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Citations de Sabine Weiss (13)


Sabine Weiss n'a pas voulu l'admiration des foules.
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Une petite fille court sur le trottoir,s'arrête, repart à cloche-pied,s'efforçant de franchir avec succès les cases d'une marelle imaginaire. La rue est paisible,un vent léger soulève la jolie robe. L'enfant aperçoit un arbre bien maigre,trouvant difficilement sa place dans l'univers urbain;touche le tronc,teste
sa résistance, s'y accroche et se balance.Quelques secondes de plaisir instinctif et la voilà repartie pour d'autres jeux,d'autres éclats de rire...
Sabine Weiss a suivi la scène. Elle s'est approchée doucement et a déclenché rapidement. (...) La photographie dit beaucoup de celle qui l' a prise: son attention aux autres,son attirance pour la fraîcheur des situations, son goût pour les histoires simples,qui en racontent souvent plus qu'il n'y paraît. Le tout sans enjoliver la réalité, sans retirer au quotidien ce qu'il peut avoir d'âpre ou de difficile.Ou de drôle, parfois,volontairement ou pas. (p4) ( à propos de la photo :"Petite fille,Petit arbre,Espagne, 1981)
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Surtout ne pas s'exposer

L'oeuvre de Sabine Weiss est restée dans les boîtes jusqu'à la fin des années 1970.La photographe archive soigneusement ses images mais ne les montre presque jamais,y compris ses amis artistes. "Pour eux j'étais la gentille petite femme de Hugh,raconte-t-elle,celle qui faisait bien la cuisine "
Sabine Weiss, qui a réalisé le portrait d'Alberto Giacometti en 1954, Georges Braque en 1957 ou Jean Du buffet en 1979, ne ressent aucun besoin d'affronter le regard des autres. (p18)
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Elle était photographe certifiée à vingt et un ans. Professionnelle, elle a "fait de tout", des bébés et des morts, des reproductions de tableaux, des parfums et du cognac, des riches dans leurs belles maisons, des mannequins dans toutes les poses.
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Sabine a beaucoup photographié les enfants. Professionnellement, peut-être aussi parce qu'elle est une femme, on le lui a beaucoup demandé. Mais il y a autre chose. Partout où elle est passée, de l'Inde à Saint-Cloud, elle a rapporté des portraits d'enfants. Ses photos n'ont pas grand-chose de « mignon », ni même d'évocateur. Les enfants y figurent crûment, comme des êtres à part entière, saisis dans leur vérité sociale, culturelle, familiale. Cocasses ou déchirants, ils existent en acteurs du monde. Elle remarque : « Je ne suis pas très loin de tout ça », et c'est probablement à la vigueur persistante de sa propre enfance qu'elle doit l'intégrité de son regard. Elle sait comme personne photographier un enfant parce qu'elle est son égale.
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Photographier une personne, c'est la faire exister.
Et celle-là, elle était tellement contente, elle avait besoin de quelqu'un.
Sabine Weiss
On n'attend aucune arrogance dans cette sympathie universelle érigée en méthode d'approche. Plutôt une jubilation inépuisable, née du partage de la vitalité. Quelque chose comme une rédemption joyeuse, une double rédemption, de part et d'autre de l'objectif.

Moins dans l'image elle-même que dans cet instant d'échange, où l'une offre ses yeux et l'autre son regard.
Marie Desplechin
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« Doisneau a su épauler sa consoeur suisse au bon moment, à plusieurs reprises. Il en dit quelques mots, d’une juste tendresse : « Avec Sabine Weiss, regardons d’un peu plus : les scènes, d’apparence inoffensive, ont été inscrites avec une volontaire malice, juste à ce moment précis de déséquilibre où ce qui est communément admis se trouve remis en question. Les concepts littéraires en prennent un bon coup. Je veux dire que les vieillards ne sont pas forcément vénérables, pas plus que les soubrettes obligatoirement accortes. Si cela dérange un brin, c’est très bien : c’est exactement le rôle que doit jouer la photographie. J’ai dit malice mais il y a dedans ni diablerie ni odeur de souffre, et si Sabine Weiss se sert d’un balai ce n’est pas pour ses déplacements mais pour faire le ménage dans le capharnaüm photographique ». (p. 16)
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Je me délecte d'être obligée de regarder.
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De toute ma carrière de photographe ayant travaillé dans tant de domaines différents, ce sont ces photographies prises sur le vif qui me touchent. Certaines ont été reconnues, exposées et publiées, d'autres moins.
J'ai presque un siècle, pas tout à fait, et j'ai encore tant de plaisir à travailler.
Ces dernières années, je prends le temps de me retourner sur mes photographies, je les redécouvre, je les aime tant. Je suis encore émue par tous ces visages, ces attitudes, ces atmosphères, ces solitudes, ces regards, ces baisers.
J'ai voulu témoigner de la profondeur de l'être, la révéler, au grand jour. La lumière et la composition renforcent ce que j'ai à dévoiler. Dans chaque photographie se cachent une histoire à raconter, une émotion, mon émotion.
Mon plus grand bonheur serait d'avoir réussi à transmettre aux générations qui me suivent la joie que j'ai eue à regarder, à observer et à photographier l'humain dans l'intimité de ses sentiments, si mystérieux et si universels. C'est cette passion qui a guidé ma vie.

Sabine Weiss, pour présenter cet ouvrage.
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Apprendre à voir les détails les plus simples, mais qui expriment tout et qui éclairent l'essentiel.
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La petite fille grandit entre ces deux figures tutélaires, fortifiée et protégée par leur affection, comme l'ont été tant de petites filles aimées de leurs grands-mères.
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Humaniste et alors ?

Ce qu'on connaît aujourd'hui de l'oeuvre de Sabine Weiss appartient essentiellement au courant humaniste,ce style photographique rattaché aux années 1940 et 1950 qui chante la foi en l'homme,décrit les bonheurs minuscules,les saines joies familiales et compatit aux souffrances des humbles (...)
La reporter au Rolleifleix,cet appareil "simple et discret"qui se porte sur le ventre et ne vise pas ces cibles comme de vulgaires proies,se sent bien dans la famille des Robert Doisneau,Willy Ronis, Izis ou Édouard Boubat.Elle ne renie donc pas l'étiquette humaniste mais n'en a jamais fait son porte-étendard. (p12)
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Dans les années 2000,Sabine Weiss n'a pas changé d'optique: "Mes images,ce sont des choses senties,pas anecdotiques.J'aime que mes photographies soient très simples,très lisibles mais qu'elles disent le sentiment de la personne" (p8)
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