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Kornelius Jakobson

Série de 3 livres (En cours). Écrite par Ian Manook (3),

Heimaey par Manook
Ian Manook
3.66★ (876)
tome : 1
Askja par Manook
Ian Manook
3.71★ (645)
tome : 2
Krummavísur par Manook
Ian Manook
4.14★ (343)
tome : 3

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Dernières critiques
Krummavísur

Selon mes lectures, la littérature des pays nordiques se distingue par la nature qui encadre ses romans policiers, spectaculaire et dénuée de tout superflu, et ses personnages aux conversations directes et tempéraments trempés. Dans ce roman, Ian Manook nous entraîne dans une enquête menée par son héros Kornelius Jacobsson, ex-policier islandais, dont le cœur se situe en Islande. Cette enquête démarre avec le livre sur l’arrestation mouvementée en pleine mer de pécheurs brutaux qui emportent à bord de leur chalutier le corps d’Anika qu’il faut faire disparaître. Plus la trame se tire, plus cet évènement apparaît comme la face émergée d’un iceberg aussi solide que le roman lui-même. Le lecteur fera avec le solide Jakobsson d’autres découvertes, comme celle de trois disparus congelés depuis 30 ans dans un glacier d’Islande, et des rencontres avec des politiciens parfois douteux et rarement intègres, des agents de la CIA, et d’autres policiers (en fonction ceux-ci). Evidemment, si ces faits sont relatés dans le roman ainsi que leurs acteurs vivants ou trépassés (passant parfois de l’un à l’autre), c’est qu’il existe des liens entre eux. Ces liens antérieurs ressurgiront avec l’enquête de Jakobsson et de ses ex-collègues, pour le mener à la vérité finale à la toute fin du livre. Les relations entre les protagonistes, dont je rappelle le caractère nordique qui tient plus du granit que de la tourbe, constituent un maillage supplémentaire qui solidifie la tension omniprésente.

Si je ne dois retenir que quelques points essentiels, les voici.

Grâce à Krummavisur, j’ai découvert l’existence du projet ‘Iceworm’ : celui d’une base américaine nichée au Groenland dont le but était d’abriter des missiles nucléaires dans le secret le plus absolu pendant la guerre froide. Un incident de bombardier (le crash d’un B52 portant des missiles nucléaires, dont une tête n’a jamais été retrouvée). Le roman s’appuie sur l’histoire de cette base, et notamment des problèmes causés par le réchauffement climatique à son sujet. Il rappelle aussi le scandale ‘Dunhammer’…je vous laisse découvrir sa nature. Ainsi, la fiction romanesque s’appuie sur des faits réels, et s’articule très bien autour d’eux.

La description des paysages islandais, des cadres où s’inscrivent les actions avec les détails apportés par l’auteur aux maisons, aux jardins ….est très riche et leur peinture haute en couleurs. Pour qui aime les paysages sauvages de l’Islande, ce sera un plaisir de parcourir ces lignes, d’autant plus que Ian Manook en précise les emplacements d’une façon scrupuleuse. Il est d’ailleurs intéressant que cette abondance de détails sur la nature contraste avec leur économie concernant les personnages. Car l’auteur se borne à quelques traits communs, laissant l’imagination du lecteur faire le reste.

L’ensemble du roman et sa tonalité sont très modernes. Je ne suis pas un adepte des séries, mais à lire Krummavisur je me suis senti plongé dans des épisodes dont le rythme est enlevé et où chaque court chapitre du livre correspond à une séquence. Le tout donne un ensemble homogène, malgré certains travers selon moi, comme la présence de sexe (modérée) mais qui n’apporte rien selon moi. Le bonheur est plus à chercher dans l’originalité de ce livre, qui combine le réel et la fiction, dans une atmosphère excellement dépeinte, avec des personnages typés mais dans la limite du crédible.

La conclusion porte la signature de l’auteur, peut surprendre, mais vient quelques pages trop tôt. J’aurais volontiers accompagné le Golem (ou le Troll comme est surnommé Jakobsson) quelques cent pages de plus.

