L'auteur, né en 1959 à Bagdad, épingle quelques nanars étrangers et français qu'il a vus au cinéma dans sa jeunesse. Il établit des parallèles entre certains films des années 80 et le contexte socio-économique et politique d'alors - la comparaison entre le premier septennat de Mitterrand et 'Paroles et Musique' (Elie Chouraqui, 1985) est particulièrement amusante.
Il évoque aussi ses premiers émois de petit garçon devant des scènes et ambiances 'pour adultes' pas forcément censurées par ses parents (les mêmes parents que ceux du réalisateur Alain Berbérian puisque Charles et Alain sont frères)...
Visiblement, le film 'Retour vers le futur' l'a marqué : on retrouve ici des thématiques de l'album 'Tombé du ciel' avec des confrontations entre la version jeune de l'auteur et l'homme mûr qu'il est devenu.
Pas de scénario ici, plutôt un catalogue. C'est drôle, mais un peu trop léger, trop factuel, malgré des réflexions sur le 7e art, notamment sur l'influence des fictions ciné/TV sur nos vies. Quelques mises en abyme rigolotes nous rappellent à quel point les écrans peuvent nous engloutir :
>>> « Il y a quelques décennies, ma mère était restée coincée un bon moment dans 'Dallas', un feuilleton à intrigues mêlant familles richissimes, blondes peroxydées, brunes névrosées et hommes vicieux. Dallas, un univers pitoyable.
Je décidai un jour d'aller le tirer de là.
[ L'auteur se présente chez les Ewing, Jock et Ellie ouvrent la porte ]
- Bonjour, jeune homme, que nous vaut votre visite ?
- Madame, Monsieur, je viens chercher ma mère.
- Pardon ? Votre mère ?
- Euh... heum... Oui, oui, je viens chercher ma mère. Elle est quelque part chez vous. Euh, il faut absolument qu'elle revienne à la vraie vie. »
Distrayant mais pas marquant, et moins punchy que 'Tombé du ciel'.
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D’un trait fluide, coloré et expressif, l’auteur de Jukebox se représente tour à tour gamin, ému devant un film sensuel, ou adulte, perdu au pays des séries télévisées. Il livre un panthéon personnel tout à fait réjouissant, hautement recommandable.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Comme Berberian a le sens du ton et des détails qui sonnent juste tout en véhiculant un humour certain, ses histoires sont plutôt agréables à lire.
Lire la critique sur le site : BDSelection
En peu de planches, [Charles Berberian] tombe sur la bonne réflexion, sur le détail qui touche au but tout de suite.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Pour le lecteur, le plus réjouissant reste les cases où Berberian s'invite carrément dans le scénario.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Dans Cinerama […] se trouvent rassemblés dans un joyeux désordre quelques monstres en caoutchouc, deux ou trois super héros turcs et un crooner moyen-oriental... entre autres !!!
Lire la critique sur le site : Actualitte
C’est un parcours initiatique entre le bon et le mauvais goût en art qui nous est dispensé ici.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
[ Charles, enfant, va voir au cinéma avec ses parents 'L'affaire de l'Iris sanglant' ]
Le lendemain, j'eus droit à une mise au point.
- Tu sais, fils, dans la vie, les filles ne passent pas leur temps à se dévêtir devant des tueurs en série.
- Oui papa. Au cinéma, on voit des choses qui n'existent pas. Comme par exemple les Aristochats. En vrai, les chats ne font pas de la musique.
- Exactement. Seulement, la vie a aussi ses mystères. Et tu les découvriras au fur et à mesure en grandissant.
Un de ces mystères, je supposai à l'époque, fut cette drôle de sensation ressentie pendant que je regardais Edwige Fenech à l'écran. Une sensation certainement à l'origine de mon intérêt pour le cinéma.
(p. 30)
Charles Berberian nous accueille dans son atelier avec ses pinceaux et sa guitare à l'occasion de la sortie de son dernier album. Une éducation orientale est un plaidoyer humaniste en faveur du dialogue entre les cultures, mis en images avec chaleur et générosité.