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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Avec une couverture attrayante et des centaines d'avis positifs sur Internet, je ne voulais pas passer à côté de No home. En effet, j'avais été intéressée par cet ouvrage dès sa sortie en librairie, en lisant le résumé.

Et l'histoire, que raconte-t-elle ? Nous sommes au XVIIIème, au Ghana, au moment de la traite des esclaves. Deux soeurs qui ne se sont jamais rencontrées vont avoir un destin complètement différent : Effia va se marier avec un anglais et aura des enfants métisses, tandis qu'Esi, prisonnière, va être vendue, parmi tant d'autres.

À partir de là, nous allons suivre leurs destins et ceux de d'autres membres de leur famille, génération après génération. Ainsi, nous allons suivre quatorze protagonistes à un moment de leur vie, toujours à des époques différentes.

Ce schéma narratif permet d'introduire des temps variés dans le récit, et de voir comment l'esclavage a influencé la vie de chacune de ces personnes issues de la même lignée et originaires du Ghana. Malheureusement, j'étais plutôt frustrée de ne pas pouvoir suivre plus longtemps les individus présentés par l'autrice.

En effet, j'aurais aimé en apprendre plus sur leur vie, et je trouvais que parfois, les chapitres qui leur étaient consacrés étaient trop courts, ne nous laissant pas le temps de nous imprégner de leur histoire. de ce fait, j'avais un peu de mal à entrer dans le roman.

Malgré ce bémol, j'ai bien aimé le style d'écriture de Yaa Gyasi, où j'ai trouvé, d'ailleurs, de très jolies citations. Pour un premier roman, elle a fait fort, autant dans le sujet traité que dans la rédaction. Seulement, ce changement permanent de protagonistes ne m'a pas convenu.

C'est un beau roman qui traite de l'esclavage et de la ségrégation, sans pour autant nous tirer des larmes à chaque page. Ce livre est prenant, même si j'étais déroutée par tous les changements de personnages, de lieux et d'époques, il n'en reste pas moins intéressant.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Écrit par une toute jeune auteure américaine née au Ghana, No home collectionne récompenses et succès de librairie aux États-Unis. En première approche, le livre se présente comme un ensemble d'histoires courtes, une suite de tranches de vie de personnages d'origine africaine, captées au fil de l'Histoire de l'Afrique de l'Ouest et de l'Amérique du Nord. C'est en fait une vaste oeuvre romanesque, une fresque historique et sociale sur deux cent cinquante ans, une saga familiale aux pages tantôt émouvantes tantôt révoltantes.

Il me paraît souhaitable de connaître le sens et la cohérence du livre avant d'en engager la lecture.

Lors d'un séjour d'été dans son pays natal, Yaa Gyasi avait visité le Fort de Cape Coast, lieu de mémoire de la traite négrière, pratiquée pendant plusieurs siècles dans les pays d'Afrique de la façade Atlantique. Au Ghana, ce trafic, aussi lucratif qu'ignoble, s'était mis en place presque naturellement, lorsque le peuple Ashanti, victorieux de guerres tribales, capturait trop de prisonniers au regard de ses besoins propres en esclaves. Les surplus étaient vendus aux Anglais, puissance coloniale établie, qui entassaient les malheureux dans les cachots de forts côtiers comme celui de Cape Coast, avant de les embarquer pour un voyage de cauchemar vers les Amériques, où les survivants rejoignaient les contingents d'esclaves dans les plantations de coton, de tabac ou de canne à sucre.

L'idée d'un roman avait dès lors point dans l'esprit de la jeune femme, qui se destinait à la littérature. Fille d'un professeur de lettres, Yaa Gyasi aura travaillé à son livre pendant quatre ans dans le cadre d'un atelier d'écriture, au sein d'une université américaine.

Tout commence au dix-huitième siècle, au Ghana, alors appelé la Côte-de-l'Or. Deux jeunes filles, demi-soeurs sans le savoir car nées dans des villages ennemis, se trouvent inopinément au même moment, sans le savoir non plus, au Fort de Cape Coast. L'une, Effia, mariée d'autorité au gouverneur anglais de la région, vient de s'y installer dans un appartement luxueux. L'autre, Esi, enlevée dans son village, y est enfermée dans un cachot en sous-sol, en attendant d'être déportée outre-Atlantique.

