ce premier tome se termine brutalement, ce qui donne envie de se jeter sur la suite. Hélas, comme le premier chapitre est disponible en fin d'ouvrage, on obtient certaines réponses qui, pour le coup, sont bien trop prévisibles… Je me doutais qu'Oxana aurait le droit à un tel destin… J'aurais souhaité être surprise. Cela dit, j'ai tout de même hâte de lire la suite un jour, ne serait-ce que pour retrouver ces personnages auxquels je me suis attachée et pour qui je ressens énormément d'injustice !
Lien : https://lespagesquitournent...
Commenter  J’apprécie          161
Je dois le dire, j'ai eu un petit peu de mal à entrer dans ce premier tome – les tomes 2 et 3 sont déjà annoncés. Il faut dire que nous avons beaucoup de choses à découvrir de ce monde qui ne ressemble – heureusement – pas beaucoup à celui que nous connaissons. Et, probablement aussi, je n'étais pas très disponible pour me plonger dans cette histoire quand nous avons reçu le livre. Mais, une fois les cinquante premières pages passées, cela devient tout à fait fluide.

Pour les pointilleux, même si on s'en rapproche, on n'est pas ici dans une dystopie : la situation qui nous est décrite n'est pas le fruit d'une volonté politique (une utopie qui aurait mal tournée), mais bien la conséquence d'un événement malencontreux – le virus.

Le premier personnage que nous découvrons et suivons est Oxana, jeune fille qui vit dans le Cellier, une sorte de quartier qui regroupe des humains, exploités à la fois pour leur travail, et pour leur sang. Toute la première partie se déroule dans le Cellier, et son temps est minuté – je ne m'en suis pas rendu compte immédiatement, mais ces premiers chapitres, lorsque nous suivons Oxana, sont toujours rythmés par l'indication de l'heure – : elle doit courir de corvée en tâche, elle n'a ni loisirs, ni détente, ni liberté. Et si elle cherchait à s'enfuir, elle sait que le diadème qui lui ceint la tête contient une dose du virus se déclencherait à peine les limites du Cellier franchies, faisant d'elle une Charognard.

Avec Oxana, on découvre son frère, Alex, Sam, qui partage la même chambre, Denys, un autre jeune garçon de son âge. Puis Kim. Tous les cinq sont issus du Cellier, et ils partagent une caractéristique commune : ils ont subi une opération qui les rend exceptionnels. Les autres chapitres nous permettent de découvrir également Cléo, une jeune fille qui vit isolée depuis toute petite, que sa mère éduque sans tendresse, pour être obéissante avec le BOA qui l'achètera. Elle fait visiblement partie d'un autre groupe d'humains, apparemment plus luxueux, mais tout aussi esclaves des BOA. Enfin, on découvre Kael, un jeune BOA membre d'un mouvement de résistance qui souhaite protéger les populations humaines restantes.

L'idée de la Loterie, qui propose aux BOA de gagner en lot des humains, fait fortement songer au scénario de Hunger games. Ainsi, on passe par les différentes phases classiques : le groupe se constitue, on en découvre chaque membre, ils vont devoir apprendre à se connaître, à se faire confiance, alors même que les BOA font tout pour éviter qu'ils ne fassent cause commune.

On se prend assez rapidement d'intérêt pour ces personnages, même si on a vraiment du mal à imaginer comment la domination totale des humains par les BOA pourrait être remise en cause. Et, effectivement, ce tome est surtout marqué par toutes les manoeuvres des organisateurs de la Loterie pour les briser. Pourtant, au fil des pages, on découvre qu'au delà du réseau de résistance auquel Kael appartient, il semble y avoir d'autres BOA prêts à soutenir la lutte, même si on ignore à la fois leur identité et leurs motivations : c'est probablement quelque chose qui finira par se préciser dans les prochains tomes.

