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3,89

sur 141 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai découvert le royaume du Demi-Loup en écoutant la nouvelle L'art ou la viande sur le podcast Coliopod. J'avais aimé l'habileté de Chloé Chevalier de dévoiler son worldbuilding à travers la correspondance désabusée de deux amoureux séparés. Trouvant l'univers riche et la plume agréable, je n'ai pas tardé à me tourner vers le premier tome des Récits du Demi-Loup.

Dans ce royaume, la coutume est qu'à la naissance d'un enfant royal, le roi lui trouve un Suivant, un enfant du même sexe que l'héritier, né le jour après celui-ci et qui l'accompagnera toute sa vie. On suit ici le passage de l'enfance à l'âge adulte de deux princesses et de leurs Suivantes dans le château de Véridienne. C'est presque un huis-clôt entre les murs de la forteresse, à peine émaillé par les récits de guerre du prince héritier. Pourtant, on sent vraiment vivre l'univers, très détaillé.
Il y a un petit côté 'Assassin Royal' de Robin Hobb dans l'ambiance de château et la façon des narrateurs de raconter leur histoire.

Le rythme lent ne m'a pas dérangée, mais j'ai eu du mal à accrocher à l'intrigue, en partie parce que je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Peu d'entre eux ont un caractère vraiment marqué, en particulier les Suivantes que j'ai trouvées interchangeables, d'autant plus que ce sont les principales narratrices et qu'il faut parfois quelques pages en début de chapitre pour deviner laquelle raconte le récit. Ça freine vraiment l'immersion.

Il y a beaucoup de pistes de sous-intrigues intéressantes (la scission entre Véridienne et les Eponas, la Preste Mort...) qui semblent juste jetées là sans être approfondies ni trouver de résolution. J'espère que ce sera davantage creusé dans la suite de la série, parce que ça a été un peu éclipsé dans ce premier tome par les intrigues de cour, qui se bornent en fait à des chamailleries quant aux coucheries des unes et des autres.
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Mon avis sur ce récit est assez mitigé. Autant j'ai véritablement aimé l'histoire qui nous est contée ; les crises politiques, la royauté en déliquescence et le danger de la maladie, autant j'ai eu beaucoup de mal à apprécier les personnages.

Chloé Chevalier a créé une palette de personnages riche, à laquelle je n'ai pas vraiment pu m'attacher tant ils m'ont paru pénibles (hypocrites, délurés, apathiques) ou effacés. Les suivantes, qui sont pourtant les narratrices, occultent trop souvent leur propre histoire, au profit de celle de leurs princesses. J'ai trouvé dommage que l'on n'assiste pas, par exemple, à leur éducation de Suivante. Elles nous expliquent petit à petit leurs droits et devoirs, mais elles sont tellement dans l'ombre qu'à un moment, je les ai considérés comme de simple dames de compagnie. Ce n'est qu'à la fin du livre que j'ai compris que les relations entre les princesses et leurs suivantes n'étaient pas normales.

Le seul personnage que j'ai réellement apprécié c'est le prince. Dès son retour à Véridienne, j'ai trouvé que le récit prenait un nouveau rythme, une nouvelle dimension. Les suivantes semblent prendre à son contact, plus d'indépendance et de relief. J'espère que cela va continuer dans ce sens dans les prochains tomes.
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Bienvenue au royaume du Demi-Loup ou plus exactement à Véridienne, venez assistez aux intrigues de cour et de coeur des princesses héritières !

5 filles une même famille : Toute l'intrigue repose donc sur ces relations complexes :
2 princesses cousines pour un même royaume,
3 Suivantes du même âge, issues du peuple, élevées avec les héritières. L'ambigüité tient dans son rôle. Son devoir est de conseiller, guider en toute impartialité mais la nature humaine étant ce qu'elle est des conflits d'intérêt apparaissent rapidement.

Ce récit est placé sous le signe de l'introspection, la réflexion. Ce sont les Suivantes qui racontent leur jeunesse passée à travers leur journal, certaines lettres viennent compléter l'histoire. Car si certains événements se passent hors du royaume, c'est presque toujours par les yeux de petites filles candides et capricieuses ou plus tard d'ados écervelées.
Le style est certes original dans la forme mais malheureusement m'a mise à distance de l'histoire. On perçoit tout de l'intérieur, par les yeux et le coeur des personnages et pourtant je n'ai pas eu véritablement d'empathie pour elles. L'action s'en trouve comme diluée dans le temps et l'espace.

