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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman est sorti en 2016.
S'il sortait aujourd'hui il aurait pu malheureusement s'appeler : « Les talibans le retour », tant il fait écho à l'actualité.

Le destin fictif des Afghans raconté dans ce roman à cette période-là est à ce jour la réalité à de millions de personnes qui cherchent à fuir le pays.

Rien n'a changé, on a juste appuyé sur pause pendant quelques années où des jeunes filles ont pu goûter au bonheur de retourner à l'école, d'écouter de la musique et de croire qu'elles pourraient vivre presque normalement.

Ce roman sensible est inspiré des millions d'hommes et des femmes qui doivent prendre des cruelles décisions pour sauver leur vie et qui parcourent le monde en quête d'un lieu où ils puissent se sentir chez eux.

« Entendre » ces histoires déchirantes nous permet de garder notre part d'humanité, malgré le malaise diffus qui s'installe en tant que spectateurs lointain d'un drame mondial auquel nous ne saisissons certainement pas l'étendue.

Paradoxalement, Si la lune éclairé nos pas est tout de même un récit solaire où dominent la foi, l'espoir et un désir de vivre incandescent.

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" l'ange du verger a promis d'éclairer le chemin de Fareida, comme la lune guide ses pas " ( voir la première de couverture et le titre ! ).
Fareida menait une vie tranquille à Kaboul avec son mari ingénieur et ses 3 enfants...après une enfance douloureuse marquée par la perte de sa Madar-jan et la froideur de sa belle mère Kokogul qui la cantonnait dans des tâches ménagères et l'empêchait d'aller à l'école comme ses "demi " soeur et frère : elle deviendra cependant enseignante !
A cette époque, Kaboul était encore une ville ou les femmes pouvaient aller travailler, faire des études, se promener seules ...mais avec l'arrivée des Talibans tout bascule : ils sèment la terreur, la guerre et pratiquent un islam liberticide !
Fareida, après l'assassinat de son époux décide de quitter son pays natal pour rejoindre sa soeur Nadija partie à Londres avec sa famille...et, avec ses enfants, elle va passer par l'Iran, la Turquie, la Grèce mais Salim son fils, suite à des difficultés inhérentes à la perte de ses papiers va être obligé d'user de stratagèmes, de patience et surtout de courage pour les rejoindre via l'Italie, la France et enfin l'Angleterre !
Nadia Hashimi nous fait vivre la parcours chaotique de Salim : c'est à dire celui des migrants qui vont connaitre toutes les embûches, les pièges, les misères, les rencontres dangereuses et douteuses...la violence, la faim, l'angoisse et l'insécurité !
Nadia Hashimi s'est inspirée de la détresse de millions de femmes et d'hommes qui parcourent le monde en quête d'un lieu sur ( comme elle le précise dans ses remerciements ), c'est une" fiction" dit-elle, mais malheureusement c'est une réalité, une actualité brûlante qui touche ces pauvres réfugiés exploités par des passeurs souvent au péril de leur vie !
Un roman qui nous éclaire avec délicatesse et pudeur sur un sujet sociétal qui va empirer avec les phénomènes climatiques et surtout la lâcheté des pays d'accueil à trouver des solutions dignes et humaines !
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Feraiba n'a jamais connu sa mère, morte à sa naissance. Après le remariage de son père, elle doit rester à la maison pour aider sa belle-mère alors que ses demi-soeurs ont le droit d'aller à l'école. Promise en mariage, son fiancé meurt subitement lors d'un accident la veille des fiançailles. On dira d'elle qu'elle porte malheur... Pourtant, elle trouvera le bonheur auprès de son mari et de sa mère, qui l'encourageront à devenir institutrice. Ensemble, ils construiront leur famille, ils auront deux enfants bientôt trois... Malheureusement, si l'arrivée des talibans signe l'arrêt des bombardements, elle est signe aussi le début de la persécution. Feraiba ne pourra plus exercer son métier et devra se cacher son son tchador. Peu à peu elle voit les siens prendre la fuite. Son mari hésite à partir... lorsqu'il se décide enfin à quitter le pays, les talibans débarquent chez eux l'accusant de trahison et l'emmènent,. Feraiba ne le reverra plus... Guidée par la volonté d'offrir un avenir meilleur à ses enfants, elle se lancera dans un long exil, espérant éloigner ce qu'elle a de plus précieux de cette ville qu'elle ne reconnaît plus...

