Emotions garanties avec ce livre qui traite de la triste réalité qu'est l'immigration clandestine.
Dans un premier temps, on apprend à découvrir l'histoire et la personnalité de Fereiba, une jeune femme qui a perdu sa mère et qui est élevée par une belle-mère ne supportant pas d'être ramenée à la condition de « seconde épouse » d'un mari absent. Malgré les difficultés et les traditions, Fereiba s'avère être une battante qui fait tout pour s'en sortir et rencontrer l'amour. On s'attache presque immédiatement à elle et on lui souhaite le meilleur…
Malheureusement, alors qu'elle se constitue sa propre famille et accède enfin à un tant soit peu de sérénité, la situation politique se détériore en Afghanistan et bientôt les talibans prennent le pouvoir.
Fereiba va alors devoir quitter son pays en compagnie de ses trois jeunes enfants. L'aîné Salim va devenir, malgré lui, l'homme de la famille. Peu à peu, ce dernier prend de plus en plus de place pour finalement prendre le statut de narrateur à la place de Fereiba.
Salim est à mi-chemin entre l'enfance et l'âge adulte et va être contraint de grandir de la plus terrible des manières. Sur le chemin vers l'Angleterre – terre promise – il va rencontrer un grand nombre d'obstacles et être confronté à la misère humaine, le désespoir et la violence. Sur la route, il fera également face à ses premiers émois, amoureux notamment, et rencontrera des personnes bienveillantes dont on ne peut qu'admirer le dévouement.
Nadia Hashimi rend ses personnages terriblement humains et inévitablement attachants. On tremble pour eux face à ces épreuves et on espère de tout notre coeur qu'ils finiront par s'en sortir et avoir des jours meilleurs.
Malgré cela,
Nadia Hashimi ne sombre pas dans le pathos ou dans le roman « tire-larmes », ce qui le rend plus crédible selon moi et donc plus fort.
Ce roman tout en restant une fiction est inspiré de la vie de tant de personnes, bien réelles. Il est important de lire ce type de récits, lesquels permettent de nous faire prendre conscience de la vie de ces personnes (ce que l'on a parfois tendance à oublier dans notre bulle de confort).
«
Si la lune éclaire nos pas » m'a rappelé le roman « Ce soir on regardera les étoiles » d'Ali Eshani dans lequel l'auteur raconte sa propre expérience.
En bref : Une très belle lecture, émouvante et indispensable pour mieux comprendre l'immigration et les terribles conditions dans lesquelles les immigrés survivent en espérant vivre tout simplement…
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