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Krummavísur

Botty , policière en Islande, vient d'arraisonner un chalutier avec deux meurtriers et le cadavre d'une jeune fille à son bord . Encensée comme une héroïne pour son geste , elle déchante rapidement après qu'un député tue à son tour les meurtriers par amour pour la jeune fille . Entre magouilles politiques et chantages à son encontre Botty aura fort à faire pour se sortir de ce guêpier.

Parallèlement, Kornelius , ancien policier , doit se remettre au travail pour résoudre l'affaire de la découverte de plusieurs hommes congelés dans un glacier .

La politique entre elle aussi en jeu entre les Etats Unis et l'Islande et Kornelius, fidèle à lui même, va faire exploser la fourmilière pour résoudre son affaire.



Toujours aussi bien écrit , toujours aussi prenant , le roman de Ian Manook nous entraîne dans les paysages merveilleux de l'Islande qui cachent de très sombres secrets .

La partie politique entre les pays est nécessaire pour la compréhension du texte mais parfois un peu longue .

Malgré tout j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre et Kornelius Jackobson est toujours aussi truculent et s'est trouvé des collègues à sa hauteur .

Bonne lecture
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Krummavísur

Krummavísur de Ian Manook





Patrick Manoukian alias Ian Manook (entre autres) est né en 1946 à Meudon. Journaliste et éclectique.  La série Yerudelger l'a fait connaître dans le roman policier.





Au pays des Fjord, des volcans, des glaciers et des sources chaudes deux affaires viennent affoler les hautes sphères de l'Islande.





Tour d'abord 3 corps figés dans la glace depuis plusieurs décennies et la mort d'une gamine de 15 ans, Annika. 





Kornelius, ex flic pas très orthodoxe est rappelé sur l'affaire de la banquise tandis que ses anciens collègues essayent de comprendre l'implication d'un homme politique dans celle de l'adolescente.





Il s'agit du 3e opus des enquêtes de Kornelius Jacobson qui s'inscrit dans une série débutée avec Heimaey. 



N'ayant pas lu les deux précédents j'ai parfois eu du mal à suivre les péripéties des tomes précédents. Cependant Krummavísur m'a donné très envie de les lire. J'ai retrouvé le plaisir de Yerudelger avec des personnages complexes et originaux. 



La trame des différents crimes est bien fichue et on en apprend beaucoup sur le quotidien de ces hommes du grand nord.





Un policier d'atmosphère qui vaut le détour.



Merci à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de masse critique.





#Krummavísur #ianmanook #livreaddict #bookstagram #bookstagramfrance #bookaddict #livre #livres #roman #romanpolicier



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Askja

Avec le deuxième épisode de cette nouvelle trilogie, je boucle le cycle islandais contemporain de Ian Manook - après Heimaey (1) et Krummavisur (3) - que j'ai dévorés dans le désordre … J'en retire l'impression que cette enquête du policier « géant » Kornelius Jakobsson est la plus riche des trois …



Dans la tradition des séries consacrées à un personnage hors norme, ce héros est doté d'une famille dysfonctionnelle, d'un passé le plus souvent dramatique et d'une équipe aussi fidèle que compétente.



Les personnages secondaires sont plein de charme : l'inspectrice Botty et la légiste Ida (ex- et actuelle compagnes de Kornelius qui se haïssent allègrement), les inspecteurs Komsi (qui commence toutes ses phrases par l'expression « c'est comme si … ») et Spinoza (qui débite en toutes occasions des maximes philosophiques), la responsable nationale de la police très proche du procureur général, sans oublier le rôle de la Presse dans un pays où tout le monde se connaît.



J'avais découvert avec passion les romans de Patrick Manoukian mettant en scène Yeruldelgger dans les paysages somptueux de la Mongolie. J'ai retrouvé ici la description terriblement évocatrice de l'Islande, cette terre issue de la lave des volcans, torturée de déserts de lave plus ou moins figée en crevasses mortelles.



