Le pluriel est essentiel. Ce livre montre la diversité des colonisations, de celle du temps des conquérents à celle, qui ne dit pas son nom, d'aujourd'hui. On parcourt le monde entier, pour y traquer les mécanismes à l'oeuvre dans l'esprit des colons et des indigènes, durant les différentes étapes de colonisation, et, à force de voyager, on se perd un peu. Beaucoup d'informations s'enchaînent, beaucoup d'analyses qui supposent parfois des connaissances préalables trop fragile pour les suivre jusqu'au bout, rendent ce livre à la fois très riche et un peu flou. On peine à en suivre la logique, mais on choppe, au passage, des idées et des faits historiques.
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Un remarquable essai de synthèse, qui s'efforce de sortir du nombrilisme franco-français sur un sujet souvent controversé et de prendre la mesure d'un phénomène qui a été l'une des principales manifestations de l'hégémonie européenne sur le reste du monde pendant quelques siècles et dont l'auteur a été en outre, à un moment de sa vie, le témoin direct. Loin des polémiques, il apporte un éclairage et une hauteur de vues salutaires, ce qui n'a rien d'étonnant de la part de ce maître de l'histoire comparative.
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Beaucoup trop superficiel pour y apprendre quelque chose une fois qu'on a fini le lycée. Les raisonnements sont parfois franchement raccourcis. L'auteur promet de parler de toutes les colonisations et de varier du point de vue occidental. Finalement il n'en est rien, c'est une approche "classique" et quasiment rien n'est dit en dehors des empires européens.
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D'une grande densité car on balaie plusieurs siècles et tous les continents. Mais on apprend beaucoup et surtout sur des pays ou des périodes dont on ne parle pas souvent en France. J'ai regretté que certains sujets soient trop peu développés, mais rien n'empêche d'aller creuser via d'autres livres et auteurs.
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Livre de mes 18 ans qui m a passionné et qui m imprègne encore aujourd'hui dans ma compréhension du monde
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Du temps des colonies, on présentait la vie en rose… Certes, le colon y travaillait dur : avant de partir, persécuté dans son propre pays, il était venu s’installer là où Dieu l’avait conduit ; il entendait y cultiver la terre, croître, s’y multiplier. Mais « il lui avait fallu se défendre contre les agresseurs, rebelles et autres salopards ». Qu’elle avait été grande sa gloire, et méritoire la souffrance d’être un conquérant !
Dès octobre 1956, au moment de Suez, de Gaulle avait dit au prince héritier du Maroc, Moulay Hassan : "L'Algérie sera indépendante, qu'on le veuille ou non. Alors, le tout sera le comment". "Ce sera long, il y aura de la casse", avait-il commenté à Jean Amrouche. Il y en eut.
Ce n'est donc pas l'absence d'intérêt pour l'Afrique qui a arrêté la progression des divers colonisateurs du XVème au XIXème siècle, voire leurs choix commerciaux, mais bien la capacité de l'Afrique à se défendre. (...) La vérité est que, maîtres de la mer, les Portugais et autres Européens étaient vulnérables sur terre et surtout sur les rivières.
#histoire #cinéma #CulturePrime
L'historien Marc Ferro est mort à l'âge de 96 ans. Ce féru de cinéma a oeuvré toute sa vie à replacer l'image au coeur du récit historique. Écoutez-le raconter ses deux passions en 1977.
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