C à vous en intégralité https://bit.ly/CaVousReplay
C à vous la suite en intégralité https://bit.ly/ReplayCaVousLaSuite
Abonnez-vous à la chaîne YouTube de #CàVous ! https://bit.ly/2wPCDDa
Et retrouvez-nous sur :
| Notre site : https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/
| Facebook : https://www.facebook.com/cavousf5/
| Twitter : https://twitter.com/CavousF5
| Instagram : https://www.instagram.com/c_a_vous/
L'ABC - Les actualités de Bertrand Chameroy
Ça va Bordeaux ? Aya Nakamura
Télématin dans le déni
Se faire démolir son film par des mioches
Où est Thierry Frémaux
le point mo-mo-moquette
Jean-François Carenco, incoonu sur la Croisette
Camilla et Charles III inaugurent un jardin devant un groupe de choristes
Qu'est-il arrivé à Scarlett Johansson ?
L'invité esseptionnel : Fred Testot
+ Lire la suite
A l'heure de la dématérialisation, et peut-être avec les manies de l'âge, j'achète, j'amasse, je thésaurise. Il est impérieux d'avoir les films que l'on aime près de soi, de vivre entouré d'eux comme nous vivons entourés de nos livres, et non d'en disposer potentiellement dans un "cloud" dont, un jour, on nous dira qu'il a disparu dans l'incertitude numérique.
" Si je suis là, c'est que j'aimais par dessus tout voir des films et lire des livres. Mais je ne peux en jouir normalement. Ce type d'existence dessine ses propres limites. C'est un grand classique que connaissent les cinéphiles: lorsqu'on commence à travailler dans le cinéma, on y va moins .
Se précipiter dans une salle pour passer deux heures et oublier sa vie relève d'un comportement qui ne nous est plus offert. Le travail est un plaisir mais le plaisir est devenu un travail."
Robert Favre Le Bret, Maurice Bessy et Gilles Jacob, qui furent délégués généraux avant moi, ont tous retenu à leurs dépens cette maxime dont je fait chaque année l'expérience: "Une bonne sélection, c'est grâce aux films, une mauvaise sélection c'est à cause du sélectionneur".
« C’est sur un tapis que j’ai compris que la culture sauvera le monde. Pratiquer un sport méconnu me préparait à l’obscurité des passions cinéphiles, à l’inclination pour les artistes oubliés et au rejet des modes. »
Un jour, [Tavernier] sortit de ses gonds: « Tu as vu, tous ces journaux qui annoncent la mort du cinéma appartiennent à des milliardaires. » Il voyait aussi un lien entre la fermeture des salles de cinéma et la montée de l'extrême droite : « En se repliant chez eux face à leur télévision, écrit-il dans "Qu'est-ce qu'on attend ?", les gens semblent devenir plus vulnérables aux idéologies répressives, plus enclins à vouloir s'isoler de toute action collective, à exclure "l'autre" pour se défendre et se protéger. (p.134)
Je n'ose jamais revoir un film refusé, de peur de me morfondre deux fois : ne pas l'avoir pris, et finalement l'aimer quand même.
"Tomber souvent pour ne jamais se faire mal": je crois encore entendre les paroles distillés lors de mon premier cours. J'avais neuf ans, je venais jsute d'enfiler mon premier kimono, j'avais froid, je ne connaissais personne ( sauf mon frère et ma soeur qui étaient dans le même état que moi), je me sentais ridicule et trouvais que tout le monde avait une meilleure allure que la mienne. L'enfance a des modesties qui ne sont que des étonnements et qu'on prend pour des infirmités.
A Cannes, l'effervescence des fêtes et des foules n'empêche pas ceux qui livrent des films de se retrouver dans une extrême solitude, il le savait.
Laurent veut absolument savoir s'il s'est passé "quelque chose" sur le tournage de La Ciociara : "C'est pour l'histoire du cinéma ! " rigole-t-il - mais il n'obtient aucune réponse, juste les singeries de Jean-Paul. "Il était irrésistible", dit Sophia en le couvant du regard. "Elle était mariée", ajoute Jean-Paul. On ne saura jamais.
Quand Truffaut est mort, Godard, qui s'était violemment affronté à lui quelques années plus tôt, ne l'appela plus que "François". Je me rappelle ce retour de flamme, d'amitié, de mémoire, ce qui les unissait, ce qui les séparait, la manière dont les désaccords avaient fait aussi leur mémoire commune.