Citations de Père Castor (11)
Un matin, la maîtresse a trouvé une lettre sur son bureau :
Chers enfants,
Je m'appelle Biscotte. Je suis une mulotte et j'habite dans le mur de votre classe. L'entrée de mon trou est juste sous l'armoire. Souvent, je vous regarde et je vous écoute pendant la classe. Et la nuit, quand tout le monde est parti, je sors et je me promène sur les bureaux. Mais je ne fais pas de crottes, c'est promis : ça donnerait trop de travail après pour la dame qui nettoie.
Écrivez-moi, et mettez l'enveloppe près de l'armoire.
Bisous moustachus,
Biscotte Mulotte
(pp. 110-111)
Il y a plein de gens qui ont déchanté, ils se sont aperçus que c’était du pipeau. Il y a des lobbies qui passaient par-dessus toutes les règles de notre société.
Les rues sont désertes. Amélie joue avec son ombre à la lueur des réverbères.
Elle valse de joie, elle fait des entrechats de vache.
Bonne nuit, Gaston !
(............)
Le soleil s'est couché. Mais Gaston n'ose pas rentrer. Il a peur de se faire gronder.
Et maintenant, il fait nuit. C'est la première fois que Gaston voit les étoiles s'allumer, et la lune se lever.
"C'est beau la nuit, se dit-il. Il fait moins noir ici que dans le terrier.
Si seulement, de mon lit, je voyais un peu de ciel, j'aurais moins peur..."
(...........)
Sur son lit, ses frères ont déposé la plume, l'oreiller de mousse et le bouquet de serpolet. Et ses parents ont percé dans le plafond du terrier, juste au-dessus de sa tête, un trou assez grand pour laisser passer la lumière d'une étoile.
Alors Gaston s'est endormi, rassuré.
Et, pour la première fois, il a fait de très beaux rêves.
Il se tourne vers le papier peint et ... Smack ! il embrasse la tête du loup. Miracle ! Voilà le loup délivré. Il sort de la tapisserie et vient faire des cabrioles sur la moquette de la chambre. Benjamin n'est pas très rassuré. Il regarde ce gros animal tout poilu, aux crocs brillants et pointus. Ne raconte-t-on pas que les loups mangent les petits enfants?
D'ailleurs, vous pouvez aller chez monsieur Gronchon le soir du 24 décembre, vous ne trouverez pas l'ombre d'une guirlande, ni la plus minuscule part de bûche, et surtout pas le moindre cadeau. Noël ou pas, monsieur Gronchon ne change jamais ses habitudes : un bol de soupe tout riquiqui, et au lit à huit heures et demie.
Dans le pays d'Ikomo, la neige recouvre tout. Les jours sont aussi froids que les nuits, et les maisons sont construites au creux de la glace.
Chaque jour, Ikomo chausse ses bottes en poils de rennes et sort pour pêcher. Depuis que son père est mort, c'est lui qui nourrit sa famille.
Croyant aux valeurs démocratiques de notre État, la construction d’un pylône THT sur leurs terres va faire vaciller très vite et très fort ce sentiment protecteur que suscitent les lois et la justice.
L’absence de preuves, devient la preuve de l’absence de toxicité. » La conscience qu’au nom de l’intérêt général, les lobbies industriels ont tous les droits, se confirme et s’accentue encore : « La France est mené par le capitalisme, par quelques grosses entreprises. C’est tout : t’as EDF, t’as Suez (Engie), t’as Vinci, t’as Bouygues. C’est eux qui mènent le pays, c’est tout. Les quarante entreprises du CAC40, ce sont elles qui dirigent le pays. C’est elles qui disent aux politiques : « Il faut faire ça, il y a ça à faire, il nous faut ça. »
Mais ce sont les jours qui s'envolent. Plus aucune main n'est venu fouiller dans le nichoir du jardin et Pénélope perd espoir.
- Je suis Pénélope la poule de pâques ! On m'a oubliée ! Je vous en prie, venez me chercher. Il n'y a plus à manger ici et j'ai tant maigri !
Petit Jean s'en va vendre ses choux au marché. En chemin, il soupire :
- Peste de choux, qu'ils sont lourds !
Et voilà qu'il aperçoit quelque chose sur le bord de la route. Il s'arrête. C'est un petit carnet.
Il le ramasse, il l'ouvre et il lit :
Ce petit carnet vous est prêté par l'enchanteur Archibald. Profitez-en ! Pour toute commande, prière d'écrire lisiblement et de ne faire qu'un seul souhait par page.