Je suis restée sur ma faim mais je reconnais que les derniers chapitres sont prometteurs : annonciateurs d'un changement au sein de la famille royale et d'une plus grande ouverture vers le monde extérieur. A suivre...
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Véridienne est une lecture « montagne-russe » : certains moments sont très intéressants et d'autres très énervants. Il n'y a pas de demies mesures ici.
La construction du récit est maitrisée avec un choix narratif sympathique. L'histoire est racontée avec une belle plume fluide et agréable. L'idée de base de l'univers est très intéressante. Mais il faut être capable de supporter la lecture de la première moitié de ce tome, ce qui est une sacrée épreuve. On voit le potentiel mais c'est pas possible tout nous dit laisse tomber et passe à autre chose.
Premier soucis, rien n'est fait pour vraiment donner les clés au lecteur : pas de carte, ni de liste de personnages et le pompon se trouve sur la version numérique. Alors qu'il y a plusieurs narrateurs différents qui changent souvent, on n'a aucune marque annonçant le changement de narrateur. Sur les versions papier, il y a apparemment des symboles pour savoir qui parlent avec une liste mais sur l'ebook rien. du coup on passe plus de temps à se demander si c'est toujours la même personne qui parle ou pas et on oublie de se concentrer sur l'histoire.
Second soucis, les personnages féminins qui sont pas possibles. Alala le troupeau de pestes qui malgré une éducation sérieuse et dégenrée finalement (culturel, arme…) ne pensent que chiffon, oisiveté et prochaine vacherie, y a des baffes qui se perdent. Et bien sur à l'adolescence les petites pestes deviennent juste des sacs d'hormones en puissance avec un QI d'huitres. Si je n'avais pas eu du soutien via une lecture commune j'aurais laissé tombé. Et ça aurait été dommage car passé cette première moitié, l'aspect politique et la prise de conscience des sales gosses sont vraiment chouettes. Je me demande encore si nous faire détester les héroïnes sur un si long moment était avisé car y a vraiment du potentiel.
Pour conclure, c'est un tome introductif typique mais à mon sens raté : on pose l'univers et les personnages et il ne se passe rien ou presque. Ce genre de tome ne me gêne pas s'il répond à ses objectifs, accroché et donné envie au lecteur tout en lui ayant donnés les clés pour poursuivre et là clairement ce n'est pas le cas, les héroïnes sont détestables trop longtemps pour qu'on continue à vouloir savoir la suite.
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Plaisant mais inégal.

Véridienne souffre, ironiquement, de son parti pris : narrée à travers divers journaux et lettres rassemblés après coup, l'histoire est tuée par le recul, la relativisation des faits, la privant d'âme. Plusieurs personnages prennent la plume et demeurent pourtant indiscernables de ton, de style, de préoccupations mêmes, pour les filles ; tous interchangeables, souverains ou Suivants, car intangibles. Aussi bien physiquement que psychologiquement, je peine encore à les distinguer - l'esquisse est là m'enfin, au bout de ce premier tome, c'est un peu tard !

De fait, les personnages m'ont laissée de marbre - trop peu humains pour s'attirer ma sympathie, pas assez pour me susciter de l'aversion, malgré les actions d'un certain prince. M'ont davantage intriguée les absents et les morts, en l'occurrence Édelin et donc, bon. La distance entre les personnages et le lecteur reste telle que les amours qui se tissent m'ont paru convenues, presque infondées : certes, ils s'aiment. Mais encore ? Où sont les sentiments, l'affection, la tendresse ? Et, ailleurs, où sont vraiment les haines ? On nous rapporte - et c'est le problème - des tensions, des frustrations immenses entre les filles, des périodes où la simple présence de l'autre conduit à une querelle... cependant nous ne les vivons pas. Tout est résumé, l'émotion perdue. J'y inclus, à ce titre, et jusqu'à l'incident final avec , dont le sort m'indifférait.

(D'autant qu'entre l'apathie qui ronge les uns et la terrible immaturité qui anime les autres, on frôle parfois l'insupportable. Difficile d'apprécier des défauts sans compréhension plus fine de la psyché des personnages.)