No Home est l'histoire des descendants d'Effia et d'Esi, génération après génération, les uns au Ghana, les autres aux États-Unis. Dans chaque lignée, les personnalités sont façonnées par les transmissions familiales et par des phobies remontant aux racines. Leurs expériences marqueront à leur tour leur descendance.

Dans la lignée africaine, le métissage culturel et une éducation en Angleterre ouvriront les consciences, et conduiront au rejet d'un mode de vie ancestral dans l'élite du royaume Ashanti, agrémenté par les immenses profits provenant d'un commerce indigne. Rupture, drame, retour aux sources, émancipation, émergence d'une identité propre dans une Afrique qui cherche sa voie dans la modernité, avec au final, un départ librement choisi pour l'Amérique.

Dans l'autre lignée, les parcours sont désespérants. Malgré sa portée symbolique majeure, la grande abolition plonge les anciens esclaves dans la misère et l'exclusion. En butte aux vindictes des populations blanches, condamnés aux travaux forcés à la moindre suspicion de faux-pas, ils constituent une main d'oeuvre corvéable à bas prix. le rêve d'un Nord bienveillant restera une illusion. La ségrégation conduira les descendants d'Esi à Harlem, où ils ne trouveront que pauvreté, surpopulation, insalubrité et insécurité. Les plus fragiles se réfugieront dans les drogues dures et la délinquance. Mais il arrive qu'une individualité émerge, comme Marcus, un étudiant sérieux, qui voudra comprendre les racines de la colère transmise par son père.

Marcus rencontrera Marjorie, véritable double de l'auteure, dont le père instituteur au Ghana, avait choisi de s'installer aux Etats-Unis. Tout les rapprochera : un lointain cousinage de sang qu'ils ignorent, une fraternité de destin qu'ils assument, une attirance mutuelle qu'ils découvrent, et qui leur apportera, à l'un comme à l'autre, la pièce manquante dans l'élaboration de leur identité. Pour construire leur vie, sans oublier d'où ils viennent.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Titre : No home
Auteur : Yaa Gyasi
Editeur : Calmann Levy
Année : 2018
Résumé : Au XVIII ème siècle, le commerce triangulaire bat son plein en Afrique de l'ouest. Au Ghana, la belle Effia épouse un anglais et mène une existence confortable au fort de Cape Coast. Dans une geôle de cette caserne, Esi tente de survivre aux conditions inhumaines d'internement. Les deux femmes ne se connaissent pas, ignorent leur existence respective alors qu'elles sont en réalité demi-soeurs. L'une sera expédiée aux Etats-unis où ses descendants connaitront l'esclavage et la violence alors que le lignage de l'autre devra vivre dans l'infamie d'avoir participé à ce trafic barbare.
Mon humble avis : L'esclavage : thème récurrent de la littérature mondiale. de la case de l'oncle Tom de Harriet Beecher-Stowe au récent Underground Railroad de Colson Whitehead, en passant par le marquant Racine d'Alex Haley ou encore La couleur pourpre d'Alice Walker, nombres de magnifiques romans ont traité de ce sujet grave et marquant. No home, le texte dont nous parlerons aujourd'hui, était présenté comme un phénomène, un texte fort narrant l'évolution de deux familles africaines sur trois cent ans d'histoire. Deux familles au destin opposé, l'une sera traînée à fond de cale aux Etats-unis pour y devenir esclave tandis que l'autre restera sur ses terres, maudite d'avoir participé au monstrueux commerce triangulaire. Evidemment le sujet me paraissait passionnant, évidemment personne ne peut rester insensible au destin de ces peuples asservis, pourtant je dois avouer que la lecture de ce bouquin fut une grande déception et je vais tenter de vous en expliquer les raisons. L'écriture de Gyasi est simple, agréable à lire mais c'est la construction du roman qui m'a posé problème. No home est constitué de paragraphes courts, chacun narrant le destin de l'un des membres des deux familles à travers les siècles. le lien qui les relie est ténu - un bijou en l'occurrence -, et chaque histoire peut se lire comme une nouvelle, avec assez peu d'interaction entre les personnages et les époques. Dans ces conditions il est difficile de s'attacher aux personnages, difficile de s'y retrouver, difficile de se sentir concerné par ces destins disparates. Au début du roman, l'auteur nous livre un arbre généalogique, outil fastidieux mais indispensable pour tenter de suivre les pérégrinations des protagonistes de ce texte. Je m'y suis référé, je me suis accroché et même si certains chapitres sont superbes, même si le sujet est édifiant, j'ai fini le roman en roue libre, avec l'envie furieuse de passer à autre chose. A priori beaucoup ont adoré ce roman qui devient au fil du temps un phénomène d'édition mondiale, tant mieux pour l'auteur et pour l'éditeur. Pour moi, malheureusement, la forme l'a emporté sur le fond.
J'achète ? : Non, pour toutes les raisons évoquées plus haut. Les grands sujets ne font pas obligatoirement de grands romans, c'est regrettable mais No home est , à mon humble avis, un roman mineur sur un sujet majeur.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Saga familiale qui se déroule sur trois siècles.