Sauver ses enfants de la terreur instaurée par les talibans sera le leitmotiv de cette mère courage! L'histoire est racontée par Feraiba et par Salim, son fils aîné. Chacun leur tour, ils nous racontent le périple qui leur permettront de rejoindre Londres pour retrouver leur famille. On ne peut que s'attacher à cette famille qui lutte pour survivre. Si le roman dépeint la triste réalité de notre monde, les camps de réfugiés, l'exploitation de la misère, la violence, l'auteure y glisse aussi de beaux messages d'espoir, d'amour et d'entraide. La relation mère/fils m'a particulièrement touchée, Feraiba est partagée entre protéger son fils à tour prix du monde qui l'entoure et le laisser grandir en acceptant que lui aussi puisse l'aider. Un beau roman très touchant qui nous rappelle malheureusement la sombre actualité.
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Un roman poignant rempli d'humanité, de solidarité et de fraternité. Un énorme coup de coeur.

"Je veux une vie qui ne s'effritera pas entre mes doigts. Je retournerai un jour à la poussière, mais en attendant, laissez-nous mes enfants et moi résister."

27 migrants se noient au large de Calais...ce titre a fait la une ces derniers jours et est venu donner écho au livre que je lisais. 27 migrants, 27 noyés, 27 êtres humains dont on ne connaîtra peut être jamais le visage, l'histoire ou même le nom, qui aspiraient uniquement à vivre sans peur.
Ces gens n'arrivent pas par choix à Calais, ils y viennent car c'est une frontière, et même après destruction de leur camp, ils n'auront d'autre solution que d'y revenir car de l'autre côté de la Manche, un frère, une soeur, un mari les attendent, et parce qu'après tout ce qu'ils ont enduré ils ont l'espoir de vivre à nouveau en sécurité. Ils sont prêts à tout même à risquer leur vie pour leur but.
Sorti en 2016 ce livre raconte le destin de milliers de personnes au travers de celui fictif d'une mère afghane et de ses 3 enfants, qui fuient leur pays en guerre.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, j'ai tremblé et espéré avec les personnages. L'écriture est fluide et belle malgré la terrible réalité décrite.
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Emotions garanties avec ce livre qui traite de la triste réalité qu'est l'immigration clandestine.
Dans un premier temps, on apprend à découvrir l'histoire et la personnalité de Fereiba, une jeune femme qui a perdu sa mère et qui est élevée par une belle-mère ne supportant pas d'être ramenée à la condition de « seconde épouse » d'un mari absent. Malgré les difficultés et les traditions, Fereiba s'avère être une battante qui fait tout pour s'en sortir et rencontrer l'amour. On s'attache presque immédiatement à elle et on lui souhaite le meilleur…

Malheureusement, alors qu'elle se constitue sa propre famille et accède enfin à un tant soit peu de sérénité, la situation politique se détériore en Afghanistan et bientôt les talibans prennent le pouvoir.

Fereiba va alors devoir quitter son pays en compagnie de ses trois jeunes enfants. L'aîné Salim va devenir, malgré lui, l'homme de la famille. Peu à peu, ce dernier prend de plus en plus de place pour finalement prendre le statut de narrateur à la place de Fereiba.

Salim est à mi-chemin entre l'enfance et l'âge adulte et va être contraint de grandir de la plus terrible des manières. Sur le chemin vers l'Angleterre – terre promise – il va rencontrer un grand nombre d'obstacles et être confronté à la misère humaine, le désespoir et la violence. Sur la route, il fera également face à ses premiers émois, amoureux notamment, et rencontrera des personnes bienveillantes dont on ne peut qu'admirer le dévouement.

Nadia Hashimi rend ses personnages terriblement humains et inévitablement attachants. On tremble pour eux face à ces épreuves et on espère de tout notre coeur qu'ils finiront par s'en sortir et avoir des jours meilleurs.
Malgré cela, Nadia Hashimi ne sombre pas dans le pathos ou dans le roman « tire-larmes », ce qui le rend plus crédible selon moi et donc plus fort.