Ce n'est pas forcément totalement original, mais c'est plutôt efficace. L'histoire fonctionne bien, la fin du premier tome est marquée par un nouveau rebondissement – il y en a déjà eu quelques uns dans le coeur du livre. Bref, on est mûrs pour lire avec plaisir le deuxième opus !

Une petite remarque concernant l'auteure. Je n'en ai pas la certitude, mais j'ai le sentiment que Magali Laurent doit être canadienne ou vivre au Canada. Certes, les Éditions de Mortagne sont une maison d'édition canadienne. Mais c'est surtout certaines tournures de phrase qui m'ont donné cette impression. À deux reprises, l'auteure précise que les personnages arrivent dans un lieu « invitant », le contexte permettant de comprendre qu'il doit s'agir d'un lieu chaleureux, accueillant. Et, à un autre moment, elle signale qu'un personnage qui s'éloigne « envoie la main » à un autre, ce qui semble être un anglicisme employé au Québec pour « faire un signe d'au-revoir avec la main ». Au départ, cela m'a surpris, puis, quand j'ai réalisé que c'était probablement un clin d'oeil de nos cousins d'outre-atlantique, cela m'a surtout amusé !
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          120
Roman qui est un mélange de genre (entre la science-fiction post-apocalyptique, l'horreur et la bit lit), il n'est malheureusement convaincant dans aucun des genres. de plus, j'ai vraiment eu l'impression de lire un récit froid, dénué d'intérêt et d'émotion, à la limite très réducteur (idées peu originales, passéistes et bornées) dont le contenu se limitait à une grossière caricature des Bons humains martyrisés et des Méchants B.O.A. (dont la définition et l'origine sont peu convaincantes), entre les soumis et les cruels sadiques. C'est tellement gros que ça en est presque drôle (presque!). Cette lecture était une perte de temps, il n'y a même pas un personnage vaguement intéressant auquel se raccrocher. À éviter.
Commenter  J’apprécie          100
Je n'ai pas l'habitude de lire de la science-fiction et j'ai sûrement tort. Malgré tout, ce que j'appelle ainsi se nomme ici dystopie mais ce n'est qu'une variante d'un genre littéraire riche en oeuvres majeures.
Or, voici que Masse Critique de Babelio et les éditions de Mortagne m'ont permis de sauter le pas et j'ai été complètement happé par ce premier tome de B.O.A., de la jeune auteure franco-canadienne Magali Laurent. le plus dur, c'est de rester en plan, malgré l'amorce du tome 2 judicieusement placée en fin d'ouvrage…, en attendant de découvrir la suite des terribles aventures de Cléo, Oxana, Denys, Kael, Samantha, Kim, Alexandre, jeunes héros très attachants.
À propos d'Oxana, humaine qui, à 18 ans, ne sait ni lire, ni écrire, comme les autres humains exploités dans le Cellier, je trouve cette phrase très belle : « Oxana est une flamme qui frissonne dans le vent. Sa lumière et sa chaleur ont enchanté Kael, sa fragilité dissimulée derrière une façade d'assurance l'a touché. »
Mais de quoi s'agit-il ? le prologue explique très bien ce qu'un virus ravageur, forme mutante d'Ebola, a fait des humains contaminés : des Charognards ! Un vaccin en a sauvé un certain nombre, eux aussi à la peau très pâle, aux yeux d'un vert inquiétant et assoiffés de ce sang vital, comme les Charognards. Ils se nomment BOA, les trois lettres des groupes sanguins, et dominent la société dans laquelle nous plonge Magali Laurent.
Pour une loterie géante destinée à enrichir ceux qui profitent le plus de cette société totalitaire, trois couples d'humains rendus immortels subissent les pires traitements avant d'être exposés puis attribués aux heureux gagnants qui pourront ainsi les vampiriser à volonté… en principe.
Magali Laurent a une imagination fertile, ne recule devant aucune solution technique et plante son lecteur dans un monde futur plus qu'inquiétant, la cité où se passe l'action ayant le doux nom de Liberté.
Le récit qui comprend beaucoup de dialogues est très vivant, mettant tour à tour en avant chacun des principaux protagonistes ce qui me passionnait durant une lecture émouvante, bouleversante mais aussi révoltante parfois devant tant d'ignominie.
Habilement, l'auteure laisse filtrer un peu d'humanisme chez les BOA : « Tous les BOA ne sont pas des salauds. » Quelques humains de Liberté tentent aussi de résister mais la société est tellement fliquée, surveillée… que cela m'a fait penser à certaines évolutions que nous vivons actuellement.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          100
Un gros coup de coeur ce mois-ci !!

