Nicolas Bouleau

Nicolas est d’une culture encyclopédique en matière d’histoire et de philosophie des sciences et a approfondi son sujet de manière très originale, en s’appuyant sur sa maîtrise remarquable elle aussi des probabilités et des phénomènes aléatoires. Il éclaire les risques que présente la biosynthèse d’une manière tout à fait nouvelle.

L’auteur, en tant que scientifique, s’adresse d’abord à ses pairs, et plus particulièrement aux praticiens de la biologie combinatoire. Il les invite à situer leur démarche dans la théorie de la connaissance (épistémologie), mais aussi à s’interroger sur les conséquences de leurs pratiques pour la société. Il s’agit pour ce mathématicien de clarifier les bases épistémologiques de la biologie de synthèse, afin de montrer la spécificité du risque attaché à ce type d’expérimentation. Mais N. Bouleau est aussi un formidable pédagogue qui sait mettre à la portée du plus grand nombre, par des analogies choisies, une compréhension de ce qu’est la biologie combinatoire, et en quoi elle pose de nouvelles questions sociales et institutionnelles. Des questions que la pandémie de coronavirus met sur toutes les lèvres, mais auxquelles l’information ou pseudo-information médiatique ne répond pas – l’auteur expliquera d’ailleurs pourquoi.



N. Bouleau dénonce la vision généralement réductionniste de la nature et du vivant qui prévaut chez des biologistes qui ont tendance à confondre les modèles du vivant qu’ils utilisent avec la réalité de la nature, ce qui leur fait ignorer les dangers qu’ils font courir à l’ensemble du vivant. Sur la base d’une vision très informée mais accessible du processus de l’évolution, l’auteur nous invite à considérer que la nature possède une longue expérience, une sorte de savoir, qui s’est construite avec des chutes et des ruptures, et dont la trace fidèle n’est pas, et ne sera jamais, accessible à l’humain. L’homme ne refera pas la nature, et le biologiste combinatoire ne fait pas « ce que la nature a toujours fait »

Derrière un projet ambitieux (vulgariser et expliquer l'impact du signal-prix sur et hors des marchés financiers), on trouve un exposé solide.

On sent derrière l'auteur l'universitaire : le plan est extrêmement bien construit et annoncé, on a une structure très claire, des sources innombrables toujours citées, et de nombreuses ouvertures à d'autres pistes de reflexion.



On nous explique également pourquoi certaines critiques sont écartées de l'exposé ( car exploitées ailleurs et / ou par d'autres) et on justifie de l’absence de théorie mathématique trop poussée (même si parfois j'ai eu l'impression qu'un poil de théorie mathématique n'aurait pas été du luxe).



J'ai vraiment beaucoup aimé lire ce livre, car bien que complexe sa structure très " universitaire" en rend la lecture assez aisée. Je doute en revanche que des novices complets à la finance saisissent tous les détails. Même avec le lexique de fin, certains termes et concepts peuvent peut-être paraître obscures aux non-initiés. Le vocabulaire spécifique, bien que nécessaire, peut parfois rendre la lecture un peu laborieuse. Même en ayant déjà une certaine connaissance de ce vocabulaire de la finance (qui plus est, plutôt orienté sur les marchés à termes, encore moins connus du grand public que les marchés "classiques" des actions et obligations). Certains paragraphes appellent parfois une relecture concentrée.



Ce livre reste tout de même une excellente vulgarisation pour qui veut faire un peu d'effort. Si je devais lui faire un seul reproche, c'est que j'ai eu parfois l'impression, au cours de certaines parties, de perdre un peu de vue l'objectif final du document (d'où une note qui n'atteint pas les 5 étoiles).



J'ai néanmoins pris un grand plaisir à le lire, parce que très intéressant, très structuré et plutôt juste dans ses énoncés et "jugements".

Il méritera pourtant une seconde lecture pour saisir toutes les subtilités du discours, et appelle (pour mon plus grand bonheur) à rechercher et ouvrir beaucoup d'autres documents et sujets!

Livre très intéressant sur un sujet complexe et difficile à vulgariser. C'était donc un objectif très ambitieux que d'expliquer simplement et de manière compréhensible le fonctionnement des marchés et l'implication des mathématiques dans l'évolution du comportement des marchés. Le livre est bien abouti avec plusieurs degrés de lecture selon notre compréhension des concepts mathématiques mais les concepts restent simplement expliqués, ce qui permet à tout le monde de comprendre les enjeux de la mathématisation des marchés et du trading haute-fréquence par exemple.

J'ai personnellement beaucoup aimé les derniers chapitres concernant les impacts concrets de la volatilité et de l'absence de signal-prix clair sur notre monde (ressources non-renouvelables,...) qui nous permet de comprendre en quoi les marchés financiers rejettent et empêchent la mise en oeuvre des politiques respectueuses socialement et écologiquement.

Un très bon livre à mettre dans les mains de tous malgré le côté complexe et quelque peu repoussant des marchés financiers à appréhender, que Nicolas Boulleau vulgarise très bien !

Il s'agit là d'un livre très bien construit et instructif.

En effet, à travers une démonstration (certes simplifiée), Nicolas Bouleau montre que les marchés financiers sont loin d'être efficients. Prenons cet exemple simple: si une matière première se raréfie, son prix devrait augmenter. Or, il n'en est rien.

De plus, la volatilité des prix n'a plus de valeur informationnelle... Mais je vous invite à lire ce livre pour en savoir davantage!



Cette critique de la financiarisation de l'économie de marché et du libéralisme économique n'a pas pour objectif de proposer un quelconque autre modèle d'économie mais plutôt de mettre en place des indicateurs (des informations physiques).



Enfin, je tiens à remercier Babelio ainsi que Les éditions de l'atelier de m'avoir fait découvrir ce livre dans le cadre de l'opération masse critique.