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Critique de marina53


Le narrateur a parcouru, durant le printemps 2012, l'île de Sulawesi, en Indonésie. C'est ici qu'il a pu voir un arbre particulier et majestueux. Un arbre où reposent les très jeunes enfants venant à mourir au cours des premiers mois. Au fil des ans, l'arbre se referme, gardant ainsi le corps de l'enfant dans son grand corps à lui.
De retour chez lui, ce cinéaste apprend tragiquement le cancer de son producteur et meilleur ami, Eugène. Un cancer ordinaire, un débutant selon lui, pris à temps. Malheureusement, il n'aura rien d'ordinaire. Bien au contraire. Puisqu'Eugène meurt moins d'un an plus tard.
Ce sera l'occasion pour cet artiste, depuis qu'il a perdu une part de bonheur et d'équilibre, de méditer sur la mort. Sur la place qu'elle occupe dans nos vies. Sur le vide qu'elle laisse en perdant ceux qu'on aime. Sur la peine qu'elle nous afflige.

Philippe Claudel, dans ce récit quelque peu autobiographique, donne à voir, à réfléchir et à (re)penser. Autant de réflexions sur la vie, la mort, l'amour, l'amitié, dans ce qu'elle de plus intense et sincère, l'absence, la vieillesse, le temps qui passe, le bonheur, la maladie, le chagrin ou encore le cinéma et la littérature. Autant de sujets abordés avec finesse, émotion, lucidité et poésie.
L'histoire émouvante d'un homme, au mitan de sa vie, qui s'interroge sur sa propre place dans le monde. Un homme partagé entre le passé et l'avenir, représentés l'un et l'autre par les deux femmes de sa vie. L'une jeune, l'autre plus âgée.
Un bel hommage de la part de l'auteur à Jean-Marc Roberts.
Un hymne à la vie dans ce qu'elle a de plus précieux, lumineux et inattendu.
Un roman sur la mort, paradoxalement gorgé de vie.
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