Pire, à mon sens : l'artificialité du récit, prégnante et parfois assumée. Au sein du texte, l'auteur ne cesse de préparer le terrain pour de grandes révélations, de terribles retournements - ainsi, les personnages écrivent, sur tel événement, qu'ils ne pouvaient se douter des répercussions, qu'ils ne pouvaient saisir, alors, à point ce qui allait suivre les bouleverserait... or, ces belles promesses ne mènent jamais à grand-chose. Une fois, deux fois, trois fois... c'en devient lassant et par avance décevant, surtout lorsque lesdites promesses se voient entrecoupées de plusieurs chapitres (voire... de tomes !). le cheminement d'Aldemor, a priori curieux, m'a vite agacée car tombant comme un cheveu sur la soupe, l'hécatombe côtoyant les émois adolescents des filles. (Puis, c'en est extraordinaire, quand même, qu'on parle et que ce soit aussi ennuyeux ! Lui, j'ai pas hâte de le retrouver dans le prochain volume, ça non.)

(D'ailleurs : le prince nous relate les conversations qui l'ont mené à (re)considérer ses sentiments envers une demoiselle... dans une lettre adressée à la demoiselle en question ! Quel dommage !)

En outre, quelques passages m'ont paru... invraisemblables. Je ne saurais dire si mes pressentiments sont justes ; seulement, j'ai eu l'impression que l'auteur me demandait de la croire sur parole bien trop souvent. La fuite des Eponas, l'armée envoyée à l'Est, dirigée par Aldemor, le roi sans réaction, la reine sans trop de réaction non plus, les princesses et Suivantes livrées à elles-mêmes, quelques tournures et dialogues, un brin modernes, des explications un peu trop ciblées, et j'en passe... j'en reviens à ma critique précédente : sans rien voir, sans rien vivre, difficile de penser les personnages et leurs réactions crédibles. J'aimerais bien, cela dit !

M'étonne, en revanche, l'absence (évidente ?) de manipulation des faits. L'auteur démontre cette possibilité très tôt : en choisissant des extraits précis d'un journal, puis revenant, plus tard, sur d'autres passages, elle camoufle ou dévoile les véritables pensées de son propriétaire. Technique à usage unique, il semblerait, puisque le reste du bouquin paraît n'être qu'une bête et méchante chronique des événements. Bien sûr, tous ne s'expriment pas lors de ce premier volume ; que de possibilités il y avait, néanmoins...!

(La fragmentation du passé d'Aldemor est trop attendue, voire trop grossière pour tout à fait correspondre à ce que j'évoque.)

Enfin, le format des dialogues m'a perturbée tout du long : les incises (les « dit-elle » & co), en français, sont comprises dans les guillemets (« Coucou, dit-elle. »), pas hors, comme à l'anglaise (« Coucou », dit-elle.). Ou alors les journaux bénéficieraient d'une exception, mais ça me paraît bien bizarre, tout ça.

Bref : de nombreux défauts, toutefois le concept des Suivants et les quelques brides politiques ont assez piqué ma curiosité pour que je continue. Il fallait, j'espère, mettre cette longue(tte) introduction derrière nous avant d'attaquer le vif du sujet !

(Ah ! j'ai à peine saisi la géographie de cet univers, une carte aurait bien aidé. Et pas de miracle de ce côté-là : sans être trop cliché ni vraiment terne, le monde ne brille pas encore.)
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Décidément la rentrée aura été fructueuse chez Les Indés de L'imaginaire, la mienne aussi par la même occasion. Une rentrée riche en nouveautés et en bonnes surprises, faite en majeure partie de fantasy. Je ne vais pas faire le gars blasé, ni le gars qui se plaint parce que je dois avouer que je prends un certain plaisir à découvrir tous les visages de ce style extrêmement riche au travers de ces livres tous aussi remarquables les uns que les autres. Quand je dis remarquable, c'est bien là une expression qu'il faut prendre au pied de la lettre, c'est-à-dire que les nouvelles sorties (que ce soit chez Mnémos, ActuSF ou encore Hélios) que je chronique, se remarquent, d'une part par leurs histoires, et d'autre part, par le design, souvent très soigné et percutant. La preuve en est avec ce Véridienne de Chloé Chevalier, un fort bel objet ma foi, avec sa couverture simple et sans fioritures. Mais ce roman ne fera pas date que pour son accroche visuelle, car Véridienne c'est presque dix ans de boulot, rien que ça. Dix ans pour développer une histoire pas forcement compliquée (pour ce premier tome en tout cas) mais qui a trouvé sa complexité dans les relations que nouent les personnages.
Pour la petite histoire, ce roman n'est rien d'autre qu'un film fait avec les moyens du bord et réalisé par l'auteur à l'époque du lycée. le scénario c'est mué en livre et voilà que plusieurs tomes formeront ces récits du Demi-Loup. Nous n'allons cependant nous attarder que sur le seul tome sorti pour le moment : Véridienne.

