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3.71/5 (sur 24 notes)

Nationalité : Italie
Biographie :

Nadia Terranova est née en 1978 à Messina

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Sous ma carapace de Lisa Ginzburg et Tremble la nuit de Nadia Terranova sont deux romans qui explorent la complexité des relations familiales et individuelles à l'épreuve du temps et des drames de la vie. le premier se concentre sur le lien entre deux soeurs et les conséquences de leur enfance tumultueuse, mettant en question l'efficacité à long terme des carapaces, ces protections émotionnelles érigées pour se protéger. le second, qui s'ouvre avec le séisme de Messine en 1908, suit les destins entrelacés de Barbara et Nicola, et dresse le portrait d'une Italie partagée entre deux époques en soulignant la résilience de ses habitants. À lire – Lisa Ginzburg, Sous ma carapace, trad. de l'italien par Carole Walter, Verdier, 2023 – Nadia Terranova, Tremble la nuit, trad. de l'italien par Romane Lafore, Table Ronde, 2023.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Personne n’est vivant – nous ne sommes tous qu’encore vivants. Nous habitons le temps du « pour l’instant ».
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Nadia Terranova
Nuit blanche

L'horloge s'est arrêtée.
La balance ne balance pas. Et la nuit est plus claire que le jour.
Il n'y a plus de temps. Pour la mer et le feu
la lueur de l'aube est immobile. Le silence règne
le long de ces rivages, la paix règne.
Il n'y a plus de temps. La lune est suspendue
dans le miroir du ciel. L'air est clair
et immobile. Et l'échelle ne balance pas.
Il n'y a pas de fardeau d'années, de terribles malheurs,
et les mouettes volent dans le ciel.
Équilibre. Oh, c'est un terrible équilibre,
l'impassibilité est terrible pour mon coeur.

(extrait d'une anthologie personnelle, Passigli)
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Avant de disparaître, après avoir arrêté de travailler, mon père lisait pour ne pas entendre le bruit de son mal-être, jusqu'à ce que l'effort qui lui en coûtait fût devenu insupportable.
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Je suis une femme adulte clouée à l'obscurité par les poupées de son enfance. Les autres familles n'en auraient conservé qu'une : chez moi, on avait décidé de toutes les garder. Celle assise dans le panier, à l'endroit que j'occupais à peine née, bat des cils dans le noir.
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La mort est un point final; la disparition, l'absence de point, de tout signe de ponctuation à la fin des mots. Celui qui disparaît redessine le temps, et une spirale d'obsessions enveloppe ceux qui lui survivent. Mon père, ce matin-là, avait décidé de se glisser hors de chez nous, il nous avait fermé la porte au nez, à ma mère et moi, sans nous juger dignes d'un au revoir ou d'une explication.
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[Ma mère] portait une robe claire et courte, au-dessus des genoux, et s'était laissé pousser les cheveux jusque sous les épaules; son visage, malgré les soixante-huit ans qui auraient dû le marquer, était aussi énervant que celui d'une jeune fille; son corps mince s'interposa entre l'île et moi, comme une porte d'entrée vers la ville. Je remarquai qu'en grandissant - en vieillissant - elle avait commencé à me ressembler, comme si c'était elle, la fille; elle me sourit avec une naïveté qui avait un temps été la mienne : je ne l'avais pas perdue, découvris-je, je l'avais léguée à ma mère.
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Pourquoi n’avais-je pas d’enfant ? Je ne le savais pas, je savais seulement que ni mon mari ni moi n’avions accepté de mettre au monde une créature susceptible de mourir avant nous, nous causant une peine intolérable, ou condamnée à mourir après nous, mais inexorablement, nous rendant tout de même coupables de l’avoir engendrée.
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La mort est un point final; la disparition, l'absence de point, de tout signe de ponctuation à la fin des mots. Celui qui disparaît redessine le temps, et une spirale d'obsessions enveloppe ceux qui lui survivent. Mon père, ce matin-là, avait décidé de se glisser hors de chez nous, il nous avait fermé la porte au nez, à ma mère et moi, sans nous juger dignes d'un au revoir ou d'une explication.
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La chambre dans laquelle j’avais dormi, joué, travaillé était restée figée dans le temps, à ceci près qu’à présent plancher et mur étaient encombrés par le magma d’objets échappés du débarras de la terrasse, que ma mère avait dû déblayer avant mon arrivée pour laisser le champ libre aux ouvriers. Une chambre morte, envahie par les flots de souvenirs.
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Je compris à ce moment ce qu’est vraiment une mère : quelque chose dont on ne peut pas s’abriter. Il est coutume de dire qu’une mère donne tout sans rien demander en retour ; personne ne dit qu’elle demande tout et donne ce que nous n’avons pas réclamé d’avoir.
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