Ce roman satirique et parfois loufoque est centré sur le thème de l'identité noire mais aussi de celle des métisses car Gunnar n'est totalement à l'aise ni avec les noirs, ni avec les blancs. La manière dont
Paul Beatty évoque ces thèmes est originale d'abord parce que ce roman fait souvent sourire, mais aussi parce que Gunnar ne souffre pas de discrimination, c'est lui qui a du mal à intégrer les codes du ghetto noir. J'ai parfois trouvé que c'était un peu trop loufoque pour moi mais Gunnar est vraiment un personnage attachant et intéressant qui montre que l'identité noire est multiple et qu'un poète cultivé la représente aussi bien qu'un autre. Les personnages secondaires et même ceux qu'on ne fait que croiser comme Wolfgang, l'aïeul qui traçait les inscriptions "réservé au blancs pendant les lois Jim Crow sont très justement croqués. Parmi mes passages préférés, je mettrais la comparaison des photos de classe entre 1923 et 1986. Ajoutons que ce roman est très bien écrit et tout aussi bien traduit par
Nathalie Bru.
Lien :
http://vallit.canalblog.com/.. Commenter  J’apprécie         20