Commence au XVIIIè siècle.

Villages rivaux au Ghana qui font commerce d'esclaves avec les Anglais.

Navigant entre l'Afrique et l'Amérique, la destinée d'une famille brisée par la cruauté des hommes.

Chaque chapitre nous retrace la vie des ces hommes et ces femmes.

C'est un long puzzle rempli d'une galerie de personnages , pour certains attachants, et leurs conditions de vie qui ne différent guère au fil du temps ; une histoire de transmission aussi des coutumes et des croyances.

Ai décroché avant la toute fin, ceci explique le nombre d'étoiles accordées.


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Malgré l'accueil enthousiaste généralement réservé à ce livre, je suis sortie déçue de cette lecture.

J'ai trouvé le travail de l'auteur assez remarquable, tant dans la recherche historique que dans la complexité de la structure narrative, bien maîtrisée, mais cette dernière qualité a finalement été pour moi le défaut principal du livre. Trop dense. Trop de personnages. Trop d'histoires. Et le mieux est l'ennemi du bien.

J'ai apprécié la démarche de raconter l'Histoire du peuple noir au travers de l'Afrique, du colonialisme, de l'esclavage, des discriminations raciales aux USA, de la lutte pour les droits civiques. Mais le fait de la raconter sous la forme d'un arbre généalogique, bien que l'idée paraisse bonne, a rendu la narration difficile à suivre. D'ailleurs, au début je faisais un effort pour relier les personnages entre eux suivant leurs ascendants, mais j'ai finalement renoncé. J'aurais préféré qu'on suive des histoires qui racontent la grande Histoire mais sans lignées et que les ruptures d'époques et de personnages soient assumées. Malgré tout, le parti pris de changer d'époque et de personnages à chaque chapitre est déroutant, comme une succession de nouvelles dont on voudrait qu'elles forment une trame commune, et ne permet pas de s'attacher véritablement aux personnages.
A choisir, j'ai été plus intéressée par la lignée des personnages aux États-Unis que celle restée en Afrique où les choses me semblaient fort répétitives.

A chacun de se faire sa propre opinion, mais personnellement, la forme ne m'a pas convenue au point malheureusement d'empiéter sur le fond.
Je mets tout de même trois étoiles plus pour les qualités énoncées que pour le plaisir que j'en ai retiré.
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J'ai adoré le début du roman et j'aurais continué à lire uniquement l'histoire des deux soeurs (et de leurs enfants à la limite). Toutefois, puisque l'histoire se déroule sur plusieurs générations, je n'ai pas été capable de m'attacher aux autres personnages qui défilent rapidement par la suite, ce qui a enlever toute motivation à ma lecture. C'est dommage car l'histoire du début me plaisait énormément, je serais restée à cette époque beaucoup plus longtemps.
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La terrible destinée d'une famille noire arrachée de son Afrique d'origine par l'esclavage puis malmenée en Amérique. le thème ne peut qu'émouvoir et les critiques élogieuses sont naturelles. de ce point de vue, je reconnais aussi le puissant effet pédagogique sur cette abomination que fut l'esclavage. Je suis cependant moins convaincu sur la forme et ai personnellement regretté les sauts dans le temps à chaque chapitre. Dés qu'on commence à s'intéresser à un personnage, il disparait au profit de son fils ou fille. C'est certes voulu par l'auteur puisque la malédiction de la succession des destins est le sujet de son livre, mais je n'ai pas aimé l'impression de décousu qui en résulte. La nécessité d'un arbre généalogique au début, pour ne pas se perdre dans les personnages, en est l'illustration. Malgré un fond convainquant, mon sentiment est donc plus mitigé que la moyenne.
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No home
No emotion
No attachment
No enthusiastic


