Pour recréer les paysages disparus, il faut mener une enquête géoarchéologique qui croise l'ensemble des informations disponibles sur les environnements du passé, qu'elles proviennent des fouilles archéologiques ou des archives sédimentaires, c'est à dire des sédiments accumulés dans les fonds des vallées au cours du temps. On confronte ainsi les résultats des nombreuses disciplines qui étudient les sédiments (la géologie, la géomorphologie, la pédologie) et les restes d'organismes vivants contenus dans ces sédiments : les grains de pollens (la palynologie), les coquilles de mollusques (la malacologie), les charbons de bois (l'anthracologie), les graines et les fruits (la carpologie) et les os d'animaux (l'archéozoologie). Cette enquête permet de reconstruire les paysages qui ont été le cadre de vie des populations au cours du temps. Elle permet également de mesurer l'impact des activités humaines sur l'environnement : défrichements, mises en culture, mises en pâture, érosion des sols cultivés, inondations...
S'adapter. S'adapter à un climat fluctuant et difficile, à une nature sauvage qui n'est pas encore domestiquée. Les premiers temps de la préhistoire sont marqués par de multiples expériences, véritables aventures humaines, qui conduiront à l'homme moderne.