Ce roman tout en restant une fiction est inspiré de la vie de tant de personnes, bien réelles. Il est important de lire ce type de récits, lesquels permettent de nous faire prendre conscience de la vie de ces personnes (ce que l'on a parfois tendance à oublier dans notre bulle de confort).
« Si la lune éclaire nos pas » m'a rappelé le roman « Ce soir on regardera les étoiles » d'Ali Eshani dans lequel l'auteur raconte sa propre expérience.

En bref : Une très belle lecture, émouvante et indispensable pour mieux comprendre l'immigration et les terribles conditions dans lesquelles les immigrés survivent en espérant vivre tout simplement…
Lien : https://thecosmicsam.com
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Même si je n'ai pas eu un coup de foudre comme pour ‘la perle et la coquille', ‘si la lune éclaire nos pas' est un magnifique roman choral qui donne la parole alternativement à une mère et à son fils. Un roman déchirant qui raconte l'exil d'une famille, contrainte de quitter son pays déchiré par la guerre.

Afghanistan 1999. Les talibans sont aux commandes depuis 10 ans, c'est le règne des barbes et de la terreur. le pays est une terre endeuillée, peuplée de veuves et d'orphelins.
Fereiba, une mère courageuse qui a survécu à de nombreux bouleversements, mort de sa mère, remariage de son père, perd son mari assassiné par les talibans.
Elle décide de fuir vers l'Europe avec ses 3 enfants.
Salim, l'ainé, qui n'a que 14 ans, devient l'homme et le gagne-pain de la famille.

Nadia Hashimi décrit avec une rare justesse, le quotidien effrayant, périlleux des réfugiés.
Une lecture d'actualité à ne pas rater.

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J'avais beaucoup apprécié la plume de Nadia Hashimi dans « La Perle et la Coquille » et suis ravie de la retrouver dans « Si la lune éclaire nos pas ».
Ce roman retrace le parcours d'une famille qui n'a, à terme, d'autre choix que de quitter l'Afghanistan.
C'est donc l'histoire de cette fuite vers un Eldorado – le Royaume-Uni – que l'auteur nous relate, soit par le biais de Fereiba, soit via Salim (le fils aîné) selon les chapitres.
Le fond de cette histoire (roman écrit en 2015) semble ne connaître aucun répit; les populations ne cessant de fuir dans des conditions inhumaines des régions devenues trop dangereuses, des talibans qui ne cessent de reprendre le pouvoir en Afghanistan au détriment de la liberté individuelle… principalement celle des femmes.
[Etes-vous au courant que l'Afghanistan est le seul pays au monde où l'espérance de vie des femmes est inférieure à celles des hommes? Que la dernière loi en date interdit aux femmes de faire de longues distances (plus de 45 miles / 72 km) seule / sans être accompagnée d'un homme?]
Nadia Hashimi – ses parents afghans ont émigré aux USA dans les '70 où elle est née – raconte le destin de toute une famille qui subit le régime en place, finit par le fuir le coeur déchiré… et se retrouve en exil, sur une route longue et difficile, sans réel statut, ballotée entre les différents pays d'Europe qui se renvoient cette famille comme une balle de ping-pong, etc.
Un livre tout en délicatesse sur cette situation dramatiquement réelle qui ne cesse de se répéter.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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Dans ses deux autres romans , Nadia Hashimi fait le portrait de la société afghane et évoque surtout la condition de la femme dans ce pays aux traditions toujours bien vivaces .
Dans «Si la lune éclaire nos pas» , elle raconte la vie d'une famille qui fuit le régime obscurantiste des talibans . Ces fondamentalistes islamistes se sont rendus maîtres de Kaboul et y ont imposé leurs lois archaïques , cruelles et moyenâgeuses .
Fereiba , jeune mère de famille , institutrice , n'a plus le droit de travailler
( et l'enseignement est interdit aux filles ) . Son mari a été enlevé et tué par ces talibans . Elle veut quitter son pays avec ses trois jeunes enfants , dont un nouveau-né .
Ce livre est donc le récit de cette fuite : le passage de la frontière afghano-iranienne , puis la traversée de la Turquie , la Grèce ….
Leur but : atteindre l' Angleterre afin d'y retrouver une partie de la famille déjà installée . De Kaboul à Londres via Athènes , Rome et la jungle de Calais : dangers , épreuves , espoirs déçus et rencontres de toutes sortes ….
Après avoir lu cette histoire , on voit forcément les migrants d'un autre oeil ...
Un bon livre , une leçon de courage et d'humanisme ….autant document que roman !
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Ayant beaucoup aimé La perle et la coquille de Nadia Hashimi, je n'ai pas résisté longtemps quand j'ai vu un autre de ses livres dans les rayons de la médiathèque!