Et j'ai retrouvé dans cet épisode les thèmes chers à l'auteur : une vengeance à très long terme pour un événement tragique dont la cible n'est pas responsable – ici un fiasco judiciaire et policier - une manipulation politique émanant d'élites corrompues, les exploits du flic superman pas toujours en accord avec les règles de procédure et qui, dans cette enquête, ne trouve pas immédiatement le fin mot d'une histoire où manquent à la fois le mobile et les cadavres.



C'est dans cet opus que l'on apprend le passif familial de Kornelius et la source de son comportement complexe. On apprécie aussi ses performances amoureuses …



Ma seule question à la fin de ce thriller : y aura-t-il une suite puisque le héros, à la différence de la suite Mongole, même visé en plein coeur, est toujours vivant !
Lien : http://bigmammy.canalblog.co..
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Askja

Donc la suite d’Heimaey et c’est bien de lire en deuxième car les personnages se suivent. J’ai retrouvé avec plaisir Kornélius et l’Islande, Botty, Ida et le duo Komsi et Spinoza. Les voilà pris dans un tourbillon de mystères, entre deux meurtres sans cadavre et un sniper qui ne tue personne mais effraie tous les touristes.

Honnêtement, la solution finale m’a parue bien farfelue, mais comme dans le premier opus, ce qui vaut ce sont les personnages hauts en couleur et les paysages vraiment bien décrit. Pas de temps mort et Kornélius fait toujours aussi autant craquer les femmes ( et moi), même si cette fois, il retrouve sa fille Alma de 20 ans qui l’avait quitté avec sa mère avec un doigt d’honneur que notre troll n’avait jamais digéré. Le tout contient de l’action, de la critique politique, des franchissements de bonne conduite, de l’humour et donne bien envie d’un hot spot, pour se détendre.

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Heimaey

Je ressors mitigée de cette lecture. Un coup de cœur pour la description de l’Islande, car ce roman policier est aussi un guide touristique pour découvrir ce pays de lave qui change sans cesse d’apparence, c’est fascinant. Et c’est à travers le voyage de Soulnik qui revient dans ce pays après 40 ans pour le faire découvrir à sa fille Rebecca avec laquelle il est en froid depuis le suicide de sa mère. Lui montrer un pays qu’il a tant aimé quand il était jeune est pour lui, un moyen d’essayer de renouer avec sa fille. Mais dès le départ, il trouve des mots sur son parebrise et est suivi. Alors, ce qui m’a beaucoup gêné c’est qu’il ne se pose pas plus de question que cela sur tout ça. Il est inquiet, certes, mais si ma fille avait trouvé un oiseau mort dans son lit, j’aurais repris le premier avion pour la France. Donc, je n’ai pas vraiment adhérer à leur histoire. En revanche, celle de Kornélius, flic qui a subi comme beaucoup la dépression islandaise, laissant la majeur partie de la population, endettée, Kornélius, grand, fort, mais attachant car pas dans la norme, intelligent, couchant à droite à gauche et fasciné toujours par son pays. C’est lui la figure intéressante du livre, ainsi que la jeune fliquette Botty. C’est pour eux et pour les paysages islandais que je vais lire le deuxième tome en espérant être plus captivée par l’intrigue.
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Krummavísur

Chronique d’une flingueuse : L’avis de Sylvie K la Polardeuse pour Collectif Polar

Krummavísur c’est le dernier de la trilogie islandaise de Ian Manook et le retour de Korneluis Jakobsson dit le Troll.

En pleine tempête et à bord d’un chalutier groenlandais, la jeune inspectrice téméraire Botty, dans une scène digne d’un film d’action, arrête les deux assassins d’une jeune fille portée disparue Anika 15ans.