Un très beau pouvoir d'écriture ! Chapeau à l'auteur !

Je le conseille vivement aux amateurs de science fiction.

La SF n'étant pas ma tasse de thé, ce livre là m'a pourtant beaucoup plu. Une belle surprise côté livres !

Le concept de plusieurs points de vue était rafraîchissant. Cela m'a permis de découvrir plusieurs voix de plusieurs personnages à la fois. Malgré un début difficile pour entrer dans le récit, j'ai adoré la suite et la fin de l'histoire, qui m'a laissée sur ma faim !

Un début riche en informations, parfois dur à assimiler tout en même temps. Mais après ces passages quoique détaillés sur les personnages, la suite était géniale ! Beaucoup de rebondissements, une palette d'émotions et une fin à couper le souffle. Les personnages m'ont émue, tant par leurs sentiments moraux que physiques. Des personnes hautes en couleurs, aux caractères multiples et aux apparences totalement opposées. C'est cette diversité qui m'a mise aux larmes. J'ai ressenti leur souffrance, leur peur, leur colère. J'ai été comme eux aux prises du doute, de l'espoir et de la mort.

Tout au long des chapitres, la peur m'a nouée au ventre. Allaient-ils s'en sortir ? Allaient-ils mourir ? Seraient-ils séparés ?

De plus, la violence dans certains passages était insoutenable. Je ressentais beaucoup d'empathie à leurs égards. Je n'aurais pas aimé être à leur place.

Dans le livre, les humains étaient traités comme des objets, de vulgaires « Sacs à sang ». Mais où va le monde ? Sérieusement, je trouve que traiter les humains ( dans l'histoire) comme « Sacs à sang » est totalement abject, inhumain.

Les B.O.A ? Des êtres dénués de toute humanité. Je les ai tous détestés jusqu'au dernier. Sans exception. Pourquoi ? Cela me semble pourtant clair. Ce sont des personnes qui violentent et brisent des personnes innocentes. Qui pourrait les aimer et les prendre en pitié ?! Oui, je dis bien personne, même nous lecteurs (ceci est bien sur mon point de vue).

Un univers de SF magnifique, bien décrit. J'ai surtout bien aimé le parallèle de deux monde, qui bien sûr, étaient tout les 2 à la portée des B.O.A. D'un côté, on retrouve le « Cellier inc », où sont formés la plupart des « Sacs à sang », pour subvenir aux besoins des B.O.A. Et de l'autre, nous avons la belle cité, Liberté où coule la richesse et la prospérité, inaccessible aux humains. Ceci est franchement désolant, car l'on voit bien un gouffre qui sépare deux camps.

La loterie, principal dénouement de l'intrigue, m'a beaucoup affecté. Je trouve le fait répugnant de voir gagner des lots de couples « humains » par des B.O.A. Encore une fois, on retrouve les humains considérés comme de simples objets. Un principe franchement déplaisant, qui ne devrait jamais exister dans la vraie vie. Et vous, qu'en pensez vous ?

Bref, dans l'ensemble, une lecture super agréable à lire ! C'était génial !

Hâte de lire le prochain tome, afin d'en savoir plus sur certains de nos mystérieux personnages.
Lien : https://red2read.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (152) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4939 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..