L'auteur nous livre l'histoire de Fereiba et celle de son fils Salim. Ce livre est très distinctement coupé en deux parties : l'une nous raconte l'enfance de Fereiba, petite fille afghane considérée comme maudite car sa mère est morte en la mettant au monde. Elevée par sa belle-mère qui la fera toujours passer après ses propres filles, Fereiba se battra pour accéder à ce que sa famille lui refuse : aller à l'école et apprendre. La deuxième partie nous propulse soudain sous la prise de Kaboul par les talibans. Fereiba, contrainte de fuir son pays avec ses trois enfants se heurtera aux nombreuses difficultés auxquelles font face des milliers d'autres gens recherchant une vie meilleure hors de leur pays d'origine.

Nadia Hashimi nous offre là une belle histoire : celle d'une petite fille privée de mère et voulant à tout pris accéder à l'instruction puis celle d'une femme qui fera tout pour sortir ses enfants d'un pays opprimé et offrir à ses enfants une vie meilleure. A travers l'histoire de Fereiba et celle de son fils, Salim, elle nous parle du dur combat livré par tant de gens contraints de s'exiler et qui rencontrent toutes les difficultés possibles pour être acceptés dans un autre pays.

Toute sa vie, Fereiba va combattre. Combattre, enfant pour l'accès à l'instruction, combattre, adulte en tant que femme et en tant que mère pour quitter l'Afghanistan et rejoindre l'Angleterre. J'ai aimé le courage de ce personnage, son espoir d'une vie meilleure. Ce livre, plein d'humanité nous offre là un beau portrait de femme à travers lequel tant d'autres personnes peuvent malheureusement se reconnaître. C'est un bel hommage à toutes les femmes opprimées et à toutes les personnes qui connaissent l'exil et se heurtent à l'hostilité des autres pays. le personnage de Salim, enfant trop vite propulsé dans l'âge adulte, est également très touchant


Un livre fort qui nous est de plus servi par une bien belle écriture.

Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Je découvre pour la première fois la plume de Nadia Hashimi, et je suis toute émue par cette belle écriture toute en simplicité et en retenue. Il y a eu certains passage de ce très beau livre qui m'ont bouleversée et l'émotion était grande. J'ai aussi aimé les descriptions des pays et des conditions de vie des habitants qui sont souvent poignantes. C'est l'histoire de Fereiba , jeune mère de trois enfants qui est obligée de fuir son pays l' Afghanistan. La guerre fait des ravages et les talibans ont imposés des lois inhumaines. J'ai beaucoup aimé l'approche de l'auteur qui retrace la vie de Fereiba quasiment dès sa naissance nous donnant un oeil nouveau sur la vie de cette famille qui tant bien que mal était heureuse pour se retrouver dans le flot des réfugiés, expatriés, migrants. Des termes que nous connaissons malheureusement que trop bien dans nos pays dits développés et dont les faits divers de l'actualité Syrienne nous reviennent en mémoire constamment tout au long du roman. Alors cette image que nous pourrions avoir des réfugiés anonymes nous est vite ôté car il s'agit bien ici d'êtres humains réels comme vous et moi, ils ne sont pas différents du reste d'ente nous, simplement leur maison est soudainement devenue une prison et ils restent constamment en danger. Les familles déchirées, écartelées, les vies complètement désorganisées, aucun endroit où se réfugier c'est déjà l'horreur en soi. Mais en plus il faut subir le regard des autres lorsque le pays où l'on a trouvé refuge ne vous traite que comme de la vermine. Je suis soufflée par la congruence de ce livre qui arrive au moment où les débats font rage, sur la façon dont l'Europe et les Etats-Unis devraient faire face à la marée des réfugiés Syriens. Je n'arrive même pas à m'imaginer à sa place, à passer pour où elle est passée dans l'unique but d'arriver à survivre. Ma réalité à tout du rêve et mes petites misères ne sont rien, cette mise en perspective est utile pour se remettre en question sur ce qui essentiel dans la vie. La fin de l'histoire m'a aussi paru juste et un rien symbolique , à vous de voir.


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