La montagne est en moi, dans chacun de mes nerfs, pénétrant par chacun de mes pores. Je vibre avec le vent et les arbres, l'eau et la roche, la terre, le ciel et les rayons du soleil.
Il y a tant de voix autour de nous, qui nous disent ce que nous sommes censés faire, que nous oublions bien souvent de nous écouter nous-mêmes.
Mon projet est simple.
Je souhaite entreprendre le voyage de mes rêves.
Découvrir toutes les merveilles de la vie sauvage et recueillir des végétaux inconnus, afin de pouvoir les étudier à mon retour.
- C’est les cerfs qui vont se régaler !
- Eh non, gros malin... Dans le livre il est écrit qu’ils ne mangent pas les tulipes.
- Ah bon ? Eh bien, j’espère qu’ils ont lu le même bouquin que toi.
J'ai appris à comprendre le langage des plantes, celui des animaux, du vent et de la tempête...
- J'étais prisonnier des pendules, des calendriers, des ordres et des devoirs. Jamais, je n'avais assez de temps pour faire tout mon travail puis je rentrais chez moi, seul et éreinté.
- Est-ce que vous vous sentez toujours d'humeur à me suivre dans cette expédition de fortune ?
- Mais bien entendu ! Ne croyez pas que cela puisse me faire peur. Rien ne peut incommoder un anglais, tant qu'il lui reste de quoi prendre le thé.
Vous allez me prendre pour un sacré original, mais je souhaiterais que les médecins prescrivent ne serait-ce que quelques semaines dans ces grands espaces sauvages à tous leurs patients. Je suis sûr qu'ils s'en trouveraient déjà en bien meilleure santé. Et peut être que leurs agissements changeraient naturellement, suite à cette expérience.
C'est comme si nous n'étions qu'un paquet de besoins qui épuisent le monde.
C’est ainsi qu’Eva s’est mise à danser au rythme implacable du métronome. Elle a appris à convoquer sa propre musique. C’était comme si sa nature sauvage luttait pour sortir.
Je me surprends même parfois à entendre la musique sur laquelle elle danse.