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4.09/5 (sur 23 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 29/11/1945
Biographie :

Né le 29 novembre 1945.
1985 médecin biologiste des hôpitaux, Professeur des universités, praticien hospitalier
Chef de service de microbiologie à l'hôpital Necker
2004 Doyen et co-créateur de la faculté de médecine Paris-Descartes
Juillet 2014 à juin 2018 directeur général de l'institut Pasteur à Lille.
Patrick Berche est professeur de microbiologie, doyen de la faculté de médecine Paris Descartes, auteur d'Une histoire des microbes et de L'Histoire secrète des guerres biologiques.
Pour plus d'information : https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Berche

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/wickipédia
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Patrick Berche & Stanis Perez vous présentent son ouvrage "Pandémies : des origines à la Covid-19" aux éditions Perrin. Entretien avec Jean Petaux. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2513125/patrick-berche-pandemies-des-origines-a-la-covid-19 Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Quatre ans plus tard, en 1853, le choléra réapparaît à Londres. John Snow va suspecter l'eau potable comme vecteur de la maladie. La majeure partie de la population métropolitaine tire encore l'eau aux pompes publiques du voisinage. Quelques privilégiés disposent d'un approvisionnement à domicile, quoique de façon intermittente., ce qui oblige à stocker le liquide dans des citernes localisées le plus souvent dans les cours intérieures des immeubles. Depuis le début du siècle, de nombreuses compagnies des eaux se partagent les districts de la cité de Londres. L'eau est pompée directement dans la Tamise où se déversent les égouts que l'on vient récemment d'installer pour drainer les effluves urbains provenant des latrines, des abattoirs, des fabriques et des commerces. Malgré l'absence de directives officielles, les compagnies privées prennent conscience des dangers de la distribution d'une ressource aussi polluée. Elles mettent en places des systèmes de filtration et de réservoirs de retenue. Certaines, comme la Lamberth Compagny, décident en 1852, de pomper l'eau de la Tamise en amont de Londres. Sa principale concurrente, la Southwark and Vauxham Compagny, a préféré différer cette décision pour 1855. John Show, grâce à un registre des décès, va étudier en 1853, la répartition géographique de la mortalité suivant les quartier et la source d'approvisionnement en eau potable.
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A partir de 1720, on assiste à l'arrivée en Occident de rat brun, dit aussi rat gris ou surmulot (Rattus novegicus),. En provenance de Russie, il va supplanter peu à peu le rat noir. Ces deux espèces transportent les mêmes types de puces. Le rat noir est encore présent dans les entrepôts des ports et dans quelques villes. Par exemple lors d''une petite épidémie de peste dans les docks de Taranto, en Italie, en 1945, on a trouvé 60% de rats bruns et 40 % de rats noirs. Moins bon grimpeur que le rat noir, le rat brun est plus résistant au froid, très bon nageur, agressif, pouvant ronger le béton, la brique ou les tuyaux. Il vit dans les sous -sols, dans les caves et les égouts. Il est relativement résistant à la peste. A partir de 1900, le rat brun à queue courte règne presque seul dans les villes et majoritairement dans les campagnes. Il a un mode de vie plus éloigné de l'homme que le rat noir qui aime les maisons et leurs greniers.
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L'alerte [du Covid] est venue d'un jeune médecin ophtalmologique exerçant à l'hôpital central du centre ville le docteur Li Wenliang. Le 30 décembre 2019, dans un groupe de discussion sur Internet, il prévient ses collègues de l'apparition de plusieurs cas de pneumonie atypique ressemblant au SARS (Severe Acute Respiratory Syndrome). Il leur conseille de se protéger au cours des consultations contre ce qui pourrait être un nouveau virus. Le voici arrêté le 1er janvier 2020 avec ses 7 collègues pour "propagande de fausses nouvelles". On l'accuse de diffuser des informations fictives et alarmantes, d'"actes contraires à la loi". Après une rétraction par écrit, il est relâché. Or, Li Wenliang contracte la maladie le 10 janvier et décède à l'hôpital le 7 février 2020 : il a trente-trois ans.
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Dès le début, l'origine de la maladie déclencha une vive controverse. La communauté gay nia d'abord le problème, parlant d'invention de médecins homophobes... La presse se déchaîna. Les milieux puritains évoquèrent, de leur côté, une juste punition pour des comportements répréhensibles. Aux Etats-Unis, certains médecins refusaient de soigner des patients, craignant une hypothétique contagiosité de la maladie. On refusa même parfois de nourrir les patients mourant à domicile, une évocation des heures sombres de la peste et de la lèpre au Moyen-Age. Tout cel survint dans une nation civilisée, hautement éduquée [pas vrai en Amérique aussi il y a des pauvres et des faiblement éduqués!! la les auteurs romancent quand même un peu les faits sur la grandeur des USA!! Un médecin et un agrégé!! Je ne souffre pas du chômage et je ne suis pas réfractaire à l'enseignement, donc cela n'existe pas chez les autres!! Cela correspond bien à l'aveuglement de notre médecine actuelle!! Dommage, parce que le livre est bon à par les absurdité sur John Nash et un chapitre absurde sur la psychiatrie ] et la plus riche du monde.