En Islande, le froid assassin rend deux corps conservés dans la glace du Vatnajökull puis ensuite un autre. Les corps n’ont apparemment rien à voir entre eux mais quand sur l’un deux est découvert une blessure mortelle, Kornelius, en presque retraite, ne peut s’empêcher d’y fourrer son nez. Les américains s’en mêlent, font disparaître les corps et l’inspecteur Ari Eiiksson pas encore aguerri aura Kornélius comme consultant pour l’aider dans cette enquête. Dans cette contrée froide, le réchauffement climatique sévit, une base nucléaire américaine à l’abandon et oubliée fait jour. Forcément, les évènements ont un lien et Kornélius devra en trouver le fil conducteur, une quête de la vérité qui va le plonger dans les arcanes d’un scénario dangereux et impliquant les services secrets.

Manook ne cherche pas une efficacité immédiate, l’enquête dans ce contexte géopolitique où interviennent corruption mensonges, manipulation et pouvoir sera difficile. Comme toujours la patte de l’auteur est reconnaissable avec la particularité de certains personnages comme l’inspecteur Ari et ses sept cent trente-quatre proverbes, Botty la super Boottyful, Ida celle qui fait battre le cœur de Kornélius et Kornélius personnage complexe à lui tout seul. Comme son écriture très visuelle avec l’image des glaciers aux couleurs étonnantes, le lac, la mer, les volcans, la vague géante qui déferle et devient mortelle. Et l’envers de la carte postale avec la découverte d’une base nucléaire et ce que cela comporte pour la nature, la glace qui se détache des glaciers, les vagues meurtrières qui en découlent, l’homme contre la nature est peut- être ce qui me fait le plus froid dans le dos.

J’aime à penser que c’est ce que l’auteur a voulu dans ce polar, attirer notre attention sur ce qui se passe dans ce pays d’Europe du Nord mais qui pourrait se passer ailleurs.

Et j’allais oublier l’immersion culinaire et des noms imprononçables qui nous immergent comme des icebergs dans cette contrée !

Un polar pour des lecteurs pour veulent partir au bout du monde et qui sont exigeants.

Merci à Babélio pour cette masse Critique ainsi qu'aux Editions Flammarion pour cette extraordinaire lecture.

Pour en savoir plus sur ce polar et son auteur, vous pouvez cliquer ci-dessous ⏬⬇⏬
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Krummavísur

Tout commence avec un pan de glace qui s’effondre, déclenchant une vague importante, mais surtout, laissant apparaître trois corps emprisonnés dans la glace. La surprise est encore plus grande lorsqu’on découvre qu’ils sont morts à deux moments différents bien qu’ils soient physiquement très proches sous la glace. En parallèle et sans rapport avec cette découverte (ou peut-être simplement pour le moment), une opération est menée afin de stopper un chalutier transportant le corps de la jeune Anika, 15 ans. Et si ces deux affaires avaient un lien ? Et s’il n’y avait pas qu’une seule réponse ?



Pour mener l’enquête, je fais la connaissance du pire meilleur flic d’Islande, Kornelius Jakobsson, censé être à la retraite, mais sur les lieux lors de la fonte des glaces. De fil en aiguille, il devient consultant et je comprends ce qui lui vaut son surnom. Ni désagréable ni vraiment sympathique, il possède cependant un instinct et une vivacité d’esprit très utiles lors des enquêtes, surtout quand ces dernières font voyager hors du pays.



Beaucoup d’histoires pour un seul homme, ou plutôt pour une seule lectrice. Évidemment, dès le début, j’imagine bien que tout ça a un lien. Surtout quand un crime sur fond de vengeance apparaît comme une solution plus douce par rapport à… Par rapport à quoi d’ailleurs ? Je vais le découvrir plus tard. Mais quand tuer devient la meilleure solution pour éviter les ennuis, on imagine bien que ça ressemble à un iceberg et que la plus grosse partie est dissimulée.



Dans l’ensemble, c’était une lecture plaisante qui a occasionné quelques rires grâce à Ari, qui va mener l’enquête avec Kornelius et ses dictons hérités de son grand-père. Je me suis juste un peu perdue de temps en temps dans tout ce froid, cette glace et ces histoires entremêlées. En revanche, ce roman montre bien que rien ne peut être caché indéfiniment. Et le jour où ça explose, les conséquences sont inarrêtables.

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