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3.77/5 (sur 22 notes)

Biographie :

Rachel Mourier est maîtresse de conférences à l’École pratique des hautes études à Paris, où elle poursuit ses recherches sur la littérature de voyage, après avoir enseigné la langue et la littérature françaises au sein d’universités nord-américaines. Petite Lisa est son premier roman.

Source : Editions du Seuil
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
"Elle ne pense pas du tout qu'Eichmann puisse être disculpé. Mais elle s'attache à démontrer que des milliers de gens ordinaires ont participé au système, en organisant ou en commettant des actes d'une cruauté paroxystique qui leur semblaient pourtant anodins. En fait, elle questionne la responsabilité individuelle, tout en essayant de comprendre comment elle s'inscrit dans un tout."
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- Parfois elle récite des listes de nombres ou des vers, comme elle l'a fait avec vous, mais elle semble vraiment absente, presque délirante. Que dois-je faire quand ça arrive ?
- Rien de particulier, sinon la rassurer. Le problème est qu'elle n'a visiblement jamais parlé de tout ça. Ce n'est pas très surprenant, beaucoup de survivants de cette génération se sont reconstruits par omission. Mais la résilience a ses limites. Il faut qu'elle libère sa mémoire... Il n'est jamais trop tard !

(P.78 - Evelyne au médecin de l'hôpital où Lisa a été admise suite à un malaise)
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"Au début des années 2000, j'ai participé à une mission internationale sur les "voix de la Shoah" que menait un collègue israélien, par ailleurs passionné de plongée. Il comparait toujours le processus de témoignage à une exploration sous-marine : il faut "égaliser" la pression avant de descendre vers les profondeurs mémorielles et "égaliser" à nouveau avant de remonter en surface."
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Petite Lisa savait bien ce qui se passait, mais elle se refusait à envisager la réalité. Elle imaginait Auschwitz comme un terrible monstre, à peine enfoui dans la vase des marécages maléfiques qu'il avait choisis pour tanière, attendant que ses sbires le repaissent de chair humaine.....
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"J'ai longtemps été persuadée qu'aucun d'entre eux ne nous avait dénoncées, mais en vérité je n'en sais rien. L'âme humaine est si imprévisible..."
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"Atténuer ou taire le récit d'actes cruels dont on a été le témoin est fréquent chez les déportés. Pensez à l'inventaire qu'elle a fait des instruments chirurgicaux : elle ne dit rien de leur usage mais elle a besoin de les nommer. C'est déjà une manière d'évoquer l'indicible."
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"S'engage ensuite une conversation délicate sur les Juifs qui ont été obligés de travailler dans les camps, comme le docteur Aron à Drancy ou le docteur Samuel à Auschwitz. Muriel explique que pour économiser des fonds et ds hommes, le système concentrationnaire nazi déléguait de nombreuses tâches, dont les plus cruelles, aux victimes elles-mêmes.
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"Puis elle se met à discourir sur l'avancée de l'âge qui chez certains s'accompagne parfois d'oublis et d'états de confusion passagers. Elle parle de paliers, du surgissement de l'incohérence spatiale et temporelle, de pertes de capacités de plus en plus importantes...
Lisa comprend et l'interrompt : n'aurait-elle pas elle-même préféré avoir une mémoire sans souvenirs plutôt qu'une mémoire sans oublis ?"
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"Höss expliqua qu'il avait réfléchi, lors de la commande de ce second camp, à une organisation différente puisqu'il devait mettre en place un système d'extermination des déportés dès leur arrivée ou au cours de la procédure d'enregistrement. Pour qu'il n'y ait pas de mouvements de foule incontrôlés, il fallait leur cacher ce qu'il adviendrait d'eux. C'est ce point qui lui avait posé le plus de difficultés. Mais il estimait les avoir résolues et était très fier d'avoir réussi à donner corps à la vision de Himmler. Ill cita aussi Karl Bischoff, architecte militaire qui l'avait aidé à surmonter toutes les contraintes du lieu.
Tout est affaire de logistique, insista-t-il."
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"Il repensa à l'opération. Revit, étape après étape, chaque détail de l'hystérectomie qu'il avait pratiquée. Tout s'était bien passé. Au vu de la forte fièvre accompagnée d'une accélération des rythmes cardiaque et respiratoire, il envisagea une septicémie, dont il imaginait la cause, et se sentit coupable. Puis il se raisonna : il n'était responsable de rien, et ne tenterait rien. A quoi bon ?
Il pensait avoir pris sa décision quand l'image de ses parents lui revint et qu'une certitude s'empara de lui : il la sauverait, pour eux et pour Goethe."
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