Au bord de l'implosion, le royaume du Demi-Loup oscille dangereusement entre l'épidémie foudroyante qui le ravage, la Preste Mort, les prémisses d'une guerre civile et l'apparente indifférence de son roi.
Les princesses Malvane et Calvina, insouciantes des menaces qui pèsent sur le monde qui les entoure, grandissent dans la plus complète indolence auprès de leurs Suivantes. Nées un jour plus tard que les futures souveraines auxquelles une règle stricte les attache pour leur existence entière, les Suivantes auraient dû être deux. Elles sont trois. Et que songer de la réapparition inopinée du prince héritier, Aldemor, qu'une guerre lointaine avait emporté bien des années auparavant ? Avec lui, une effroyable réalité rattrape le château de Véridienne, et le temps arrive, pour les Suivantes et leurs princesses, d'apprendre quels devoirs sont les leurs.


Avec ce premier roman présenté comme une sorte de journal, Chloé Chevalier nous plonge dans un l'univers impitoyable (on arrête de chanter s'il vous plaît…) du Demi-Loup. Tout au long du roman, nous suivons les différent(e)s protagonistes au travers de différents supports. de la simple missive au journal intime des Suivantes, les acteurs principaux nous font part de leurs états d'âmes et de leurs "aventures", bien qu'aventure ne soit pas vraiment le bon terme pour les personnages féminins du roman. Même si pour deux d'entre elles, un morceau du récit nous raconte une fuite, la partie un peu plus "velue" vient du journal du jeune prince Aldemor qui narre son expérience de la guerre avec au menu, son lot d'atrocités. Cette partie avec le jeune homme est sans doute la plus vivace et masculine du roman. Comme beaucoup de premiers tomes d'une saga, Véridienne constitue un pilier, une mise en place et pour le coup, une présentation des personnages (on ne peut pas mieux dire) qui sera importante pour la suite des événements.
Le style est fluide et simple et le fait de switcher constamment de personnage et de support, donne à la lecture un dynamisme bienvenu qui comble parfois un petit manque d'action. Certains penseront surement qu'il s'agit d'un roman plus orienté "fille" étant donné que la plupart des personnages sont féminins, mais rassurez-vous les vrais mecs, le roman présente aussi des aspects assez durs.
Au-delà de tout ça, l'auteur décrit assez bien les us et coutumes du Demi-Loup et ne compte pas seulement sur une histoire bien ficelée et sur les relations complexes que peuvent entretenir les personnages du roman pour nous immerger dans son histoire. La royauté présente plusieurs choses hors du commun et propres à leur culture, comme par exemple les Suivantes, qui constituent une sorte d'ange gardien moral pour la personne à qui elles sont liées.
La géographie elle aussi est intéressante mais j'avoue (mode chiant ON) que j'aurais aimé pouvoir me référer à une carte (mode chiant OFF). Bien sûr, vu que l'auteur ne fait pas les choses à moitié, l'histoire du pays est, elle aussi, très bien racontée.

Pour sa première expérience d'écriture, il faut avouer que Chloé Chevalier nous livre un roman solide qui tourne autour de caractères affirmés et vraiment travaillés, c'est ici le réel point fort du livre. Pour le reste, les querelles, les histoires entre les cousines et Suivantes pourront constituer autant de points faibles pour le lecteur cherchant un roman suintant la testostérone, d'ailleurs ce lecteur la n'a rien à faire avec Véridienne entre les mains… La subtilité et le côté psychologique du lien qui unit les personnages sont sans doute ce qu'il faut retenir du livre puisqu'ils en constituent la plus grosse partie. Mais tout porte à croire que dans le tome deux, les événements ne seront pas aussi doux et qu'ils feront grandement contraste avec ce premier tome.

Zoskia
Lien : http://www.acheron-webzine.c..
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Découverte lors des Imaginales de 2016, Chloé Chevalier semblait offrir un premier roman très prometteur.