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Mais, en ce début du XIXé siècle, point d'observation au microscope [pourtant inventé en 1595 d'après le site futura- sciences : https://www.futura-sciences.com/tech/definitions/technologie-microscope-11130/], point d'expérimentation chimique [pourtant inventé par Lavoisier guillotiné sous la révolution] , point de schéma global [les chinois en avaient bâtis un toujours valable dès l'antiquité!] : le discours médical se limite encore à des adjectifs choisis, à des artifices rhétoriques qui ne prouvent rien, ; point de nombre ; point de mesure, point d'échantillon. Même en cas d'urgence, on reproduisait les gestes de jadis : quand le dur de Berry se fit poignarder en février 1820, on eut le réflexe de le saigner aux bras et aux pieds....
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Ils [les albinos] vont souffrir de leur différence. Par exemple, au siècle des lumières , le naturaliste suédois Carl von Limné [père de la classification animale et végétale] classait les albinos dans une espèce particulière, Homo nocturus, qu'il regroupait avec un grand singe anthropoïde, Homo sylvestris, et avec l'orang-outan. L'albinos se plaçait à mi chemin entre le singe et l'homme! Est-ce une maladie? Dans certains pays d'Afrique, les "Nègres blancs" ou "enfant de la lune" peuvent être stigmatisés et persécutés. La couleur de peau, causée par un déficit de mélanine, devient une souffrance à cause du regard des autres et de la discrimination.
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La révolution pastorienne a entraîné une véritable chasse aux microbes qui, en l'espace de trois décennies, a identifié de nombreux germes responsables des principaux fléaux épidémiques, qu'a connus l'humanité, notamment la lèpre, la tuberculose, la peste, la variole, le choléra et le sida. Une autre révolution, celle de la biologie moléculaire, a permis l'analyse du génome de ces micro-organismes, donc de retrouver l'origine des agents responsables des épidémies. On peut reconstituer l'histoire et la géographie de ces microbes, depuis leurs réservoirs animaux jusqu'aux population humaine. [...} On pense que les gerbilles auraient contaminé les élevages de chameaux importés de la Corne de l'Afrique. [...}Certains chercheurs ont avancé l'hypothèse que l'introduction des chameaux domestiqués en Afrique, à cause des changements climatiques, d'abord dans la Corne de l'Afrique, puis en Egypte et dans le reste du continent au VIe et VIIe siècles avant notre ère, auraient pu favoriser l'adaptation, donc l'émergence, du virus smallpox.
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De surcroit, la position des médecins n'était pas aussi tranchée qu'on le suppose habituellement. Si beaucoup constataient que les traitements employés [contre la lèpre] ne faisaient pas l'effet escompté, d'autres demeuraient persuadés du caractère réversible de la lèpre, surtout si le malade de soignait à l'aide de chair de vipère ou d'autre serpent, substance réputé chaude et suffisamment puissante pour corriger les humeurs défaillantes. Cette conviction explique notamment pourquoi les traités médiévaux ont proposé des remèdes sans jamais diaboliser les ladres, bien au contraire. En somme les praticiens, lorsqu'ils n'étaient pas stipendiés par les édiles, pouvaient considérer que les règlements municipaux allaient un peu vite en besogne et confondaient les mendiants souffrant de problèmes divers, certains individus atteints d'écrouelles (ganglions cérébraux tuberculeux)et les véritables lépreux.
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Ces sanatoriums permettent d'isoler les patients et de favoriser la guérison, grâce au repos et à un meilleur régime. Si ces établissements ont peut être contribué au déclin de la phtisie [tuberculose] à la fin du XIXe siècle, il fait peu de doute que l'amélioration des conditions sanitaires et sociales des populations est la cause principale de la baisse de l'incidence de la tuberculose, déclin qui précéda nettement la vaccination par le BCG et l'utilisation des antibiotiques.
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En tant que phénomène total, toute pathologie génère du vécu, de l'évènementiel, de l'historique. La ramené à un mystère élucidé jadis par un Prix Nobel ou "un génie" n'est pas la bonne démarche. En faire un algorithme désincarné peut se révéler dangereux. LA percevoir uniquement au prisme des contradictions sociales ou de l'obscurantisme médical d'autrefois [Note de Pégase-Shiatsu : l'auteur n'a qu'une version grecque de la médecine antique et pas du tout de la médecine chinoise, et donc pour lui, la médecine du passé, surtout à partir du moyen-âge est obscurantisme, mais i ne s'agit pas ici de médecine chinoise, que l'auteur ignore] n'a guère de sens. Ce point important souligne pourquoi, dans de nombreux pays, l'histoire de la santé n'a jamais fait l'objet d'une réelle connaissance institutionnelle. On préfère réfléchir sur l'arsenal réglementaire relatif à la santé publique des cinquante dernières années plutôt que sur les millénaires qui précèdent et qui montre pourtant à quel point la maladie constitue toujours une interaction entre les pouvoirs et les savoirs, entre le vivant et le savant.
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