Je m'interroge… !
Ais je rater quelque chose ?
N'ais-je pas lu ce roman au bon moment ?
Ais-je fait trop de comparatif avec la sublime saga écrite par Viktor Lazlo, « Les passagers du siècle » et « Trafiquants de colères », où l'auteure m'avait fait voyager, dans l'émotion, auprès de tous ces hommes et toutes ces femmes noires enchainées au fond d'une cale d'un bateau d'esclaves.


Je ne suis pas arrivé à entrer dans le roman.
Il m'a semblé que ce malheureux sujet de l'esclavage et la ségrégation, fut très mal exploité.
Mais c'est la trame du roman qui m'a semblé aussi très mal construite.
Peut-être qu'il aurait fallu écrire un récit étalé sur beaucoup moins de générations, ce qui aurait permis d'étoffer et approfondir les personnages dont je n'ai pas su leur fin pour certains.

Les chapitres étaient trop courts pour que je puisse m'attacher à Esi ou à Quey.
Des chapitres, comme des petites scénettes, où je suis passé de la mère à la fille ou au fils, d'une famille à une autre, avec parfois vingt-cinq ans écart entre ces chapitres, où je fus un peu frustré de ne savoir ce qu'il c'était passé dans ce temps.


Le plus agaçant pour moi, comme je n'étais pas dans le roman, ce sont ces va et vient constants que j'ai dû faire entre les chapitres et l'arbre généalogique, pour resituer les personnages dans le récit. Ce qui m'a paru un peu confus, fastidieux et qui a cassé encore plus le rythme.


Alors désolé pour Effia, que j'ai trouvé d'ailleurs très docile et peu révoltée, d'avoir épousé un trafiquant d'esclaves.
Désolé pour Esi, désolé pour sa fille Ness.
Désolé pour James…


C'est à la page 247 que je vous ai toutes et tous abandonnés à vos tristes destins.
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Ce roman raconte de façon historique (à travers plusieurs générations) de sujets forts et notamment l'esclavage avec une forme assez originale.
En effet, chaque chapitre concerne une nouvelle famille, des descendants d'Effia ou d'Esi.
Je dirai que la forme notamment m'a parfois un peu perdue. D'une part, je n'ai pas eu le temps de m'accrocher aux divers personnages dont certains me touchaient particulièrement.
Et d'autre part, je me perdais un peu dans le fil de l'histoire.
Je ressors donc de cette lecture un peu mitigée, même si l'intérêt historique et de voir cette évolution était particulièrement intéressante.
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Une première pour moi ! Un livre choisi juste pour sa couverture sans lire le résumé .
Une saga historique au xviii sciecle !
Au Ghana deux demi- soeurs au destin différent .
L'une épousera un officier blanc , l'autre sera vendu comme esclave ! J'ai adoré le roman au début mais je me suis vite perdu avec tous ces personnages . Obligé de constemment consulter l'arbre généalogique .A chaque chapitre , un nouveau personnage , une nouvelle génération ! Et malgré que l'écriture soit fluide , j'ai eu du mal à me repérer aussi bien pour les époques que pour les personnages ! A chaque fois , il me fallait revenir à cette arbre généalogique ! du coup , je me suis pas attaché aux personnages , pas le temps et ma lecture a été gâché et pourtant le sujet m'intéressait beaucoup . J'aurais préféré que l'on reste un peu plus longtemps avec eux pour apprendre les connaître car là c'est juste du survol ! Déçue mais je retenterai l'expérience.
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