Avant de se plonger dans sa critique, sachez que j'ai grandement apprécié l'ouvrage, l'histoire, mais qu'il ne mérite pas plus de 3/5. Faute à l'éditeur, à l'histoire, à la plume de l'autre ? L'ouvrage regorge de doublons et ce dès les 50 premières pages. Cela entache le magnifique travail de couverture qui a été réalisé, ainsi que la recherche de contexte, c'est dommage.

Cet ouvrage a mis dix ans à se rédiger et pourtant on y trouve des manques palpables qui je l'espère ne seront pas dans le tome 2. Car oui, on peut reprocher une plume trop légère concernant le détail des personnages, leur caractère, mais la lecture est très agréable et la
construction du récit de façon journal intime voire épistolaire reste inédits. En outre, on comprends bien les enjeux et tourments principaux de l'intrigue.

L'histoire est simple : imaginez un immense royaume, si vaste qu'il est impossible d'en définir les frontières. A l'Est, il y a l'Empire, royaume considéré comme ennemi du Demi-Loup.

Ce royaume se divise en deux parties : la partie à l'Ouest est dans la tradition sous le joug de l'héritier de la couronne et la partie à l'Est sous le joug de "L'Écho du roi". Une sorte de suzeraineté qui doit se référer à la couronne et ses comtes avant de prendre toutes décisions. Cependant, le roi précédant, Maldim, a souhaité, dans un soucis d'équité, faire régner ses deux fils héritiers, mettant ainsi le nouvel "Écho du roi" dans un grade inférieur au roi futur créant ainsi une scission invisible entre les deux parties du royaume.
Nous retrouvons donc à l'Ouest le roi Aldemar, sa femme Malvamonde, son fils héritier Aldemor et la princesse Malvane, royaume du Demi-Loup.
A l'Est, la province des Éponas, royaume des Chats, nous retrouvons donc, le frère du roi, Caldamir, sa femme Aunevige et leur unique fille, Calvina.

Voilà donc la généalogie du royaume. Vous remarquerez que la tradition veut que l'héritier porte le nom dérivé du souverain ou souveraine.

Ce royaume à une autre tradition extrêmement importante qui est au coeur des conflits et de l'intrigue. Chaque héritier se voit attaché dès sa naissance un suivante. le suivant ce doit d'être né le lendemain et surtout pas le surlendemain. Ces suivants reçoivent la même éducation que l'héritier en vue d'un remplacement sur le trône en cas de décès. le suivant est donc la personne la plus importante aux yeux de l'héritier, il se doit d'être son confident, sa bouée de secours, son bras droit, son meilleur ami.

Cet ouvrage se compose donc de 4 récits alternés de la part de l'hériter, Aldemor, au trône du roi Aldemar qui a été envoyé à l'âge de 12 ans faire
la guerre à l'Empire, royaume ennemi à l'est de ce territoire. Nous apprenons donc au fur et à mesure du livre qu'elle a été sa mission durant 15 ans à l'étranger et quel est le lien qui le relie avec l'étrange maladie, nommée la Preste Mort qui décime le royaume.

Les trois autres récits sont tenus par les suivantes des deux héritières des royaumes du Demi-Loup. Nous avons Lufthilde, Cathelle et Nersès. Je vous ai parlé de l'importance des suivantes auprès des héritières, qu'elle se devait d'être unique et née le jour d'après. Malvane, elle, "possède" deux suivants, l'une née le jour d'après et l'un née deux jours après...
Donc l'intrigue se veut raconté par ces trois chères suivantes qui rapportent les faits et gestes, leurs sentiments, et leurs relations avec leurs princesses, leurs rois et l'ennemi.

A première lecture, cette organisation semble fouillis, difficile à comprendre, cependant, chaque début de récit est différencié par le blason de la personne qui parle (que vous retrouverez à la fin du livre) permettant ainsi de créer un arbre généalogique virtuel.

Vous remarquerez que je ne me suis pas attachée au conflit qui existe entre les deux parties du royaume du Demi-Loup (car bien sûr il y en a un, je souhaite laisser le lecteur se faire son idée et avoir la surprise). Je ne m'attelle ici car rendre compte de la complexité dont a fait preuve l'auteur pour créer un vrai folklore, un monde à part, épique, et des traditions. de plus, j'ai eu l'occasion de lire de très bonnes critiques, plus synthétiques sur Babélio qui, j'en suis sûr raviront les lecteurs.
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